I ' D M A R R Y Y O U, H A R R Y

Louis Tomlinson

31/12/2014, 9.20 P.M.

(Londres, Angleterre, à l'arrière d'une limousine, "always be together")

-Et voilà. C'est tout ce que j'avais à dire.

J'observe le groupe assis autour de moi, m'arrêtant sur chacun d'entre eux. Du côté d'Harry, à ma gauche, Liam a posé sa tête contre le cou de Zayn, celui ci l'entourant de ses bras, mâchoire serrée. À côté d'eux, Danielle berce Lanie contre sa poitrine, yeux perdus dans le vide. Puis Niall et Leo qui se regardent dans les yeux, même si je peux voir que mon meilleur ami a les larmes qui perlent. De mon côté, à ma droite, il y a Eleanor, dont je n'arrive pas à voir le visage parce qu'elle a la tête baissée. Près d'elle il y a Sophia, puis Marianne, qui continuent de se fréquenter en tant que meilleures amies, et qui sont dans une position semblable à celle de Zayn et Liam. Et tout au fond, Briana, avec qui j'ai pas mal communiqué ces derniers jours, et Freddie assis sur ses genoux, mordillant la seule oreille de Lou' le lapin.

-S'il y en a un seul de vous qui pleure, je le frappe.

Il y a un faible rire général, et quelques-uns d'entre eux lèvent leurs doigts à leurs yeux pour les essuyer. Étrangement, la seule personne qui pleure et qui ne fait rien pour l'arrêter, c'est Briana, alors qu'elle connaît toute l'histoire et plus encore.

-Alors je ne veux pas de pleurs ni de pitiés, ni de trucs tristes. Ce soir, c'est la fête, on pleurera demain, mais seulement parce qu'on aura une putain de gueule de bois et qu'on vomira toute la journée. Compris?

Cette fois, les rires sont plus sincères, et Harry entoure mes épaules de son bras et embrasse ma joue.

-Je peux juste poser une question?

Liam a légèrement levé les yeux pour poser la question, sa voix tremblant autant que la mienne.

-Oui.
-Combien de personnes ici étaient au courant? À part Harry.

Sophia lève la main à la hauteur de son épaule, avant de la laisser retomber. Briana fait de même, puis Eleanor, et Leo. Niall ferme les yeux, serre la mâchoire, une larme coulant sur sa joue, puis il suit le mouvement.
Tout le monde le regarde, incrédule, même Harry, à qui je n'ai pas raconté que Niall était au courant.

-Ok. Merci d'avoir été honnêtes.

La voiture s'arrête, et nous observons tous en silence Leo dérouler le foulard qu'elle portait autour de sa tête pour essuyer les joues de son amoureux, avant de se pencher pour chuchoter quelque chose à son oreille.

-Bon, je sors.

J'embrasse Harry, attrape la main d'Eleanor et sort de la limousine, me sentant immédiatement agressé par les cris des fans et les flashs des centaines de caméras autour de nous. Danielle sort juste après nous, absolument magnifique dans sa longue robe blanche, mais avec un air un peu stressé, car elle présente pour la première fois Lanie au public. Personne ne sait encore qu'elle a été mère, donc personne ne sait encore que Liam a été père.
Harry suit, sourit et fait coucou de la main, les cris ne faisant qu'augmenter. Liam sort en tenant la main de Sophia, suivis de près par Marianne -qui je tiens à dire, a l'air magnifiquement belle- et Zayn. Niall et Leo se tiennent par la main aussi, mais ils ont tous les deux l'air nerveux d'être en public.
Puis finalement, Briana, qui, on le voit, n'est pas du tout habituée à ce genre de choses. Ses yeux papillonnent sous les violents flashs et elle n'arrête pas d'arranger le bas de sa robe.
Je lui lance un regard rassurant, pose pendant quelques minutes avec Eleanor puis sent brusquement la main de Danielle se poser sur mon épaule.
Elle ne tient plus Lanie -c'est Marianne qui le fait à présent- et me serre dans ses bras. Les autres se rajoutent au câlin un par un et bientôt nous ne sommes plus qu'un mélange de bras, de corps et de larmes enlacés au milieu du tapis rouge, sous les flashs des paparazzi et les cris des fans qui s'égosillent.
Je pleure un peu, avant de rire quand Freddie s'accroche à ma jambe pour participer au câlin. J'essuye mes larmes, et quand les autres s'écartent, j'attrape le petit, le met sur ma hanche. Sans que je m'y attende, Harry pose la main sur le creux de mes reins et m'accompagne jusqu'à l'entrée du bâtiment, le groupe nous suivant de peu, apparemment tout aussi surpris que moi.
Quand nous sommes à l'intérieur, il prend mon visage entre ses mains et m'embrasse.

-Quelle honneur. À quoi le dois-je?

Il appuye son front contre le mien, chuchote:

-Je suis fier de toi.

Je hoche la tête, l'embrasse à mon tour et quand il s'écarte d'un pas en arrière, je serre doucement Freddie contre moi. Le petit pose sa tête sur mon épaule, comme s'il allait s'endormir, puis, sans que je m'y attende, chuchote:

-Papa.

///\\\

11.50 P.M.

-Dans dix minutes ça fera un an que tout a commencé...

Je souris, le laisse me tirer doucement par la main le long de l'énorme terrasse du premier étage.

-Ça passe tellement vite...

Nous arrivons près du muret au pied duquel nous nous sommes embrassés pour la première fois, et il me soulève pour m'asseoir dessus, avant de se caller entre mes jambes. Il regarde un peu autour de nous, mordant sa lèvre, et je pose ma flûte de champagne à côté de moi.

-Ça va? Tu as l'air nerveux.

Il hoche la tête, entrelaçe nos doigts, se penche pour embrasser ma joue, puis mon front.

-Lou'?
-Mhhh?
-Ça fait combien de temps que tu connais Briana?

Il a les sourcils froncés, comme s'il réfléchissait.

-Une semaine. Pourquoi?
-Le petit, là. Freddie.
-Ouais, quoi?
-Il t'a appellé papa.

C'est à mon tour de froncer les sourcils. Il ne croit tout de même pas que...?

-Harry, il ne connaît pas son père. Je suis probablement le seul homme qu'il n'ai jamais connu qu'il lui ai porté de l'attention. C'est normal qu'il me prenne pour ce que je ne suis pas. Ce n'est pas un drame.

Il ne semble bizarrement pas convaincu.

-Je ne sais pas...
-Tu ne sais pas quoi?
-Rien, laisse. C'est con. Mais il a tes yeux.
-Il a les yeux bleus, c'est tout. Arrête de t'inquièter pour rien. Je ne connaissais pas Bria avant la semaine dernière. Je te le jure.

Il me regarde un long moment sans dire un mot, puis hoche la tête.

-Il est quelle heure?
-Onze heures cinquante-neuf.

Et juste quand il le dit, on entend des gens crier "10!" dans toute la ville. Alors il se penche vers moi, yeux fermés, appuyant son front contre le mien, chuchotant doucement le décompte comme je l'avais fais il y a un an.
Il dit "je t'aime" au lieu de "bonne année" et m'embrasse, tout doucement, sans langues, sans ferveurs, juste un baiser marquant, avec les feux d'artifice en arrière-plan et tout le toutin de la comédie romantique.
Puis quand ceux-ci s'arrêtent, il prend ma main et me fait descendre du muret. J'ouvre la bouche pour lui demander pourquoi mais suis interrompu par la mélodie du début de Little Things à la guitare.
De je-ne-sais-trop où, surgissent Niall et Zayn. Si le premier est bien évidemment en train de jouer, le deuxième se met à chanter.

Your hand fits in mine like it's made just for me
But bear this in mind, it was meant to be...

Liam les rejoint à ce moment là pour chanter son passage de la chanson, rapidement suivi de Danielle (et Lanie), Leo, Eleanor, Sophia, Marianne, Briana et Freddie.

... You've never loved your stomach or your thighs, the dimples in your back at the bottom of your spine
But I'll love them endlessly...

Ed Sheeran, jouant de la guitare lui aussi, Nick Grimshaw et mon meilleur ami Stan arrivent juste après.

... But if I do
It's you
Oh it's you
They add up to...

Niall prend mon passage dans la chanson, et Zayn celui de mon amoureux, juste au moment où Simon, Andrea et Garrett se joignent au groupe grandissant.

... You can't go to bed without a cup of tea
And maybe that's the reason that you talk in your sleep
And all those conversations are the secrets that I keep
Though it makes no sense to me

I know you've never loved the sound of your voice on tape
You never want to know how much you weigh, you still have to squeeze into your jeans
But you're perfect to me...

La main qui n'est pas dans celle d'Harry ne cesse de trembler, même si je ne comprends toujours pas ce qu'il se passe. Il serre celle qu'il tient, et je pose mes yeux sur lui quelques secondes, juste avant de revenir à mes amis. Il sourit, et même si j'ai compris que tout ça vient de lui, je suis toujours aussi perdu.

... You'll never love yourself half as much as I love you
And you'll never treat yourself right darlin' but I want you to...

Puis je vois la famille d'Harry, incluant Des, Anne, Robin, Gemma, et Carter puis la mienne, de mon père, à mes beau-pères, à ma mère, mes demi-sœurs et mon demi-frère. Mes mains tremblent, mes jambes aussi, tout en fait. Mon corps a du mal à tenir debout et il n'y a que la main d'Harry dans la mienne qui me permet de me recentrer.
Puis ils se mettent tous à chanter. Et quand je dis tous, c'est vraiment tous -excluant bien évidemment les enfants et Harry et moi-.
Quand la chanson se termine, je ne fais qu'observer le demi-cercle que forment nos amis et familles autour de nous, nous coinçant entre eux et le muret, jusqu'à ce qu'Harry presse doucement ma main dans la sienne, recentrant mon attention sur lui. Puis il se met à parler, doucement, comme s'il voulait que je retienne chaque mot qu'il me dit.

-Alors, pour te dire la vérité, j'avais préparé un putain de discours, ça fait une semaine que je fais des brouillons et tout, je l'ai amélioré une bonne cinquantaine de fois, et là je vais devoir improviser parce que j'ai tout oublié.

Il rit, nerveux, et nous suivons tous, même si je m'entends moi même trembler quand je ris.

-Alors voilà... bordel, je ne sais même pas par quoi commencer. Tu sais à quel point j'ai toujours eu du mal à exprimer mes sentiments, parce que j'ai toujours eu peur de souffrir. Même toi, au début, je t'ai repoussé. Sauf que maintenant, je n'ai plus peur de souffrir, plus avec toi.

Il a les yeux qui brillent, et cette fois, c'est moi qui le rassure en serrant sa main. Il sourit, et il est au bord des larmes en même temps, et je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête.

-On a traversé tellement de trucs, on a vécu les meilleures années de nos vies ensemble, on a tout connu à deux et 2014 a remporté haut la main la meilleure année que je n'ai jamais vécu et que je ne vivrai jamais.

Il ouvre la bouche pour continuer, s'interrompt, lève les yeux vers les étoiles, les ferme, deux larmes roulant le long de ses joues, puis il les rouvre et me regarde.

-Tu n'imagines pas ce que je donnerai pour revenir en arrière et vivre cette année, encore et encore, pour le reste de ma vie. Je suis peut-être un connard égoïste parce que je réalise maintenant que pour toi ça n'a pas été que du bonheur mais je ne peux pas m'empêcher de le souhai- pardon.

Il s'interrompt, main libre plaquée sur ses lèvres, larmes coulant à présent sans retenue le long de son visage. Je pleure aussi, parce que je ne peux pas m'en empêcher en le voyant comme ça. Il respire longuement, puis sa main libre rejoint l'autre autour de la mienne, sûrement pour avoir quelque chose à laquelle s'accrocher.

-J'ai appris il y a une semaine que tu pouvais me laisser à n'importe quel moment, et je sais que tu vas m'en vouloir et que tu va dire que je me soumets à trop de souffrance mais je ne me pardonnerai jamais si je te laissais partir sans que tu sois réellement mien.

Je n'arrive même plus à savoir lequel de nous pleure le plus ou tremble le plus fort mais nous ne sommes définitivement pas les seuls, puisque j'entends la quasi-intégralité de nos proches sangloter autour de nous.

-Je sais qu'on s'est toujours dit "pas de demandes cliché" mais je ne pense honnêtement pas que j'aurai pû le faire d'une autre façon, avec tous ceux qu'on aime et notre chanson. Bon, au moins dis-toi que je ne suis pas sur un genou.

Nous rions tous deux, et il enlève une de ses mains d'autour de la mienne pour aller chercher un écrin en velours noir dans sa poche, qu'il ouvre habilement d'une seule main et qu'il tourne vers moi pour que je puisse voir.
Dans l'écrin, il y a deux bagues. Elles sont fines et en or blanc, et une rangée de petits diamants de la même couleur les entourent. Assez simples, et sobres, comme on avait toujours dit qu'on achèterai.

-Je sais que je ne suis pas parfait, mais personne au monde n'aimera jamais comme je t'aime. Alors je ne vais pas me mettre à dire des trucs du genre "tu ferais de moi l'homme le plus heureux du monde en m'épousant" parce que non seulement c'est moche mais en plus c'est faux parce que l'homme le plus heureux au monde, je le suis depuis la première seconde avec toi.

Je ris de nouveau, mais c'est tellement bas et nerveux que même moi je ne l'entends presque pas.

-Je t'aime, Louis. Je veux que tu emporte une partie de moi avec toi, où que tu aille quand tu partira.

Et même s'il n'a formulé aucune question, je comprends sans qu'il ai besoin de me le faire comprendre qu'il attend une réponse. Alors je me jette dans ses bras -en faisant bien évidemment attention aux bagues- et je l'embrasse, parce que je trouve que ça vaut bien plus qu'un simple "oui" et que dans ses bras je suis chez moi, et chez moi je n'ai plus aucun secret.
______________

Bonjour, comment ça va? x

J'espère que ce dernier chapitre vous a plû. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez x

Que pensez-vous des boys au courant? Freddie? La demande en mariage?

Sinon, mes condoléances à la famille et amis de Matt Irwin. Et sinon, même s'ils vont énormément me manquer, je suis extrêmement fière d'Harry pour avoir donné ses cheveux à cette association.

Enfin bref, voici le spoil d'aujourd'hui, en espérant que vous arriviez à le voir:

À dans deux jours pour l'épilogue,

All the love x

Peace love happiness,

J.x

(P.-S: J'ai eu un autre DM de mon amour d'idole. Ok, que deux smileys mais un DM quand même ^^)