{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 26} - 𝐼𝑛𝑞𝑢𝑖𝑒́𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠

Juste pour vous dire un petit mot: merci! Ça fait super plaisir de voir que j'ai encore tous mes lecteurs qui, je cite, "sautent sur la notification" 😂😂 après un mois d'absence vous êtes encore tous là, et super réactifs!

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- Une grande armée? Répéta Théoden en faisant les cent pas.

La nouvelle qu'avait apporté Aragorn n'était pas des plus réjouissantes. Apparement, l'ennemi était en route vers la forteresse.
Adossée à un mur près de mes amis, j'observais la scène avec appréhension, redoutant les décisions et les réactions du roi.

- Oui, l'Isengard s'est vidé, déclara mon frère.

- Combien sont ils?

- Au moins dix mille, lâcha le rôdeur.

Tout le monde retint son souffle, prolongeant le silence pesant qui suivit cette révélation.

- Dix mille? Fit le roi.

- C'est une armée constituée dans un seul but... souffla Aragorn. Détruire le monde des Hommes.

Je fermai les yeux. Je m'étais toujours crue elfe, et au fond de moi je l'étais vraiment. Mais ce monde dont mon frère parlait, c'était aussi le mien. C'était pourquoi une terreur sans nom s'emparait de moi à chaque minute qui passait: on allait tous mourir.

- Ils seront là à la tombée de la nuit.

Je n'ouvris les yeux que quand j'eus la certitude que le roi s'était détourné. Je ne voulais pas voir son visage se décomposer, ni tous ses espoirs s'effondrer.

- Et bien qu'ils viennent, déclara Théoden en s'éloignant vers la porte.

Aragorn, Legolas, Gimli et Ilmana le suivirent. Je les accompagnai jusqu'à la place centrale avant de disparaître dans une tour. Je montai les escaliers quatre à quatre pour arriver au sommet, où je jetai mon arc et mon carquois par terre pour me libérer le dos.

« Alcar, où es tu? »

J'entendis des battements d'ailes derrière moi. Il se percha sur le rebord de la tour et inclina la tête en une interrogation silencieuse.

- Le roi a ordonné que chaque homme ou jeune garçon en âge et en état de tenir une arme soit prêt à la guerre, m'informa t'il.

- De toute façon, on va tous mourir, soupirai je.

- Ne dis pas ça, Isil. On peut s'en sortir. Il y a encore de...

- De l'espoir, Alcar? Tu penses qu'il y a encore de l'espoir? Soufflai je.

- Même sans espoir, la lutte est encore un espoir. Si tu avais arrêté de lutter, tu ne serais pas là.

- Tu deviens philosophe? Me moquai je gentiment. Mais t'as raison, en fait. Je ne serais pas là si je n'espérais plus.

Je laissai mes yeux se perdre dans le paysage, pensive. Mon ami devenait de plus en plus sage. Étais ce bon signe? Je préférais le Alcar blagueur et moqueur qui n'était jamais sérieux à celui ci: il semblait si vide, si calme... et même s'il semblait confiant par rapport à la bataille à venir, toute cette aventure l'avait changé, et maintenant c'était la guerre.

Alors que mon regard dérivait vers la citadelle, j'entendis une phrase qui retint mon attention. Aragorn, Théoden, Ilmana, Gimli et Legolas traversaient les murailles.

- Ils ne viennent pas anéantir les récoltes et les villages du Rohan ils viennent anéantir son peuple! S'exclamait mon frère à l'intention du roi.

Ce dernier continuait sa route, distribuant des ordres à ses sujets.

- Jusqu'au dernier enfant, termina Aragorn.

Théoden s'arrêta net et se retourna vers le rôdeur pour lui agripper l'épaule. Je tendis l'oreille.

- Que voulez vous que je fasse?! Chuchota le roi d'un air agressif. Regardez mes hommes, leur courage ne tient qu'à un fil! Si telle doit être notre fin, je ferais ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle reste gravée dans les mémoires.

Théoden lâcha l'épaule d'Aragorn et se recula. Je m'attendais à ce que ma sœur intervienne, mais elle était restée à l'écart, comme Legolas et Gimli, pendant tout l'échange.

- Vous avez besoin d'aide! S'exclama mon frère. Envoyez des cavaliers en quérir.

Quand je vis le roi revenir une nouvelle fois vers le rôdeur, je décidai d'intervenir. Je sautai sur le dos d'Alcar après un échange de regards entendu, et il s'envola pour replonger vers le sol. Il atterrit brusquement entre Théoden et Aragorn, barrant la route au roi.

- Mon frère a raison, intervins je. Demandez de l'aide. Ou nous mourrons tous.

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