ONE SHOT II: "friends"

O N E S H O T I I:
" F R I E N D S "

Louis Tomlinson

31/12/2014, 8.20 P.M.

(Londres, Angleterre, chambre de Louis et Harry, "friends will be friends")

-Arrête de stresser. Ça va bien aller.

Je lève les yeux vers lui, prêt à sortir une remarque cinglante, suis bloqué par les siens, dont le vert brillant m'observe avec douceur et attention.

-Je sais.

Ses mains glissent sur le col de ma chemise, s'arrêtent à la cravate dénouée, la nouent de leurs doigts habiles. Il se penche, embrasse ma joue.

-Tu trembles.

Il s'éloigne un peu de moi, attrape la veste de mon costard posée sur le dos d'une chaise et me la passe.

-Ça ne change pas de mes habitudes, c'est devenu courant.
-Je le sens. Souvent. Généralement ça se calme à mon contact. Non?
-Possible, oui.

Il rit, prend mes mains, m'embrasse doucement, tentative se montrant fructueuse de me rassurer.

-Tu étais si stressé quand c'était à moi que tu allais le raconter?
-Non. Je l'étais bien plus. Je ne suis pas stressé à l'idée de leur dire.

Harry penche sa tête sur le côté, curieux, ses boucles se mouvant comme des vagues brunes autour de son visage fin.

-Alors?
-Je ne veux pas que tu ai à entendre ça une nouvelle fois.
-Je pense que je peux le supporter.
-Ce n'est pas ce que je veux dire.

Ses lèvres déposent de légers baisers sur mon nez et mes paupières, finissant au niveau de mes joues et mes lèvres.

-Je sais. Moi non plus, je ne veux pas. Mais je serais là. À côté de toi. Et tu pourra me regarder.

Je hoche la tête, et il se décale pour que je puisse me regarder dans le miroir.

-"Tout de noir vêtu". C'est poétique, et un brin ironique si l'on considère ce que je m'aprête à faire.
-Tu n'es pas tout en noir, ta chemise est blanche, et arrête de modifier la chanson, tu la rends morbide. De plus, tu es magnifique. Comme toujours.

Je me tourne vers lui, passe une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

-Qui se ressemble, s'assemble.
-Il n'y a pas de comparaison qui tienne.
-Non, effectivement.

Je lui lance un regard appuyé, il roule des yeux. Ses mains se glissent dans les poches arrières de mon pantalon, se mouvant, pressant doucement. Pendant une petite minute -courte, bien trop courte- il embrasse la partie de mon cou qui est dénudée, puis s'arrête brusquement.

-Il y a quelque chose de vraiment sexy dans cette image.

Il a les yeux levés vers le miroir derrière moi, demi-sourire aux lèvres, la pression de ses mains se faisant un peu plus forte.

-Quoi donc?
-Toi.

J'étouffe un rire, prends son visage entre mes mains et dépose un baiser sur ses lèvres. Les siennes ne sortent pas de là où elles se trouvent, ne faisant que devenir plus avides. Le bruit de la sonnette en bas nous fais soupirer tous les deux, il retire ses mains et je l'embrasse de nouveau.
Je me recule. Il m'entend soupirer, me tire de nouveau vers lui, pose ses lèvres sur les miennes, plus longtemps, doux mais appuyant. La sonnerie retentit de nouveau, et cette fois nous sortons de la chambre.

-Va ouvrir s'il-te-plaît, dit-il une fois arrivés au milieu des escaliers, j'ai oublié un truc.
-Ok.

Je descends et il remonte, et j'ouvre la porte. Tout mon groupe d'amis se tient dehors, et Danielle est apparemment celle chargée d'appuyer sur la sonnette. Lanie dort contre le torse de Liam, dont l'une des mains est glissée dans celle de son amoureux.

-On vous attend depuis quinze minutes. On s'était donné rendez-vous ici à huit heures vingt.

Je jette un coup d'œil à ma montre, grimace.

-Désolés, on n'a pas regardé l'heure.
-Vous faisiez quoi là haut?

Je fusille Niall du regard, ouvre la bouche pour le contrer, suis interrompu par mon amoureux.

-Ferme ta gueule, Niall.

Leo rougit, embarassée, frappe le faux-blond à l'arrière de la tête, avec une force assez surprenante, si l'on considère le fait qu'elle est encore plus frêle que moi. Harry ferme la porte, passe un bras autour de ma taille, ils font presque tous un mouvement vers la limousine qui nous attend, remarquent qu'on ne bouge pas, s'arrêtent.

-On attend quelqu'un?
-Oui. Une amie à moi. Elle ne devrait pas tarder.
-Oh.

Ils se lancent des regards, dont le sens m'échappe. Harry se penche à mon oreille, attrapant ma main dans le même mouvement.

-Elle vient avec son fils?
-Je crois, oui.

Il hoche la tête, et la réponse à sa question arrive quelques secondes plus tard, sous forme de la jolie blonde tenant la main du joyeux gamin brun.

-Bonsoir.

Elle est timide, mordille sa lèvre du bas. On lui répond, mais ils semblent encore très hésitants, si non plus qu'avant.

-Les gars, je vous présente Briana, et son fils Freddie. Briana, voici Niall, Leo, Zayn, Liam, Danielle et leur fille Lanie (elle remarque les mains enlaçées de Zayn et Liam, hoche la tête), Eleanor qui est sensée être ma petite amie, Marianne, Sophia et Harry, dont je t'ai déjà pas mal parlé.

Elle sourit, toujours mal à l'aise, et après un petit moment de gêne, Danielle (et Dieu sait que c'est pour ce genre de choses qu'elle est ma meilleure amie) la prend dans ses bras comme si c'était une vieille amie et lui fait la bise.

-Danielle Peazer, enchantée.

Briana semble rassurée qu'elle lui rappelle son prénom, et sourit, plus tranquille cette fois.

-Briana Jungwirth, de même.

Peu à peu, chacun va se présenter, même s'ils se contentent presque tous de bises un peu froides. C'est elle qui vient vers Harry et moi, commençant par lui et je note que lui aussi ne se montre pas très cordial, et encore moins quand je lâche sa main pour serrer Briana, puis Freddie dans mes bras.

-On y va?

Nous nous installons à l'arrière de la limousine, et ce n'est qu'à ce moment là que mon amoureux reprend ma main. J'observe Zayn chuchoter quelque chose à Liam, qui regarde Freddie et acquiesce. Je voudrais demander ce qu'il se passe mais Harry me donne un coup de coude dans les côtes. Subtile, comme toujours.

-Les gars. J'ai quelque chose à vous dire.

Ils se tournent un à un vers moi, et j'oublie brusquement tout ce que j'avais préparé à dire. Je me rends bruquement compte qu'il n'y a dans la voiture que quatre personnes qui ne savent pas, et décide d'aborder les choses différemment pour faciliter la prise de la nouvelle et pour tout expliquer en détail à ceux qui savent mais qui ne savent pas tout. Briana est la seule à en savoir autant que moi.

-Alors déjà, je ne veux pas que ça gâche la soirée, parce qu'honnêtement moi je veux juste m'en foutre et m'amuser. Ok?

Hochements de tête hésitants. Niall se tourne vers Leo, et ils ne se lâchent plus du regard du tout.

-Il y a quelques mois, enfin... il y a presque un an, j'ai... j'ai commencé à avoir de fortes douleurs à la poitrine, surtout vers les poumons. J'en ai eut toute ma vie mais en février c'est devenu insupportable et je ne dormais plus.

Liam semble confus, mais je vois dans les yeux de Zayn qu'il n'a pas besoin de plus pour comprendre ce qu'il se passe. Il passe son bras autour des épaules de son amoureux, l'attire contre lui.

-Je suis donc tout naturellement allé chez le médecin et j'ai fais quelques examens.

Marianne regarde Harry, hausse les sourcils. Il hoche le menton, et je serre la mâchoire, me reconcentrant sur ce que je disais.

-J'ai pas envie de passer par quatre chemins donc autant y aller franchement. Le médecin m'a diagnostiqué une mucoviscidose à état avancé et empirée par le fait que je sois chanteur.

Liam plisse les yeux, confus, avant de les écarquiller, se tendant dans les bras de son amoureux.

-À "l'époque", il m'avait parlé de deux ans si je continuais à chanter, qui pourraient monter à quatre si je m'arrêtais. Ce que je n'ai bien évidemment pas fait.

La bouche de Danielle est entrouverte de stupeur, ses yeux aussi, et ses mains tremblent tellement que j'ai peur qu'elle n'en laisse tomber Lanie.

-Puis pour couronner le tout, j'ai eu une pneumonie comme vous le savez tous. Et il parle de... hum...

Ma voix faiblit et je me surprends à étouffer des larmes alors que je m'étais juré de ne pas pleurer. La main d'Harry serre doucement la mienne, carressant le dos de celle-ci avec le pouce.

-Il parle de quelque chose comme un mois ou deux. Maximum.

Il y a un brusque silence de mort -sans mauvais jeu de mot- et il me pèse tellement que la seule chose que je trouve à dire c'est:

-Et voilà. C'est tout ce que j'avais à dire.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top