{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 19} - 𝐷𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑒́𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑠
Nous quittâmes rapidement les plaines pour rejoindre les montagnes. Notre destination se trouvant de l'autre côté de celles ci, il nous fallait les franchir.
À l'avant, à une bonne centaine de mètres du grand groupe, je slalomais entre les rochers et les hautes herbes, arc en main, parée à toute situation nécessitant un combat.
Nous étions à découvert, vulnérables. Certes, il y avait moi et tous mes amis, les guerriers et les cavaliers restants... mais la grande majorité du groupe était constitué de vieilles personnes, d'enfants et de femmes ne sachant pas se défendre, et encore moins se battre!
- Je ne vois rien, fit Legolas en me rejoignant.
- Pour l'instant, soupirai je.
- Vous craignez une attaque, devina t'il.
- Il n'y a aucun doute sur le fait que nos ennemis nous surveillent au moyen d'espions, murmurai je. Dans ces montagnes... et même peut être de l'intérieur.
- Je ne pense pas qu'il y ai de traîtres parmi nous, déclara l'elfe après un instant de réflexion. Maintenant que ce Grimma est allé rejoindre son maître... le Rohan n'est qu'un royaume affaibli qui se reconstruira.
- S'il survit à ce qui l'attend, contrai je. Ou même... ce qui nous attend à tous.
- Ne vous inquiétez pas déjà, fit il en se penchant vers moi. C'est trop tôt. Rien n'est certain, même si je ne peux moi même échapper au doute.
Comme nous tous...
- Hey, dis moi! Résonna la voix d'Alcar. Ça devient très... rapproché entre vous non?
- OH TOI LA FERME! Ripostai je.
- Je rigole, je rigole! S'exclama t'il. J'ai entendu votre discussion. Ou plutôt, je l'ai suivie mentalement. Blondinet a raison, Isil. Il est trop tôt pour s'inquiéter. Pour le moment, il faut aider à mettre ce peuple à l'abri. S'il doit y avoir un problème, nous y ferons face le moment venu.
- De sages et belles paroles, je ne t'en croyais pas capable! Me moquai je gentiment. Mais vous avez raison. Cependant, c'est mon instinct. Je n'y peux rien.
- Je comprend. Mais pour l'instant, contente toi de... comment dire... d'agrandir la distance entre toi et ton prince, parce que les autres vont se demander ce que vous fabriquez.
Je remarquai alors que Legolas était encore penché vers moi, bien qu'il ne me regardait plus. En me voyant relever la tête, il me jeta un bref coup d'œil avant de s'éloigner, l'air de rien. Je le suivis du regard alors qu'il se postait plus loin pour reprendre son observation.
- Arrêtes de le fixer comme ça aussi, c'est louche... fit remarquer Alcar.
- Oh, mais tu vas pas me lâcher avec ça oui?
- Jamais! Pas tant que le Isileg ne sera pas formé! Ou le Legisil, je sais pas encore.
- Mais... c'est quoi ces surnoms bizarres?Protestai je.
Il ne répondit rien, mais j'entends son rire moqueur résonner dans ma tête. Je me retournai vers le grand groupe. Ils nous rattrapaient plutôt vite! J'aperçus Aragorn et Théoden, côte à côte, qui discutaient en souriant tout en observant Gimli, Eowyn et Ilmana qui riaient ensemble. Cette vision me réchauffa le coeur. Au moins mes compagnons trouvaient de quoi rire et se divertir.
Je tournai la tête vers Legolas, qui s'était lui aussi orienté dans la même direction. Et d'un regard, je compris qu'il avait vu et pensé la même chose.
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