Chapitre 2 : La Reine des Enfers


            Gabriel sentit le visage Amélia s'enfouir dans sa nuque. Elle se serra lui avec soulagement. Il lui caressa les cheveux avec douceur :

- C'est fini, tout va bien !

Elle se serra davantage à lui et leva le nez jusqu'alors et les garçons :

- Je t'aime ! Susurra-t-elle doucement.

Le décor autour de se mis brusquement à vibrer. La paisible quiétude qu'il recouvrait se déchira dans un hurlement glaçant. Une longue main noire jaillit de nulle part est saisie Amélia par la gorge. De fines craquelures rouges déchirèrent la peau de la jeune fille ; et brusquement elle se brisa en mille morceaux.

Gabriel se réveilla en sursaut, le bras tendu comme pour saisir l'image de la jeune fille qui avait disparu sous ses paupières. Il avait mal au coeur, une blessure lourde et profonde, bien plus douloureuse que n'importe quelle blessure physique. Il serra le prendre en et frappa de toutes ses forces dans le matelas sur lequel il était. La sensation du visage Amélia s'arrachant entre ses mains lui restait sur la peau. Il pouvait encore la voir tombé dans le gouffre, entourée d'une pluie de plumes et de larmes, alors que celui-ci se refermait sur elle.

Pourquoi n'avait-il pas sauté ? Il aurait pu la protéger ! À présent elle était loin de lui... Et il savait exactement où !

Il se leva d'un bond et alla chercher sa cuirasse qui reposait sur un mannequin en bois blanc. Il jeta un coup d'œil sur son grand lit double à baldaquin, entouré de pans de soie. Il paraissait évident et terre. Il manquait un corps, une lumière... Il manquait Amélia, doucement endormi dont les formes étaient mises en valeur par le drap satiné.

Gabriel chassa cette vision de son esprit, tout n'était pas encore perdu ! Il avait reconnu l'odeur de fumée que pouvait dégager Ozrins lorsqu'il apparaissait. Si son plus vieux rival avait fait du mal à sa bien-aimée, il en paiera le prix !

Il traverse le long couloir qui menait sur les différentes chambres de l'aile Ouest et déboucha dans le hall du Passage. Tous les cadavres et les lacs de sang avaient disparu. Gabriel se rendit dans l'aile Sud et rejoignit les lieutenants qui étudiaient ensemble l'étendue des dégâts de la veille :

- Vous avez retrouvé sa trace ? S'enquit le Général en pénétrant dans la pièce.

- Elle a été transportée dans les Enfers ! Répondit un grand homme barbu dont l'œil droit était barré d'une cicatrice.

- C'est bien ce que je pensais... Merci le lieutenant en chef Tsadqiel.

L'Archange se tourna vers le reste de l'assemblée :

- Il faut aller la chercher !

- Sans vouloir vous offenser, monsieur, n'est-ce pas ce qu'Ozrins attend de nous ? Demanda une frêle jeune femme, qui remonta nerveusement ses lunettes.

- Que voulez-vous dire lieutenant des Archives ?

- Eh bien... Je pense qu'il cherche à vous faire quitter l'Eden, vous et une partie des Anges guerriers pour pouvoir attaqués par la suite ! Sinon pourquoi l'avoir enlevé ?

Gabriel considéra un instant. Elle n'avait sûrement pas tort :

- Que proposez-vous dans ce cas ?

L'assemblée se fit brusquement silencieuse. Tous baissèrent la tête, cherchant à tout prix à éviter le regard de l'Archange. Tsadqiel toussota :

- Ce n'est qu'un Ange Artiste... Elle ne faisait que créer des Âmes et des Corps... Elle n'avait pas grande importance...

Tous se contractèrent, attendant la réaction de Gabriel. Celui-ci tourna les talons, la tête basse et sortir en claquant brutalement la porte.

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