Chapitre 56 - Seul contre tous...enfin presque...

Dimanche 17h00, l'heure que Julian retourne à Londres, je suis en mode grosse déprime, j'ai passé un super weekend avec lui et mes potes, mais c'était tellement court. Mes larmes me piquent les yeux, alors que je le regarde, poser son sac dans le coffre de sa voiture. On est le 8 septembre (2013) et je sais que je le reverrais pas avant le 27, ce qui fait exactement 19 jours loin de lui. Rien que le fait d'y penser et les perles commencent à dévaler sur mon visage.

 Aussitôt qu'il le remarque mon chéri vient me prendre dans ses bras, alors que je blotti ma tête dans son cou.

 - Je veux pas que tu partes...dis-je alors que mes doigts se crispent sur son pull alors que je l'enserre par la taille.

 - Je sais mon bébé, moi aussi j'aurais tant voulu rester près de toi plus longtemps.

 -Je crois j'arriverais jamais à m'y faire et que je pleurerais à chaque fois que tu devras t'en aller. Au final, parfois c'est vrai, je suis une pauvre petite chose qui pleurniche

 - Mais non, mon cœur, moi aussi je suis triste et ça va être dur les premiers mois mais on va prendre l'habitude et puis tu verras qu'avec tes potes ici, ou à ton IUT, les weekends et les semaines sans moi, tu les verras pas passer.

 - Peut-être mais là, les deux weekends sans toi, je les vois long et interminable...

 - Ça passera vite tu verras. Bon on sèche les larmes et tu me fais un gros bisou dit-il alors qu'il desserre notre étreinte pour essuyer les gouttelettes sur mes pommettes. 

 Je l'embrasse aussitôt profitant durant quelques secondes bien trop courte à mon gout, de ses douces lèvres. Puis on se sépare et il monte dans sa voiture. Il s'attache, tourne la clé enclenchant, le moteur et après un dernier je t'aime, il s'en va peu à peu, en me faisant signe de main et je regarde la voiture s'éloigner loin de moi. J'essuie mes larmes et respire un bon coup, me reprenant, je vais le revoir, c'est pas comme si on si on allait plus jamais se retrouver me dis-je pour me calmer.

 Je récupère mon scoot et repart en direction de chez moi, je dois refaire mes bagages pour la semaine, demander à ma mère pour que Nathan viennent le weekend prochain et terminer mes devoirs et aussi passer du temps avec elle parce-que j'ai privilégié mon homme et aujourd'hui, j'ai vu beaucoup ma bande de potes.

 De retour à la maison, je fais tout ce que j'ai prévu et me force à me coucher tôt car demain matin c'est debout 5h00 du mat.

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Lundi 9 septembre 2013

 8h00 du matin, les cours commencent,  il y'a quelques minutes, j'ai retrouvé Nathan et Gauthier, là où on entrepose nos sacs de voyage durant la journée avant de pouvoir rejoindre la résidence.

 Là, on est dans la salle de cours théorique pour la matinée, on fait de l'anglais, beaucoup de Mathématiques, et d'autres matières tellement complexe que je ne saurais expliquer. Tout ça de 8h00 à 12h00, tous les jours...de la semaine.

 Heureusement pour moi, la première partie de la journée file vite et je me dirige à la cafet pour déjeuner en compagnie de mes deux nouveaux potes. Comme les deux menus du jour ne nous plaisaient guère, on a opté pour des sandwiches du distributeur automatique présent aussi dans la salle.

 On se choppe une table parmi les nombreuses qu'il y a. Il faut dire qu'on est extrément nombreux, car l' IUT partage ses locaux avec d'autres cursus de formation comme la chimie, le multimédia qui comprend internet et encore d'autres ce qui totalise au dire de Nathan au moins 400 étudiants. Mais bon, on ne se mélange pas trop.

 Assis dans un coin tranquille, on déguste notre repas tout en discutant:

 - Au fait Nath, j'ai vu avec ma mère, si tes parents sont ok, tu peux passer le weekend chez moi, si tu veux toujours que je t'arrange le coup avec Meg.

 - Carrément, je viendrais, j'envoie tout de suite un texto pour avoir leur réponse. Ce soir je devrais pouvoir te dire si c'est d'accord.

 - Ça marche.

 - Alors qu'est-ce que vous avez fait les mecs ce weekend? interroge le brun à lunettes.

 - Moi vous vous en doutez, j'ai profité de mon mec à fond et après,  j'ai passé du temps avec ma bande de pote. Avec mon meilleur ami et  Mégane ont été allé faire du BMX et du skate, y'avait aussi Ashley la petite amie de mon best et voilà on a parlé, des potes qu'on s'était fait, de l'ambiance de notre établissement, des profs et puis on a déliré. Voilà.

 - Et moi dis Goth, j'ai pioncé, jusqu'à 14h00 le samedi puis, le soir  je suis allé en boite de nuit, j'ai croisé une ex, on avait bu et j'ai remis le couvert, le temps d'une nuit follement passionné.

 - Tu t'es remis avec? Demandais-je

 - Non, une ex, c'est une ex et puis surtout ce que je voulais c'est rendre ma voisine jalouse, je pensais pas en la ramenant chez moi aller aussi loin, mais bon quand le lendemain matin, je l'ai raccompagné chez elle, a l'heure ou la voisine sort son chien, j'ai bien vu qu'elle nous regardait.

 - Pourquoi t'as pas fait comprendre tout simplement à ta voisine qu'elle te plaisait? Dis-je

 - Parce-que la seule fois où je suis venu lui parler juste devant chez elle, son père m'a clairement fait comprendre que je n'étais pas le bienvenue et que sa fille n'avait pas le temps pour passer du temps avec des amis et qu'elle devait se concentrer sur ses études. On est tous les deux des gosses de riches, enfin pas dans notre tête, on est pas du genre crâneur et crâneuse.

 - T'inquiète on à bien remarqué que tu n'étais pas comme ça.

 - Bref et donc cette fille, ça fait un an qu'elle vit à côté de chez moi.

 - Et depuis un an rien? interroge Nath

 - Bah non, enfin, je l'ai croisé une fois au supermarché pour faire les achats de rentrée, j'ai voulu chopper son numéro mais j'ai pas eu le temps, ses parents l'ont vite localisé avec l'application qu'ils ont installé dans son portable. Après comme je revenais que le weekend, mes occasions de la voir était très limité car elle sort peu juste pour sortir le clep's.

 - Punaise mais elle a l'air carrément fliqué cette fille.

 - Mais grave, du coup, je sais même pas comment l'approcher.

 - Je suis pas sûr que coucher avec des filles aide, pour qu'elle s'intéresse à toi...

 - Les peu de fois où je la croise, je lui souris, elle aussi,  mais elle cherche jamais à faire un pas vers moi...alors si je peux la rendre jalouse, peut-être qu'elle va venir vers moi...

 - Avec ces relous de parents, ça doit être mission impossible pour elle...

 - Je sais que surement je ferais bien de trouver quelqu'un d'autre, que notre histoire est impossible mais elle me plait.

 - Lâche pas l'affaire, c'est pas parce-que des gens te foutent des bâtons dans les roues que tu dois abandonner, si moi j'avais fait attention à l'opinion des autres, je serais pas avec mon mec aujourd'hui.

 - Ouais c'est sûr. Faudra que je trouve une idée pour la voir.

 - On va y réfléchir et on t'aidera à trouver une solution dis-je.

 - Ouep on fera ça renchérit Nath.

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 Après avoir déjeuné, on se retrouve en salle informatique, tout le reste de l'après-midi. Puis après quelques heures de pratique sur les ordinateur, l'heure de rentrer à la résidence arrive enfin. On récupère nos sacs de voyages et on s'y rend tous les trois. Au bout de cinq petites minutes de marche on y est. On s'adresse à la femme de l'accueil pour récupérer nos clés électronique et on monte à nos chambres. Je vais dans la mienne et commence par ranger mes affaires dans mon armoire puis je m'attaque à mes révisions. Mon homme m'a transmis un texto comme quoi il serait pas sur Skype avant 20h00.

 Vers 19 h, les garçons viennent me chercher pour qu'on aille manger. Une fois au réfectoire, on engloutit, une mini-quiche, des petits poids, des aiguillettes de dinde et enfin, un fruit. Le repas se fait dans la bonne humeur, jusqu'a qu'un trognon de pomme me percute l'arrière du crâne et que quatre bouffons s'esclaffent de rire dans mon dos pas très loin derrière moi.

 - Hey du con, a ta place, je l'emmerderais pas sinon, tout le monde sera au courant de ton petit secret.

 - Toi la rousse, te mêle pas de ça, c'est entre la pédale et moi. 

 - Manque de bol, c'est mon pote alors si tu le cherche tu t'attaques à moi.

 - Sérieux, tu vire homo maintenant ?pas étonnant à force de traîner avec des gays, tu n'as plus ta folle, alors tu te trouves un remplaçant.

 - Connard, je t'interdis d'évoquer Léo ! dit Gauthier en se levant brusquement et en cognant fort les poings sur la table.

Aussitôt, le personnel du self réagit, une femme dit a Goth de se rassoir immédiatement et un homme au physique imposant obtient rapidement le calme. On se regarde avec Nathan, je sais que comme moi, il se demande qui est Léo mais ni moi, ni lui n'osons aborder le sujet et le silence s'installe entre nous trois. Je finis par le briser en les informant que je vais aller prendre ma douche vite faite fait pour pouvoir rejoindre mon copain sur Skype. Ils acquiescent tous les deux d'un hochement de tête. Je repars donc à ma piaule, et prends mes affaires de toilette avant de me diriger aux douches. Il n'y a pas trop de problème d'attente étant donné que la pluparts des étudiants mangent. Je me lave et me rhabille à la vitesse de l'éclair, pressé de retrouver Julian. J'ouvre la porte de la cabine, quand je tombe sur Steven et ses trois autres toutous. J'ai nommé Aurélien celui au crâne rasé avec tatouage et piercing pour faire Badboy comme son mâitre, Adrien, le blond plein d'acné et Loic le brun mécheux qui porte toujours une casquette a l'envers pour se donner " un style" . Ils sont juste pitoyable...

 A l'instant ou je me dis ça, les clébards me forcent a entrer dans la douche trés spacieuse et me poussent violement contre le fond carrelés , ils me maintiennent les bras et les jambes de façon à ce que je ne puisse pas me défendre.

 Le chef de clan s'approche de moi et me dit:

 - T'es dans la merde tafiole, poil de carotte n'est pas là pour te défendre.

 - Tu crois sérieusement que tu me fais peur...tu veux t'en prendre à moi, mais t'es pas capable de le faire seul, franchement tu me fais plutôt rire.

 - Tu vas par rire très longtemps dit-il alors qu'il sort un cutter de sa poche. 

 Il attrape mon t-shirt décollant le tissu de ma peau, et plante la lame dedans créant une entaille en plein milieu avant de le déchirer, de haut en bas à partir de juste en dessous de mes pectoraux

 - J'espère que tu tenais pas trop à ce T-shirt.

Je refoule mes larmes, c'était le haut de mon homme et j'y tenais beaucoup et je suis mord de peur mais hors de question qu'il s'en rende compte.

 - Oh non, un cadeau pourri de ma mère, je le détestais, j'aurais pu à le remettre, je te remercie, tu me rends un grand service.

 Je remarque que son regard s'attarde sur mes abdos, alors que la lame froide glisse sur eux.

 - Ouais je sais j'ai un corps de rêve mais ferme la bouche, t'as la bave qui coule.

Je reçois aussitôt un coup de poing dans le ventre qui malgré moi me fait hurler de douleur.

- Ça fait mal? Moi j'ai rien senti...

 Il déchire la partie haute de mon t-shirt dévoilant ma poitrine et continue à passer le métal froid sur ma peau, puis il remonte lentement vers ma nuque, puis sur ma joue.

 - T'as peur pédale, hein?

J'allais répondre " de toi jamais" mais je n'en ai même pas le temps. Nath et Goth débarque dans la douche. La seconde d'après Steven est éjecté contre les lavabos, en face de la cabine. Les trois bouffons qui me tiennent veulent répliquer en allant le défendre mais Steven leur dit:

 -  Barrez-vous! Alors que Gauthier le coince contre l'émail des vasques, le soutenant par le col, tout en le fusillant du regard avec colère et mépris.

 - Mec, laisse-le partir c'est rien, ça va dis-je.

 - Tu t'approches plus de lui, t'entends, sinon t'auras à faire à moi! Et si tu me parles encore une fois de Léo, je te défonce! 

 Il le relâche et Steven s'en va me lâchant un, " Ton garde du corps ne sera pas toujours là pour toi Tristan Montbrun".

 - Tout va bien? me demande-t-il

 - Ouais merci d'être arrivé, je savais pas comment j'allais m'en sortir sinon.

 - S'il recommence quoi que soit, tu me le dis.

 - C'est gentil mais, j'en ai déjà connu des coriaces pire que lui, là j'étais en mauvaise posture mais la prochaine fois je l'attendrais au tournant.

 - C'est bien de pas t'écraser face aux homophobes comme lui, mais c'est pas un enfant de cœur ce mec.

 - Moi non plus, s'il me cherche, il va me trouver.

 - Je sais que t'es capable de te défendre mais fais gaffe.

Je le remercie de m'avoir défendu et retourne à ma chambre. Je change de haut et me faufile sous la couette, mon ordi sur moi. J'ouvre Skype et engage une conversation vidéo avec mon chéri qui ne durera pas longtemps vu qu'il partage son studio universitaire avec Scott, alors pour pouvoir discuter tranquille c'est compliqué. Je ne lui parle pas de mon agression, ne voulant pas l'inquiéter mais aussitôt que son visage disparait de mon écran, mes larmes coulent, il me manque, je voudrais tellement retrouver ma vie d'avant. C'est les yeux rougis et épuisé que je m'endors serrant fort mon oreiller contre moi, je l'ai emprunté à Julian, pour avoir un peu l'impression d'être dans son lit.

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