O N C E U P O N A T I M E

Louis Tomlinson

01/09/2014, 9 P.M.

(Cleveland, États-Unis, chambre d'hôtel de Louis et Harry, "prince William & prince Edward")

-Je suis tellement fatigué bordel. C'est ce que je déteste dans les voyages en bus de tournée, je suis fatigué vingt quatre heures sur vingt quatre.

Harry pose sa valise contre l'armoire et entoure ma taille de ses bras par derrière.

-Tu veux que je te berce?

Il embrasse ma nuque, puis descend doucement jusqu'à mon épaule, baiser par baiser.

-Oui. Tu me raconte une histoire?
-Ok.

Il se couche sur le lit, me tire contre lui. Je pose ma tête sur son torse, sentant son cœur battre contre mon oreille. Ses doigts s'entrelaçent aux miens et il inspire profondément.

-Il était une fois, dans le royaume lointain d'Angleterre, deux princes qui se disputaient le pouvoir. Le prince de Holmes Chapel, appellé Edward, et celui de Doncaster, qu'on avait nommé William...

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02/09/2014, 8 A.M.

-Je me suis endormi avant la fin de ton histoire. Est-ce-que le prince William remporte la bataille contre le dragon ou pas?

Il rit, enroule une mèche de ma frange autour de son doigt puis la repousse derrière mon oreille.

-Non. Il perd. Le dragon lui souffle du feu ici (il pose son index sur mon cœur). Et il meurt.
-Oh! Et le prince Edward alors? Il était amoureux de lui, non? Il devient quoi?
-Il meurt aussi. De chagrin. Il n'arrivait pas à vivre dans un monde sans son plus grand amour.

Je déglutis, et mon cœur me fait tellement mal que j'ai réellement l'impression qu'il prend feu.

-Ah... c'est triste comme histoire...

Il lève les doigts, repousse ma frange en arrière et embrasse mon front.

-Tu as la larme à l'œil, c'est si triste que ça?
-Un petit peu... les contes de fée se finissent bien normalement.
-Au contraire, dit-il d'un français fortement accentué, les vrais se terminent mal. Très mal. Ils ont par la suite été changés. Je préfère les versions originales d'ailleurs, elles sont plus réalistes.

Je pose le menton sur son torse et le regarde dans les yeux.

-Quel est le plus triste?
-Probablement "Le prince William & le prince Edward". Tu ne trouves pas?

Je ris un peu, même si le feu prend maintenant sur mes poumons et j'en ai les larmes aux yeux.

-Tu vas pleurer?
-Peut-être.
-Vais-je être obligé de te chatouiller?
-Harry, non!

Il tire la langue.

-Ne pleure pas alors.
-Ok.

C'est ce que je dis, mais quelques secondes plus tard, des petites gouttes tâchent son tee-shirt blanc. Je pleure sans bruit, sans sanglots, sans raison particulière. Un peu pour tout, un peu pour rien. Il ne le sait pas, et moi non plus et pourtant je pleure toujours. Puis il nous fait basculer sur nous même et se met à me chatouiller.

-Arr- arrête, Harry!

Il est mort de rire au dessus de moi, et moi je pleure encore, mais cette fois c'est de rire. J'en ai mal au ventre, ce qui en soit n'est pas le pire. Le pire c'est que le feu aux poumons est devenu beaucoup plus fort et réel, et ça n'a plus du tout l'air d'une image comme tout à l'heure.

-Ha- Hazz', j'ai m- mal aux poumons.

Ses mains lâchent mon ventre avec précipitation, attrapent mes joues et me tirent à lui, plaquant ses lèvres sur les miennes. Merde, ça fait du bien. Il est avide mais doux, comme à son habitude, et le poids de ses jambes se fait plus pressant à cheval sur les miennes.

-Je t'aime.

Il chuchote sans séparer nos bouches, son souffle carressant mes lèvres et mes joues.

-Plus que tout au monde. Je t'aime. Tu es mon prince William.

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03/09/2014, 4 P.M.

-Tes cheveux sont de plus en plus longs, j'adore.

Je tire doucement sur ses cheveux pour les lisser, et il me laisse faire en riant.

-Je vais les laisser pousser jusqu'au torse, pour pouvoir faire une perruque pour les gens malades.
-C'est tellement mignon de ta part.

Je recule un peu, pour ne pas être assis en plein milieu de son dos, mes mains faisant des aller-retours dans ses cheveux.

-Et si en plus tu aimes ça, c'est un bonus.

Il donne un coup de fesses, et je glisse de nouveau au milieu de son dos, puis je me penche pour effleurer ses lèvres des miennes.

-Hazza?
-Mhhh?

Je chuchote. Pas parce que j'ai peur que quelqu'un nous entende (ce qui est impossible puisque nous sommes seuls), mais parce que j'ai peur de m'entendre le demander et de l'entendre me répondre.

-Hier... tu sais, hier matin?
-Oui. Quoi?

Il parle normalement, et j'ai envie de lui dire de chuchoter pour que j'arrête de trembler, mais je n'y arrive pas.

-Tu as dis... tu as dis que j'étais... ton...

Il tente de se retourner mais je me laisse peser sur lui pour ne pas avoir à lui faire face.

-... tu sais?
-Mon "Prince William"?

Je soupire, assez soulagé de ne pas avoir à le formuler. Parce que je sais très bien que ma voix tremblerait, et ce qui ne ferait que l'inquiéter encore plus.

-Oui. C'est ça.
-Je ne disais pas ça pour te perturber. Je disais ça dans le sens que le lien qui unit Edward et William est bien évidemment inspiré du notre. C'est tout.

Je me tends, ce qu'il semble remarquer parce que ses mains cherchent les miennes à tâtons.

-Dans quel sens?
-Beh, tous. Je t'aime au dessus de tout. Comme Edward a dû faire face à l'acceptation de soi-même, j'ai dû le faire aussi. Edward est dans la peur constante de perdre William, comme je suis dans la peur constante de te perdre.

Des larmes brouillent ma vision, il faut vraiment que j'arrête de pleurer, putain et s'écrasent sur son dos nu. Il me fait glisser de sur lui, je me retrouve assis sur le lit, talons sous mes fesses. Il s'assoit en face de manière à ce que ses jambes encadrent mon corps.

-Que se passe-t'il, Lou'? Bébé?

Je mets mes mains sur mes yeux, pleurant sérieusement cette fois. À pleurer comme je n'avais pas pleuré depuis longtemps, voir jamais en fait. Je tremble, je tousse, je renifle et je pleure encore et encore. Il me serre contre lui, ma tête sur son épaule, une main carressant ma nuque et l'autre bras passé autour de mes épaules.
Je retire mes mains de devant mes yeux -de toute façon il ne peut plus voir mon visage- et entoure mon torse pour éviter que mon cœur ne saute de ma poitrine. Parce qu'il est tellement rapide et douloureux que j'ai réellement l'impression que c'est ce qu'il va faire.

-Bébé? Parle moi. Je t'en prie.

Sa voix tremble, même s'il tente de le dissimuler.

-Je suis... tellement désolé...

Wow ok, j'ai dis quoi là? Putain non.

-Désolé de quoi?
-... de péter des câbles pour rien. C'est ridicule, je suis désolé.

Je me recule, sors de ses bras, mais il me coince en serrant la prise de ses jambes. Il lève mon visage vers lui, mais je détourne les yeux.

-Ok. Si tu ne veux pas me raconter, c'est pas grave. Mais je suis là.

Il embrasse mes deux joues, et appuye son front contre le mien.

-Je ne veux pas te perdre, Hazz'. Je suis... la moitié de ton prince Edward. Je ne veux pas, je ne peux pas vivre sans toi, je-...
-Shhh. Tu ne me perdras pas, et je ne te perdrai pas, et on ne se laissera plus jamais tomber.

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So... mon tel vient de faire une mise à jour (deux mois après la version anglaise mdrrrr) et maintenant je peux mettre des images et vidéos en plein milieu des chapitres. Ce que je ne ferais pas, car pour moi ça perd l'ambiance "roman" et ça devient un blog.
On est sur Wattpad, pas Skyrock, eh.

Bref, j'espère que ça va :)

All the love,

J.x

(Il y a la "vraie" première vidéo sur ma chaîne, n'hésitez surtout pas à y jeter un coup d'œil les amours)