Chapitre 4 : Tu me dégoutes.

Hoseok- Alors, Kookie, ça avance, avec Jimin ?

Hoseok, Yoongi et moi marchons ( enfin on erre plus qu'autre chose ) dans les couloirs du lycée en sirotant des boissons préalablement prises au distributeur.

Moi- Pas qu'un peu ! Hier, on a beaucoup parlé, il a même pensé à moi ! En fait, il travaille tous les soirs et moi je ne fais que le regarder, sauf que là il m'a préparé des petits exercices ! C'était vraiment trop chou. Après il s'est mis derrière moi et m'a expliqué pleins de trucs avec des friandises et tout. Et... et aussi on est sorti du lycée ensemble, on marchait à côté ! Ensuite, il m'a dit de bien rentrer et il est parti.

Je raconte tout ça un large sourire aux lèvres. Ils me fixent étrangement. J'ai un truc sur le visage ?

Hoseok- Jungkook tu... tu ne serais pas a...

J'aperçois Jimin au loin.

Moi- Quoi ? Ah hum... je reviens !

Je frappe gentiment son épaule et trotine vers l'oméga. Adossé au mur, il regarde son téléphone, des écouteurs aux oreilles. Je me positionne devant lui.

Moi- Salut !

Il lève les yeux vers moi, retire un écouteur et penche la tête sur le côté.

Jimin- Hm ?

Moi- J'aimerais savoir, quelle est ta saveur préférée de lait ?

Jimin- Je n'en n'ai pas une en particulier.

Moi- Très bien. À tout à l'heure !

Sur ce, je m'en vais en me pinçant la lèvre pour ne pas hurler de joie. Il me parle même lorsqu'on n'est pas seul ! Et puis la façon dont il marmonne un peu lorsqu'il s'adresse à moi est vraiment... mignonne.

Argh !!! Il reste encore deux heures avant ce soir ! J'en ai marre ! Je veux le voir ! Je m'allonge sur ma table et observe la plus longue l'aiguille de ma montre avancer saccadément dans son cercle. Même elle, elle semble avancer lentement. Tic tic tic... le temps passe mais ne se presse pas. J'ai beau le regarder avec mon plus grand ton charmeur, il refuse d'accélérer pour moi. Dépêche... je veux discuter avec lui, le regarder et rêver de folie alors qu'il est juste face à moi. Je divague vers le futur. Quand je pourrai enfin le prendre dans mes bras, j'aimerai le serrer tellement fort qu'on ne respirera même plus ; quand je pourrai l'embrasser, je le ferai tellement souvent que mes lèvres gonfleront et quand...

???- Jungkook ?

Je me redresse, surpris. Jieun, une fille de la classe, se trouve en face de moi. Oh, c'est déjà l'intercour ! Je n'ai qu'à imaginer encore le futur pour que l'heure passe plus vite en fait.

Moi- Qu'est-ce qu'il y a ?

Jieun- Tu te souviens de... ce dont je t'avais parlé ?

Je dois faire un effort surhumain pour me rappeler de où, quand et pourquoi on avait parlé ensemble.

Moi- Évidemment !

Jieun- Eh bien J'aimerais que... que ce soit ce soir.

Elle m'a demandé, la semaine dernière je crois, de venir chez elle pour "me montrer un truc". J'ai accepté par automatisme.

Moi- Ce soir ? Oh... je... ne peux pas, désolé.

Jieun- Ça fait déjà cinq jours que tu reportes !

Moi- Ah bon ? Je suis vraiment désolé mais je dois faire quelque chose d'important aujourd'hui.

Jieun- Oui mais...

Le professeur rentre dans la salle. Ouf ! Sauvé par le gong ! Je n'aurai qu'à partir rapidement à la fin comme ça elle ne m'embêtera pas. Néanmoins... je ne pourrai pas reporter indéfiniment. Il faudra bien que j'y aille un jour. Aish... pourquoi est-ce que j'ai accepté ?!

Trois, deux, un, "Driiiing !". Je saute hors de ma chaise, quitte la salle à toute vitesse, m'arrête devant un distributeur pour prendre de quoi boire et cours littéralement en salle six. Merde. Il y a encore pleins de gens ! J'aperçois néanmoins Jimin brièvement et ça suffit pour que mon impatience accroît.

Autre*- Salut, Jungkook !

Moi- Salut.

Autre- Hey, Jungkook !

Autre- J'aime trop tes chaussures, Jungkook !

Autre- Tu fais quoi ce week-end ?

Moi- Je suis occupé.

Comme cela, tout le monde passe son temps à vouloir me parler. Barrez vous ! Je dois attendre cinq bonnes minutes supplémentaires pour qu'ils s'en aillent tous. Je me précipite vers Jimin qui vient d'assembler les tables comme hier.

Moi- Salut, Jimin !

Jimin- Hm.

Je m'assois en face de lui et pose trois lait à la banane sur mon bureau. Je lui en tend un. Il reste un moment à le fixer, hésitant.

Jimin- Alors c'était pour ce soir...

Moi- Pardon ?

Jimin- Le lait. Je pensais que... tu allais me le donner ce matin.

Moi- Oh, je n'étais pas sûr de te retrouver parce qu'il y a tellement de monde et tu m'as dis de te laisser du temps. Donc j'ai pensé que ce serait mieux de le boire ensemble maintenant !

Il détourne le regard.

Jimin- Je t'ai attendu...

Mes yeux s'illumine, attendri. C'est trop chou !

Moi- Désolé, je me rattraperai !

Jimin- Pas besoin.

Il saisit la boisson avec sa petite main et se met à lire l'emballage pendant que je commence à boire l'une de mes petites bouteilles.

Moi- Même si c'est bourré de sucre, j'en prends toujours deux. Je n'en ai jamais assez avec une seule !

Il ne répond rien.

Moi- En plus je suis en plein régime là. Tu en as déjà fait ?

Jimin- Non.

Moi- Sérieux ?! Jamais ?!

Jimin- J'aime pas le principe.

Moi- Je n'aurais jamais cru ! Avec le corps que tu as !

Il fronce les sourcils.

Jimin- Je déteste qu'on regarde mon corps. Ça m'énerve et ça me dégoûte. Tu l'as regardé ?

Moi- Qu... quoi ?

Jimin- Mon corps, tu l'as regardé ?!

Je ne l'ai jamais vu autant en colère.

Moi- N... non ! Enfin... un peu... mais c'est normal ! Je veux dire... toi aussi tu m'as certainement reg...

Je m'arrête de parler. C'est donc pour ça qu'il ne me regardait presque pas ? Lorsqu'il le fait, c'est toujours mes yeux, jamais autre chose. C'est possible ça, de ne jamais observer l'apparence entière de quelqu'un ?

Jimin- Tu me dégoutes.

Il repose son lait, ne l'ayant pas encore ouvert.

Moi- Jimin...

Jimin- Je te déteste. Ne me parle pas.

Il me tend néanmoins une feuille comme hier, toute préparée, ainsi qu'un crayon. Une boule de rage dans la gorge, je ne sais pas quoi dire. Et je n'oses même pas le regarder.
Ainsi, les trois heures s'écoulent sans qu'on ne prononce un mot de plus et quand vient le moment de se quitter, je n'ai même pas le courage de lui dire "aurevoir".

Dans le bus, je me ressasse notre conversation encore et encore. Ça commençait si bien. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu réponde ça ? Non. C'est cet enfoiré qui se vexe pour un rien. "Je déteste qu'on regarde mon corps" ouais c'est ça ouais, tu entretiens un physique proche de la perfection absolue et tu veux me faire croire que tu ne souhaites pas qu'on te mate ?!

J'ouvre la porte de chez moi. Bordel, ça m'énerve tellement qu'il me dise que je le dégoûte que mon cœur se serre. Ça m'énerve tellement qu'il me dise qu'il me déteste que mes larmes coulent. Putain de connard. Sale pute de merde. Attends que je t'attache à mon pieu et que je te fasse hurler. Attends de te rendre compte que je ne t'ai approché que pour jouer. Là, je me ferai un énorme plaisir à te voir pleurer.

Hyeyul- Hé ! P'tit con ! Pourquoi est-ce que tu pleures ?!

Moi- J'pleure pas.

Hyeyul- T'es yeux sont rouges et...

Munjee arrive dans le couloir.

Munjee- Papa m'a dit que tu lui as manqué de respect, vient ici tout de s...

Elle fronce les sourcils et s'approche de moi.

Munjee- Tu pleures ?!

Moi- Non ! Laissez moi tranquille, putain !

Elle m'attrape par le bras et me traîne dans le salon avant de me jeter sur le canapé.

Munjee- Explique moi tout, noona est là pour toi.

Moi- Je te dis que y'a rien !

Munjee- C'est soit tu me racontes tout, soit je te prive de téléphone toute la semaine pour avoir mal parlé à papa.

Elle est vraiment trop chiante ! Tout le monde dans cette famille est trop chiant ! Je les déteste tous.

Moi- Je me suis disputé avec quelqu'un.

Munjee- Un oméga ?

Moi- Ouais.

Munjee- Et il t'a largué ?

Moi- On... n'était pas ensemble.

Munjee- Tu aurais bien aimé l'être ?

Sa question ressemble plus à une affirmation qu'autre chose.

Munjee- Tu l'aimes ?

Évidement que non ! Je veux juste le baiser. Mais ça, je ne peux pas lui dire.

Moi- On peut dire ça.

Munjee- Je vois. Il faut que tu te fasses pardonner.

Moi- Quoi ?! Mais c'est même pas moi qui suis en tort !

Munjee- De un, je suis sûre à quatre-vingt dix neuf pour cent que tu l'es. De deux, tu l'aimes donc c'est à toi de tout faire pour que ce soit réciproque. Et de trois, un oméga à toujours raison

Moi- Hein ?!

Munjee- Règle numéro une de la vie, chéri, tu ne dois jamais, au grand jamais, contredire un oméga. Je te parle en connaissance de cause.

(Ma grande sœur est une alpha).

Moi- Comment est-ce que je dois m'y prendre alors ?

Munjee- Noona s'occupe de tout. Toi, va dîner.

Je ne proteste pas. De toute façon, ça m'arrange qu'elle réfléchisse à ma place. Je me rends dans la cuisine, me sert un bol de riz et du kimchi. Je commence à manger mais très vite, les paroles de Jimin me rattrapent et je me ressers encore et encore, jusqu'à ce que mon ventre n'en puisse plus. J'ai dû manger pour dix mais peu importe. Si j'étais gros et laid est-ce qu'il aurait agis de la même manière avec moi ? Est-ce qu'il aurait aimé que je le regarde durant des semaines entrain d'étudier ?! Est-ce qu'il m'aurait sourit ?! Non. Évidement que non. S'il agissait comme ça, c'était uniquement parce que je suis beau. Alors il peut bien allez se faire foutre ( par moi ) avec ses idéologies de merde !

Le lendemain matin, je me prépare comme habituellement et descends dans la cuisine. En arrivant, j'aperçois Munjee en train d'empaqueter quelque chose. Elle me le tend.

Moi- C'est quoi ?

Munjee- Des gimbaps.

Moi- Et tu penses vraiment qu'il va me pardonner avec... ça ?

Munjee- Non. Assied toi.

Je m'installe à table. Munjee pose une feuille et un stylo devant moi.

Munjee- C'est quoi le nom de ton amoureux ?

Moi- Jimin.

Munjee- Très bien. Écrit.

Je prends le stylo en main.

Munjee- Jimin, je sais que mes mots t'ont blessés et que je suis impardonnable ; mais j'aimerais que tu me laisses une chance de me rattraper. Écoute moi jusqu'au bout, s'il te plaît, et après cela, tu pourras même m'effacer de ta vie si...

Moi- Non ! Je ne veux pas !

Munjee- C'est une ruse, imbécile ! Écrit ce que je te dis d'écrire !

Ça m'énerve.

Munjee- ...tu pourras même m'effacer de ta vie si tu le souhaites, et je respecterai ton choix. Néanmoins, je ne peux pas t'assurer que je pourrais en faire de même. Tu es entré dans ma vie comme une tornade et il me serait impossible de me voir te laisser t'en aller après les dégâts que tu as infligés à mon cœur. Je ne te demande pas de continuer à m'apprécier, mais ne m'empêche juste pas de le faire.

Ma mâchoire se serre et ma gorge m'est douloureuse.

Munjee- Tu vas encore pleurer ?!

Moi- Pas du tout !

Munjee- Bref. Apprend ça par cœur et récite le à ton Jimin.

J'acquiesce.

Arrivé au lycée, je rejoins mes fidèles acolytes, encore un peu... un peu triste. 'Fin non pas que Jimin me rend triste ou quoi, mais j'ai juste peur que ça ne marche pas. Surtout qu'il commençait à s'ouvrir à moi, on avançait et je m'approchais petit à petit de mon objectif... mais là, c'est comme repartir de zéro.

Enfin bref. Je passe la journée sans trop être d'humeur, ne comuniquant réellement qu'avec Hoseok et Yoongi. D'ailleurs, tout le monde pense que je suis déprimé ou autre donc pas mal de gens m'ont emmené pleins de trucs pour que je me sente mieux mais ça aurait marché seulement si ça avait été quelqu'un d'autre. Quelqu'un commençant par "Ji" et finissant par "min". Le reste, je m'en fous.

Durant la dernière heure de cours, je remarque Jieun me regarde avec insistance. Bordel... elle ne compte vraiment pas me laisser tranquille un jour ? Ça sonne. Je me lève dans l'optique d'aller rejoindre mon oméga mais cette petite pute se met devant moi, me barrant la route.

Jieun- T'es occupé aujourd'hui aussi ?

Moi- J'ai un truc à faire, désolé.

Jieun- Ça va prendre combien de temps ?

Elle est vraiment chiante, bordel !

Moi- J'sais pas je verrai mais franchement, autant reporter à la semaine prochaine.

Jieun- Au pire vient ce soir et puis je m'occuperai de tout...

J'en ai marre.

Moi- Je suis fatigué.

J'essaie de partir mais elle se remet devant moi.

Jieun- Jungkook, s'il te plaît ! Ça ne durera pas long...

Moi- Jieun je ne suis pas d'humeur, tu peux comprendre ça, non ?!

Ses yeux se remplissent de larmes. Merde... je ne peux pas me permettre de me la mettre à dos, c'est l'une des filles les plus populaires. Si elle raconte de la merde sur moi, je risque de perdre mon titre.
Je pose alors ma main sur sa nuque.

Moi- Très bien. Allons-y.

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À suivre...
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J'espère que ce chapitre vous aura plu ^^

On se dit à mercredi pour de nouvelles aventures de Sigma~

PS : J'ai une dizaine de chapitre en avance donc il y aura un chapitre tous les deux jours))

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