|Partie 14|






Sous le ciel étoilé après avoir joué au basket Kenneth et moi on s'installe sur une table et nous discutons au bord de la piscine en buvant nos boissons, pour lui de la bière et pour moi de l'eau gazeuse. Pas parce que je veux respecter les consignes du docteur, non, mais juste parce que je ne supporte pas ses boissons alcoolisées que je trouve infectes.

          – À quoi tu penses ?

          – À toi et ma mère.

Pris au dépourvu, il boit d'un trait le reste de son verre et poursuit.

           – Je me disais que ça serait une idée époustouflante de l'inviter dans cette boîte de nuit qui vient d'ouvrir en ville.

            – Pour un premier rendez-vous tu veux l'emmener dans une boite de nuit ! M'exclamé-je. Écoute, ma mère elle aime le luxe et le calme, tu ferais mieux de l'emmener dans un restaurant très chic.

            – Oui c'est vrai merci pour le tuyau. Et toi avec ta copine ça roule comme sur des roulettes ?

            – Ouais ! Juste que je suis un peu trop occupé avec les travaux de groupes...

Le gardien ouvre le portail et la voiture de ma mère roule dans la parcelle. Je me lève de ma chaise.

           – Je vais aller prendre une douche je suis en sueur. Et toi aussi d'ailleurs tu vas la repousser avec cette odeur.

Je le taquine en allant dans la villa.

Une fois ma douche prise j'allume mon ordinateur et lis mes nouveaux mails dont ceux de mon père. Je l'appelle par visio mais répond pas il doit être occupé avec son statut d'homme d'affaires...

J'éteins l'ordinateur puis je m'endors.

        Le soleil tape à l'horizon. J'en ai marre de ses chaleurs à force qui deviennent insupportables. Il est midi et je suis dans un des couloirs du lycée en train de rouler une pelle à ma chère petite amie.

Mia veut aller un peu plus loin mais je la repousse délicatement.

          – On va dans un hôtel si tu veux ? Me murmure-t-elle.

           – J'ai un match dans trente minutes et tu veux qu'on baise ! Je dis en arrangeant une de ses mèches rebelles.

Elle sourit face à la situation et poursuit.

          – Si tu fais gagner notre lycée je passe la nuit chez toi...

          – Hé les amoureux ! Oh mon Dieu comme vous formez un si beau couple ! S'exclame la cousine à Mia. Gracie tu les a pris en photo j'espère ?

          – Oui regarde comme ils sont beaux tous les deux. Après toi et Ethan c'est eux le couple le plus beau du bahu.

          – Les filles ! Stop, vous nous gênez là... s'écrie gentiment Mia en souriant.

          – Oh, on a interrompu quelque chose ? Désolé Bryan, on vous laisse tranquille. Allez les filles suivez-moi on doit avoir les meilleures places pour encourager nos joueurs.

Puis le claquement de leurs talons sur le carrelage de la salle résonne. Ses filles ne cesseront de m'étonner.

Ma copine me donne un dernier baisé et me souhaite bonne chance avant de s'en aller elle aussi rejoindre ses amies.

Le coach nous intime de se rassembler pour un dernier briefing avant d'aller discuter le match.

        –  Allez les gars on va tous les écraser.

Je motive l'équipe. Liam ne peut pas jouer à cause de sa blessure au genou. Il a eu un accident ce week-end lors d'une ballade en vélo. Néanmoins, il est motivé à nous encourager avec la pancarte qu'il agite en l'air à notre attention " Allez les Aigles. Bryan t'es le plus fort ". Mes lèvres s'étirent en lisant ses mots. Je balais la salle du regard et constate qu'elle est pleine à craquer.

Bordel ! Juste pour un match de basket amical tout le monde s'est entassé ici. Pour ma part je joue juste pour l'équipe je n'ai pas de quelconque intérêt pour ce sport ni pour aucun autre d'ailleurs.

Essayer d'être vivant en faisant des choses qui paraissent normale.

Si ce fichu accident ne m'a pas arraché la vie comme il l'a fait avec ma mémoire... il n'a fait que me rendre plus fort ;

pour me tuer à petit feu.

         – Le match a commencé merde... crie Ethan.

Et là je me connecte à la réalité et constate que tous les élèves de notre lycée nous encouragent. Puis je me jette dans le bain. Je vais gagner ce match.


          – Félicitations les garçons !

La principale Chesterfield nous félicite tous accompagnée du comité organisateur de ce match et de quelques membres de la scolarité.

Pour ma part j'ai trouvé que ce match était amusant du fait que l'équipe adverse n'était pas vraiment entraînée ou peut-être juste composé d'amateur on a pas eu de mal à enchaîner les panniers... Et tout le mérite revient à moi, ce qui bien évidemment offusque Ethan. Sa copine et les autres filles se jettent sur moi et crient de joie certaines prennent même des photos avec moi. Désorienté face à un tel attroupement je sens ma respiration se ralentir. Je manque d'air et mon cœur se presse.

Putain c'est quoi ce délire encore !

Les gens autour de moi s'écartent peu à peu pour me laisser de l'espace. Mais rien ne change je peine toujours à respirer puis ma vision se brouille. Je sens des bras me soutenir quand je m'effondre.


          – Bryan... Bryan tu m'entends ?

J'ai les yeux ouverts depuis une bonne minute déjà. Mia juste à côté de moi paraît soulagée de me voir se réveiller. J'observe autour de moi, il y a deux infirmiers, la principale, mon coach et aussi Liam débout juste devant la porte.

Je me souviens alors du match et ensuite de l'étouffement. J'ai dû tomber dans les vapes pour me retrouver dans cette salle que j'imagine être un hôpital.

Encore cet endroit, l'hôpital !

C'est comme une prison qui me réclame sans cesse ne voulant pas me laisser vivre en paix loin de lui. Il m'a déjà gardé prisonnier pendant cinq ans ça ne le suffit donc pas ?

        – Où est-ce que je suis ?

        – Tu es à l'infirmerie du lycée, tu t'es évanoui juste après le match on s'est tous inquiétés mais j'ai appelé ta mère qui sera bientôt là, et elle m'a dit que tu avais juste oublié de prendre tes médicaments.

S'empresse de répondre madame Chesterfield visiblement paniquée.

– Je vais... bien, ne vous inquiétez pas.

Les rassuré-je en serrant fort la main de Mia contre la mienne.

– Cooper je compte sur toi pour être en forme pour les prochains matchs.

Le coach me donne une tape sur l'épaule puis s'en va.
J'ai beau leur dire que Cooper n'est pas mon vrai nom de famille et que c'est Carter qui l'est, rien à faire ils continuent toujours de m'appeler ainsi.
Au moins ils ont arrêté avec ce prénom ridicule, Ellery, le prénom qui me rappelle les mensonges que me racontait ma mère...

La porte s'ouvre et je vois cette dernière et Kenneth se précipiter sur moi. Ma mère m'embrasse sûrement rassurée qu'il ne me soit rien arrivé de grave, ce qui me fait grogner.

– Je vais bien, arrête...

Elle me laisse enfin. Puis s'en va parler avec la principale dans son bureau.

– Je veux partir d'ici Kenneth.

Il acquiesce et nous allons tous dans la voiture. Je m'assieds derrière avec Liam et Mia, elle, est assise entre nous deux. Elle n'arrête pas de me cajoler et m'enlacer.

– J'ai eu tellement peur mon amour. Me murmure-t-elle.

Liam juste à côté se racle la gorge.

– Dites si ma présence vous dérange. Lâche-t-il.

– Je suis désolé d'avoir gâché ton rendez-vous avec ma mère Kenneth. Je souffle avant que celle-ci n'arrive.

– Mais arrête de dire ça, bien sûr qu'on aurait tout annulé, même notre mariage pour toi.

– Oh votre mariage ! Tu vises déjà loin Kenny. Déclare ma petite amie.

Liam et moi sourions et en même temps ma mère s'installe dans la voiture au côté passager.

– De quel mariage vous parlez ?

– Eh bien Rose, on parlait juste de notre futur mariage à moi et Bryan. Dit-elle en me fixant sans une once de mensonge.

Ma mère écarquille les yeux.

– Quoi ? Vous pensez déjà à ça, mais vous êtes encore très jeunes !

– Oui mais je sais déjà que c'est avec lui que je veux passer le restant de mes jours. Elle déclare en posant sa tête sur mon épaule.

Liam siffle et Kenneth acclame. Moi je n'affiche aucune émotion sur mon visage. N'envisageant pas me marier avec qui que ce soit. De toute façon c'est pas certain que je tienne encore le coup jusqu'à ce jour. Je ne me projette pas dans l'avenir parce que je crois juste ne pas en avoir.

Il fait déjà nuit.
Nous déposant Liam chez lui et Kenneth roule jusqu'à chez nous. Mia a prévu passer la nuit chez moi elle a prévenu sa mère par SMS.

– Bonsoir Soledad. Dit Mia souriante pendant que nous entrons dans la maison.

La gouvernante nous salue tous puis s'éloigne en nous laissant dans le salon. 

– Tu prendras tes médicaments après avoir mangé ton dîner chéri. Dit ma mère.

– Je le ferais seulement si tu pars dîner dans un beau restaurant avec Kenneth.

Kenneth me regarde avec de gros yeux juste derrière ma mère. Celle-ci réfléchit puis accepte finalement. Je vois un sourire scotcher les lèvres de Kenneth.

– On y va Kenneth. Et vous, soyez sage, Mia fait à ce que ton petit ami prenne bien ses médicaments.

Elle dit comme si j'étais un enfant qui devrait être surveillé par sa baby-sitter.

Ils quittent enfin la maison.

Mia se tourne et me regarde en face en passant ses mains autour de mon cou.

– T'as entendu ta mère, t'as l'obligation de prendre tes médocs.

– Mon médoc c'est toi et je risque de te prendre ici même, si tu me suis pas immédiatement dans ma chambre.

– Bryan tu venais... à peine de t'évanouir et j'ai pensé que...

– Je vais bien, merde. Dis-je en me rapprochant d'elle pour l'embrasser.

Je me sens à l'étroit dans mon pantalon tellement mon érection est grande. J'en veux plus que ce baiser langoureux. Je monte avec Mia dans ma chambre oubliant même de la refermer derrière nous tant pis si un domestique passe par là.

Mia geint sur mes lèvres, pendant que mes mains baladeuses parcours son corps dénudé. Elle s'assied sur le lit et tout en m'embrassant elle descend mon pantalon ensuite mon boxer et s'empare de ma queue fièrement dressée pour la gober.

– Putain Mia... grogné-je dans l'extase.

Je retire mon haut pendant que ma splendide copine s'occupe de ma queue. Entre deux râles de plaisir je la retire de celle-ci et la pousse sur le lit ne pouvant plus attendre. Je fouille rapidement un préservatif dans le tiroir de ma table de chevet que j'enfile aussitôt. Et je m'allonge sur elle écartant ses cuisses. Je déchire sa petite culotte en laine et j'introduis deux doigts en elle. Elle ouvre aussitôt la bouche et je la fixe dans les yeux pour lui chuchoter avant de passer à l'acte :

– Je vais te baiser maintenant... baby !

Je m'introduis alors en elle constatant que ma copine est déjà prête à m'accueillir. Elle gémit de plus belle. Oubliant que la porte est grandement ouverte et qu'on pourrait nous surprendre. Ma copine gémit sous mes coups de reins. Je suis au bord de l'extase, Mia me griffe le dos en criant mon nom sûrement atteinte par l'orgasme je peux le sentir par sa chatte qui se contracte sur ma queue ce qui stimule également mon orgasme. J'atteins enfin le plaisir absolu oubliant l'espace d'un instant mes soucis me trouvant pour une fois heureux. Il n'y a que ça qui peut me faire du bien ; le sexe c'est en quelque sorte ma drogue.

Après avoir repris nos esprits après cette séance de sexe nous nous couchons encore nus juste recouvert d'un drap. Mia a son pied posé sur ma cuisse. Elle pourrait encore réveiller mon érection. Sa main me caresse le torse allant jusqu'à mes abdominaux là où se trouve la plaie pas encore cicatrisée qui me rappelle sans cesse mon accident. Et là je repense à ce jour dans le parc où cette fille inconnue m'a aidé à stopper l'hémorragie qui m'aurait coûté la vie si elle n'était pas arrivée à temps d'après le médecin qui m'a pris en charge ce jour-là. Cette fille m'a en quelque sorte sauvé la vie mais je l'en  veux pour ça. Elle aurait dû me laisser crever une bonne fois pour toute.

– Bébé...pourquoi tu me parles pas de ton accident ?

– Je ne veux pas en parler. Je réponds sèchement.

Je déteste évoqué ce sujet avec qui que soit d'autre que mon psy. À part la principale Chesterfield, Liam et Mia qui l'a su auprès de ma mère, personne d'autre n'est au courant de ça au lycée. Je ne veux pas qu'ils le sachent. Et je ne leurs dirait pas plus à propos de ça. Parce que cet accident je le considère comme un sortilège...

C'est ma vie, mon intimité et personne d'autre n'a le droit de le savoir. Même mon cerveau a préféré l'effacer de ma mémoire. Préférant croire les dires de ceux qui n'étaient pas là pour savoir ce qui c'était réellement passé ce jour-là il y a cinq ans.

Le seul à le savoir c'est moi sauf que j'ai tout oublié...

📍
Yo ✌️

Merci à toi d'avoir lu, et je m'excuse pour les fautes d'orthographes que je n'ai pas pu repérer.
( ces rebelles 😑)

🌴
🤸‍♀️

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