9 𝚍𝚎́𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 : 𝚑𝚞𝚒𝚝𝚒𝚎̀𝚖𝚎 𝚎́𝚗𝚒𝚐𝚖𝚎
Après notre charmante sortie, nous sommes rentrés comme convenu avec notre repas. Nous nous sommes installés dans les canapés alors que mon Père et mon Oncle préparaient le feu. Cela m'a assez vite rappelé l'énigme numéro 4 dont la réponse était "feu" et j'imagine ce qu'il aurait pu se passer si nous n'avions pas bien répondu.
Le film avait ensuite commencé pour mon plus grand bonheur. Je ne me lasse pas de revoir ce film chaque année. Toutes ces histoires imbriquées les unes dans les autres représentes parfaitement les différentes façons de vivre Noël. Mon couple préféré c'est celui du Président !
Malheureusement, ceux qui devaient travailler le lendemain ont dû s'en aller et d'autres en ont profité pour s'éclipser. Nous avons donc fini le film avec la moitié des personnes présentes au début.
Je ne leur en veux pas vraiment étant moi-même épuisée par cette sortie. La nouvelle étape que nous avons franchie concernant les énigmes a dû mettre un coup au moral également.
C'est donc à peine avoir été en contact avec l'oreiller que j'ai sombré dans un sommeil profond. Aucun rêve ni aucun bruit n'a troublé mon cycle. Je me suis ainsi réveillée plus qu'en forme pour affronter une nouvelle journée attendant le 24 décembre avec impatience. Encore plus maintenant que j'ai trouvé mon cadeau pour Kyros. Je me demande qui il a ? Et qui m'a moi ?
Par pur hasard, je décide de me connecter à mon compte ENT de l'université pour vérifier qu'aucune informations importantes n'a été données entre temps. Et effectivement, l'université vient de communiquer l'horaire à laquelle la réunion de fin d'année doit avoir lieu. Mon après-midi vient de se remplir avec une conférence de trois heures à 14h. Le sujet principal sera probablement le mémoire des Master 2 LLCE Anglais. Cela veut dire que Lucas, Yeo-Ni, Kyros et moi devons nous réunir avant pour discuter de nos avancées respectifs.
Il faut trouver un endroit où avoir cette conférence et le bureau de mon Oncle me semble parfait à emprunter pour quelques heures. Je vais donc à l'étage en passant devant le calendrier où se trouve la lettre verte au sceau noire. J'hésite à la prendre et la lire seule mais je secoue la tête et continue mon chemin. C'est une affaire de famille maintenant, tout le monde se doit d'être présent à l'ouverture ou des soupçons pourraient se former.
Dans le bureau, je mets un peu d'ordre en faisant en sorte de ne pas mettre le bazar pour qu'il puisse retrouver ses affaires. C'est en bougeant la pile de papier de compte, vraisemblablement, que je comprends quelque chose. Je crois que mon Oncle nous cache des choses et cela pourrait avoir un lien avec toute cette histoire.
Je range cette information dans un coin de ma tête et continue mon remue-ménage.
Je vais ensuite rejoindre les exchange students pour parler de la conférence. Je suis accueillie dans la chambre par des yeux surpris.
- Ça va ?
- Oui et toi ? dit Lucas lançant un coup d'œil à Yeo-Ni.
- Je dérange peut-être ? je demande la mains sur le poignet.
- Non non ! s'empresse de me retenir Kyros.
- Alors c'est quoi vos têtes ? je commence à me vexée.
- Rien rien, on discute de ce qu'il s'est passé hier ! explique Yeo-Ni.
- Ah oui ! Je voulais m'excuser par rapport à ce qu'à dit ma Grand-mère, elle n'a pas sa langue dans sa poche donc si elle vous a blessé, je lui dirais de s'excuser...
- Tout va bien, me rassure Kyros m'attirant dans le lit. On comprend.
- On parle du marché de Noël ! continue Lucas. On veut y retourner.
- Ah oui ? D'accord ! J'aimerais beaucoup y retourner aussi, je vais voir avec mes parents.
- Super, s'exclame Yeo-Ni.
- Mais en attendant, je ne sais pas si vous avez vu mais on a une conférence à 14h ! On devrait parler de nos mémoires avant, non ?
- Oui, on fait ça ! accepte Yeo-Ni, Lucas hochant la tête.
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Après la conférence un peu ennuyante, il faut se l'avouer, nous continuons de discuter sur les divers sujets abordés durant celle-ci. Nos mémoires ont l'air en bonne voie, il manque juste quelques parties à celui de Lucas. Yeo-Ni n'a que le sujet de son mémoire en coréen mais son mémoire d'anglais semble presque fini. Kyros avance moins vite mais sa thématique est plus vaste donc c'est normal. Il a quand même réussi à couvrir plus de la moitié de ce qui est exploitable sur la littérature de Shakespeare. Quant à moi, je pense pouvoir finir la première version avant Noël ce qui serait merveilleux.
Yeo-Ni vient tout juste de nous demander de l'aide pour son mémoire de coréen quand soudain un cri retentit de la cuisine. Décidément, cette cuisine en entend des choses.
- NON !
Nous nous précipitons au rez-de-chaussée rejoignant le rassemblement près de la table à manger.
Je m'apprête à poser une question pour savoir ce qu'il se passe mais une voix masculine m'en empêche.
- Je suis désolé vraiment...
- Tais-toi ! répond une voix féminine. Levi tu trouves ? Vite !!
Je n'ai pas le temps de me retourner qu'il me fonce dessus se frayant un chemin entre les gens me bousculant au passage. Je vois l'épipen dans la main de mon cousin et comprends instantanément l'ampleur de la situation. Je suis le chemin qu'il a créé derrière lui et arrive jusqu'à la scène. Misri a des plaques rouges sur tout le visage et je sens bien que sa gorge est obstruée.
Je regarde ce qui semble être le déclencheur de cette réaction allergique : des chouchous. Ces petites douceurs à la cacahuète enrobées de caramel sont du poison pour ma cousine avec une très sévère allergie à l'arachide.
Ce qui est bizarre c'est que tout le monde était au courant qu'il fallait faire attention à ce qu'on lui donnait à manger. Alors comment est-ce que cela à pu arriver ?
La personne responsable n'est autre que Ethan qui se tient tout penaud le paquet de chouchous encore dans les mains. Ma tante le regarde avec des yeux laser tout comme Levi qui est positionné de sorte qu'au moindre mouvement de la part de Ethan il n'hésite pas à frapper.
- Je suis désolé, je ne savais pas, il s'excuse à répétition.
- Comment ça tu savais pas ? s'énerve Levi. Tout le monde est au courant même eux !
Il désigne les exchange students qui hochent la tête en signe d'approbation. Ethan ne sait plus quoi dire et baisse la tête.
- Je les ai acheté hier dans le but de partager... je ne pensais pas à mal !
- Arrête avec tes excuses ! s'énerve Oliver à son tour. C'est quoi ton but en faisant ça à une petite fille ? Hein ? J'écoute !
- Je n'ai pas fait exprès... je ne savais pas, j'ai peut-être dû oublier !
- Tu as failli la tuer co****d ! jure mon oncle.
Misri est toujours allongée sans les bras de sa mère par terre. Mais elle a l'air d'aller mieux grâce à l'epipen et à la réactivité de Levi.
Ma grand-mère est à côté d'elles en train de surveiller les constantes de ma cousine vérifiant que tout reste normal.
Je m'approche doucement pour lui prendre la main alors que Oliver, Ethan et Levi sont toujours en grande discussion.
- Ça va Miss ?
- ..., elle hoche la tête.
- C'est lui qui t'as proposé ces Bonbons ?
- ..., elle hoche la tête.
- Et il ne t'as pas dit ce que c'était ?
- ..., elle secoue la tête.
Je regarde ma tante évaluant ses intentions. Ce que j'y vois s'apparente à un meurtre alors je lui dit :
- Et si vous alliez à l'hôpital pour être sûr que tout va vraiment bien ?
- ... oui, tu as raison on va faire ça, elle souffle.
- Je m'occupe de lui ! Promis, je lui caresse le bras.
- D'accord mais n'y va pas avec des pincettes. C'est ton ami mais ce qu'il a fait est inadmissible ! elle grince des dents.
- Je comprends, tu peux compter sur moi.
- Oliver, Levi, on va à l'hôpital !
Et elle s'en va, sa fille dans les bras. Ma grand-mère la suit par précaution. Elle était infirmière alors l'avoir à nos côtés est une aubaine des fois. Aujourd'hui est une de ces fois.
Oliver a du mal à quitter Ethan toujours en train de s'acharner à lui faire comprendre à quel point ce qu'il a fait était dangereux.
Mon Père est à leur côté espérant raisonner Oliver d'étrangler Ethan alors qu'Elios est venu à la rescousse. Malheureusement, il envenime les choses.
- Moi non plus je savais pas qu'il fallait la surveiller !
- Oui mais Ethan fait partie de la famille depuis un long moment, il est au courant, explique mon Père.
- Pas forcément ! ajoute Elios campant sur ses positions.
- Bien sûr qu'il était au courant ! On lui a répéter un nombre incalculable de fois, argumente Oliver. S'il sait pas retenir une simple information c'est problématique !
- Tu viens de me traiter d'idiot ? demande Ethan alors silencieux.
- Stop stop stop ! j'interviens pour éviter à la situation de s'aggraver.
Je m'interpose entre mon oncle et mon meilleur ami avec l'aide de mon Père. Je tourne le dos à Ethan pour regarder Oliver et essayer de le raisonner.
- Sarah t'attend dans la voiture. Misri a besoin de voir un médecin pour être sûr que tout va bien.
- ...
- Je m'occupe de lui ! j'affirme.
- ... d'accord, mais j'en ai pas finis avec lui ! il lui lance un regard noir.
Je le suis des yeux jusqu'à ce que la porte se ferme dernière lui.
Je remarque seulement maintenant que toit le monde fixe Ethan avec un air mauvais. Je sais que tout le monde avait été briefé sur la situation de Misri. Je comprends en revanche que Elios ne le sache pas puisque que j'ai oublié de lui expliquer. Cependant Charlotte et Ethan sont sensés être au courant au vu du nombre d'années qu'on se connaît !
Ma colère et celle de tout le monde est donc en partie justifiée. Comment a-t-il pu proposer quelque chose de mortel à une petite fille ?
Sachant que ce n'est pas la première fois qu'il fait l'erreur ! Le nombre de fois qu'on le lui a répété !
- Qu'est-ce qu'il t'a pris ?
- Quoi ? dit-il l'air innocent. Je suis désolé ! J'ai dû oublier...
- Comment tu peux oublier ça ! On te l'a déjà dit plusieurs fois ! j'explique des sourcil froncés.
- Je suis désolé...
- C'est tout ce que tu sais dire ? je m'énerve.
- Qu'est-ce que tu veux que je dise de plus ? répond-il penaud. Je n'oublierai plus, promis.
- Urgh, je souffle. Tu dis ça à chaque fois Ethan !
- Laisse le tranquille, il s'est déjà excusé cent fois ! intervient Elios.
- Toi tu ne sais pas de quoi tu parles ! je lui lance un regard noir énervé par son comportement.
- Ça va Elios, stop Ethan. Je suis vraiment désolé. Je m'excuserai auprès de Misri et de ses parents. Si il faut les dédommager je le ferai !
Je le fixe recherche la moindre once de mensonge dans se yeux noisette. Mais il a l'air vraiment sincère alors je décide d'arrêter là.
Je vais chercher mon manteau et sors prendre l'air. Le vent froid contrastant avec la chaleur de mon visage me fait un bien fou. Il neige depuis un moment déjà mais je suis contente de constater que c'est toujours le cas lors de ma sortie.
Je tourne sur moi-même la tête levée vers le ciel. Je ferme les yeux et profite de la fraîcheur des flocons.
Mes pieds me mènent au lac et à la table de pique-nique dans la forêt. Je m'accroupis dans la neige regardant les poissons sous la glace.
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Ma mère et ma sœur sont venue me rejoindre et nous avons regardé le lac et les paysages enneigés sans parler. Nous étions collées serrées mais aucune de nous n'a dit un mot, cherchant du réconfort dans le silence de la forêt.
Ce n'est que plus tard dans la soirée, après avoir reçu un appel de ma Tante nous rassurant sur l'état de ma cousine, elle va bien, nous avons pris l'allergie à temps. Mais ils préfèrent la garder la nuit pour être sûr qu'il n'y ait aucun effet secondaire.
Personne n'a encore pardonné Ethan alors l'hostilité est présente.
Malheureusement, l'heure de répondre à l'énigme ne peux plus être repoussée.
- Bon, mon Père se lève pour aller chercher la lettre. Hum hum...
"Bravo !
Mais gardons ce tempo,
Ou vous vous retrouverez solo,
Place aux deuxième numéro.
Le Père Noël
Quelqu'un vous ment !
Sa couleur de cheveux n'est pas celle actuellement,
Saurez vous deviner qui vous cache se fondement ?"
Nous nous regardons, chacun analysant la couleur de cheveux de l'autre jusqu'à ce que quelqu'un lève la main et se désigne.
- C'est moi !
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゚。Purple You
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