2 𝚍𝚎́𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 : 𝚙𝚛𝚎𝚖𝚒𝚎̀𝚛𝚎 𝚎́𝚗𝚒𝚐𝚖𝚎
Le lendemain matin, je me réveille vers 9h après une nuit assez mouvementée. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais quelqu'un était réveillé une grande partie de la nuit et faisait un bruit assez fort pour que je l'entende de ma chambre.
J'aimerais rester au lit au moins 2h de plus mais je prends sur moi et me lève à contre cœur. Cependant une part de moi est assez excitée de la journée qui nous attend. J'ai prévu la décoration du sapin de Noël ainsi que la préparation du calendrier de l'avent. J'ai acheté du chocolat et des bonbons ne sachant pas les goûts de tout le monde.
Je m'apprête à sortir du lit quand je remarque que la fameuse lettre d'énigme que Kyros a trouvé hier se trouve sur ma table de chevet. Pas du tout là où je l'avais laissé !
Elle aurait dû être sur la table basse du salon où je suis sûre de l'avoir poser avant de finir le film hier soir.
Je décide de l'ouvrir me disant que peut-être ce n'est pas la même et effectivement, elle diffère un peu de ce dont je me souviens.
Les phrases d'avertissement sont bien toujours là :
"Gare à tout ceux qui lisent ce journal
Sans résoudre à l'énigme principale...
La sentence peut être fatale !
Le Père Noël"
L'énigme est aussi présent sur le papier, toujours écrite en rouge :
"On m'affectionne particulièrement,
Pas un aliment,
Mais quelque chose de vivant,
Bientôt plus qu'un souvenir de tourment,
Qui suis-je finalement ?"
Mais ce qui change est qu'un autre avertissement est apparu juste en dessous de l'énigme. Un avertissement à en faire froid dans le dos :
"Je vous préviens une dernière fois,
Ne pas répondre ferait de vous ma proie,
Et vous ne voudriez probablement pas ça,
Réfléchissez bien à votre décision une seconde fois,
Le Père Noël"
Complètement déboussolée, je cours presque dans la cuisine où je trouve ma mère en compagnie de Misri, ma cousine, qui prépare le petit-déjeuner : des pancakes.
Mon petit-déjeuner préféré !
Lorsqu'elles me voient arriver en trombe, elles arrêtent ce qu'elles sont en train de faire me donnant leur entière attention.
- Qu'est-ce qu'il de passe chérie ? demande ma mère, Misri me regardant curieuse.
- Vous savez la lettre d'énigme d'hier, je sais pas comment mais elle était sur ma table de chevet ce matin ! je parle assez rapidement. Et il y a quelque chose de nouveau d'écrit : un avertissement !
C'est pas qu'une blague j'en suis sûre !
Un grand silence s'installe une fois ma phrase conclue. Elles me regardent toutes les deux comme si j'étais folle, ce que je suis un petit peu peut-être mais, cette fois c'est différent, je sens que c'est vrai !
Je leur laisse le temps de trouver quoi répondre en les fixant du regard espérant qu'elles se fient à mon intuition. Malheureusement, ce que je vois dans leurs yeux ne me plaît pas.
- Nyla..., ma mère souffle. Je sais combien tu aimes les énigmes mais je ne pense toujours pas que ce soit vrai. Et puis, est-ce que tu es allée demander aux autres s'ils avaient touché à la lettre entre le moment où tu es allée dormir et celui où tu t'es réveillée ?
- Non...
Je baisse les épaules assez abattue par leur réactions. Je tourne les talons pour aller trouver toutes les personnes de cette maison et les interroger.
Je me dirige d'abord à l'étage où sont les chambres des étudiants étrangers et de ma tante, mon oncle et mes cousins. Je toque chez Yeo-Ni qui m'ouvre avec un grand sourire. Elle est moitié coréenne moitié japonaise. Je ne vous raconte pas le conflit interne qu'elle vit à chaque match de football Japon/ Corée. On dirait la Troisième guerre mondiale chez elle !
Nous nous sommes rencontrés par le biais de Lucas puisque que lui et Yeo-Ni sont en couple depuis la première année d'université. Elle fait elle aussi son mémoire d'anglais mais avec un twist car elle est en double License Coréen et a donc 2 mémoire à préparer.
Une fois assise sur son lit, je lui demande comment elle a dormi et si elle se sent bien ici. Apparemment tout est super, elle est ravie. C'est à ce moment là que je lui montre la lettre noire que je tiens dans les mains.
- Tu te souviens de la lettre que j'ai trouvé hier ? elle hoche la tête. Est-ce que c'est toi qui l'a ramené dans ma chambre hier soir ? Je suis sûre de l'avoir posé sur la table du salon.
- Ah... eo... Non, c'est pas moi ! faisant non des mains. Tu es sûre que hier tu n'étais pas fatiguée. Tu as peut-être oublier avoir récupéré la lettre ?
- Peut-être... je vais demander aux autres alors, 고마워 언니 (gomawo eonni), je sors de sa chambre après l'avoir pris brièvement dans mes bras.
Prochaine porte, celle de mon oncle et ma tante.
- Non ma chérie, je n'y ai pas touché, répond elle surprise de la question. Et toi Oliver ?
- Non plus, je suis parti me coucher directement, dit-il sans détourner les yeux de son ordinateur sur lequel il télétravail.
- Bon, merci quand même. Je vais voir Levi alors !
Elle me fait signe de la main avant de fermer la porte pour éviter de déranger Oliver plus que ce n'est déjà le cas. Il travaille dans une boîte assez importante de marque de luxe appeler Hermès. Il est responsable de production dans le domaine des sacs et accessoires en cuir. Il devra probablement s'absenter de temps en temps pour aller voir la boutique dont il est responsable.
Ensuite, je vais voir la porte d'à côté qui correspond à celle de Levi et Misri, mes cousins. La porte est ouverte alors je toque et l'entrouvre un peu plus pour être sûre que je ne dérange pas. Levi est sur son téléphone en train de jouer à ce qui semble être Brawl Star. Dès qu'il me voit il me dit :
- Attend trente secondes, je finis ma partie !
Je fais signe qu'il n'a pas à s'inquiéter et que j'attends. Je rentre dans la chambre et observe les deux univers qui s'y mélange : le côté noir et gamer de Levi contraste avec celui bleu pastel et artistique de Misri. Mais ils s'emboîte curisement bien. Ils ont respectivement 15 et 10 ans et s'entendent assez bien, comme des frères et sœurs.
- Qu'est-ce que tu veux ? il me demande les yeux toujours sur son téléphone.
- Est-ce que c'est toi qui a mis la lettre dans ma chambre hier soir ? Ou ce matin peut-être ?
- Non ! il me regarde curieux. Pourquoi je ferai ça ?
- C'était pour savoir ! je lui fais un petit sourire. Comment elle a pu se retrouver dans ma chambre si personne ne l'y à mise...
- T'as demandé à tout le monde déjà ?
- Non... je suis en train, je me lève. J'ai prévu des activités cette après-midi. Tu viendras ?
- ... oui, je viendrai, répond il face à mon air de chien battu.
- Yes ! je m'en vais tout sourire.
Je décide de ne pas tout de suite aller demander à Kyros et Lucas qui sont colocataires pour un mois. Je vais plutôt poser la question à mes grands-parents et mon père qui sont dans le salon à jouer à un jeu de cartes.
Je n'ai pas le temps de rester joué alors je leur pose la seule question qui ne quitte pas mes lèvres depuis ce matin. Mais mon grand-père n'a pas l'air de vouloir me le dire sans que je fasse une partie de Rami avec eux. Un jeu dont les parties sont assez longues. Je ne résiste que peu avant de m'asseoir sur le canapé pendant que mon père distribue les cartes.
C'est à ce moment là que ma sœur, son mari, ses amies et mon grand frère entrent dans la pièce après la petite promenade de Zeus. Le golden retriever me saute dessus lorsque je l'appelle. Il est tout mouillé de la brume du matin et le dégoût de l'odeur et de la sensation de son poil sous mes doigts doit se voir sur mon visage. Toutes les personnes présentes dans le salon éclatent de rire et s'assaillent à leurs tours autour de la table basse. Mon père distribue des cartes aux nouveaux participants sans même leurs demander leur avis.
La partie commencent et c'est mon grand-père qui est en tête. Dès le milieu, je lui passe devant de peu en faisant une suite. Mais retournement de situation, la personne qui gagne n'est autre que Mei-Li qui s'est faite discrète toute la partie et qui maintenant affiche un sourire de conquérante face à nos têtes étonnées. Ma mère et Misri apparaissent pile à ce moment là apportant le brunch. Nous rangeons les cartes pour qu'elles puissent poser une assiette de pancakes.
Avant que tout le monde ne s'active à aider, je pose enfin ma question :
- Est-ce que quelqu'un aurait bouger la lettre que j'ai posé sur la table du salon hier soir ? Elle était dans ma chambre se matin !
Un "non" collectif écho ma question. Ni mes grands-parents, ni mes parents, ni ma tante, oncle et cousin ne l'ont déplacés. Ma sœur, Noam, Kai, Mei-Li et Lysa non plus. Et je vois Kyros et Lucas descendre les marches de l'escalier probablement après avoir entendu du remus ménage au rez-de-chaussée. Les deux me font signe de la tête que ce n'est pas eux non plus.
Alors que je m'étais levée, je m'affale sur le canapé une nouvelle fois. J'ouvre l'enveloppe pour la seconde fois de la journée et relis les mêmes phrases.
Elle ne me font toujours pas sens.
Kyros, arrivant jusqu'à moi, prend la lettre de mes mains pour la lire à voix haute :
"Gare à tout ceux qui lisent ce journal
Sans résoudre l'énigme principale...
La sentence peut être fatale !
Le Père Noël
On m'affectionne particulièrement,
Pas un aliment,
Mais quelque chose de vivant,
Bientôt plus qu'un souvenir de tourments,
Qui suis-je finalement ?
Je vous préviens une dernière fois,
Ne pas répondre ferait de vous ma proie,
Et vous ne voudriez probablement pas ça,
Réfléchissez bien à votre décision une seconde fois,
Le Père Noël"
- Si c'est une blague de toi Nyla, c'est très drôle ! rigole Lucas. Tu es une bonne actrice !
Je ne rigole pas du tout. Kyros pose la lettre au-dessus de la cheminée avant de s'asseoir à côté de moi.
Il relève mon menton alors que j'avais la tête baissée, remet mes cheveux derrière mon oreille et ouvre la bouche pour me dire quelque chose. Malheureusement, je n'entendrai pas ce qu'il voulait dire puisque mon cher frère Noam dit :
- Nyla ? Tu n'es pas une princesse, debout et viens aider !
C'est un des rares moments où je pourrais l'étrangler de mes propres mains mais je range mes pulsions meurtrières dans un coins de ma tête pour lancer un regard désolé à Kyros. Je m'apprête à me lever quand il se rapproche ses lèvres de mon oreille et souffle :
- Je te parle après, promis.
Je dois être rouge actuellement. Je hoche la tête avant de me lever manuellement sans lui lancer un regard. Je suis tellement gênée de ma réaction que je me mets des mini gifles mentales pour reprendre contenance.
Je n'ai saisi que vaguement le sens de son message étant tellement focalisée sur ses lèvres dangereusement proches de mon cou.
Une fois la table entièrement mise, nous nous y asseyons pour manger le brunch sous un air de musique de Noël.
• ───────⊱༺ ✯ ༻⊰─────── •
À la fin du repas, Kyros vient me rattraper dès qu'il me voit partir une fois la table rangée.
- On va marcher ? propose-t-il.
Je hoche la tête ne sachant que répondre.
Il prend ma main doucement me traînant gentiment vers la porte arrière menant au lac gelé.
Il m'a bien évidemment lâché la main entre temps même si j'aurais beaucoup aimé qu'il la garde. Mains dans les poches, nous passons le lac pour nous engouffrer plus profondément dans la forêt.
- De quoi voulais tu parler ? je demande cassant le silence inconfortable qui règne.
- Je veux te dire que je te crois, il s'arrête fasse à moi. Je pense vraiment qu'on devrait répondre à cette énigme !
- Alors faisons le ensemble, je souris en lui attrapant le bras enfin contente que quelqu'un pense la même chose.
- Si tu veux !
- Tu sais, j'ai étudié les légendes du Tennessee l'année dernière pour avoir matière à mettre dans mon mémoire cette année ? il hoche la tête. Bah... dans l'une d'elle il était expliqué que si on dérange un endroit hanté ou habité d'esprits, ils peuvent nous envoyer des messages !
- Tu penses que c'est ça ? demande-t-il intrigué.
- Pas vraiment, je n'ai rien senti en entrant alors que la dernière fois oui. Tu sais dans la vieille école ?
- Oui ! Alors qui ça peut être et pourquoi ? sourit-il aussi excité que moi de cette possible enquête.
- Je ne sais pas et je compte bien le découvrir ! mon sourire encore plus grand.
Nous rentrons après une bonne dizaine de minutes. L'air s'est détendu parce qu'avant il était, comment dire, électrique.
À peine nous passons le pas de la porte que Misri me saute dessus :
- Ah bah enfin ! C'est pas trop tôt !
- Qu'est-ce qu'il y a Miss ? je lance un regard à Kyros qui hausse les épaules un petit sourire aux lèvres.
- T'as dit à Levi et pas à moi ce qu'on allait faire cette après-midi ! boude-t-elle en croisant les bras.
- Mais non ! je proteste. Je ne lui ai rien dit voyons. Je lui ai demandé de participer aux activités de cette après-midi c'est tout !
Elle ne dit plus rien toujours en train de bouder. Je m'accroupis donc pour être à sa hauteur et lui souffle :
- On va décorer le sapin et remplir le calendrier de l'avent, mais ne le dit à personne, je lui fais un clin d'œil.
Elle sautille sur place et court dans sa chambre. Je lâche un petit rire sous les yeux mystérieusement chaleureux de Kyros.
Je me racle la gorge avant d'aller chercher tout le nécessaire à décoration. J'installe le calendrier au pied de l'escalier avec l'aide de Kyros grand d'haut moins 1m85. Bien que je ne sois pas petite moi même avec mes 1m70, c'est toujours bien d'avoir quelqu'un de plus grand.
Le sapin étant déjà installé, je dispose juste les boîtes devant.
Ensuite, j'appelle tout le monde pour décorer sous les doux chants de Noël.
• ───────⊱༺ ✯ ༻⊰─────── •
Après au moins 2h, nous avons tout finit à temps pour prendre le goûter et le jour 1 et 2 du calendrier. Tout le monde est aux anges et leur joie se voit sur leur visage. L'ambiance met du baume au cœur.
L'humeur de tout le monde reste ainsi toute la soirée. On discute de tout et de rien, se remémorant des souvenirs et les expliquant aux autres. On en a même oublié cette malheureuse énigme restée sur le dessus de la cheminée depuis que Kyros l'y à posé. Au final, ni lui ni moi n'y écrirons quelque chose.
Au beau milieu de la nuit, je suis réveillée en sursaut par un vacarme pas possible en provenance de la pièce commune de la maison. N'en pouvant plus, je passe la tête dans l'ouverture de la porte et fait fasse à la pénombre. La seule lumière étant celle de ma chambre faiblement éclairée. Je m'apprête à sortir quand un bruit plus proche retentis. Je me dis "advienne que pourra" et rentre dans ma chambre plaçant un oreiller sur mon visage sombrant doucement dans un sommeil rempli de cauchemar.
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゚。Purple You
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