PDV Julian

Après un weekend où j'ai ruminé ma colère contre ce connard, je vais enfin pouvoir me retrouver en face de lui. Après que Gauthier soit rentré chez lui le dimanche matin, il s'est débrouillé pour me trouver l'adresse ou ce batard vivait. Et il a bien fait puisque j'ai récemment déposé Tristan à son IUT et il m'a appris qu'apparemment Steven avait définitivement déserté les lieux, vu qu'il s'était désinscrit de l'école. Pas étonnant, étant donné que tout le monde sait maintenant qu'il bosse dans la pornographie et qui plus est pour un site gay. C'est d'ailleurs grâce à  ça que le roux a trouvé son adresse, en trafiquant je ne sais quoi pour savoir d'où étaient envoyées géographiquement ses vidéos. Certaines parvenait de la résidence ou ils sont hébergés, d'autre d'un studio se situant dans un immeuble miteux à quelques rues de la. C'est à dire l'endroit où je me trouve presque exactement maintenant puisque je suis en train de monter les escaliers pour arriver chez lui. Tristan aurait voulu venir avec moi mais je lui ait dit d'aller en cours.

 Je suis désormais devant la porte de ce batard et je toque comme un forcené.

 - Ça va, ça va, j'arrive...

 Il m'ouvre et dès qu'il m'aperçoit tente de refermer la porte, mais je la bloque rapidement et même s'il met toute sa force à la repousser, ma rage est telle qu'il ne fait pas le poids. J'entre à l'intérieur et l'attrape alors qu'il tentait de s'échapper et le plaque violemment contre le mur,  mes mains le soulevant par sa chemise.

 - Qu'est-ce qu'il y a, on a peur de la fillette?

 - Laisse-moi tranquille!

 - T'as cru quoi, qu'après que t'ait abusé de mon mec, j'allais te laissé t'en tirer comme ça ! Ah tu  fais moins le malin, d'un coup!

 - Lâche-moi putain! Je l'ai pas forcé! Il l'a voulu!

 Cette phrase lui vaut un violent coup de boule et je le lâche au sol le nez en sang. Je n'attends même pas qu'il ait repris ses esprits et lui assène des coups de pied dans le ventre. Il hurle sous les coups mais ne tente même pas de se débattre. Je le relève et mon poing vient s'écraser contre son visage, lui ouvrant l'arcade gauche sous la fureur de l'impact. Il ne dit toujours rien et se contente d'encaisser les chocs comme celui que je viens de lui lancer entre les jambes, lui arrachant un puissant gémissement de douleur.

 Je le laisse à terre et fouille son studio de fond en comble, détruisant tout son matériel nécessaire pour faire ses saloperies de vidéos. Je mets au passage la main sur le portable de Tristan qui se trouve dans la chambre de ce bouffon et l'explose avant de détruire la carte sim, ne voulant garder aucune trace de cette vidéo mettant en scène mon petit ami.

 Quand je reviens dans la pièce qui lui sert de salon et de cuisine, je m'aperçois qu'il ne git plus au sol. Je le cherche du regard et le vois enjamber tant bien que mal, la balustrade de sa fenêtre.

 - Putain qu'est-ce que tu fous?!

 - BARRE-TOI! Crie- t-il le visage en sang mêlé a des larmes

 - J'ai pas tellement envie d'être responsable d'un suicide.

 - Casse-toi personne ne le saura!

 - Moi je le saurais et tu m'a assez pourri la vie comme ça, je veux pas passé le restant de mes jours  m'en vouloir d'avoir poussé un gamin a se défenestrer.

 - Qu'est-ce que t'en a foutre, je suis un connard, j'ai tout fait pour foutre la merde dans ton couple et si t'es là c'est que j'ai réussi. Alors fou le camp et laisse-moi en paix. Quand je me serais écrasé sur le bitume, je serais définitivement mort et je le retrouverais.

 - Tu parles de Léo? Tu crois vraiment qu'il sera ravi de t'accueillir? De voir le salaud que t'es devenu?

 - C'est de sa faute tout ça! Je suis un salaud à cause de lui! Il m'embrouille la tête, je sais plus où j'en suis  et quand je comprends que je suis amoureux de lui, il se tue! Je suis mort quand il est parti, tu comprends ça! Sa mort m'a tuée! Ton Tristan, j'en ai rien à foutre, je pouvais juste pas voir son bonheur c'est tout. Il aurait pas mis ces clichés de vous dans sa piaule, j'aurais peut-être jamais su qu'il était gay.

 - T'as fait tout ça parce que tu supportais pas de le voir heureux?

 - J'ai tout essayé, lui faire peur, ce qui me permettais de cacher ce que j'étais en me faisant passer pour un homophobe. Tenter de coucher avec lui, mais il m'a toujours repoussé, jusqu'à l'autre soir ou j'ai réussi à l'attendrir. Très vite il a commencé à me prendre pour toi à cause de la fumette et l'idée de nous filmés m'est venu, ça allait être parfait pour foutre votre couple en l'air. J'avais vu à quel point tu étais impulsif et jaloux quand tu m'as cogné l'autre jour, c'était sûr que cette vidéo aurait eu un effet dévastateur et ça en serais fini de vous deux.

 - Et non, tu vois même ça, c'est pas suffisant pour nous séparer. Tu te rends compte, j'étais venu ici pour t'éclater la gueule et au final je dois t'empêcher de sauter.

 - Pourquoi tu veux m'en empêcher...je suis sûr que tu voudrais que je crève après ce que j'ai fait avec ton mec.

 - Je voulais te défoncer la gueule c'est fait. C'est vrai, j'en ai rien à foutre de toi, mais je veux pas pour autant que tu meurs.

 - Moi je le veux.

 - Tu crois que c'est ce que Léo voudrait? Tu crois qu'il te souhaiterait vraiment d'aller aussi mal que lui lorsqu'il a mis fin à sa vie? Tu penses qu'il aurait pas voulu avoir la chance comme toi que quelqu'un le retienne? Que quelqu'un lui dise qu'il faisait une belle connerie? Moi je te le dis, des conneries t'en a fait, tu t'es comporté comme la pire des ordures mais rien ne t'empêche de changer. Tu peux repasser de l'autre côté de cette balustrade, et devenir celui que Léo aurait voulu, un mec qui arrête de se cacher, qui assume qui il est, qui cesse de faire le mal autour de lui et qui trouve quelqu'un de bien qui l'aime et le rend heureux. Ou alors, tu peux te jeter dans le vide, en finir avec la vie, et ne laisser derrière toi que de mauvaises actions, sans même essayer de devenir quelqu'un de meilleur.

 - Il me manque...tellement...

 -  Je m'en doute mais, je suis certain qu'il aurait pas voulu ça, fais pas le con, reviens ici...

 - C'est trop dur de continuer à vivre sans lui dit-il alors qu'une de ses mains lâche la rambarde

 La deuxième s'apprête à  lâcher mais je me précipite a la fenêtre, juste à temps pour glisser mes bras sous ses aisselles et le repasser de l'autre côté. Il s'agenouille au sol et je referme l'ouverture. Peu après, des secouristes entre en trombe dans le studio et le prenne en charge, prévenu certainement par les passants qui l'ont vu prés à sauter dans le vide.

 Steven ne souhaitant pas porté plainte pour coups et blessures, je ne suis pas inquiété mais nous sommes forcés tous les deux d'expliquer tout ce qui s'est passé et pourquoi on en est arrivé là.

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Je suis enfin " libéré" vers 12h00 et je rejoins mon chéri devant son IUT, j'ai averti par texto Gauthier de ma venue et de ce qu'il s'était passé.

 A peine, je vois mon chéri sortir de l'établissement que je viens le serrer contre moi. Il répond à mon étreinte me serrant fort contre lui et j'avais bien besoin d'un câlin, après toutes ses émotions.

 - Ça va mon chéri ?

 - Oui, ça va...mais c'était éprouvant...

 - J'imagine...

 - Je m'en voudrais presque de l'avoir frappé...

 - Faut pas, c'était un bouffon et puis si tu l'avais pas fait, il aurait peut-être pas voulu sauter et il l'aurait fait plus tard seul et personne l'aurait sauvé. Là au moins des gens vont l'aider...dit Gauthier

 - Oui et puis je dois dire que lui foutre mon poing dans la gueule m'a fait du bien, j'aime pas qu'on touche à mon mec.

 Je dis ces mots et par la suite, embrasse amoureusement mon chéri sous les regards des autres étudiants qui sorte des cours. Mais je m'en contrefiche, j'aime mon homme et j'ai pas l'intention de me cacher, pour le lui montrer.

 Son ami le rouquin, gêné part avec Nathan dans son coin pour discuter tandis que je continue d'embrasser mon chéri. On profite des quelques minutes qu'on a encore pour être ensemble et je finis par me décoller de ses lèvres a contre cœur car il est temps pour moi de retourner à la Fac.