Chapitre 63 - Changement radical d'ambiance...

Il ricane me voyant à terre et dit

 - Tu vois que tu es fait pour être à mes pieds

 Je me relève lâchant au passage " gros bâtard" et lui fait un fuck avant de partir rejoindre mes amis.

 - Qu'est-ce qu'il ta dit? demande Goth

 - Il s'est juste foutu de ma gueule.

 - Tu t'es pas fait mal? demande Nath

 - Non, au moins c'est fait je me suis pris  la grosse honte devant tout le monde.

 - Ouais, c'était trop drôle confirme Gauthier

 - Vas-y ta gueule dis-je pour rire.

 La directrice nous fait un sermon comme quoi nous n'avons pas été assez rapides à réagir et on l'écoute bien sagement avant d'être autorisé à remonter dans nos chambres. Malgré ma chute et cette conne d'alarme incendie, je m'endors paisiblement repensant à la soirée très agréable que j'ai eue avec mon chéri.

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( Mardi 17 sep 2013)

6h45, mon réveil sonne, une nouvelle journée démarre. A moitié réveillé, je sors de la couette, allume la lumière et trouve de quoi m'habiller. Je mets un coup de parfum et me coiffe vite fait avec les doigts. Je pourrais aller au miroir dans la pièce des douches mais j'ai aucune envie de croiser l'autre bouffon de bon matin. Fin prêt, je retrouve mes deux potes qui sortent quasiment en même temps que moi dans le couloir. On se rend au réfectoire pour le petit déjeuner et je grignote quelques tartines de pain beurré avec un chocolat.

 - Putain, hier on a grave flippé quand l'alarme a sonné, on était en train de regarder un film,  pas d'horreur mais assez flippant, on a crié comme des gonzesses dit Goth

 - Mes pauvres petits choux...

 - Et toi, t'as eu ton homme au téléphone?

Quand le roux me pose cette question, je manque de m'étouffer avec du pain me souvenant de ma soirée plutôt mouvementé.

- Hey mec crève pas dit Nathan.

 - Désolé, j'ai avalé de travers, oui j'ai eu mon mec mais cette putain de sonnerie à couper court à notre conversation. L'avantage, c'est qu'ils ne nous l'ont pas foutu en pleine nuit.

 - Oui sur ce coup on a eu de la chance. Lors de ma première année (je rappelle il a redoublé)  ici, ils nous l'ont fait sonner à 4h du mat. dit Gauthier

 - Putain les chiens commentais-je

 - Bon on ne devrait pas tarder sinon on va être en retard dit Nath.

 - Ouais allez courage...dis-je pas très motivé

On part poser nos plateaux puis nos sacs sur les épaules on quitte la résidence direction l'IUT. Après cinq minutes de marches, on pénètre dans le bâtiment. On y est juste à temps, les grilles allaient fermer. On se rend directement vers la salle de cour, la sonnerie étant en train de retentir. Le prof nous fait entrer et c'est parti pour quatre heure de cours, à côté de la charmante Mélissa...Je déconne, mais aujourd'hui elle tire une gueule pas possible.

 - Qu'est-ce t'as à me regarder comme ça?

 - Oh rien, je me demandais ce qui pouvait t'arriver pour que ta tronche soit encore plus déguelasse que d'habitude.

 -  Gros connard de PD.

 - Laisse-moi deviner, Steven t'a sauté et t'a jeté comme une merde...

 - Ferme ta gueule putain! Il m'a pas largué, il été pas d'humeur hier, c'est pour ça qu'il a fait scandale!

 - Mais bien sûr...ma pauvre, tu vas tomber de haut quand il le fera, moi j'en suis persuadé.

 - J'en ai rien à foutre de ton avis, espèce de pédale.

 - Je voulais te conseiller mais fais ce que tu veux après tout.

 - Tes conseils tu te les fou ou je pense et puis arrête de parler tu pollue mon oxygène.

 - En plus d'être naïve, t'es définitivement conne...

 - Je t'emmerde.

Après ça, notre brève conversation se termine et on commence à suivre la cour. Enfin j'avoue c'est aussi parce-que l'enseignant s'est manifesté et puis de toute façon, gaspiller mon temps à parler avec une pimbêche, ça va bien cinq minute. J'aime bien me foutre de sa gueule mais comme je suis quelqu'un de bon dans le fond, j'aurais presque de la peine pour elle de voir à quel point elle se fait avoir par son mec.

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Un peu plus tard dans la matinée

 On est tous concentré sur ce que le prof nous enseigne quand une des responsable des bureau de l'administration qui s'occupe aussi de la résidence le soir toque a la porte et l'ouvre après que l'enseignant et dit " entrez"

 - Excusez-moi d'interrompre votre cour M. Durand, je dois vous prendre un de vos étudiant, c'est important.

 - Sans problème Mme Dupontelle.

 - Tristan Montbrun, vous me suivez. Laissez vos affaires, un de vos camarades les prendra.

Je sursaute en entendant mon prénom, qu'est-ce que j'ai bien pu faire encore. Je me lève intrigué et suit la femme d'âge mur, jusque dans les bureaux de l'administration.

Une fois dans la petite pièce, elle me fait assoir et me tend le téléphone.

 - C'est pour vous.

 - Merci dis-je en portant l'appareil à mon oreille

 - Ouais allo...

 Je n'entends rien d'autre au bout du fil que des pleurs puis un faible.

 - ...Tristan...

 - ...Chéri, qu'est-ce qui se passe? demandais-je inquiet

 - Bébé......mon cœur...dit-il sanglotant de plus belle

 - Julian, il se passe quoi? Pourquoi tu pleures...

 - ...C'est mon frère...j'ai besoin de toi...je suis en train de rentrer sur Lyon...

 - ...Qu'est-ce qui se passe avec Drew?

 -...Un...un accident avec son scooter...c'était violent...il été ivre....j'en sais pas plus pour le moment...

 - Putain de merde...

 - Je t'ai payé un taxi pour qu'il vienne te chercher, il devrait pas tarder  tu veux bien me rejoindre, il t'emmènera a l'hosto...j'ai besoin de ta présence bébé...j'ai tellement besoin de toi...

 - Bien sur chéri que je viens...je te rejoins au plus vite...

 - ...Merci...ta mère fait le nécessaire pour qu'on t'excuse...je te laisse...je suis en train d'arriver sur Lyon...mes parents sont en route avec l'ambulance...je les rejoint à l'hosto...

 -...D'accord, t'en fais pas mon chéri...je suis sûr que ça va aller...

 - J'espère...Allez a tout à l'heure...

 Il raccroche. Pendant quelques minutes, je reste sous le choc, ne bougeant plus, enfin presque, j'essuie les larmes qui ont roulé sur mes joues que je n'avais même pas senti couler. Mon dieu Andrew, toi qui est si responsable d'habitude, qu'est-ce qui t'as pris de prendre ton scoot bourré pensais-je...

 Je reprends mes esprits quand la dame de l'accueil revient dans la pièce. Je me lève du fauteuil dans lequel je m'étais assis auparavant, alors qu'elle me dit d'une voix douce

 - Votre taxi est là.

 - Merci Madame répondais-je alors que ma voix est couverte par la sonnerie qui marque la pause de 10h.

 Vide de tout sentiment de bonheur et le cœur en peine, je sors du bureau. Je commence à me diriger vers la sortie quand une main sur mon épaule m'intercepte.

 - Hey Tristan, qu'est-ce qu'elle te voulait? demande Goth. Tu vas ou?

Je me retourne face à lui et à Nathan à ses côtés et répond.

- Je repars chez moi, mon meilleur ami, a eu un grave accident...j'ai pas le temps de parler, un taxi m'attend.

 - Oh...je suis désolé mec...dit Gauthier

 - Andrew...merde...j'espère que c'est pas trop grave...dit Nath

 - Moi aussi...j'en sais rien pour le moment...

 - Si t'as besoin de parler à quelqu'un, n'hésite pas à m'appeler.

 - Oui, merci Gauthier. Je vous tiendrais au courant. Je sais pas quand je reviens donc je vous dis pas à plus.

 Sur ce, je quitte le bâtiment et m'engouffre dans le taxi devant celui-ci.

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 PDV DE JULIAN.

 Ça fait une heure que je patiente dans ce couloir d'hôpital, mon frère étant au bloc opératoire entre les mains des médecins. Ma mère ayant fait une crise d'angoisse a été emmenée par une infirmière dans une salle de soin et mon père est resté auprès d'elle. Je fais les cent pas attendant des nouvelles du blessé, le cœur lanciné d'une douleur insupportable. Je marche encore est toujours, incapable de rester assis, je ne sais pas à quoi ça sert, mais je marche. Chaque minute qui passe est un supplice, y'a rien de pire dans ces moments-là  que l'attente...encore et encore...encore. Les yeux rivés sur mes pieds, je tourne en rond, laissant des traînées humides couler sur mes joues, ne pouvant les empêcher. A chaque fois qu'une porte s'ouvre, je relève la tête espérant avoir quelques informations sur l'état de santé de mon petit frère mais c'est jamais pour moi. Tous mes souvenirs avec lui me reviennent en mémoire, il peut pas me laisser, c'est pas possible, on a encore d'autres souvenirs à créer. Je peux pas imaginer la vie sans lui, sans ses blagues foireuses, sans ses "bouclette" a répétitions faisant allusion à ma chevelure, même sans ses je t'emmerde Julian...il peut pas partir...il est trop jeune...

 Je m'accoude contre le mur, terrassé par une nouvelle crise de pleurs, me mordant le poing pour éviter que les gens entendent mon chagrin, quand je sens une main se poser sur mon dos et une petite voix murmurer.

 - Mon chéri...

Je cesse de faire face au mur et me retourne, serrant mon petit ami dans mes bras. Ce contact me fait tellement de bien.

 - Je te remercie d'être venu mon bébé...dis-je ma tête blotti dans son cou

 - Je t'aurais jamais laissé seul pour affronter ça... me répond-il.

 On se sépare et il me demande avec un regard peiné:

 - Qu'est-ce qui s'est passé?

 - Il  n'est pas rentré à la maison hier soir, n'étant pas chez Ashley comme ils le pensaient, nos parents l'ont cherché partout en vain jusqu'à ce matin ou mon père a reçu un appel...Un automobiliste avait repéré un scooter sur le bord de la route...Andrew était quelque mètres plus loin...inconscient...

 - ...Il va comment?...

 - ...je sais pas...quand je l'ai vu arriver, il était en sang...s'il portait pas son casque...il serait surement...je préfère pas y penser, j'ai tellement peur Tristan...quand il est arrivé ici... son cœur s'est arrêter...ils l'ont ranimé...mais depuis ils sont partis au bloc...et je sais rien de son état...

 - Oh mon chéri...dit-il  à présent en larmes lui aussi en me serrant dans ses bras.

 On reste comme ça de longue minutes, dans les bras l'un de l'autre se réconfortant mutuellement, s'échangeant de petits baisers pour se donner du courage, se fichant complètement des regards autour de nous. Andrew est mon petit frère mais aussi son meilleure ami et je sens bien que lui aussi est terrifié, même si je sais qu'il pense que c'est moi qui ait plus besoin de soutiens.

 Au bout de trois heures d'attente, un médecin passe enfin la porte, menant au bloc, retirant le masque sur son visage.

 - Vous êtes de la famille du jeune Andrew McAlister?

 - Oui c'est mon frère, comment il va docteur? Dis-je lui sautant limite dessus.

  - Il a perdu beaucoup de sang mais...


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