Je suis tellement heureux et vivant que je me suis défoncé le petit orteil contre le meuble ce matin en me réveillant. Frottant mon petit appendice endoloris je sautille sur mon pied valide. Rha mais qu'elle idée de mettre un truc si fragile et sensible en bout de pied ?!
Je soupire lourdement et repose mes deux pieds à terre pour me diriger vers la salle de bain et me doucher. Une fois fait j'enfile un pantalon noir et un sweat sans capuche blanc.
Je m'étire longuement et pars fumer sur le rebord de ma fenêtre en lançant un regard à mon téléphone.

T : {Bonne journée gamin ! }

M : {Bonne journée le vieux ! }

Je souris à mon téléphone comme un idiot finit puis pars finir ma routine matinal jusqu'à arriver sur ce banc glaciale.J'observe les passants un a un pendant que Murder song de Aurora retentit a mes oreilles.
Un détail accapare mes yeux, cette étrange et mignonne petite famille. Je fronce les sourcils, ils me disent quelque chose, une vague impression de déjà vu .. Lorsque l'homme se tourne vers moi, j'ouvre de grands yeux, mais attendez ! C'est un garçon de sport ! Et la personne à côté de lui c'est donc Ella ! Je n'ai malheureusement pas le temps de continuer ma réflexion et observation que bob se gare devant moi, je me lève et rentre sous son joyeux " Bonjour gamin ".
Eurk, je préfère encore quand c'est Théodore qui dit gamin mais bon Bob pouvais pas savoir.
Le trajet bien que lent se déroule en musique, une fois arrivés je me pose contre le grillage avec ma dose de nicotine habituel en attendant Lynda.

-L : Hey Charlie ! Putain vivement dans 26 jours !

Je fronce les sourcils, attendez ? Elle est au courant ? Et elle espère que ça approche mais…

-L : Charlie ? Hey je parle du fait que tu as dis que tu allais arrêter de fumer ?

-M : ah oui désolé, j'avais pas compris ça !

-L : j'ai bien vu ! Tu as compris quoi ?

-M : laisse c'est pas important, on as rien la ? Ça te dit de passer l'heure ensemble ?

Elle me regarde comme si je venais de lui offrir un voyage à Disney c'est adorable, hochant vigoureusement la tête on se dirige vers le bâtiments puis vers la cafétéria où on prend chacun un chocolat s'asseyant sur les fauteuils en parlant de chose et d'autres.
Puis nous nous dirigeons vers nos cours de la matinée ennuyant et long à en mourir, ses bavardages incessants ont tout de même réussi à me tenir éveiller les deux heures de philo ce qui est je dois le dire un exploit.
Lorsque biens la sonnerie c'est comme si tout mon être se libérer, je n'avais même plus conscience que mon environnement commençait à me devenir " hostile" ça va devenir embêtant si je m'habitue à cette maladie.
Lorsque nous sortons je me dirige avec un sourire non feint vers le parking mais rien .. personne, puis qu'on se le dise je m'attendais à voir qui ?

-L : Tu sais, j'ai bien vu que tu as pas écouter le cour de philo mais pourtant une chose aurais put t'être essentiel " ne laisse pas ta vie couler entre tes doigts, glisse entre les doigts de la vie "

Je me tourne vers elle.

-L : ce que j'entends par là c'est que tu dois arrêter d'espérer des choses si tu ne fais rien pour que ces choses arrivent. La vie est courte on as pas le temps d'attendre et de se priver, profite à fond tu ne sais pas quand la mort viendra te chercher.

Et tout naturellement elle part avec son père en voiture en me faisant des signes de la main, glisse entre les doigts de la vie, tu ne sais pas quand la mort viendra te chercher. Si je le sais moi, alors ..je devrais profiter des derniers instants ?
Je secoue la tête c'est idiot, j'ai pas le droit de profiter en condamnant d'autre personne de ma présence.

M : {Maman ? Je peux aller à la bibliothèque ? }

Ma : {bien sûr, fait juste attention à toi et si tu sens qu'un crise arrive appelle moi okay ? }

M : {merci }

Ma : {chéri, tu devrais pas rester seul pourquoi ne pas aller chez un ou une amie ? }

M : {je verrais Promis }

Je suis presque sûr qu'elle a souris derrière l'écran, soupirant je glisse mes doigts dans mes manches de pull et pars vers la bibliothèque. Saluant la petite femme dans la soixantaine je me dirige entre les allés vide vers une rangée.
Je pose mon sac sur le coin de l'allée parcourant la bibliothèque du doigts, au fur et à mesure des titres, couverture ou résumé me plaisent. Je termine bien rapidement accroupis dans l'allée des piles de livres autour de moi, longtemps je lis ce livre jusqu'à ce que le rayon du soleil traverse la bibliothèque en s'illuminant. Je souris en fixant cette lumière jusqu'à m'aveugler un instant.

T : {tu fais quoi gamin ?}

M : {je lis et toi ? }

T : {Je bosse, et je m'ennuie. Étrangement un gamin n'est pas la pour le faire chier }

M : {pauvre de toi }

Je souris à mon téléphone, avant de froncer les sourcils, et si j'allais le voir ? Lynda a raison, si je fais rien pour le voir je peux pas espérer le voir. Je range rapidement tous les livres, emprunte celui que je lisais puis pars vers l'extérieur joyeusement. Une fois sortit j'appelle Stella qui est d'accord de me couvrir et de me donner son adresse à condition que je lui raconte tout. Je rigole et j'accepte, peu de temps après je reçois une adresse. J'envoie à ma mère un message la prévenant et comme je l'imaginais elle " saute de joie " à cette nouvelle. Parfois je ne la comprends pas.
Je met l'adresse dans mon GPS et j'allais y allait avant de me souvenir que d'arriver les mains vides et pas forcément polie, je passe donc au café habituel commande deux chocolats chaud et deux muffin au Nutella a emportés discuté un peu avec Jeanine puis pars vers chez Theodore.

Je monte les marches de cet immeuble qui m'a l'air très récent et neuf et bordel le loyer doit coûter une blinde !

Secouant la tête je toque doucement à la porte mais aucune réponse ne me parvient. Ça me paraît évident Charlie si tu veux être entendu arrête d'avoir peur de l'être ?! Stupide garçon va !

Je toque une nouvelle fois et j'entend du remue-ménage légèrement avant que Théodore m'ouvre un livre de droit sûrement à la main.

-T : Bonjour ? C'est pour ?

Je rigole légèrement, il n'as pas encore relever le regard j'en profite donc pour le détailler, jogging noir et pull noir il n'avais pas pour intention de sortir a ce que je vois, oh ..il porte des lunettes pour travailler ! C'est adorable !

Lorsqu'enfin il relève la tête puisque aucune réponse ne lui parvient, il me fixe avec de grands yeux et je souris angeliquement.

-M : je me suis dit que je t'apporterais un chocolat et du muffin ? Tu avais bien aimé la dernière fois.

Il jette son livre sur une table derrière lui et me prend brusquement dans ses bras me soulevant légèrement, je rigole joyeusement en entourant sa nuque de mes bras.

-T : Merci …

Il me serre un peu plus fort et je blottis mon nez dans son cou me nourrissant de son odeur et de sa présence.

-M : Tu me manques.

On se sépare doucement et il tapote mon nez avec un " toi aussi gamin " je râle pour la forme et il me fais faire le tour, c'est joliement décoré un mélange d'industrielle et de bois, ll as de bon goût !

On mange ou déjeune ou que sais-je dans la bonne humeur en discutant puis maintenant nous sommes sur le canapé, il a repris a travaillé et je me suis poster de profile sur le canapé pour lire, enfin j'ai plutôt la tête sur le dessus du canapé les genoux contre moi et je le fixe. Juste le fait qu'il soit là me fait du bien. Après une dizaine de minutes néanmoins je m'ennuie, je glisse donc sur le canapé et pose ma tête sur ses genoux le fixant, il décale son livre pour me fixer un sourcil haussé

-M : ça te va bien les lunettes.

-T : Le silence te vas bien aussi

-M : Méchant !

Je croise les bras boudeur et il secoue la tête lentement en riant, puis pose son livre à côté de nous et se penche un peu pour embrasser mon front.

-T : tu sais pas tenir en place hein ?

-M : de base si mais j'ai envie de faire quelque chose !

-T : mmm pas envie.

Je soupire en fronçant les sourcils et il me fixe amusé, je glisse contre lui jusqu'à être à califourchon et pose mes mains sur son torse en murmurant un " occupe moi" Encore cet éclat que j'ai finit par adorer sans pour autant le définir, passe dans son regard. Il glisse doucement les mains sur ma taille.

-T : comment veux tu que je t'occupe ?

-M : Une amie m'as dit que je devais profiter de la vie.

-T : cette amie a raison mais je comprends pas pourquoi tu me le dis ?

Je baisse les yeux légèrement et triture son pull entre mes doigts.

-Je m'étais menti, et c'est inutile, puis tu sais que j'ai menti. Mais je me dois de te le dire ..

Ma voix n'est qu'un faible murmure et un instant je crois qu'il ne m'as pas entendu mais lorsque je sens ses mains quitter ma taille et venir relever mon menton et que je croise ce regard onyx si beau et si ..brillant, je sais qu'il m'as entendu.

-T : Rappelle- moi de remercier fortement cette amie.

Peu à peu , il se rapproche de moi en fixant alternativement mes yeux et mes lèvres. Mais il ne fait rien de plus, il regarde juste sans oser sûrement

-T : Je ne t'embrasserai pas

-M : Pourquoi ?

-T : Si tu en as envie tu devras le faire toi-même.

Je descend le regard sur ses lèvres qu'il mordille légèrement et passe mon pouce lentement dessus pour qu'il arrête de triturer cette douce et alléchante lèvre.
Il souris légèrement et je me rapproche lentement les effleurant , je relève le regard vers lui et il me fixe avec une envie non dissimulé. Je souris presque contre ses lèvres avant de venir doucement l'embrasser, presque juste comme une caresse de plume. Je le sens grogner contre les lèvres et attrape ma nuque avant de m'embrasser avec beaucoup moins de douceur, la danse de nos lèvres est plus passionnante.

Lorsqu'il se recule posant son front contre le miens je souris.

-M : J'adore tes lèvres.

-T : seulement mes lèvres ?

-M : Non beta ! Je tolère le reste.

-T : Stupide gamin !

Il éclate de rire avant de me renverser sur le canapé et de me chatouiller les côtes, j'éclate à mon tour de rire en me tordant dans tous les sens. Malgré mes nombreuses supplications, il n'arrête pas jusqu'à moment où j'enroule brusquement mes jambes à sa taille et m'agrippe à ses épaules pour venir l'embrasser avec passion. Il répond à mon baiser en agrippant ma nuque, le baiser que je voulais seulement pour le distraire lui finis par me distraire moi et je me fond dans de ce baiser frissonnant sous la caresse de son pouce sur ma nuque. Je recule doucement pour respirer et il me fixe .

-T : Un baiser pour que j'arrête mes chatouilles ? Je te chatouillerais plus souvent

Je frappe gentiment son torse pendant qu'il éclate de rire.
Le reste de la journée passe tout naturellement, il a terminé son devoir, j'ai terminé mon livre puis on se prépare à manger ensemble sous les rires et les râlements comme quoi je suis un " petit empoté".

Lorsque vient l'heure que je parte normalement il attrape mon poignet me retenant contre lui murmurant un " reste" d'une voix grave à mon oreille.

Et je suis faible face à lui alors je préviens ma mère que je reste dormir chez une amie de toute manière lui n'as pas cours demain et moi j'ai que sport, le sécher me feras pas bien grand mal.

-T : On va regarder un film ?

-M : C'est moi qui choisis !

-T : Si tu me mets un truc de gosse je te jette par la fenêtre !

-M : Je te manquerais trop.

-T : A voir ça !

Je lui tire la langue et on se dirige vers la chambre, pendant que je choisis le film, Conjuring il prépare le lit et finit par s'asseoir contre le mur me fixant.

-T : comme chez toi ?

J'hoche la tête ravis et viens me glisser entre ses jambes posant mon dos contre son torse. Il pose ses mains sur mon ventre le caressant doucement et j'effleure distraitement ses avants bras du doigts. Bien vite nous plongeons dans le film et de nous deux je ne suis pas celui qui arrête pas de sursauter, c'est plutôt l'inverse. Il ne cessez pas de sursauter, cacher sa tête dans mon cou et me serrer fort. Je tiens à lui dire qu'en cas de danger je ne lui serait pas trop utile en défense hein.