(Etre un Reine)
- Vos nouveaux attributs vous vont à ravir !
Amélia tourna brusquement la tête vers Saiko qui venait d'entrer. Derrière lui, trois jeunes femmes s'agitaient nerveusement. Le garçon se décala sur le côté pour les laisser entrer :
- Je vous laisse entre leurs mains, ma Reine. Ce sont les Corps et les Âmes des femmes infidèles qui nous servent de servante, jusqu'à ce qu'elles pourrissent ! Si elles ne parlent pas, c'est normal, leurs lèvres ont été cousues !
L'Ange Noir sorti. Une des jeunes femmes s'inclina devant l'Ange Déchu. Elles portaient toutes de longues bandes de tissus noirs qui recouvraient leurs visages, laissant apparaître que leurs yeux et quelques mèches de cheveux. Elles étaient vêtues de longues robes bleu nuit et des chaînes ornaient leur cou, chevilles et poignées.
La jeune fille qui s'était inclinée, présenta ses deux amis qui la suivaient, d'un geste de la main. Les deux femmes, légèrement plus grande que la première, tenaient une longue robe rouge et noire dans leurs mains. Amélia recula légèrement lorsque la première servante s'approcha d'elle. Celle-ci présenta ses mains à la nouvelle Reine, comme pour lui signifier qu'elle ne le voulait aucun mal. Amélia la considéra un instant, se leva et lui tourna le dos pour la laisser enlever sa robe blanche ornée d'or. L'Ange Déchu s'observa dans le miroir de glace ; là d'où sortaient habituellement ses grandes ailes blanches, sa peau arborait de longues cicatrices légèrement rouges. Écœuré, la jeune fille tourna le dos, faisant alors face aux deux femmes qui lui présentaient la robe.
Tandis qu'elle se laissait docilement habillée, elle contempla les détails de son nouveau vêtement. La robe touchait légèrement le sol, ornée d'une série de dentelle noire et rouge qui remontait gracieusement jusqu'à la taille. Plusieurs séries de ruban rouge bordeaux entouraient son buste, mettant ses formes en valeur.
Elle s'observa dans le miroir. Elle ne savait pas si elle devait se sentir jolie ou écœurée :
- Cette robe vous va merveilleusement bien !
Amélia tourna de nouveau la tête vers Saiko qui s'avançait vers elle :
- Puis -je ?
Il leva ses mains et accrocha un étrange ornement autour du décor de la jeune fille. En jetant un coup d'œil au miroir, elle vit qu'il s'agissait d'une sculpture noire, scintillante, en cristal... Ou en glace... Représentant une fleur... Un camélia. Et juste en dessous tombait une fine chaîne dorée et un ruban rouge vif.
- J'espère qu'il vous plaît !
Elle ne put retenir son sourire. Satisfait, c'est qu'aucun cas les doigts et les trois savants s'en allèrent. Amélia remarqua une ombre qui s'agitait nerveusement à l'entrée dans la pièce. Elle agrippa la manche du jeune Ange Noir et se cacha légèrement derrière lui. Celui-ci suivi son regard vers la grande silhouette :
- Te ne cache pas Broh ! Sourit-il
Amélia se détendit légèrement :
- Allez, viens !
La carrure imposante de l'Ange Noir à la taille d'ours se découpa dans l'ouverture de la grotte. Il se grattait nerveusement la tête, le regard fuyant et grognant comme un animal :
- le Grand Patron nous attend ! Marmonna-t-il
- Ce n'est plus Ozrins qui porte la Faux ! Il est redescendu au rang d'Ange de la Mort uniquement !
- Il reste notre supérieur ! Et tu sais aussi bien que moi qui déteste attendre !
Amélia sortit de sa cachette vivante et se planta devant Broh avec un petit sourire, sans lâcher la manche de Saiko :
- Je vous représente mon frère, Broh ! Sourit-il ; il n'est pas méchant, juste timide...
- N'importe quoi !
- Tu rougis !
- Non !
La jeune fille se mit à rire. Elle avait l'impression de voir une caricature. Elle cacha son visage dans ses mains incapables de contenir son fou rire. Après tout les frayeurs de la veille, elle ne pouvait plus le tenir. Mais il fut de courte durée, très vite rattrapé par ses angoisses :
- C'est agréable de voir rire ! Sourit Saiko
- En attendant le sac d'os s'impatiente ! Si la demoiselle veut bien nous suivre !
Saiko poussa légèrement Amélia pour la faire avancer. Ils passèrent le grand pont soutenu au plafond par de solides colonnes de pierre. Arrivé dans l'autre grotte suspendue, Amélia remarqua que l'escalier avait été restauré. Un sentiment de liberté l'envahit tandis qu'elle gravissait les marches en métal gris.
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