Chapter 117: Dandelion
D A N D E L I O N
Louis Tomlinson
23/12/2014, 10 A.M.
(Londres, Angleterre, IRM d'un hôpital, "imagine there's no heaven")
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais définitivement pas à ça. Bien évidemment que je savais ce qu'est un IRM avant d'arriver là mais le faire est une expérience assez incroyable, et pas dans le bon sens.
Ça fait une vingtaine de minutes que je suis là, et j'ai l'horrible impression que ma tête va exploser. Je ne peux pas bouger. Du tout. Même respirer doit se faire de manière contrôlée. On m'a proposé des écouteurs et de la musique, mais le bruit de la machine autour de ma tête est si infernal que je ne sais même pas quelle chanson passe. J'ai des fourmis dans mes bras croisés sous ma tête, et je ne suis pas sûr de tenir encore quarante minutes, ce que je suis malheureusement obligé de faire.
Mes pensées dévient automatiquement vers ce que je tentais d'éviter depuis le début: Harry. C'est dingue à quel point j'ai l'impression de suffoquer quand c'est de lui que mes pensées sont faites. Je ne sais pas si c'est sa personne ou juste le fait que je lui cache tout ça qui me rend aussi mal mais la douleur dans ma poitrine est insupportable.
Je tente de me raisonner avant de me mettre à sérieusement angoisser. Ce n'est pas l'endroit ni le moment idéaux, du tout.
De toute façon, je ne suis pas con au point de ne pas comprendre que je serais obligé de lui dire bientôt. Et je ne sais pas si je suis sensé être soulagé ou non mais...
Je sens mes doigts se crisper et mes ongles s'enfoncer dans la peau de ma nuque. Merde, non. Pas ici. Je ne peux pas paniquer ici. Mon cœur démarre brusquement à toute vitesse et je suis obligé de fermer les yeux pour ne pas me sentir renfermé et claustrophobe dans la machine.
Je ne sais pas combien de temps exactement je reste là, avec mon cœur prêt à sauter de ma poitrine, et mes mains refermées sur ma nuque au point où je ne les sens plus mais je sais qu'il faut qu'on me secoue quand tout se finit.
-Monsieur Tomlinson?
Je mets un moment à comprendre que les écouteurs m'ont été enlevés, et que j'ai encore les yeux fermés. Quand je les ouvre, la jeune infirmière qui s'est occupée de moi est penchée sur mon corps, une main sur mon torse.
-Vous vous sentez bien? Ça fait un petit moment que je vous appelle. C'est fini.
-Désolé.
Elle secoue la tête comme pour me dire que ce n'est rien, et m'aide à m'asseoir sur le lit d'hôpital, me soutenant par les épaules. C'est définitivement un soulagement de ne plus être dans la machine, mais j'ai les oreilles qui bourdonnent, et je n'arrive pas à m'enlever cette horrible sensation d'angoisse qui forme une boule dans mon ventre.
-Vous avez besoin d'un verre d'eau? Ça n'a pas l'air d'aller.
-Non, ça va merci.
Elle s'assoit à côté de moi.
-Je ne veux pas vous alerter mais-...
-Oui. Je sais. Vous pouvez me dire ce que vous estimez?
Elle grimace, pose sa main sur mon épaule.
-Malheureusement, non. Pas encore. Le médecin vous dira tout ce que vous voulez savoir demain mais aujourd'hui il est impossible de savoir exactement.
Je hoche la tête, sentant mon estomac se retourner. Hors de question que je retourne à la maison aujourd'hui.
-Pourrais-je avoir mon téléphone, s'il-vous-plaît?
-Oui biensûr.
Elle se lève et prends mon portable posé près de mes affaires sur la table de la salle.
-Je vous laisse vous rhabiller. Je serais devant.
Une fois qu'elle m'a donné mon téléphone, elle disparaît hors de la pièce. Je compose un message rapide, puis éteint mon portable pour ne pas trop y penser.
À Harry: Simon veut que je l'accompagne à Manchester pour une réunion. Ne m'attends pas. Je devrais revenir demain en après-midi. On regardera des films, prépare tes préférés. Je t'aime x
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11 P.M.
Je ne sais pas trop ce qui me prend de me balader à onze heures du soir à Londres, en plein Décembre. Je n'ai pas de but ou d'endroit précis, et je finis par deviner que je vais juste crever de froid toute la nuit et marcher pour me maintenir éveillé. Je m'arrête un moment devant le London Eye, observe les lumières de l'imposante roue. Une cinquantaine de couples attend de pouvoir monter, et je me surprends à sourire en remarquant les deux garçons en fin de file.
L'un d'eux est très grand, aux cheveux longs et bouclés et celui qu'il tient dans ses bras est assez petit et un peu trop mince. Ils sont tous les deux assez tatoués, et la ressemblance avec Harry et moi est plus que frappante. La seule chose qui diffère sont les bandages que "l'Autre Louis" a enroulés autour des deux avant-bras et qui se voient car ils sont visiblement tous deux aussi dingues l'un que l'autre et qu'ils portent des tee-shirts en plein hiver londonien.
J'ai conscience d'avoir l'air d'un putain de psycopathe à les observer comme ça mais je suis complètement subjugué par la ressemblance entre Harry et moi et eux. Je détourne les yeux quand ils entrent dans une des cabines et finit par m'éloigner.
Je passe dans un parc pas loin, cueille une dent-de-lion parterre, souriant en me souvenant de quand mon père était toujours mon père et qu'il m'emmenait cueillir des dents-de-lion pour que je fasse des souhaits.
Me promenant un moment, je finis par arriver au bord de la Tamise. Je m'assois à même le sol, au bord de l'eau, pose la fleur à côté de moi et allume une cigarette. J'attrape mon portable, le rallume.
Harry: je trouve ça étrange qu'il te fasse te déplacer le jour de ton anniversaire mais bon, c'est Simon. Je prépare Millénium, et les Harry Potter. Et du gâteau. Je t'aime. x
J'hésite un moment, finis par l'appeller.
-Allô?
-Hey.
-Hey amour, ça va?
Je hoche la tête, oubliant qu'il ne me voit pas.
-Oui. Et toi?
-Ça va. Alors? C'est quoi cette réunion?
J'écarquille les yeux, pris au dépourvu.
-Heu... quelques détails... pour, heu, la prochaine tournée. Je crois.
-Oh. C'est bizarre, quand même, tu trouve pas?
Qu'est-ce-que je suis en train de faire? Pourquoi je lui mens encore? À quoi ça sert? Qu'est-ce-que je fais, putain?
-Ouais... bizarre.
Il y a un petit silence, pendant lequel je devine qu'il attend quelque chose.
-Tu es sûr que ça va?
Je joue avec le lacet de ma chaussure, sentant mes larmes s'écraser sur le dos de main. On sait qu'on tombe bas quand on ne sait même pas pourquoi on pleure.
-Oui, je suis juste fatigué.
-Lou', est-ce-que tu pleure?
-Non. J'ai juste besoin de dormir.
Nouveau silence, plus court cette fois.
-Vas-y alors. Et dis à Simon de ne pas trop faire dûrer la réunion demain, j'ai envie de fêter ton anniversaire avec toi.
-Promis.
-Je t'aime. Prends soin de toi mon cœur.
-Moi aussi, je t'aime.
Je raccroche, finis ma cigarette, et jette le mégot dans la Tamise, tout ça sans que mes larmes ne sèchent. Puis j'attrape la dent-de-lion par sa petite tige et souffle dessus, lui transmettant mon souhait, le seul que j'ai à présent.
Qu'Harry ne verse plus jamais aucune larme pour moi.
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Plus que trois :(
Grooooooosse question: Qui a repéré le couple caché dans ce chapitre?
Sinon je suis malade as fuck et la vie est chiante. Ça va vous?
Spoil du jour (qui n'en est pas vraiment un...) :
Sinon, bonne rentrée à la zone C et bon début de semaine à vous tous, je vous aime x
All the love x
Peace love happiness,
J.x
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