{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 22} - 𝐷𝑖𝑠𝑝𝑎𝑟𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛
- Aragorn! S'écria Legolas au loin.
- Aragorn? Fit Gimli en écho.
Je les rejoignis en courant, Alcar sur les talons.
- Où est il? Paniquai je. ARAGORN!
Nous nous avançâmes sur une falaise non loin, à la recherche de traces, quand un rire étranglé nous parvint. Un orque agonisant ricanait en nous entendant. Gimli se pencha vers lui en le menaçant de sa hache.
- Dis moi ce qu'il s'est passé et j'abrègerai tes souffrances.
- Il... est... mort, siffla l'orque avec un rictus moqueur. Il a dégringolé de la falaise!
- Menteur! S'exclama Legolas en l'empoignant par le col.
Le monstre ricana de nouveau, mais le son s'étrangla dans sa gorge. La seconde d'après, il était mort. Le prince elfe le lâcha avant que son regard ne se pose sur la main de l'orque, qui était refermée sur quelque chose. Le collier d'Arwen...
- Non... soufflai je alors que le blond prenait délicatement le pendentif dans sa main.
Legolas se releva et se dirigea d'un pas rapide vers le bord de la falaise, suivi de Gimli et d'Alcar, puis de moi. Théoden s'y tenait déjà.
- Je pourrais aller voir, fit le dragon.
- Non, murmurai je. Tu ne peux pas voler.
Nous observâmes avec tristesse le fleuve qui coulait dans le ravin. Au pire, il s'était écrasé sur les rochers. Au mieux, la rivière l'avait emporté...
- Mettez les blessés sur les chevaux, ordonna le roi à son serviteur. Les loups de l'Isengard vont revenir. Laissez les morts.
À ces mots, Legolas lui lança un regard empli d'une profonde peine. Je fis la même chose, avant de détourner le regard en fermant les yeux.
- Venez, nous dit Théoden.
Je me retournai, luttant contre les larmes, quand je perçus quelque chose. Une présence, là, en bas. Je me raidis. Il fallait que j'y aille! Mais quelque chose m'empêcha de me tourner vers la falaise pour tenter de descendre. Mon pouvoir ne voulait pas que j'aille chercher mon frère? Mais pourquoi?
- Il est en vie, devina Alcar. Mais nous devons le laisser. C'est ainsi. Écoutes ton don. J'ai cru comprendre que sans lui, blondinet ne serait pas parmi nous aujourd'hui.
- Ahhh, m'en parle pas! Je ne l'aurais pas fait toute façon!
- En tout cas, allons y. On a une destination à atteindre avant la nuit.
Je fronçai les sourcils, avant de lever la tête vers Legolas qui me regardait attentivement. D'un regard, je lui fis comprendre. Son visage s'éclaira, avant qu'il ne jette un regard vers la falaise. D'un signe de tête, je lui fis aussi comprendre que nous devions suivre le roi.
Et c'est ce que nous fîmes. Le coeur léger, je ramassai mon arc et mon carquois, ainsi que ma deuxième dague qui était toujours enfoncée dans un cadavre, avant de suivre le groupe qui se mettait en route. Mon frère était en vie... même si beaucoup d'autres avaient péri.
- Vous êtes blessée, fit soudainement remarquer Legolas.
Il s'approcha et effleura mon bras droit du revers de la main. De l'autre, il tenait le collier.
- Ça n'est pas bien grave, assurai je. Je vais survivre jusqu'au gouffre.
- Sans aucun doute, fit Gimli.
- Super, on va pouvoir jouer les infirmiers! S'exclama Alcar en sautillant.
- Je pense que je vais pouvoir m'occuper de ma blessure seule, dragonnet, rétorquai je.
- Mais je suis sûr que ça ne te dérangerait pas que blondinet s'occupe de toi. N'est ce pas?
- Tu n'arrêteras jamais, hein?
- Jamais! S'indigna t'il. Estimes toi heureuse que j'ai décidé d'être discret et de ne pas le dire à voix haute.
- Va embêter quelque d'autre, proposai je. Pourquoi t'embête pas Ilmana? Eowyn? Je sais pas, moi!
- Elles n'ont personne, elles, fit il valoir.
- Et moi NON PLUS, je te signale, rétorquai je.
- C'est ce que t'essaye de faire croire à tout le monde... murmura t'il.
- Par les Valar, que te faut il pour que tu arrêtes?
- Un mariage.
- Tu peux attendre des millénaires pour ça! M'exclamai je à voix haute.
- Euh... attendre pourquoi, si je peux me permettre? Intervint Gimli.
- Oh, Isilya et moi discutions d'un possible m...
- De la prochaine fois que nous retournerions dans la Moria, m'empressai je de répondre.
- Tu perds rien pour attendre, fit le dragon. Un jour, tout le monde saura.
- Saura quoi? Que t'es un parfait abruti?
- Haha ça tout le monde le sait déjà. Mais tout le monde saura ce que tu caches.
- Je cache rien! Protestai je.
- Si le blondinet devait mourir durant cette guerre, comment réagirais tu?
Je ne répondis rien. Même si je savais que le dragon entendait mes pensées, je me rendis compte d'une chose. J'étais très attachée au prince elfe. Je ne supporterais pas de le perdre une seconde fois, encore moins définitivement. Et s'il devait mourir, alors je mourrais sûrement avec lui.
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