{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 13} - 𝐿𝑎 𝑠𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑜̂𝑛𝑒
- Pardon? S'énerve Aragorn.
- OÙ EST ILMANA? Hurlai je en m'avançant brusquement.
Les gardes se mirent sur la défensive, et Legolas et Gimli me tirèrent en arrière, autant pour m'empêcher de faire une bêtise que pour me mettre hors de portée des lances des soldats.
- On se calme, coupa Gandalf. Si nous réglions cela avec le roi Théoden en personne?
Je compris à son regard appuyé qu'il valait mieux se montrer discrets et courtois si l'on voulait réussir. Je me replaçai en croisant les bras, tout en fusillant du regard les gardes qui nous faisaient face.
- Votre bâton, fit le chef à l'intention du magicien.
Je me retins d'inspirer brusquement. Si Gandalf n'avait plus son arme, nous étions perdus. Je restai de marbre, à l'identique de mes camarades.
- Oh, fit le magicien. Vous n'allez pas priver un vieillard de son appui.
Peu convaincu, le garde consulta ses camarades du regard avant de nous laisser finalement entrer. Le magicien nous adressa un clin d'œil discret avant de s'appuyer sur le bras de Legolas pour plus de crédibilité. Nous nous engageâmes lentement dans la galerie.
Le hall était sombre. Très sombre. Les hommes et femmes présents nous observaient avec une méfiance non dissimulée, voir avec mépris ou haine. Les lourdes portes se refermèrent derrière nous, et peu rassurée, je me rapprochai de mon frère.
- Ces gens, lui murmurai je. Il faut les surveiller. Je sens leurs esprits hostiles.
Il hocha la tête et se mit à scruter les bords de la pièce, arpentés par les habitants qui avançaient en même temps que nous. Je reportai mon regard devant nous. Un vieillard en piteux état était affalé sur le trône. Le roi Théoden? Non, ça ne pouvait pas être lui. À sa droite, un homme peu charmant lui chuchotait quelque chose à l'oreille.
- La courtoisie de votre demeure a quelque peu diminué ces temps ci, roi Théoden, déclara Gandalf d'une voix forte.
- Pourquoi... vous ferais je bon accueil... Gandalf Corbeau de Tempête... articula lentement le roi.
L'homme à ses côtés lui chuchota encore une phrase avant de se lever et de se tourner. Ses yeux verts pâles nous scrutèrent avec dégoût. Cet être me répugnait déjà! Ça n'était pas bien compliqué à deviner, c'était lui, Grimma Langue-de-Serpent.
- L'heure est tardive, quand ce magicien choisit de réapparaître, fit il en s'approchant pour nous faire face. Mauvaise nouvelle, car ces nouvelles font mauvais hôte!
- Silence! Gronda Gandalf. Gardes ta langue fourchue derrière tes dents. Je n'ai pas passé par le feu et la mort pour échanger des paroles malhonnêtes avec un vil serpent!
Il brandit son bâton devant lui, et l'homme recula, effrayé.
- Son bâton! S'écria t'il. Je vous avais ordonné de lui prendre son bâton!
Aussitôt, les hommes présents dans la pièce se jetèrent sur nous. J'engageai le combat à mains nues, tout comme mon frère, Legolas et Gimli; tandis que Gandalf s'avançait vers le roi.
J'assommai un adversaire d'un violent coup derrière la tête, mais je ne vis pas les deux autres tenter de me plaquer au sol. Je les esquivai de justesse, mais l'un d'eux m'attrapa par les cheveux.
- Alors toi... tu apprendras que l'on ne touche pas aux cheveux d'une elfe! M'exclamai je.
Je lui tordis violemment le bras et le mis à terre, mais il m'entraîna à sa suite. Alors que je tentai de me relever, le deuxième homme m'écrasa le poignet de sa botte avec force. Le craquement de mes os retentit et je lâchai un cri de douleur.
Quelques secondes après, les grandes portes s'ouvrirent avec fracas. Alcar déboula dans la pièce avec un grondement furieux qui figea tous nos adversaires.
- UN DRAGON! Hurla un homme alors que mon ami se ruait sur mon agresseur pour le projeter contre une table.
- Abattez le! Ordonna Grimma.
Je levai ma main indemne et fit apparaître deux boules de feu, avant de me poster à côté de mon ami.
- Touchez le, et vous saluerez les flammes de l'enfer de ma part, menaçai je.
Tout le monde se tut, et mes compagnons me rejoignirent en silence, sauf Gimli qui maintenait Grimma au sol. La foule s'amassa derrière nous, tout en restant à distance respectueuse d'Alcar. Gandalf continua d'avancer, et s'adressa au roi.
- Écoutez moi! Je vous libère de l'envoûtement...
Le magicien tendit la main, et tout le monde retient son souffle.
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