Chapitre 8


Hi! J'espère que vous allez bien?

Surprise! Chapitre nocturne mais plus tôt que prévu!

Merci infiniment pour vos commentaires sur le précédent chapitre. J'espère que celui-ci vous plaira. Merci du fond du coeur d'être là. Merci infiniment pour tout!

...
CHAPITRE 8

« Savoir lire entre les lignes,
C'est entendre ces paroles
Que le silence termine... »-Loine

(Time_NF)

Louis.

Je sens le regard de Zayn posé sur moi alors que je range mes affaires dans mon sac, au pied de son lit. Il n'a pas posé plus de questions que ça lorsque je suis arrivé hier soir, les yeux rouge de fatigue à cause de la nuit blanche chez Niall. D'ailleurs, Zayn pense que j'ai passé la nuit chez moi après la fête, parce que c'est ce que je lui ai dit. Je m'en veux, de lui mentir. Mais lui avouer que j'ai dormi chez Niall avec les autres, ça serait devoir lui expliquer d'où je les connais. Et hors de question que je lui parle du groupe de soutien. Parce que je devrais alors lui parler des raisons de ma venue dans ce groupe de soutien et...c'est impensable.

Je me mords l'intérieur de la joue à cette pensée avant de déglutir et de fermer mon sac à dos. J'ai réussi à dormir cette nuit. Je me sens bien ici, chez Zayn. Il a un sommeil tellement profond qu'il ne se réveille pas lorsque, moi, je me réveille parfois en sursaut dans la nuit. Puis, à force de venir ici, la maison de Zayn, sa chambre, c'est devenu un endroit où je me sens bien. Où je me sens mieux, plus apaisé, plus en sécurité. Je n'ose jamais imposer ma présence à Zayn mais, lorsqu'il me propose de venir dormir chez lui, j'accepte sans hésiter.

-« Donc tu vas chez le nouveau pour un devoir. » Lance Zayn depuis son lit où il est assis avec son ordi sur les genoux.

-« Harry, ouais. » Je réponds d'un air détaché.

Mais c'est compliqué de paraître détaché après la soirée d'hier qui, malgré moi, se répète en boucle dans ma tête. Surtout après qu'Harry ait confirmé mes doutes dans la voiture. Son envie de sauter. Après l'avoir déposé, des milliers de questions sont apparues dans mon esprit. Comment il a pu en arriver là, en arriver au point de vouloir sauter. Il m'a dit qu'il ne le ferait pas. Mais qu'est-ce que j'en sais? On répond tous que ça va même lorsque ça ne va pas.

Et il y a aussi ces autres images qui apparaissent. Le corps d'Harry contre le mien, mon bras autour de sa taille pour le soutenir. Je ne devrais pas repenser à ça. Pas à ce point. Tout comme son prénom ne devrait pas autant se répéter dans mes pensées. Tout contrôler, Louis. Tout contrôler au maximum. Je déteste l'idée que, avec Harry, j'en arrive à ne plus contrôler totalement mes pensées ni les interdictions que je me suis toujours dictées. Ne s'inquiéter de personne d'autre que Lucia et moi. Faire de nous, la priorité sur tout.

Puis, il y a finalement eu ces messages hier soir:

De Harry: « Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde »

De Louis: Tu veux qu'on travaille sur le Petit Prince de Saint-Exupéry pour le devoir de français?

De Harry: Oui, si tu veux aussi?

De Louis: « On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser... »

Une part de moi espère que Harry ait prit un passage au hasard du Petit Prince avant de me l'envoyer. L'autre partie de moi, sûrement celle qui ne se voile pas, se dit qu'il sait très bien quel passage il a choisi. Tout comme je savais très bien par quel passage je répondais. J'espère que le message est passé. Aucune accroche quelconque doit naître entre Harry et moi.

Dans une autre vie, j'aurais avoué que je le trouve beau. Et que, malgré moi, il m'intrigue. Il m'attire.

Mais dans cette vie là, je n'en ai pas le droit.

Alors voilà ce qu'il va se passer. Je vais me rendre chez Harry, avancer ce putain de devoir de français et me barrer. C'est tout, rien de plus. On ne reparlera pas d'hier. On ne reparlera pas du toit ni du balcon. Après-tout, j'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai conseillé Harry de parler au psychologue du lycée. C'est ce que tout le monde aurait fait. Puis je ne suis pas en capacité de régler quoi que ce soit à sa place. Il a, apparement, ses soucis. J'ai les miens. On a tous nos soucis. Mais les siens ne me regardent pas. Et les miens ne le regardent pas.

-« Tu me diras si sa baraque est tout en marbre? » Lance Zayn alors que je passe mon sac par dessus mon épaule.

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel, un sourire amusé aux coins des lèvres.

-« On se voit lundi. » Je dis en lui tendant mon poing.

Il le cogne avec le sien et je l'entends me lancer en même temps que je quitte sa chambre:

-« A lundi! »

Une fois à l'extérieur, je range mon sac dans le coffre et regarde l'heure sur mon téléphone. Treize heures. C'est l'heure que m'avait proposé H    arry, je vous être légèrement en retard. Pendant un instant, je pense à lui envoyer un message pour lui dire que j'arrive. Mais, la seconde d'après, je range bien rapidement mon téléphone. Pas besoin de lui envoyer de message, j'y serais dans une quinzaine de minutes. Il va pas s'inquiéter pour quinze minutes. Puis, je m'en fiche si c'est le cas.

Je m'assois dans la voiture, fixe le rétro un instant, et soupire en ressortant mon téléphone.

MESSAGERIE HARRY/LOUIS

De Louis: J'arrive.

De Harry: Ça marche !

Lorsque je repose mon téléphone, après avoir lu sa réponse, je ferme les yeux le temps de quelques secondes. Je déteste cette sensation qui naît doucement en moi. Une sorte de chaleur, la même qui est apparue hier dans la soirée et dans la matinée. Une chaleur qui serre doucement l'estomac, vous laissant avec une sensation à la fois agréable et perturbante. Comme si vous stressiez. Mais je connais beaucoup trop bien la peur pour savoir que ce n'est pas ça ce que je ressens à cet instant. C'est un mélange d'appréhension et de...De...Je ne sais pas. De hâte? Je grimace à cette pensée.

Il y a tellement de choses que j'aurais aimé pouvoir faire dans cette vie là.

Comme accepter le fait que quelqu'un m'attire réellement pour la première fois.

Et que ce quelqu'un est un garçon.

Mais je ne le peux pas.

Parce que la peur serre douloureusement mon coeur en se disant que ça pourrait être encore pire que ça ne l'est déjà.

Harry.

Je sourire malgré moi en lisant le message de Louis. Je ne le réalise d'ailleurs qu'en croisant mon reflet à travers le miroir de ma chambre. Je me pince les lèvres la seconde d'après et me racle la gorge pour m'approcher un peu plus du miroir en question. Je regarde le pantalon beige que je porte avec un sweat blanc. Lorsque je passe ma main dans mes cheveux, c'est pour tenter de les recoiffer dans un geste nerveux. Je n'arrive pas à contrôler cette chaleur qui serre mon estomac à l'idée que Louis sera bientôt là, chez moi. Enfin, dans cette maison que j'ai encore du mal à désigner comme la mienne. Je ne m'y sens pas comme chez moi. Ma chambre est presque vide. Un lit, un bureau et des cartons que je n'ai pas encore vidé malgré le fait que nous soyons là depuis quelques mois. Mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas.

Je soupire et prend une grande respiration avant de sortir de ma chambre pour retrouver mes parents en bas. Lorsque je ne vois pas mon père, je devine qu'il est dans le bureau alors que ma mère range la vaisselle que nous avons utilisés ce midi. C'est rare que mon père ne l'aide pas à le faire. Il doit avoir beaucoup de travail, même si c'est censé être son jour de repos.

-« Ton ami arrive bientôt? » Me demande ma mère alors que je m'appuie contre un plan de travail, à côté d'elle.

J'essaie de faire comme si je ne la voyais pas me regarder de la tête aux pieds avec un sourire en coin. Ça faisait longtemps que je n'avais pas porté de la couleur. Même si c'est seulement du beige et du blanc. Je sens mes joues chauffer lorsque ma mère reprend, sans même attendre ma réponse face à sa première question:

-« Louis, c'est ça? Celui que j'ai eu au téléphone lorsque tu dormais?

-O-Ouais c'est ça. » Je bafouille malgré moi.

Parce qu'à l'instant où ma mère me pose cette question, je ressens la chaleur réconfortante que provoquait le bras de Louis enroulé autour de ma taille. Comme me l'avait un jour dit Aimée, un jour, une personne débarque et te fait ressentir quelque chose que tu ne peux pas expliquer. Mon coeur se serre violemment rien qu'à cette pensée. Je n'étais pas censé ressentir ça sans elle à mes côtés pour m'aider, pour m'expliquer.

Mais c'est plus fort que moi. Hier, après que Louis m'ait déposé, je suis directement allé me coucher. J'avais mal à la tête, envie de vomir, l'effet de l'alcool coulant encore dans mes veines. L'effet aussi des mots échangés avec Louis dans la voiture. J'ai envie de me gifler. Une boule vient nouer ma gorge lorsque je repense à ce que je lui ai fait comprendre. Lorsque je lui ai confirmé mon envie de sauter de ce balcon. Je l'aurais fait. C'est ce qui m'effraie le plus.

Regarder ma mère face à moi et imaginer l'état dans lequel elle serait si Louis n'avait pas attrapé ma taille pour me faire reculer du vide qui me tendait les bras.

Je déglutis difficilement.

-« Je suis contente si tu te fais des amis. » Continue ma mère avec un sourire à la fois sincère et triste.

Je tente de lui sourire en hochant simplement la tête. Est-ce qu'on peut parler d'amis? Je ne les connais pas depuis longtemps et ami est un grand mot quand on réfléchit à son sens. Mais si ça peut rassurer ma mère. D'un côté, ce n'est pas totalement faux. Ce matin, je me suis réveillé avec des messages de la part de Lenny et Charlie pour savoir si j'allais mieux malgré ma gueule de bois. Ils se sont souciés de moi et ça m'a touché. Je n'ai jamais vraiment vécu ça en Angleterre.

Ma mère voit que je ne relance pas la discussion et se contente de venir m'embrasser la tempe avant de rejoindre sa chambre où elle va se reposer. Du moins, ce sont ses mots pour dire qu'elle va prendre ses médicaments afin d'espérer réussir à récupérer quelques heures de sommeil. On en parle pas, mais je le sais. Et je la comprends plus que ce qu'elle aimerait.

A partir du moment où je me retrouve seul dans la cuisine, les minutes semblent me paraître des heures. C'est comme si j'avais à la fois hâte de revoir Louis mais que je l'appréhende en même temps. Surtout après notre dernière discussion. Je ne sais pas comment agir. C'est la première fois que je ressens cette envie d'aller vers une personne que je ne connais pas beaucoup. Presque pas du tout. Mais c'est plus fort que moi. Comme si chacun de nos moments restaient ancrés plus longtemps dans mon esprit, afin que j'y repense encore et encore jusqu'à espérer un nouveau moment à partager. Pourtant on ne peut pas dire que ces moments aient été joyeux jusqu'à aujourd'hui. Première fois que je le vois, fin juin, il est en train de se battre dans les couloirs. Deux mois après, je le croise à nouveau et j'apprends qu'il est dans le même groupe de soutien que moi. Puis qu'on a le cours de français en commun. Un devoir à faire ensemble. Puis il sort de nul part et m'empêche de sauter d'un balcon. Il me porte contre lui, m'emmène vomir, reste à mes côtés, me met de l'eau sur le visage, m'aide même à me coucher et...

Je sursaute lorsque la sonnette de la maison retentit.

Je prends une grande inspiration et m'empresse de rejoindre la porte d'entrée que j'ouvre avec un sourire gêné. Parce que, lorsque mon regard s'encre dans celui de Louis en face de moi, je m'en veux presque de penser à ces moments qui ne représentent sûrement pas grand chose à ses yeux. Mon estomac se noue plus qu'il ne le devrait à cette pensée.

-« Salut. » Je dis en ouvrant plus la porte.

Le temps d'un instant, je vois le regard de Louis quitter mes yeux pour regarder ma tenue. Une douce chaleur monte jusqu'à mes joues alors que, lui, garde un air imperturbable avant de répondre en détournant le regard:

-« Salut. »

Je lui fait ensuite signe d'entrer et, lorsque je referme la porte, je ne peux que constater qu'un silence gênant s'installe entre nous. Ce n'est pas que la présence de Louis me met mal à l'aise. C'est plutôt que je ne sais pas vraiment comment agir avec lui.

-« Tu veux boire quelque chose? » Je propose alors, optant pour la cordialité.

-« Non merci. » Il me répond en regardant l'intérieur de chez moi.

Je pourrais lui faire visiter, c'est ce que tout le monde semble faire lorsqu'il reçoit quelqu'un de nouveau chez soi. Mais je n'aurais rien à lui montrer. A part le salon et la cuisine que ma mère a décoré pour éviter de péter un câble, il n'y a rien de bien beau ici. La chambre de mes parents et aussi vide que la mienne et je vais éviter de montrer à Louis la vision de ma mère endormie dans son lit avec des médicaments juste à côtés. Ni la vision de mon père dans son bureau où il n'y a aucune décoration. Le jardin ? La pelouse n'a pas été coupée, la table de jardin prend la poussière et la piscine est vide. J'ai presque honte, soudainement, d'accueillir Louis dans un endroit aussi vide que cette maison.

-« On va bosser dans ma chambre? » Je propose enfin en me dirigeant vers les escaliers. « Sauf si tu préfère le salon. » Je m'empresse de rajouter.

Louis croise mon regard et hausse simplement les épaules. Je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il semble encore moins bavard que d'habitude. Et moins...présent. Je secoue la tête lorsque la vision de son bras autour de moi me revient. J'ai du mal à croire que mon corps était littéralement collé au sien lorsque, maintenant, il semble garder une distance de sécurité.

Je comprendrais qu'il ait simplement eu pitié.

Même si mon coeur se serre à cette pensée.

Toujours en silence, Louis finit par me suivre jusque dans ma chambre. Son regard en fait le tour et c'est plutôt rapide. Ma chambre est grande mais, comme je l'ai dit plus tôt, elle reste vide. Très vide. Un lit, un bureau avec seulement mes cours dessus, une petite poubelle en dessous. Sur le guéridon à côté de mon lit se trouve Le Petit Prince que j'ai sorti pour le devoir. Sinon, aucunes affiches, aucuns posters. Tout se trouve encore dans les cartons dans un coin de ma chambre.

-« Bon... » Je tente de briser le silence. « Je t'avoue que je n'ai pas vraiment commencé à réfléchir à une problématique pour l'exposé. »

En même temps que je dis ça, je pars m'asseoir sur ma chaise de bureau que je fais tourner pour être face à Louis, toujours debout au milieu de ma chambre, son sac sur le dos.

-« Moi non plus. » Il répond en retour.

-« Ah.. »

On se regarde comme ça, dans le silence, sans rien dire. Louis se pince les lèvres et détourne le regard, pour faire comme s'il regardait ma chambre alors qu'il n'y a littéralement rien à regarder. Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres. Ce qui attire de nouveau l'attention de Louis qui fronce les sourcils en me regardant rire.

-« Quoi? » Il me lance, perdu.

-« Rien. » Je lui répond en soupirant.

Louis fronce encore plus les sourcils alors que, au fond de moi, je ne sais même pas pourquoi j'agis comme ça. Pourquoi je ressens de la déception face au silence et à la distance de Louis. Je ne devrais même pas ressentir l'envie que ça en soit autrement. La réalité est là. On ne se connait pas, il a juste eu pitié de moi hier soir et, manque de bol, c'est sur lui que c'est tombé lorsque j'ai avoué mon mal être. Lorsque je le vois comme ça en face de moi, j'ai l'impression qu'il subit d'être ici.

Alors que moi, je réalise maintenant que j'avais envie de le voir aujourd'hui.

-« Tu peux t'installer sur mon lit si tu veux, je reste là. » Je reprends d'une voix plus neutre. « On a qu'à chercher des idées de problématiques et se les partager dans, je sais pas, une trentaine de minutes? »

On ne peut clairement pas appeler ça un travail d'équipe mais Louis n'a pas envie d'être là et je n'ai pas envie de lire l'ennuie dans ses yeux une seconde de plus. Je préfère me tourner et baisser la tête sur une feuille blanche, espérant un miracle pour réussir à réfléchir malgré la présence de Louis dans mon dos.

-« Je... » Commence Louis.

Pendant un instant, je pense qu'il va me contredire. Me proposer qu'on réfléchisse ensemble tous les deux. Mais sa voix se coupe et, après un nouveau silence, je l'entends simplement me répondre:

-« D'accord. »

Dos à lui, je ferme les yeux une demi-seconde. Me sentant idiot face à cette déception que je ressens à nouveau. Je ne sais même pas pourquoi je m'attendais à autre chose.

Les secondes défilent, les minutes, et ma feuille reste toujours blanche. Je mords nerveusement le bout de mon crayon en faisant tourner ma chaise malgré moi. Du coin de l'oeil, j'ose regarde Louis après vingt minutes à lui tourner le dos en silence. Il est assis en tailleur sur mon lit, la tête baissée sur sa feuille et feuilletant son exemplaire du Petit Prince. Je ne peux m'empêcher de remarquer la mèche de cheveux qui retombe sur son front et qu'il ne fait que recoiffer en arrière, sous son bonnet gris. Son nez est finement tracé, tout comme sa mâchoire. En fait, les traits de son visage sont tous très fins. Lorsque je croise son regard, je n'assimile pas le bleu de ses yeux à la mer ou à l'océan. Je pense plutôt à un parfait mélange entre Neptune et Uranus.

Je déglutis difficilement en réalisant que, merde, si je croise son regard, c'est parce qu'il m'a surpris en train de le regarder.

-« Tu voulais me demander quelque chose? » Il me demande, l'air moins assuré que d'habitude.

-« Oui, euh, je voulais savoir si... »

Je lance un rapide coup d'oeil vers ma fiche, cherchant une idée pour lancer un sujet mais je n'ai littéralement rien écrit. Mon coeur s'emballe alors légèrement et les mots sortent tout seul lorsque je regarde à nouveau Louis:

-« Est-ce que tu comptes revenir au groupe de soutien? »

Je me gifle mentalement. Mais, d'un côté, si cette question est la seule qui m'est venue, c'est parce qu'elle me travaillait plus que je ne le pensais. Louis ne s'y attendait pas, je le vois dans son regard qui s'adoucit presque. Puis, il soupire. Et son air imperturbable le quitte enfin lorsqu'il me répond:

-« Je ne sais pas. Je me demande parfois si ce n'est pas une perte de temps. »

Je déteste la façon dont ça pourrait sous-entendre que c'est peine perdue pour lui. Sans savoir ce qu'il a. Parce que personne ne connaît la raison de sa présence au groupe de soutien. Mais, d'un autre côté, je comprends malgré moi sa réponse. Je le comprends sincèrement. Parce que je me demande aussi si ce n'est pas une perte de temps pour ma part. Mais je n'oserais pas lui confier. Pas après lui avoir déjà imposé mes mots hier dans la voiture.

Alors, à la place, je regarde mon exemplaire du Petit Prince et le montre à Louis tout en lui répondant:

-« Le Petit Prince a dit que c'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »

Et là, comme un miracle, Louis me regarde et sourit légèrement, amusé. Alors je souris aussi, baissant la tête pour cacher le fait que mon sourire à moi est un peu plus grand. Je réalise en même temps que ça fait très longtemps que je n'avais pas souris de cette façon. Sincèrement, spontanément.

-« J'ai une idée, au fait. » Finit par reprendre Louis, ignorant ma question sur son retour au groupe de soutien. « Sauf si les tiennes sont mieux. » Il ajoute en montrant du doigt ma feuille blanche.

-« Hm, je pense que la tienne sera meilleure. » Je réponds en poussant ma feuille, me pinçant les lèvres sous son regard amusé.

-« On pourrait chercher à montrer comment chaque chapitre représente une allégorie de la vie. Et parler des trois grands messages du livre à travers trois grande parties. Il y a en premier, l'absurdité des hommes. En seconde partie, l'enfant que nous étions. Et en troisième partie le fait que, selon le livre, seul le coeur peut voir les choses.

-Et tu as eu toutes ces idées en seulement trente minutes?

-En fait, je t'ai peut-être un peu menti. » Il m'avoue en haussant les épaules. « J'ai dormi chez mon pote Zayn et on en a parlé tous les deux.

-Zayn c'est le gars qui est souvent avec toi au lycée? » Je ne peux m'empêcher de demander. « Qui fait aussi le ménage?

-Oui. » Me confirme Louis en hochant la tête. « Il a eu son diplôme l'année dernière mais il n'avait pas les sous pour financer ses études. Alors il travaille cette année pour pouvoir partir à l'Université l'année prochaine.

-Oh.. » Je souffle, peiné pour son ami. « En tout cas, c'est très courageux de sa part.

-C'est surtout qu'il n'a pas le choix. On a pas tous une grande villa. » Répond Louis, un peu trop sèchement.

Je fronce les sourcils et continue de regarder Louis qui déglutit en réalisant le ton qu'il vient de prendre mais surtout le sous-entendu qu'il y avait pour moi et ma grande villa. Je me retiens de rire nerveusement à nouveau. S'il savait à quel point je donnerais tout pour retourner à ma vie d'avant. Que cette grande villa ne représente à mes yeux que des murs qui ne servent qu'à m'abriter mais qui n'ont rien d'un chez soi.

-« Je note tes idées. » Je réponds simplement en reprenant ma feuille.

Louis ouvre la bouche mais la referme la seconde d'après en baissant la tête sur sa propre feuille.

Puis, un cri.

Louis sursaute, et moi aussi.

Un autre cri.

Non. Non bordel. Pas maintenant, non.

(Outlaws Of Love_Adam Lambert)

Je sors rapidement de ma chambre, sous le regard perdu de Louis qui me suis instinctivement. Les cris résonnent de plus en plus fort, formant une énorme boule au fond de ma gorge et serrant mon coeur au point de lui donner l'impression d'exploser. J'entends la porte du bureau de mon père claquer, alors je sais qu'il arrive lui aussi. Mais c'est moi qui arrive en premier en premier dans la chambre de mes parents. Une scène douloureusement familière s'offre à moi. Ma mère, les yeux fermés, qui hurle dans son sommeil, son visage maintenant recouvert d'une couche de transpiration.

-« Maman. » Je l'appelle en allant m'asseoir à côté d'elle. « Maman, réveilles-toi. »

J'attrape doucement ses bras, pour pas qu'elle se blesse, et ses yeux s'ouvrent violemment. Lorsque son regard paniqué s'ancre dans le mien, je sais que le pire n'est pas passé. Le pire, c'est justement le réveil. Lorsque ses yeux se remplissent de larmes et qu'elle explose en sanglot, la respiration saccadée.

-« Elle était là...Elle était là puis elle...Devant moi elle... »

Les sanglots qui arrachent sa gorge l'empêchent de parler et, instinctivement, elle fond dans mes bras. Les images me reviennent alors en tête. Ces images que ma mère imagine dans ses cauchemars mais qu'on m'a imposé à moi, dans la réalité. Je me retiens de pleurer. Je sens ma gorge bruler, ma tête chauffer au point de me donner l'impression que des milliers de piques la traversent en même temps. Reprendre ma respiration devient compliqué, mais je serre ma mère de toutes mes forces.

Mon père apparait soudainement dans mon champ de vision et il s'assoit à côté de moi, prenant délicatement les bras de ma mère pour la tirer vers lui.

-« Je suis là ma chérie.. » Il murmure alors qu'elle quitte mes bras pour retomber dans ceux de mon père.

Je regarde cette scène, me demandant comment on a pu en arriver là. Comment la vie peut autant se foutre de notre gueule et tout éclater sous nos yeux. Mes yeux se mettent à piquer à cette pensée et je serre la mâchoire en respirant plus rapidement. Mon père déglutit difficilement en serrant ma mère contre lui et je ne sais vraiment pas comment il fait pour ne rien montrer. J'en serais presque en colère. Parce qu'on fait comme si de rien n'était jusqu'à ce que l'un de nous pète un câble, comme maman aujourd'hui, pour nous rappeler que, non, rien ne va. Tout ne va pas bien.

-« Changer de pays pour une nouvelle vie, hein. » Je lâche en le regardant, retenant mes larmes.

Mon père tourne la tête vers moi, surpris, avant de me répondre:

-« Harry...Ce n'est pas le moment de...

-De quoi? » Je le coupe. « D'accepter qu'on peut pas changer de vie? Tu pensais vraiment que venir ici allait nous donner l'impression qu'on a toujours vécu sans elle?

-Harry! » S'énerve mon père, laissant enfin les larmes monter à ses yeux.

Sauf que, alors qu'il s'apprêtait à rajouter quelque chose, il lance un regard vers l'entrée de la chambre et mon sang se glace en réalisant que Louis s'y trouve, complètement perdu et sûrement choqué par la scène à laquelle il vient d'assister. Putain, putain, putain.

-« Tu devrais t'occuper de ton ami. » Me conseille mon père, serrant un peu plus ma mère contre lui en voyant que ses pleurs ne se calment pas.

Je déglutis difficilement et me relève rapidement pour sortir de la chambre, fermant la porte derrière moi et me retrouvant face à Louis qui me scrute. C'est presque ironique de réaliser que, lorsque je voulais son attention, je ne l'avais pas. Et maintenant que j'aimerais être transparent, c'est comme s'il ne voyait plus que moi.

-« On va devoir écourter notre journée de travail. » Je dis sans le regarder, me dirigeant déjà vers ma chambre.

-« Harry. » Il m'appelle une première fois.

Je retiens vraiment mes larmes. Mais je peux entendre le tic-tac de mon coeur, me menaçant d'exploser à tout moment. Alors j'attrape moi-même le sac de Louis pour y ranger ses affaires.

-« On continuera une autre fois. » Je dis d'une voix presque robotique en fermant le sac.

Sauf que mes mains tremblent, et sûrement tout mon corps. Mes lèvres se mettent à trembler mais je ne craquerais pas. Pas encore. J'entends encore les tic-tac. Il me reste un peu de temps.

-« Harry! » M'appelle Louis un peu plus fort.

-« Quoi?! » Je le coupe en prenant son sac pour le coller à son torse.

Son regard s'ancre dans le mien et je sais qu'il peut voir ma main qui tient son sac trembler. Tout comme il peut voir la colère, la tristesse et l'impatience dans mes yeux qui se font de plus en plus humides.

-« Est-ce que ça va? » Il me demande bêtement en déglutissant.

-« Ça va.

-C'est faux.

-C'est ce que tout le monde répond! » Je m'énerve en le regardant.

Louis me regarde, silencieux, avant de se mordre la lèvre et de secouer la tête. Je ne sais pas quelles sont les pensées qui le traversent. S'il avait pitié de me voir dans un état lamentable vendredi soir, il doit être encore plus servi après la scène à laquelle il vient d'assister. Sans le vouloir, je lui en dit beaucoup trop, je lui en montre beaucoup trop.

-« Tu penses vraiment que je vais faire comme si je n'avais rien vu? » Il me demande alors que je lui ouvre en grand ma porte d'entrée.

Et là, sans le vouloir, je craque.

-« Ça c'est la meilleure. » Je ris nerveusement en le regardant. « C'est exactement ce que tu veux, Louis. Faire comme si je ne t'avais pas vu pleurer sur le toit. Faire comme si tu ne m'avais pas vu vouloir sauter d'un balcon. Quand tu es arrivé, faire comme si tu ne m'avais pas aidé toute une nuit à tenir debout et à vomir. Manque de bol pour moi, t'es toujours là au mauvais endroit au mauvais moment. Alors, désolé encore une fois de t'avoir imposé une scène dramatique dans cette pourtant si jolie et grande villa. »

Ma voix tremble plus que je ne le voudrais sur cette dernière phrase. Et je regarde le visage maintenant complètement fermé de Louis, comme si je venais de lui envoyer claques après claques. Mais je ne contrôle plus ce que je dis. Je ne contrôle plus grand chose. Encore moins lorsque je commence à avoir du mal à respirer et que je sens ma tête bouillir. Ma vue devient floue, brouillée, et je comprends que les derniers tic-tac ont retenti.

Les yeux de Louis s'ouvrent un peu plus en voyant mon visage passer de la colère à la tristesse.

-« Harry.. »

Je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase.

Je lui claque la porte au nez.

Parce que je ne supporterais pas qu'une personne de plus fasse comme si rien de tout ça ne s'était passé.

J'entends Louis frapper à la porte et m'appeler. Une fois, deux fois, trois fois. Sa voix et ses coups remplacent les tic-tac. Mais les larmes ont déjà débordées et les sanglots ont éclatés. Les jambes tremblantes, je me dirige vers l'escalier, ignorant les appels de Louis qui finiront par cesser.

Je m'enferme dans ma chambre, regardant ces putains de cartons. Et lorsque j'en ouvre un, je me rappelle pourquoi cette chambre est vide. Parce que je ne suis jamais seul. Sur aucunes des photos, dans aucuns des cadres. Elle est toujours là. Partout. A coté de moi, derrière moi, devant moi, dans mes bras. Pas une seule photo sans elle. Pas un seul souvenirs sans elle.

Et pourtant la vie a décidé qu'elle ferait sans elle.

Que je continuerais sans elle.

La vie oublie beaucoup trop souvent que les souvenirs sont là pour nous rappeler qu'on a pas toujours été seul. 

(Brother_Kodaline)

Louis.

-« Louis! » S'exclame Lucia, les yeux écarquillés de surprise.

Elle saute immédiatement dans mes bras, me faisant enfin ressentir cette chaleur réconfortante dont j'avais tellement besoin. Je la serre en retour, fort, tellement fort que je n'ai pas besoin de parler pour qu'elle comprenne que ça ne va pas vraiment. Enfin, ça, elle le sait déjà. Que ça ne va pas dans tous les cas.

Elle écarte alors son visage de moi et ouvre un peu plus la porte de sa chambre d'internat. Comme Lucia ne rentre pas le week-end, la direction m'a dit que je pouvais passer les week-end la voir mais à certaines horaires seulement.

Et, après avoir passé une heure à attendre un signe devant le porte d'Harry, j'ai décidé de reprendre la route pour retrouver Lucia. Nous entrons dans sa chambre et je ne peux m'empêcher de sourire en voyant que la sienne est remplie de livres, de couleurs, de photos de nous au dessus de son lit.

-« Ne passe pas par quatre chemins. » Elle me dit directement lorsqu'on s'assoit sur son lit. « C'est maman? » Elle s'inquiète directement.

-« Non. » Je la coupe immédiatement.

Un soupire de soulagement s'échappe de ses lèvres et mon coeur se serre.

-« C'est... » Je reprends avant de souffler un grand coup, tenant ma tête entre mes mains. « C'est, je ne sais même pas ce que c'est. »

Lucia fronce les sourcils. Elle n'a pas l'habitude de me voir perdre mes mots. Ni mes moyens. Même si elle reste la seule personne avec laquelle je ne porte aucun masque. On se l'est promis. Nous n'avons que l'un et l'autre. Alors aucuns mensonges. Pas de faux-semblant. De toute façon, on se connaît beaucoup trop bien pour croire que l'autre va bien alors que ce n'est pas le cas.

-« Imagine que tu veuilles à tout prix éviter de te rapprocher de quelqu'un. » Je commence sans réfléchir. « Mais que quelque chose, cette connerie de destin ou juste le hasard fasse en sorte que tu croise toujours cette personne. Tout le temps. Même quand tu l'évites. Alors, même quand il y a plus de silence que de paroles entre vous, tu finis toujours par en apprendre plus sur cette personne. Ce qui crée, je ne sais pas, un sorte de lien que tu ne voulais pas à la base. Tu ne connais pas grand chose de cette personne. Mais le peu que tu connaisses te donne envie d'en savoir plus.. Même si tu sais qu'il ne vaudrait mieux pas. »

Lucia me laisse terminer. Puis, lorsque je soupire, elle semble réfléchir à ce que je viens de lui dire. Du moins aux mots que j'ai réussi à sortir dans tous les sens et qu'elle doit avoir du mal à comprendre. Pourtant, lorsqu'elle me regarde avec un sourire triste, je sais qu'elle a compris. Je n'aurais même pas dû en douter.

-« Pourquoi éviter de te rapprocher de cette personne? » Elle me demande simplement.

-« Tu sais très bien pourquoi, Lucia.

-Ouais je sais. Mais, putain, t'as le droit de vivre aussi, Louis! » Elle s'énerve en se relevant de son lit.

-« J'ai toujours dit que je vivrais une fois qu'on..

-Qu'on sera parti loin d'ici toi et moi, je sais. » Elle me coupe doucement, son regard déterminé s'ancrant dans le mien. « Mais le reste, t'en fait quoi, Louis? Les moments que tu vis aujourd'hui, tu ne peux pas simplement les ignorer en te disant que tu vivras plus tard. Les rencontres que tu fais non plus. T'as bien laissé Zayn entrer dans ta vie, non?

-Oui mais ce n'est pas pareil.

-Pourquoi? » Elle me demande sincèrement.

Je croyais qu'elle avait tout compris. Mais apparement ce n'est pas le cas. Parce qu'elle le comprend seulement maintenant lorsque mon regard remonte jusqu'au sien et que je soupire tristement. Son expression s'attriste aussi à son tour et elle lâche:

-« Oh..

-Il ne s'est rien passé. » Je lui explique. « C'est juste un garçon que j'ai croisé plusieurs fois malgré-moi. Et... Je l'ai aidé, une fois. Me promettant à moi-même que c'était la dernière fois. Mais encore aujourd'hui je l'ai vu mal, très mal, et je me surprend à vouloir..

-Être là pour lui. » Comprend Lucia. « Et il t'attire. »

Je ne réponds pas. Mais mon silence est déjà une réponse pour Lucia.

-« C'est la première fois que ça t'arrive! » Elle se réjouit presque, avec le peu d'innocence qu'il lui reste. « Je veux dire, que ça t'arrive vraiment! Tu ne m'avais jamais parlé de personne comme ça avant!

-Et j'aurais préféré que ça n'arrive pas. » Je lui avoue sérieusement, culpabilisant de la faire retomber sur Terre. « Pas maintenant, Luz. Pas lorsque je dois tout donner pour une bourse afin qu'on se barre toi et moi! Pas lorsque je mens à tout le monde sur ma famille. Le Louis que je suis avec toi, le vrai Louis, il n'existe pas au lycée. Il n'existe nul part. »

Lucia déglutit difficilement et soupire en revenant s'asseoir à côté de moi. Sa tête se pose sur mon épaule en même temps qu'elle me murmure tristement:

-« Tout le monde mériterait de connaître le Louis que j'ai comme grand-frère. »

Mon coeur se serre douloureusement et je passe mon bras autour de ses épaules pour la rapprocher de moi. On reste un instant comme ça, se serrant l'un contre l'autre, profitant avant d'être séparés une nouvelle semaine. La vie serait tellement plus simple s'il n'y avait que Lucia et moi.

-« Tu sais.. » Elle dit après un instant. « Tout le monde cache une part de vérité. Tout le monde a ses secrets. Peut-être même que ce garçon ne te dit pas tout non plus. »

Elle s'arrête pour se redresser et, une fois son regard ancré dans le mien, elle reprend plus doucement:

-« Pourtant il prend quand même le risque d'apprendre à te connaître. Il prend le risque de te montrer ses failles.

-Mais pourquoi il fait ça avec moi?

-Peut-être parce qu'il se dit que tu en vaut le coup. »

Sans que je ne puisse le contrôler, mon coeur se serre et se réchauffe en même temps.

-« Et peut-être aussi parce que ce genre de choses ne se contrôlent pas. » Elle continue.

-« Papa disait justement qu'il vaut mieux contrôler ce qu'..

-Et il est où là papa? » Me coupe durement Lucia, avec un goût d'amertume.

Je déglutis difficilement, la gorge nouée.

Elle se radoucit en voyant ma mâchoire se serrer et passe sa main sur mon épaule. J'en oublie parfois que c'est elle la petite-soeur. J'aimerais tellement éviter de la déranger un dimanche soir juste parce que je n'arrive plus à traiter correctement toutes les pensées qui me traversent. Comme si on avait pas assez de problèmes. Comme si je l'envoyais pas justement ici pour lui éviter de trop y penser.

-« Fais comme tu le sens, Louis. » Elle finit par me dire. « Mais laisse un peu ton coeur prendre certaines décisions.

-Et pour ce qui est des répercussions? » Je lui répond en soulevant légèrement mon t-shirt.

Je m'en veux de lui montrer ça. Mais on se l'est promis. Aucun mensonges. Le regard de Lucia retombe sur le bleu près de mes côtes et elle sait très bien que ce n'est pas le seul. Tout comme elle sait que devenir plus proche d'un garçon aura forcement des conséquences si ça s'apprend. Et ça s'apprendra forcement avec Andy.

J'aimerais ne pas avoir à tout contrôler.

Mais c'est plus compliqué lorsqu'on sait ce qui nous attend à chaque pas de travers.

-« Tu vois les morts les plus horribles qu'on ne souhaite même pas à ses pires ennemis? » Elle me demande, la mâchoire serrée et la voix tremblante.

Je baisse rapidement mon t-shirt et secoue la tête alors qu'elle continue:

-« Je lui souhaite à lui. A eux. »

Des larmes de rage glissent sur ses joues et je m'empresse de la prendre dans mes bras, le coeur serré et la gorge beaucoup trop nouée pour dire quoi que ce soit.

A part:

-« Moi aussi. »

MESSAGERIE HARRY/LOUIS
23h09

De Louis: Est-ce que ça va mieux?

De Harry: Oui.

De Louis: Parce que c'est ce que tout le monde répond?

VU.

...

J'espère que ce chapitre vous aura plu..?

Que pensez-vous de la relation actuelle entre Harry et Louis?

De celle de Louis et Lucia..?

On se retrouve très vite pour la suite! Encore merci infiniment d'être là.

Bonne vacances à ceux qui le sont!❤️

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