Tous les cris les S.O.S
Et je cours
Toujours. Plus vite. Plus loin.
Loin de ce quotidien qui m'étouffe, de cette routine qui m'écrase.
Je me raccroche la vie
J'essaie, je m'y attache autant que possible. Mais ma volonté ne tient qu'à un fil. Un coup de ciseaux suffirait à me faire sombrer.
Je me saoule avec le bruit
Je ne le supporte pas, il m'assaille, me blesse, mais il noie mes pensées. L'espace d'un instant, je me laisse porter par la cacophonie assourdissante et destructrice.
Des corps qui m'entourent
Cette marée humaine m'engloutit. Je me débats pour sortir la tête, mais c'est peine perdue. Je suis sous l'eau, et j'ai beau lutter contre le courant, il est plus fort que moi.
Comme des lianes nouées de tresses
À quoi puis-je me raccrocher ? Certainement pas à ces quelques mains qui se tendent vers moi. Accompagnées de sourires hypocrites. Il y a encore quelques personnes à qui je peux faire confiance, mais plus de nouveaux amis.
Sans comprendre la détresse
Mets ton masque, souris et plonge. Tu dois être joyeuse, souriante et rayonnante, sinon tu es une proie facile. Le poison se glisse dans tes failles et les agrandit, alors ne les laissent pas apparentes. MAIS AIDEZ-MOI !!!
Des mots que j'envoie
Vous êtes aveugles, ou vous le faites exprès ?! Ça vous amuse, hein ? Oh, regardez-la, elle est pathétique hein ? Elle fait pitié !
Tous les cris les S.O.S partent dans les airs
Personne ne les attrapera, tout le monde les ignorera. C'est tellement plus facile de fermer les yeux.
Dans l'eau laissent une trace
Si ils en laissent une, elle sera vite effacée par les petits dramas quotidiens.
Dont les écumes font la beauté
Ne pas faire de vagues. Rester à sa place. Ne pas être stupide, mais surtout pas trop intelligent. Être comme tout le monde. Se noyer dans la masse.
Pris dans leur vaisseau de verre, les messages luttent
Vu. Vu. Vu. Mais pas de réponse. Je vous emmerde ? Vous préférez ignorer mes problèmes ? Libre à vous, mais pourquoi vous revenez m'enfoncer ?!
Mais les vagues les ramènent en pierre d'étoile sur les rochers
C'est bon. J'ai compris. Je dois la fermer, ne surtout pas me plaindre. Parce que les gens s'en foutent. Ils n'en n'ont rien à faire de ce que je peux ressentir. Je me tais, j'ai compris.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top