(S E C R E T L I T T L E)
R E N D E Z - V O U S

Louis Tomlinson

29/09/2014, 3 A.M.

(Quelque part en Amérique, en direction d'Atlanta, salon du bus de tournée, "baby i'm perfect for you")

-Non, vous n'allez pas me dire que vous êtes encore là dessus si?

Je roule des yeux, sans les lever, ayant reconnu sans peine le nouvel arrivant par son accent irlandais.

-Si par cela tu veux dire que ça fait trois nuits qu'on a pas fermé l'œil et qu'on compte bien continuer jusqu'à l'avoir finie, alors oui nous sommes encore là-dessus.

Niall s'approche de nous, faisant gaffe à ne pas écraser la dizaine de feuilles éparpillées par terre et se penche à mon épaule.

-J'peux lire?

Harry soupire et lui tends la feuille sur laquelle il est en train d'écrire, probablement juste pour qu'il se taise.

-Sun, tu me passes le café s'il-te-plaît?

Niall pouffe et rend la feuille.

-Vous êtes shootés au café?
-Tu n'sais même pas à quel point.

Harry me verse délicatement une tasse puis me la tend.

-Vous devriez ralentir les gars.
-Relax mec, il nous reste trois concerts avant la fin de la tournée, on gère. Et puis on dormira demain c'est bon. Enfin... plus tard dans la journée quoi.

Mon cœur se serre un peu quand Harry dit "trois concerts avant la fin de la tournée". C'est passé tellement vite putain.

-Bon comme vous voulez, je n'suis pas votre père. Je vais me coucher.

Je sens son regard peser sur moi, et quand je lève les yeux, il détourne brusquement les siens.

-Attention à votre santé les gars.

Il serre mon épaule en passant puis rentre dans la chambre.

-Il est bizarre ces derniers temps, marmonne Harry, tu crois qu'il reparle à Melissa?

Ma vision est brouillée et je dois prendre trop de temps à répondre parce qu'il se redresse et tend sa main pour carresser ma joue.

-Hey... ça va?
-... oui. Oui ça va. J'étais dans la lune.
-Pun intended?

Je pouffe, ce qui le fait rire aussi.

-Tu veux dormir un peu? On peut terminer ça plus tard tu sais?
-Oui, c'est peut être une bonne idée.

Aucun de nous n'a la force de bouger alors nous dégageons les feuilles d'à côté de nous et nous nous emboîtons comme nous pouvons étant donné qu'il dort la plupart du temps sur le ventre et moi sur le côté.

-Hazza?, je chuchote au bout de quelques minutes, Hazza?

Comme il ne répond pas, j'en déduis qu'il s'est endormi et je dépose un baiser sur sa tempe et murmure un "je suis désolé" presque inaudible.

///\\\

1 P.M.

(Atlanta, États-Unis, au bord et à l'intérieur de la piscine de l'hôtel, "i'm onto you, you must be onto me")

-Aller, petite tête. Viens. Y'a que nous deux de toute façon.
-Pas envie.

Il roule des yeux, plonge sa tête sous l'eau puis réapparaît près de mes jambes, dont seuls mes pieds baignent.

-On a la piscine rien que pour nous deux, Lou'. J'ai fermé le portail d'accès.

Il pointe la clé posée sur sa serviette, à quelques mètres de moi.

-Comment tu as eu la clé?
-Je l'ai eu par le patron. Quelques billets et le mec serait prêt à dérouler un tapis rouge devant nous. De toute façon tout le monde est au déjeuner à l'intérieur de l'hôtel, personne n'essayera de venir ici.

Il carresse doucement mes jambes de la cheville au genou puis dans le sens inverse, effleurant au passage mes tatouages aux chevilles.

-Est-ce-que tu essaye de m'avoir par le sexe, Harold?

Il hoche très sérieusement la tête avant d'éclater franchement de rire.

-Il se pourrait. Aller, l'eau est super bonne, viens.

J'ouvre la bouche pour parler mais ce qui s'échappe de celle ci est un hurlement car il choisit ce moment précis pour me tirer à l'intérieur de la piscine. Il pouffe, pressant mon corps entre le sien et le bord de la piscine, taisant mon cri en plaquant sa main sur mes lèvres.

-Chut. Tu vois? Ce n'était pas si dur que ça de plonger.

Je marmonne un "ferme ta gueule" mais on n'entend que quelques bruits étouffés par sa peau. Il me regarde un moment, et quand il décide que je suis calmé, il retire sa main.

-Je te hais, j'annonce calmement, je te hais de tout mon cœur.

Il roule de nouveau les yeux et se penche pour presser ses lèvres contre les miennes. Ses mains aggrippent l'arrière de mes cuisses, me maintenant contre lui.

-Je te hais toujours, je souffle entre deux baisers, ça changera pas.
-Mais oui, c'est ça.

Ses boucles mouillées gouttent sur mon visage, ce qui n'empêche pas mon corps de chauffer à son contact. J'hésite à me dire que c'est juste le soleil qui fait ça mais son corps fait barrière et je dois me rendre à l'évidence. Il me rend complètement dingue. C'est tout.

-Hazz'...

Je tente de m'accrocher à lui mais mes jambes glissent le long des siennes. Au lieu de ça, je le laisse me torturer, baiser par baiser, aux lèvres, puis sur mon menton, mon cou, mon torse. Il me mord doucement, laisse quelques trainées de baisers humides sur la seule partie sèche de ma poitrine.

-Ha-...

Il m'embrasse, nous plonge tous deux sous l'eau puis ouvre les yeux. Le reflet du soleil sur l'eau fait briller ses yeux et s'en est fini pour moi. Je le tire par le poignet hors de la piscine, attrape les clés, ouvre le portail et rentre dans l'hôtel.

-Tu sais que si quelqu'un nous vois comme ça, on est dans la merde, Lou'. En plus on est trempés, on va mouiller toutes les moquettes.
-Chut, si tu fais du bruit, là oui on sera repérés.

Je m'engouffre dans l'ascenseur, appuyant de manière répétitive et désespérée sur le bouton -comme si ça allait faire l'appareil avancer plus vite. La montée jusqu'au vingt-quatrième étage est bien assez longue, mais son souffle chaud sur ma nuque humide de la piscine et les baisers qu'il y dépose sont de la torture pure.
Quand nous y parvenons -enfin!- un couple de personnes âgées se tient devant l'ascenseur. Je ne sais pas si la dame est plus choquée par nos mains entrelaçées, par nos tatouages ou par le fait que nous soyons seulement en caleçon de bain et trempés de la tête aux pieds. Je souris timidement avant de tirer Harry jusqu'à notre chambre au fond du couloir.

-La honte! Comment elle nous a trop mal regardés! (Je sors la carte-clé de la chambre de ma poche) T'as de la chance que ce truc soit waterproof, sinon on serait bloqués à l'extérieur de notre propre chambre. Abruti.

Il rit à ma petite tirade et je galère une trentaine de secondes avec la porte avant de réussir à l'ouvrir. Je ne prends même pas la peine d'allumer la lumière, me contentant de prendre son visage entre mes mains pour l'embrasser, fermant la porte d'un coup de pied.
J'avance, et il recule, se cognant contre à peu près tous les meubles de la chambre avant d'arriver au lit. Il se retrouve sur le dos, moi assis sur lui, nos mains enlacées au dessus de sa tête. Un demi-sourire amusé se dessine sur le coin de ses lèvres.

-Impatient?

Je me penche vers son visage, effleurant ses lèvres des miennes.

-Tu ne peux pas me chauffer comme tu l'as fais et t'attendre à ce que je ne le sois pas.

_______

Les gars j'ai écris l'intégralité de ce chapitre lors de mon stage, pendant que je faisais genre d'écouter mdrr. Les gens me parlaient et moi j'écrivais du larry :')

sinon je suis en train de commencer l'écriture du chapitre 100 omg *-* (je prends un peu de retard, faut vraiment que je me reprenne)

Bref gros bisous x

All the love,

J.x