Jour 7 : L'opération ?
Doucement j'ouvre les yeux lorsque le réveil sonne à côté de nous. Je tape dessus à intervalle pas régulier plutôt muet par le fait que je souhaite que cet affreux son s'arrête.
-Taper mon réveil n'est pas vraiment une méthode efficace.
Je grogne et appuie sur le bouton avant de me blottir à nouveau contre ce torse chaud et accueillant.
-T : Un adorable chaton.
-M : Pourquoi tu as mis un réveil ?
-T : Ce midi on mange chez tes parents, avec les miens. Ne râle pas c'est ta mère qu'il l'as demandé pour que " au moins une fois on se voille tous avant..fin vous avez compris".
-M : Ma mort.
-T : Ne dis pas ça..
Ses bras se resserrent sur moi et il nicha son nez dans mes cheveux comme se délectant de mon odeur. Je ne peux pas m'en sentir offensé puisque je le fais tout autant.
-T : Charlie ..?
-M : Non.. S'il te plaît..
Il soupire longuement dans mes cheveux pendant que je me cache un peu plus contre lui. Lorsqu'il est là j'en arrive à oublier tout le reste, y compris les 7 jours restant et ma " maladie" non identifiée réellement.
-M : Tu veux déjeuner quoi ?
-T : Mmmm.. toi !
J'éclate de rire pendant qu'il mordille mon épaule. Et je le sens sourire contre ma peau.
-T : Plus sérieusement j'ai envie de Pancake au Nutella. Tu sais ce que tu avais fait ?
-M : Je vois ! Alors go.
Je veux me relever mais bien sur ses bras puissant autour de moi me retiennent.
-M : Théo ?
-T : Encore câlin.
-M : Viens câlin dans la cuisine, le déjeuner ne se fera pas seul.
Je l'entend grogner des paroles incompréhensibles si on ne possède pas la langue " Théodore grognon le matin " dans notre répertoire. Lorsqu'il se glisse entièrement sur le dos, j'en profite pour embrasser rapidement sa joue sous ses nouveaux grognements avant de me lever, d'enfiler sa chemise traînant sur la chaise et de partir vers la cuisine un grand sourire aux lèvres.
-Je pense que je sors avec un ours, qui sent très bon mais ours quand même !
Je commence ma préparation de la pâte puis je la fais cuire en suivant la recette grâce à mon téléphone. Pendant que ça cuit et ne nécessite pas mon attention directe je réponds à mes messages.
S : {Tu peux m'envoyer le lien de ton livre ? }
M : {Bien sûr !}
Je le fais donc et vague sur mes autres messages ou réseaux. Entre les nombreux tik tok envoyés par Sam, les citations par Xavier et ce que voit Lynda sur insta. J'éclate de rire face à une énième connerie de sa part. Deux bras s'enroulent à ma taille et un souffle frais, menthe, s'étale sur ma nuque. Je frissonne doucement en lui montrant la connerie. Il rigole et je repose mon téléphone.
-T : On à un groupe d'amis génial non ?
-M : On est génial après tout !
-T : Vaniteux.
-M : Vanille !
-T : Charlie, pourquoi répondre par une "insulté " par un mot au hasard ?
-M : Ça déstabilise la personne.
-T : Malin !
Je lui fais un petit sourire avant de poser devant nous notre déjeuner.
Le déjeuner, s'habiller et préparer nos affaires ce fait comme toujours sous les rires, baiser addictif, taquinerie et complicité passionnelle.
Lorsque l'heure sonne mon téléphone aussi. Je le vois hausser un sourcil alors qu'il enfile son manteau.
-M : Ma mère, elle a l'habitude que je sois toujours en retard.
-T : Avec moi tu seras jamais en retard elle le sait ça ?
-M : Un toujours en avance et l'autre toujours en retard.
-T : Un couple parfaitement à l'heure.
On se tape dans la main, je réponds à ma mère et on part vers la moto. Le temps est beau alors on peut la prendre ! Et c'est génial ! J'aime beaucoup ça , de par le fait que ça me rappelle nos débuts mais aussi pour la vitesse !
-M : Plus tard je veux passer le permis moto !
-T : On se renseignera !
Il me faut un sourire et nous partons vers chez moi, une fois arrivés à peine le moteur éteint la porte s'ouvre sur une masse de cheveux blond. Je descends et l'attrape entre mes bras la serrant contre moi.
-R : Tu m'as manqué !
-M : Toi aussi petite puce.
Je caresse doucement ses cheveux en profitant de ce câlin. Juste après elle part se blottir dans les bras de Théo.
-R : Tu es revenu !
-T : Je comptais pas partir tu sais ?
-R : Ta intérêt !
-T : Hey ! Mais elle me menace la petite !
-R : Je suis pas petite !
-T : C'est aussi grand que ton frère !
Elle éclate de rire et c'est à mon tour d'avoir une moue boudeuse.
-B : Oh c'est de famille mon chéri boude pas !
-G : Pas de mon côté en tout cas !
Je regarde mes parents arrivés, se tenant la main avec un sourire radieux. Je suis heureux de les voir comme ça , j'embrasse leurs joues alors que Riley retourne faire de la balançoire. On discute des choses qu'on a faites etc. Quelques minutes après nous, la famille Starlight arrive.
-L : Bonjour ! Coucou mes chéris !
-Tho : Bonjour tout le monde !
La mère de Théodore Léana embrasse nos jours respectifs avant de faire la bise à mes parents, Thomas fait de même avec une poignée de main souriante. Lorsque Riley revient vers nous automatiquement elle et Léana se lie d'amitié. Du coin de l'œil, j'observe le regard peiné de Thomas.
En avançant vers la maison je me rapproche de Théodore.
-M : Pourquoi ne pas adopter ?
-T : Je pense qu'ils n'y ont jamais pensé
-M : Il devrait, ça rendrait votre famille bien plus heureuse, vous le souhaitez tous. Et en plus ça permettrait d'offrir une famille a un enfant.
-T : Tu as déjà pensé à l'adoption ?
-M : Qui sait ?
Je lui fais un sourire énigmatique et il secoue la tête amusé pendant que nous partons nous asseoir au salon pour l'apéritif. Bien vite la conversation démarre sur le parcours des " grands " et je peigne Riley devant un dessin animé. Pas que leurs conversations ne m'intéressent pas, je l'écoute mais je n'y participe pas. J'aime bien simplement écouter le bruit ambiant de leurs voix et les observer. Je pense ne pas être le seul car Théodore fixe à tour de rôle chaque personne qui parle en maintenant sa main sur ma cuisse.
-B : Passons à table !
-L : Que vous nous avez prévu ?
-B: Fruit de mer en entrée, pâte carbonara en plat et le dessert est une surprise.
-M & T : Pâte carbonara !
Les regards se tournent vers nous alors que nous salivons déjà de cette nouvelle. J'aime la folie des pâtes carbonara de ma mère !
-Tho : Oh vous aussi avez un adepte de ce plat ?
-G : En effet ! Petit, c'était un moyen de le faire arrêter de bouder.
-T : Ça a pas changé !
-M : Hey !
Encore une fois, on rigole tout en s'asseyant à nos places respectives. Je suis à côté de Théodore en face de nous nos mères et au " bout de table" nos pères. Enfin c'est une description approximative car la table est ronde. Bien rapidement, ayant gardé cette mauvaise habitude néanmoins adorable Riley vient se nicher sur mes genoux et nous dégustons l'entrée. Enfin perso je galère à décortiquer les crevettes, seul aliment maritime que je mange, avec de la mayonnaise bien entendu.
Lorsqu'enfin le plat arrive, Théodore et moi sautons presque dessus sous les rires et regards attendris de nos parents. Bien sûr la mini moi blonde fait de même que nous.
-B : L'entrain de Théodore pour être avocat vient de vous j'imagine ?
-Tho : Oui, dès tout petit il m'accompagnait au bureau.
-L : Malgré que votre fils lui a ouvert les yeux sur le fait qu'une autre voie pourrait lui plaire.
-G : Ah oui ?
-T : Oui la médecine.
-R : Grand frère aussi plus tard il sera médecin !
-L : Oh tu veux te diriger vers cette voie ?
-M : Oui j'ai toujours été attiré par la branche de neurochirurgien.
-Tho : Oh c'est génial ! Peu de monde est motivé par ça !
-B : Il ne le fera pas de toute manière.
Je me crispe et je sens Théodore se crisper à côté de moi. Non, non taisez vous s'il vous plaît. Je veux espérer un peu ! Et puis ils ne sont pas au courant. C'est ce que j'aurais sûrement dit si ma voix n'avait pas pris le chemin des Caraïbes et que les pâtes avalées voulaient bien redescendre. Instinctivement je bouche les oreilles de Riley alors que Théodore me fixe inquiet.
-Tho : Comment ça ?
-G : Vous savez bien..avec l'opération et sa maladie de prévu il ne peut pas.
-L : Sa maladie ?
-Tho : L'opération ?
Tous les regards se tournent vers moi et je baisse les yeux sur mon assiette.
-T : Peut-on arrêter d'en parler ?
-B : Je pense que si vous êtes ensemble et que c'est sérieux, vos parents méritent de savoir.
-T : Avec tout le respect que j'ai pour vous, c'est sa vie.
-L : Mais de quoi parlez-vous…
-Tho : Charlie ?
Je relève lentement leurs regards et plonge mes yeux dans chacune de leurs pupilles, incapable de parler.
-G : Il a une opération prévue dans quelques jours, il va mourir.
-M : Sept jours, et j'aimerais qu'on ne prévois pas déjà mon cercueil.
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