|Partie 4|






     La vie n'a pas été clémente en apparence avec elle.

Dans la petite chambre qu'elle partageait avec sa demi-sœur un peu plus âgée qu'elle, elle rangeait la petite boîte à bijoux que sa mère avait laissé après sa mort. Il était douze heures, elle venait de rentrer de l'école. Si elle n'avait pas été une élève assidue et bosseuse elle n'aurait jamais eu cette bourse qui lui permettait de poursuivre ses études à présent dans ce prestigieux lycée. En effet, son père un pauvre ouvrier, n'avait pas les moyens de lui payer ses études. Sa belle mère une femme fainéante qui s'amusait à la maltraiter, trouvait que c'était mieux qu'elle reste à la maison à faire les corvées et que l'école n'en valait pas la peine. Mais elle avait supplié son père de lui laisser aller au lycée car elle voulait avoir un bon travail plus tard et les sortir de la misère dans laquelle ils vivaient. C'était surtout le rêve de sa mère qu'elle voulait réaliser à tout prix.

Son père l'avait permise de poursuivre ses études, si en contre partie elle participait aux tâches ménagères, ce qu'elle avait acceptée même si c'était difficile au début. Entre les cours le matin et les corvées à midi, elle ne se reposait que le soir où elle pouvait lire ses cours.

Elle venait de finir de balayer la maison  qui n'était pas grande d'ailleurs. Deux petites chambres et un salon en piteux état qui ne comprenait qu'un vieux fauteuil à deux places dans lequel s'asseyait toujours son père et sa belle mère, une petite table en bois et deux tabourets, pas de télévision, rien de plus dans ce salon.

Elle nettoya ensuite la cours de la parcelle, qui elle était plutôt grande. Dans la cour il y avait une cabane qui faisait office de cuisine, c'est là-dedans, à même le sol qu'elle préparait le repas  et faisait la vaisselle. Elle constata d'ailleurs que sa demi-sœur n'avait rien fait avant de sortir, pas même la vaisselle. Elle soupira puis alla prendre son panier pour aller faire le marché et ensuite venir faire la vaisselle, et faire à manger pour toute la famille. Elle était fatiguée mais n'avait pas le choix. Elle sortie de la parcelle qui n'était clôturée que par quelques herbes et un espace laissé exprès pour l'entrée, qui le soir, était fermé par une plaque en bois pour empêcher les chiens errants d'entrer.

        En traversant ce quartier pauvre qui était d'ailleurs derrière le centre-ville, qui était le quartier le plus riche de la ville, elle pensait à ce que ça faisait de vivre dans la richesse, car dans son école tout le monde était issue d'une famille riche, ils s'habillaient de vêtements à la mode et avaient tous des téléphones et des ordinateurs très chers. À la sortie, elle voyait plusieurs voitures venir chercher ses collègues mais elle n'avait rien de cela pas même un simple téléphone et elle devait aller et revenir parfois sans rien manger, heureusement pour elle que la distance qui séparait l'école de sa maison n'était que de quinze minutes à pieds.

Elle traversa le parc pour se rendre au marché, c'était l'après-midi mais personne ne circulait dans ce vieux parc, elle avait juste empruntée ce chemin parce que c'était un raccourci.
Elle vit un garçon à terre juste devant cet arbre où autre fois, sa mère et elle venaient pique-niquer quand elle était petite. Le garçon se tordait de douleur et il saignait à vue d'œil elle ne pouvait pas le laisser seul là, dans cet état.

Elle se rapprocha de lui la peur au ventre? car elle avait entendu dire que des braquages et des viols se faisaient ici. Elle n'avait pas le cran de se défendre seule du haut de son mètre soixante,  elle était une fille très timide et peureuse. Elle s'accroupit devant le garçon qui hurlait de douleur son visage et ses traits étaient différents des garçons qu'elle rencontrait d'habitude, il avait des traits occidentaux, il était beau à voir pensa t-elle. Il se tordait et grognait de douleur il devait  terriblement souffrir. Elle devait stopper l'hémorragie si non il allait perdre tout son sang et ça serait très critique. Elle connaissait quelques astuces pour stopper une hémorragie externe avec sa main. Sa mère était d'origine chinoise et connaissait très bien la médecine chinoise ancienne qu'elle avait apprise à sa fille. Elle plaqua ses deux mains sur la plaie et pressait dessus, l'inconnu ne réagissait pas pendant un moment et posa une main sur la sienne, ce contact l'a fit frémir.

        – Est-ce...que...ça va ? dit-elle tout doucement en regardant les yeux de l'inconnu s'ouvrir.

Ils étaient d'un bleu et d'un vert clair et ses lèvres pâles s'entrouvrirent. Il les referma aussitôt. Constatant qu'il s'était évanoui, elle prit peur et demanda de l'aide à un homme qui passait près de là. L'inconnu lui porta secours et appela une ambulance.

Tourmentée par ce qu'elle venait de vivre elle fit son marché sous les regards interrogateurs des gens qui la dévisageaient à cause de sa jupe tâchée de sang.

Le sang de cet étranger à qui elle venait de sauver la vie malgré.

        Il était seize heures quand elle rentra chez elle. Elle fut surprise de voir Sarah la seule amie qu'elle s'était faite dans ce lycée. Sarah Sueños était plus audacieuse qu'elle et la protégeait toujours contre les moqueries des vantards du lycée. Elle était belle et avait les cheveux bruns clairs des yeux en amandes un peu plus grands que les siens, elle était aussi un peu plus grande qu'elle et adorait bien s'habiller. Sarah n'était pas issue d'une famille riche comme les autres, mais sa mère avait rencontré un homme propriétaire de nombreux casinos dans la capitale du pays, qui n'avait pas hésité à s'occuper convenablement d'elle et sa mère.

        – Sarah qu'est-ce que tu fais ici ? demanda la jeune fille en déposant le contenu de son panier dans une cuvette se trouvant dans la cuisine improvisée.

         – Que t'est-il arrivé ? s'inquiéta son amie en voyant ses habits tachetées de sang.

Elles s'assirent sur des briques et en faisant la vaisselle, elle expliqua à son amie tout ce qu'elle venait de vivre plus tôt dans la journée.

        – Oh mon Dieu ! s'exclama Sarah, et si c'était le même garçon dont tout le monde parle au lycée, tu sais, l'américain ! Je ne l'ai pas encore vu mais toutes les filles disent qu'il est beau à tomber.

Elle confirma cela en elle même puis sourit à son amie et se concentra sur son travail quand une voix tonna:

        – Alors c'est juste de ça dont vous parlez ! Des garçons. Vous ne connaissez que ça les garçons ?

Surprise, elle croisa le regard terrifiant de sa belle mère et de sa demi-sœur qui les regardaient avec mépris. Elle toucha ses vêtements qu'elle n'avait pas encore pris la peine de changer. Dieu seul savait ce que la belle-mère et sa fille pensaient en voyant ses tâches de sang sur ses vêtements.

La demi-sœur fit un tour rapide dans la cuisine pour voir si la nourriture était prête.

        – Maman ! cria t-elle depuis la cuisine. Cette idiote n'a encore rien fait.

Sa belle-mère se rapprocha furieusement d'elle prise de panique la jeune fille baissa le regard car elle savait ce qui l'attendait.

        – Sarah rentre chez toi, gronda la belle-mère.

Celle-ci s'exécuta et prit la route pour rentrer chez elle.

         – Maman... je vais... commença t-elle en serrant le bout de sa marinière, mais elle ne termina pas sa phrase qu'une grosse gifle s'abattit sur sa joue.

         – Ferme ta bouche paresseuse ! Je ne suis pas ta mère et je ne pourrai jamais avoir une fille telle que toi. Je ne vais pas te frapper mais c'est ton père qui s'en chargera lui-même lorsque je lui raconterai tout ce que tu as fait, cracha t-elle en la regardant avec mépris.

         •••



         Comme tout le monde Rose Cooper a des secrets. Mais ce qui les rendaient différents des autres c'est que ses secrets à elle étaient beaucoup trop sombres... À dix-sept ans, adolescente rebelle, vivant à l'ouest des Etats-Unis dans la banlieue de Reno, dans l'état du Nevada, avec son père et sa sœur elle avait tout pour être heureuse, un père riche et aimant, une sœur toujours présente pour elle.

Mais Rose en voulait toujours plus et le plus c'était lui, un peu plus âgé qu'elle, les yeux bleus, les cheveux bruns, son sourire ravageur et son corps parfait Jack Carter était le fils d'un simple comptable mais, lui, aspirait à un tout autre avenir. En effet Jack était un visionnaire qui rêvait grand, lui, aussi en voulait toujours plus et savait compter sur ses deux armes les plus redoutables pour mettre à ses pieds ces filles de riches qui lui couraient après, c'était : la manipulation et la beauté.

   Rose avait commis des erreurs qu'elle voulait effacer. Mais son fils, n'était pas une erreur. Dans cette salle d'accouchement où elle l'avait vu pour la première fois elle avait su que c'était lui son bonheur. Elle était contrainte de quitter les Etats-Unis en y laissant son bonheur et sa souffrance.
Elle était architecte, et avait opté pour les Philippines comme pays d'adoption. Ce pays qui l'avait si chaleureusement accueillie , où ses projets fleurissaient et ses affaires fructifiaient abondamment; la jeune femme avait construit un empire ici avec l'argent que lui envoyait son père auparavant. Elle s'en voulait de ne pas être avec lui pendant ses derniers jours sur terre. De ne pas soutenir sa sœur...

   Mais ce jour là, dans son bureau elle reçue un mail qui l'a mis dans tous ses états; en effet malgré tous ses efforts pour simuler la mort de son fils aux États-Unis afin de le ramener aux Philippines pour l'éloigner de lui, il avait finit par savoir grâce à ses détectives. À présent multimilliardaire Jack Carter avait tout l'argent et le pouvoir, même pour retrouver une personne sur la planète Mars.

«Je sais qu'il n'est pas mort. » voilà ce qui fit frémir et trembler de peur Rose, elle connaissait le pouvoir qu'il avait maintenant et que s'il le décidait maintenant il viendrait à l'immédiat reprendre son fils et c'est ce qui la faisait si peur, qu'il le lui arrache à nouveau.

Elle avait bu tout le reste de la journée et avait parlé de tout ça à son meilleur ami Kenneth, qui connaissait tout de son passé.

Kenneth l'avait conseillée et aidé à trouver des idées. Le même soir quand elle était un peu plus sobre elle avait appelé Jack pour trouver un compromis, car même si elle devrait faire un pacte avec le diable elle le ferait pour garder son fils avec elle.

L'état de son fils ne s'était pas encore stabilisé, il était encore en convalescence mais se battait néanmoins pour avoir une vie normale. C'est ce qu'elle admirait chez lui. Elle s'en voulait de lui cacher des choses et de le voir autant énervé. Mais à présent sa seule peur était qu'il retrouve la mémoire...

Elle aimait le fils qu'il était devenu et la manière dont il l'appelait maman. C'était un petit cocon qu'elle venait de se construire et elle ne laisserait personne le détruire.

Assise sur un fauteuil dans le bureau du Docteur en face de lui, elle attendait patiemment ce qu'il avait à lui dire.

        – Madame Cooper, commença ce dernier en joignant ses mains sur la surface de son bureau. Votre fils a perdu pas mal de sang et maintenant que nous lui avons fait une transfusion sanguine il va mieux. J'ai étudié son carnet médical et à ce que j'ai pu voir votre enfant a passé cinq années dans un coma et il souffre d'amnésie. Madame, je connais un très bon ami médecin qui est spécialisé dans les anomalies cérébrales... Je peux vous le recommander pour aider votre fils à retrouver la mémoire.

        – Merci Docteur, dit-elle en se levant de son siège. Mais écoutez moi très bien, je vais vous donner un petit conseil : mêlez-vous de vos affaires. Je n'ai pas envie que mon fils retrouve la mémoire vous m'entendez ?!

Énervée elle ouvra la porte pour sortir et quand elle le vit juste derrière celle-ci, son cœur rata un battement.

Il avait tout entendu.

        – El... Ellery !

(Et coupez 👀)

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Yo ✌️ les yoyo

À bientôt pour la suite d'ici là porte toi bien 😌

👣
🤸‍♀️

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