Jour 44 : Je suis désolée.
Et me voilà une nouvelle fois tard dans la nuit, à combattre ma paranoïa, les ombres qui me " menacent " en me concentrant sur la musique. Chaque parole, je la répète dans ma tête les yeux fermés pour ne pas voir les tours que me joue mon cerveau. Faut dire que je n'ai plus l'habitude d'être seul ou inoccupés, la dernière semaine Théodore aurait été la a parler ou m'énerver, ou ma sur aurais eut envie d'un câlin après avoir rêvé que le méchant loup la mangé, j'aurais put faire du rangement ou me sortir mais si je me risque a sortie et qu'ils se réveillent ils s'inquiètent et si je fais du bruit ils se réveilleront et je n'ai aucune envie de devoir expliquer pourquoi je suis réveiller.
" non mais c'est rien c'est juste l'obscurité qui attend que je sois endormis pour me manger " ils me prendraient pour un fou .. enfin à force ne le suis-je pas ?
Je sais pas combien de temps je mis à penser à ma santé mentale mais lorsque l'introspection fut terminé, en ayant comme conclusion que je ne peux de toute manière pas être sain d'esprit au vu des évènements et du monde dans lequel on vis, ma playlist est revenu au début sur " Nobody Can save me " de Linkin Park, et le soleil commence à se lever.
Je défait lentement mes genoux qui étaient auparavant replier contre moi et deux craquements sonores se font entendre. Aie, enfin ça fait pas vraiment mal, étonnamment j'aime bien.
Par la suite, je fais craquer chacun de mes doigts de différentes manières, coudes puis mon cou et dos et je peux enfin me relever. Je pars vers la cuisine avale un verre d'eau, enfin son contenu pas le verre entier. Essuie ma main, la lave puis retourne au salon en veillant à être discret. J'attrape mon paquet et mon stylo et sors sur le balcon. N'étant plus gêné par un potentiel " coloc " éveiller je n'ai que mon short. Je m'assied sur le fauteuil, étendant mes jambes puis allume la cigarette, la place entre mes lèvres et note le chiffre correspondant à ce jour. Une fois cela fait je rejette la tête en arrière, expulsant la fumée.
La meilleure sensation est celle de la première cigarette, dehors lorsque le froid caresse doucement ma peau, que les rayons du soleil tentent de percer les nuages. La ville est encore endormie mais les oiseaux eux gazouillent déjà.
La porte fenêtre glisse sur le côté et Xavier apparaît, vêtu d'un pantalon et enfilant son pull.
-X : Je savais bien que je te trouverais là.
-M : et comment ?
-X : intuition.
Mon roulement d'il le fait rire.
-X : tu ne devrais pas fumer.
-M : beaucoup de choses que je ne devrais pas faire.
-X : et pourquoi les fais-tu ? Non laisse moi deviner. Car elles ne sont justement pas recommandées.
-M : Bien vu Sherlock.
-X : A ton âge je fume aussi.
-M : tu parles comme si tu avais 70 ans et un dentier.
-X : Mes dents sont parfaites moi monsieur ! Mais la n'est pas la question, tu es asthmatique non ?
Je ne réponds pas il connais la réponse puisqu'il a vu les médicaments correspondant et la Ventoline.
-X : Te dire que ça augmente tes risques de faire une crise est inutile j'imagine, tout comme te dire que ça risque de te tuer. Mais ce que je peux te dire c'est que tu es en train de payer pour quelque chose qui finira par détruire tes poumons.
J'allais parler mais il lève un doigt me signifiant de l'écouter.
-X : Tu fais ce que tu veux Charlie, je te considère assez grand, mais pense aux autres et au futur.
-M : J'en ai pas..
-X : les miracles existent..
Je lui lança un regard amusé et me releva. En partant j'entendis un vague " nous en reparlerons " puis je refermais la porte et fixais Stella en peignoir qui sortait de la salle de bain.
-S : Il est venu te parler de miracle je me trompe ?
-X : Je vous plains de ne pas y croire car votre vie est motivée par quoi ?
-M : La mort ?
-X : Que vais-je faire de vous ?
-M : La vente d'humains est illégale.
-S : mais pourquoi c'est la première chose à laquelle tu penses ?!
J'hausse les épaules, et pars préparer le petit déjeuner avec les cafés et leurs mets sur la table. Le début de journée passa dans une atmosphère plutôt joviale puis vint le début d'après-midi ou Xavier sortit prétextant un réunion entre potes. Stella m'avoua a demi mots qu'il partait pour nous laisser seul.
Une grande partie de l'après-midi passa sous les rires et un jeu de cartes. Puis à un moment elle se mit à me fixer trop longtemps pour qu'elle ne fasse que me regarder sans arrière pensée.
-M : Stella, quand on fixe une personne plus de quelques secondes c'est soit un désir sexuel, soit une envie de meurtre, et pour le bien de ton couple j'espère que c'est pas la deuxième.
-S : je me pose des questions.
-M : Sur ?
-S : toi.
-M : ça me parait logique, tu ne me ferais pas comme ça sinon.
-S : Dis arrête ton sarcasme 3s.
-M : pose tes questions.
-S : Comment es-tu tombé dans les escaliers ?
le silence tombât entre nous, mais je sais que cette fois si je ne peux pas y échapper, le silence aurais était une arme si la personne face à moi était Théodore, le sarcasme si c'était Xavier mais face à une Stella sans personne d'autre je n'ai comme solution que de parler. La question est : en envie ? Non, mais je pense lui avoir déjà assez caché de choses.
-M : tu comprendras mieux si je t'explique, mais une règle ne me coupe pas ou alors je m'arrête et je ne reprendrai pas. Deal ?
Elle acquiesce du menton. J'inspire profondément, rassemblant mes souvenirs et mes mots. Et je commence mon récit, me replongeant à cette époque.
Je venais de rentrer de cours, ayant débauché plus tôt j'avais été cherché ma sur et on s'était arrêté boire un chocolat et manger une viennoiserie dans un petit café ou je connais celle qui le tiens. Une vielle femme et sa petite fille, toute deux très gentilles. Après être rentrée ma sur est partie jouer dans sa chambre et j'ai salué ma mère et mon père. On a un peu pris tous ensemble puis je suis monté dans ma chambre. Il y a eu un appel en bas puis j'ai entendu mon père monter les escaliers de quatre à quatre sous les cris de ma mère lui demandant de se calmer. Intrigué, j'ai repoussé mes devoirs qui était face à moi et me suis levée en sortant de ma chambre je suis tombé nez à nez avec ma sur qui était aussi sortie. Ayant une mauvaise impression je lui ai demandé de rentrer dans sa chambre et de se cacher prétextant un cache-cache et de ne pas sortir.
J'ai avancé silencieusement dans le couloir pour écouter la conversation de mes parents.
-B : ( Barbara la mère ) George calme toi, voyons ce n'est qu'une blague de mauvais goût.
-G : ( George le père ): On viens de me dire que mon fils est un pd et tu me demande de me calmer !
-B : n'utilise pas de mot si vulgaire ! Nous ne sommes plus au 19e siècle !
J'ouvris de grands yeux surpris, comment
Le ton montait et je sentais que ma mère et mon père finiraient par tellement hurler que ma sur l'entendait, et j'ai tout sauf envie que ma sur entende cela. Je me décale donc de ma "cachette " attirant le regard de mes parents.
-B : Rentre dans ta chambre s'il te plais ..
Son ton est suppliant, sa peur est palpable, mais c'est mon père et cette conversation me concerne alors faisant fis de la demande de ma mère j'avance dans le couloir, jusqu'à être face à mon père.
-G : c'est vrai ?
-M : De quoi papa ?
-G : que tu es un pd ?!
-M : Homosexuel, et
Je prit un temps d'arrêt, réfléchissant, non pas la réponse je connais la réponse, réfléchissant à si je dois affirmer ou réfuter pour mieux me protéger. Me protéger et de quoi ? De mon père ? Pourquoi j'en aurais besoin ? Enfin c'est mon père après tout il ne me fera jamais de mal.
-M : Oui.
J'entend le hoquet de stupeur de ma mère, qui pose ses deux mains sur sa bouche apeurée. Mais pourquoi, pourquoi a t elle autant peur, je veux avancer et la serrer contre moi lui dire que je suis toujours moi et que rien ne changera que tout ira bien mais je suis bloqué par un regard féroce sur moi.
-G : N'as tu pas honte de te présenter face à moi et de me dire ça ? Qu'ais-je fait pour mériter un fils comme toi.
Étonnamment sa phrase sonne comme une insulte " un fils comme toi ". Ma mère essaie de le calmer en posant sa main sur son bras mais il la repousse violemment, j'avance pour le rattraper mais il me bloque.
Face à moi, je fixe cet homme usé par le temps, les épaules carrés, les mains calleuses, le visage reflétant les années de travail en extérieur. Ses yeux d'un naturel si brillant de malice me fixent avec colère sans pareille pendant qu'il hurle encore et encore bougeant les mains pour appuyer ses infâmes mots. Que dit-il ? Je ne sais pas, je l'entend mais de loin, comme un bourdonnement auquel mon cerveau ne porte pas attention.
Mon regard balaye le couloir et tombe sur ma mère dernière lui me fixant de ses yeux gris semblables aux miens a défaut d'être remplis de larmes actuellement. Les miens le sont-ils ? Je ne sais pas, je suis comme déconnecté. Le cerveau est un muscle fascinant vous ne trouvez pas ? Parfois chaque détail est retenu et l'instant d'après seuls les pensées demeurent en parfaites reines de ce royaume de sens.
Un claquement dur me fit revenir à la réalité. Je porte une main à ma joue, et le regard dans celui de mon père.
-Comment ose tu ne pas m'écouter ?! Tu me fais honte ! Pourquoi ne peux tu pas être comme les autres ! .. Normal !
Le reste de ses paroles n'atteint jamais mes oreilles, ma joue me brûle toujours mais l'indignation fut vite remplacer par la colère, je voulut passer pour rentrer dans ma chambre Mais ce ne fut pas de son avis et il attrapa mon poignet tirant fort. Trop, mon corps n'étant pas prêt je perdu l'équilibre et je me sentit basculer en arrière. Ma respiration se coupa, mes yeux s'ouvrirent en grand, tendant la main vers le visage horrifié de mon père, et le cri perçant de ma mère , essayant en vain de me rattraper à quelque chose avant que violemment ma tête heurte la rambarde en fer de notre escalier. Je sentit mon corps finir sa chute dans les escaliers, mes os craquent en même temps que mon crâne et je n'entendais plus rien, le vide. Un silence si
Mes yeux se ferment et je sombre encore ..et encore.. dans un silence assourdissant.
J'essuie une traite larme qui a couler sur ma joue, revenant hors de mes souvenirs.
-M : Voilà ce qui c'est passé Stella. Maintenant tu sais tout du déroulement.
J'ose enfin relever le regard vers elle, je la vois en train de pleurer les larmes coulant une à une sur ses pommettes roses. J'avance une main pour en attraper une, la fixant étrangement.
-M : Ne pleure pas, je t'en prie.
Elle essuie rageusement ses joues et marmonne un " je pleure pas"
Puis elle relève des yeux brillant de colère dans les miens.
-S : Qui ?
-M : Qui ?
-S : qui a cafté à ton père ?
-M : j'en ai aucune idée.
Elle réfléchit un instant, je ne sais pas si elle réfléchis à qui m'a " dénoncer " enfin ..ce n'est pas un crime, si ?
Je repousse l'envie enfantine de me blottir en boule loin de l'injustice et de l'intolérance, que j'aimerais être un enfant, un enfant loin de ce monde de grand.
Je sens la main de Stella relever lentement mon menton.
-S : Je suis désolée.
-M : Désolé ? Mais de quoi ? Tu n'as rien fait, tu n'as donc pas à t'excuser.
-S : mais
-M : Non Stella, rien de tout ça n' est de ta faute.
Et si j'avais répondu " non "à sa question .. m'aurait-t 'il poussé dans cet escalier ? M'aurait-t-il giflé ? Me regarderais-t-il ? Me parlerais-t 'il ? Serais-je plus qu'un parasite vivant entre les murs de sa maison ? Dois-je être désolé d'être qui je suis ? De préférer les courbes droites et dures des hommes à celles gracieuse et délicates des femmes ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top