Chapitre 66 - Le soulagement
PDV Julian
Vendredi 21 sept 2013 ( 10h)
Ça fait trois jours que Tristan est reparti, bien que j'aurais voulu qu'il reste auprès de moi, il a ses études, je pouvais pas lui faire rater plusieurs jours. On communique, durant les rares moments où je sors de l'hôpital, je lui donne des nouvelles de mon petit frère, mais il n'y encore aucune avancé. Mes parents étant parti travailler pour ne peut pas devenir dingue, je reste à son chevet et lui parle de tout et n'importe quoi. De mes potes de fac et bien sûr de son meilleur ami.
Aujourd'hui, comme tous les matins, je m'installe dans le fauteuil à côté de son lit et commence mon monologue.
- Salut petit frère, c'est moi encore, je sais certainement que t'en a marre de m'entendre mais il se trouve que je suis une pipelette. J'aimerais te demander si ça va mais, apparemment tu n'es pas encore décidé à me répondre aujourd'hui. C'est pas grave, je vais faire la conversation tout seul.
- Tu te rappelles du 20 décembre 1996? Evidemment que non, je suis bête, tu venais de naître, t'avais 1 jour. Moi j'avais que cinq ans et pourtant je m'en souviens. Papa m'avait fait assoir sur un fauteuil comme celui-ci et t'avais posé sur mes genoux, et l'a tu t'es mis à brailler, ça m'étonne encore que tu ne m'aies pas explosé un tympan. Quelques jours après c'était noël, Maman a quitté la maternité et on est rentré tous les quatre. Même si la première chose que tu avais faites quand on a eu notre premier contact, c'est hurler, j'étais super content d'être grand frère.
- Enfin jusqu'a que je remarque que le père noël, t'avais apporté plus de cadeaux que moi. Bah quoi, j'étais un gosse jaloux, et je comprenais pas encore que c'était normal que les bébés reçoivent tant de cadeaux...Tu dois te demander pourquoi je te raconte ça? Et bien parce qu'à l'époque, le petit garçon jaloux et capricieux que j'étais, ne se rendait pas compte qu'il avait reçu le meilleur cadeau de tous les temps, toi. Tu peux pas me laisser, parce qu'il il va falloir organiser la méga fête de tous les temps pour tes 18 ans, parce que c'est bientôt noël, parce que t'a pas le droit et surtout parce que je t'aime Andrew.
- En plus, j'ai les yeux bouffis à force de chialer, j'ai vraiment une salle tronche. Oh et puis franchement le café ici est vraiment dégeulasse...ça doit être pour ça que tu veux pas te réveiller, tu sais que la bouffe des hôpitaux est souvent dégueu, mais tu sais, ça peut s'arranger, j'amènerais en douce tout ce que tu veux, de la pizza, des frites, des chips, tes hamburgers, vraiment tout ce que tu veux. En attendant, tu m'excuseras mais mon estomac crie famine et je vais être obligé de manger les gâteaux de Londres que tu adores et qui a la base était pour toi.
Je me penche pour attraper le paquet de biscuit dans le sac à mes pieds quand j'entends faiblement.
- Pas touche... à... mes... gâteaux...bouclette
- Andrew dis-je en me levant brusquement de mon siège, me plaçant devant son lit, à hauteur de son oreiller.
- Salut, dit-il alors qu'il est bel et bien réveillé.
- Comment tu te sens?
- Pas terrible...j'ai la bouche pâteuse je voudrais de l'eau.
- Je vais appeler un médecin, je sais pas si j'ai le droit de t'en donner on s'est jamais.
- Ok, attend dit-il me retenant par le bras - hum, j'ai entendu tout ton discours de noël, c'était très mignon et dégoulinant de guimauve mais ça m'a fait plaisir. Profite bien parce que je suis pas du genre à dire ce genre de choses mais, je t'aime aussi grand frère.
- Ne me fais plus jamais une frayeur pareille, frangin. Je vais chercher quelqu'un
- Après tu me donnes mes biscuits.
- Tout ce que tu veux répondais-je en sortant de sa chambre.
J'interpelle une infirmière dans le couloir et celle-ci part chercher le médecin. Pendant qu'ils examinent mon petit frère, je sors sur une terrasse extérieure pour joindre nos parents. Ma mère est en pleure au téléphone, tellement, elle est soulagée et mon père que j'appelle par la suite, est ému même s'il n'est pas du genre à exprimer trop ses sentiments. C'est un pudique comme Andrew. Moi je tiens de ma mère, mon côté sensible.
Le personnel médical ayant terminé; l'auscultation, je peux enfin retourner à la chambre. Mon frère est déjà en train de dévorer les gâteau avec à sa portée un grand verre d'eau.
- J'avais trop faim et trop soif...
- J'imagine. Je viens d'appeler les parents, ils vont arriver
- Cool
- Ça n'a pas l'air de te ravir?
- Si, c'est juste que j'aurais aimé discuter un peu avec toi.
- Le temps qu'ils arrivent, on a le temps de discuter dis-je m'asseyant à nouveau dans le siège près de lui.
- Ashley, ma copine...elle m'a largué mardi soir et après je l'ai suivi et je l'ai trouvé avec un autre...la première fille dont je tombe vraiment amoureux me fait un coup pareil...
- Ohhh, je suis sincèrement désolé...je pensais pas qu'elle aurait pu te faire ça...ton accident, c'était vraiment accident ou tu as voulu...
- Non, j'ai pas voulu me foutre en l'air...mais j'avais beaucoup bu et j'ai juste glissé...Au début, je voulais t'appeler mais je voulais pas te déranger, tu devais être avec Scott et puis je voulais pas te gaver avec mes peines de cœur alors je suis rentré dans un bar et j'ai commandé bière sur bière, le barman n'a pas vérifié mon âge et puis j'ai enchainé et après j'ai pris mon scoot, je sais pas où je voulais aller, je roulais c'est tout.
- Drew, t'es mon petit frère, tu ne me dérangeras jamais et tu sais qu'on peut parler de tout ensemble, même des filles. La prochaine fois, tu n'hésites pas.
- Y'aura pas de prochaines fois pour moi les filles c'est terminé.
- Mais non, je sais à quel point c'est douloureux d'apprendre qu'on est trompé mais, un jour, y'aura une autre fille qui te fera tourner la tête.
- J'espère en attendant, ça fait super mal...
- Ça passera avec le temps, fais-moi confiance.
- Je suppose qu'à cause de moi, t'as du revenir en speed de Londres?
- C'est pas à cause de toi, c'est pour toi, parce-que t'es mon frère et que je devais être près de toi.
- Je suis content que tu sois là. Il parait que ça fait quatre jours que je suis ici?
- Oui depuis mardi matin, là on est vendredi et il est actuellement 10h15. Tes amis Medhi et Mégane sont passés, ils t'ont ramené des bouquins de voiture.
- C'est sympa et puis ça me servira, les médecins ont dit qu'il me gardait jusqu'à lundi en observation.
- Mais tu vas bien?
- Oui, c'est juste une mesure de précaution, t'as pas à t'en faire.
- Je vais essayer mais je t'avoue que c'est pas facile...
- T'inquiète, j'ai bien l'intention de t'emmerder encore de nombreuses années. Et Tristan il est au courant pour moi?
- Oui, il est venu mardi, j'avais besoin de lui, il est reparti le lendemain même s'il serait bien resté plus longtemps mais je voulais pas qu'il rate trop de cours. Il était vraiment triste lui aussi, d'ailleurs il faut que je lui dise que tu t'es réveillé, ces derniers jours, c'était dur la bas pour lui, il avait peur pour toi, mais maintenant que tu vas mieux, il sera super heureux.
- Et franchement Julian, garde le, tu as bien choisi, lui je suis certain qu'il t'aime et qu'il ne te fera jamais de mal.
- J'en ai bien l'intention.
- Préviens le que je vais bien et cet aprèm, va le chercher, fais lui la surprise, tu lui manques beaucoup tu sais quand t'es à Londres.
- Oui je sais, lui aussi me manque quand je suis là-bas.
- Au moins mon accident aura servi à ce que vous vous retrouviez plus tôt que prévu.
- J'aurais préféré que ça n'arrive jamais.
- Oui, mais je vais bien, alors cette après-midi, tu vas le chercher.
- Je veux pas te laisser tout seul Andrew.
- Y'aura les parents, je serai pas seul.
- T'es sur?
- Mais oui.
Des coups frappent à la porte au même instant et on lance en chœurs
- Entrez!
Sans surprise on découvre nos parents dont le sourire qui ornent leurs visages témoigne de leur soulagement.
- Mon chaton s'exclame notre mère en allant couvrir son fils de bisous
- Man, j'ai 17 ans, presque 18, faudrait arrêter les petits noms.
- Tu as beau être grand, tu es toujours mon bébé.
- Cherche pas frangin, tu n'y échapperas jamais...j'ai beau avoir 22 ans, je suis toujours son lapin.
- Votre mère est une maman poule, vous le savez bien dit-mon père s'approchant du lit. - On t'aime fiston, tu nous as horriblement manqués, ne t'avise plus de nous faire peur comme ça poursuit-il en déposant un baiser sur son front.
- Je vous aime aussi.
- Bon je ne voudrais pas casser ce joli moment d'amour familial mais je vais prévenir Tristan que tu vas bien
- Ok a toute fréro.
Je quitte la chambre et longe le couloir avant de sortir sur la terrasse extérieure que j'ai précédemment utilisé pour avertir nos parents. J'allume mon phone et écrit un sms.
" Andrew est réveillé!!! Il va bien, je suis tellement soulagé. Vivement qu'on se retrouve ce soir je t'aime p'ti cœur"
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PDV Tristan
Je suis penché sur une éval d'anglais, quand je sens mon portable vibrer dans ma poche. Je le sors aussitôt. Les profs ne disent rien étant au courant de la situation. J'ouvre le sms envoyé par mon homme et je ne peux m'empêcher d'hurler dans la salle.
- Il est réveillé, Drew est réveillé!!!
- Je suis heureux pour vous M. Montbrun mais veuillez ne pas perturber vos camarades.
- Excusez-moi mais je suis trop trop content!
- Je vois ça, mais reprenez votre travail.
- Oui monsieur.
Je me reconcentre sur ma feuille, le sourire jusqu'aux oreilles, ma blonde platine préférée a ouvert les yeux, quel soulagement. Ces derniers jours ont été super difficile, entre la peur de perdre mon pote et ce crétin de Steven qui me les brise royal, c'était pas la joie. Il m'a coincé a deux reprises, d'abord Mercredi en fin de journée quand j'allais à ma chambre .Nath et Goth n'étaient pas avec moi vu qu'ils avaient été retenu par un prof...
Flashback
- Bah alors Tristan, t'étais ou? Tu m'as manqué hier tu sais...me dit Steven profitant du couloir vide pour me plaquer contre le mur.
- Je te conseille de me lâcher, je suis vraiment pas d'humeur à supporter ta gueule!
- Faut te détendre, je peux peut-être t'aider rajoute-t-il se collant a moi, bloquant mes mains et plongeant ses lèvres dans ma nuque.
- Vas-y lâche moi enfoiré! Criais-je alors qu'il aspire fortement la peau de mon cou.
Il finit par relâcher sa prise et je lui lance mon poing dans la tronche plus énervé que jamais avant de m'enfermer dans ma piaule.
Fin du flashback
Voilà comment il s'est retrouvé avec un cocard et moi avec un énorme suçon que je vais être obligé d'expliquer à mon mec ce soir. Mais cet enfoiré ne s'en est pas arrêter là, hier aussi, pendant le Roller-Hockey il m'a gavé. Pendant le match, on s'est percuté, enfin c'était très tendu parce qu'il n'arrêtait pas de me lancer des regards qui me mettait hors de moi, alors dès que j'en ai eu l'occasion, je l'ai un peu bousculé, bon ok beaucoup. Du coup le cours a été annulé et on s'est retrouvé tous les deux avec comme punition de nettoyer le gymnase avant de pouvoir rentrer à la résidence...
Flashback
- Fallait le dire, si tu voulais qu'on se retrouve seul me lance-t-il alors qu'on commence à passer la serpillière chacun a un angle du terrain
- Ferme ta gueule!
- Oh, on est de mauvais poil...
- Mon meilleur pote est à l'hôpital si tu veux tout savoir, alors j'ai autre chose à foutre que de supporter ta sale gueule. Alors si tu peux me rendre un service en la fermant, ça me ferait plaisir
- Je pourrais mais tu ne m'a toujours pas rendu service toi.
- Jamais!!
Pour ne plus l'entendre, j'enfonce mes écouteurs dans les oreilles avec le volume à fond et ça marche plutôt bien vu que je ne l'entends plus, même s'il ne fait que de me reluquer et que ça m'exaspère. J'arrive enfin en bout du terrain me cognant sur les épais matelas bleus et pose enfin mon balai-serpillière. L'autre con a fini depuis longtemps mais je suis sûr qu'il ne s'est pas trop appliqué pour faire sa partie. Je m'apprête à aller ranger mon matériel quand il m'attrape par la taille, me soulève et me jette sur les matelas empilés. Je tente de me relever dans la seconde qui suit, mais il me plaque aussitôt sur la surface moelleuse. Il m'embrasse dans le cou et commence à me donner des petits coups de bassin se frottant à moi. J'essaie de me débattre mais rien n'y fait, ses mains me maintenant fermement. Alors je fais mine de me détendre me " laissant faire". Une de ses mains me lâche et se glisse sous mon t-shirt. Voyant que je ne proteste pas il me dit
- Je savais bien que t'en avais envie, rassure toi personne ne saura jamais rien, on s'amuse.
Sa deuxième main me libère et je n'hésite pas une seconde, je le repousse le faisant basculer à côté de moi et me relève en un éclair.
- Va te soulager ailleurs espèce de porc! Essaye encore de me toucher et je te jure que je t'éclate la gueule.
Il se marre alors que je quitte le gymnase telle une furie pour regagner la résidence.
Fin du Flashback
Autant dire qu'avec tout ce qui s'est passé avec ce connard, le sms de mon homme vient me réchauffer le cœur. J'ai vraiment hâte de prendre le train ce soir pour retrouver Drew et Julian.
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PDV JULIAN
16h20
Je viens de me garer sur le parking de la résidence, je me dirige vers le bâtiment quand je reconnais un jeune homme a lunettes que j'ai vu via Skype, attendre devant l'entrée.
- Euh bonjour, tu es bien Nathan?
- Oui c'est moi, t'es le mec de Tristan c'est ça?
- Parfaitement, je venais le chercher.
- Ah il me l'avait pas dit
- Normal, il le sait pas.
- Et bien, entre il est au première étage, 3éme porte à gauche du couloir, après avoir emprunté les escaliers côté mec. Oh et je suis content pour ton frère qu'il aille mieux.
- Je te remercie.
Je rentre dans les lieux et m'adresse à la femme de l'accueil qui m'autorise à monter récupérer Tristan. Je grimpe les escaliers en vitesse, pressé de le retrouver et atterrit au premier étage. Il est dans le couloir, en train de s'énerver sur la fermeture de son sac de voyage. Je marche lentement jusqu'à lui, tout en disant:
- Hey baby, do you want a little help? ( Veux-tu un peu d'aide)
- Julian! s'écrie- t-il m'apercevant.
Il se jette aussitôt dans mes bras, enroulant ses jambes autour de ma taille et m'embrasse tendrement.
- Je suis trop heureux pour Drew! Et tu m'as trop manqué, mais au fait qu'est-ce que tu fais la?
- C'est mon frère, il a voulu que j'aille te chercher et moi j'aimais bien l'idée de te faire une surprise.
- Ça me fait trop plaisir me dit-il alors que je le repose au sol, tout en gardant mes mains autour de sa taille.
- Bébé, c'est qui le mec au fond du couloir qui nous reluque?
- Steven, le gay refoulé...
- Il continue à t'emmerder?
- Non pas vraiment dis-je baissant la tête
- Qu'est-ce que ça veut dire pas vraiment?
- Tu me promets que tu crise pas? J'y suis pour rien
- Dis-moi.
- J'arrête pas de repousser ses avances mais il a réussi... à me faire ça dis-je en tournant la tête pour montrer le suçon apparent dans mon cou.
- Putain je vais le dégommer!
- Non laisse, il en vaut pas la peine et puis je l'ai déjà cogné. Oublions-le et rentrons, j'ai juste envie de partir d'ici et de me retrouver avec toi et puis Andrew...il est plus important que ce bouffon.
Je lance un regard méchant à l'individu au bout du couloir et ne me gêne pas pour embrasser langoureusement mon petit ami qui ne se fait pas prier pour répondre à mon baiser se collant au plus près de moi.
- On y va? Sinon je crois bien que tu vas finir dans le lit de ma chambre d'étudiant.
- Ça me déplairait pas mais tu as raison, il faut qu'on y aille.
Je l'aide à fermer son sac, et nous prenons le chemin pour rejoindre la voiture. Mon chéri me monte sur le dos comme un gosse. Il finit par descendre arrivé au parking et nous montons dans la Seat direction Lyon.
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