Quand j'ouvre les yeux, je remarque que je suis seul, toujours allongé sur le tapis moelleux du salon et recouvert d'une légère couverture. Je jette un œil aux alentours et souris voyant nos vêtements dispatchés un peu partout dans la pièce. Je me lève et me met à la recherche de mon homme, me baladant entièrement nu dans la maison sans aucune gêne. Je passe à la cuisine mais il n'est pas là, alors j'emprunte la porte qui mène au couloir et perçois aussitôt le bruit de l'eau qui coule.

 Je me dirige jusqu'à la porte de la salle de bain, entrouverte et me glisse dans la pièce. Il est dans la cabine, la paume de douche arrosant tout son corps, provoquant de la vapeur tout autour de lui. Je m'approche lentement et ouvre les portes coulissantes.

 - Bonjour bébé me lance-t-il en se tournant face à moi.

 - Bonjour chéri, ça t'ennuis si je prends une douche avec toi.

 - Bien sûr que non répond-il en glissant ses bras autour de ma taille pour me coller à lui.

 Lui s'étant déjà laver et rincer, il me passe le gel douche et je me savonne avec, alors qu'il me shampouine les cheveux tendrement, un simple moment de douceur. Une fois propre on se sèche et on part s'habiller. Lui dans sa chambre et moi dans le salon, là où j'ai laissé mon sac avec des fringues de rechange, dont un pyjama qui au bout du compte ne me sera d'aucune utilité. Je ramasse les vêtements en désordre qu'on a laissé trainer et pars les poser dans le bac à linge, tout en l'informant en "criant" dans le couloir. Quand je ressors de la salle d'eau il sort de la chambre. Il m'attrape par la taille et on avance tous les deux vers la cuisine.

 - Alors on fait quoi aujourd'hui?

 - Déjà on va commencer par petit déjeuner.

 - Bonne idée, j'ai vraiment faim.

Une fois dans la salle des repas, il se fait du café pendant que je m'occupe de mon chocolat chaud. Dès que c'est prêt on s'installe autour de la table et je dévore mon lait avec quelques céréales tandis que lui mange des tartines de brioche.

 - Bon alors mon cœur, tu t'y plais dans ta résidence?

 - Ouais franchement c'est plutôt cool, à part les petits cons et les deux bourgeoises, l'ambiance est vraiment sympa et puis je me suis fait deux super potes comme tu le sais donc, c'est top. D'ailleurs je prévois de faire venir Nathan bientôt, figure toi qu'il est tombé sous le charme de Mégane.

 - Tant qu'il  n'est pas tombé sous le tien ça me va.

 - De toute façon, je pense pas qu'il y ai de gay là-bas et puis je suis pas si irrésistible que ça.

 - Oh si tu l'es, c'est pour ça que je suis si jaloux. Et bébé je suis désolé pour notre dispute, je sais très bien que tu peux te défendre seul, je te considère pas comme une petite chose, c'est juste que je t'aime et que j'ai peur qu'on te fasse du mal, je suis juste protecteur c'est dans mon caractère...

 - Je sais bien, je me suis emporté moi aussi et j'ai réagi comme un gamin et puis j'aime pas me fâcher avec toi...

 - Moi je déteste ça, faut pas qu'on se dispute parce-que tu vois, j'ai peur qu'à force de dispute pour des broutilles, on finissent par s'éloigner et que la distance ait raison de nous.

 - Tu sais, même si ont été resté ensemble dans la même ville, on aurait pu se disputer aussi, c'est comme ça un couple, y'a des disputes.

 - Oui c'est vrai, tu as raison mais si on peut éviter, on évite.

 - Mais oui. Et toi avec Scott, Calvin et l'autre, je sais plus son nom, ça se passe bien?

 - Son prénom c'est Devon. Ouais, ils sont sympas, là on doit composer une musique avec batterie, guitare, clavier, et Jumbé du coup on s'est mis en groupe. Ça fait partie des diverses évaluations qu'on aura dans l'année.

 - A ok et toi, tu vas jouer de quel instrument?

 - Clavier, ça se rapproche assez du piano et comme c'est un peu à ça que j'assure le plus, j'en ai hérité.

 - Ouais, je suis sûr que tu vas tout déchirer

 - Je ferais de mon mieux

 - Revenons-en à ces mecs, ils sont hétéro ou autres?

 - Ben disons que j'en sais rien, il faut dire que quand je fais connaissance, je pose pas des questions sur l'orientation des gens.

 - Oui c'est vrai

 - Mais je pense qu'ils sont tous branchés filles. Dès qu'y en a une qui passe, ils l'a reluquent tous.

 - Et tu leur as dit pour toi?

 - Juste à mon coloc, c'est pas que c'est un secret mais je suis pas obligé de le dire à tout le monde mais si jamais, il me pose des questions, je me ferais un plaisir de parler de mon adorable petit copain.

 - Moi je parle de toi à Nathan et Goth mais j'évite de trop les saouler. On parle plutôt jeux vidéo ou sinon de filles...

 - En parlant de jeu ça te dis qu'on en teste un qu'Andrew m'a prêté, c'est du Skateboard et il parait qu'il est génial.

 - Ouais ça me tente carrément dis-je alors que je me lève de ma chaise.

 Je débarrasse à la vitesse de l'éclair la table et que j'attrape la main de mon chéri pour l'entraîner au salon. Il allume la TV et la console puis insère le disque dedans. Il me passe une manette et viens s'assoir sur le canapé à mes côtés. Mais on ne reste pas longtemps assis étant donné que c'est plus simple d'être debout pour que la console capte les manettes  qui commandent les personnages. Le jeu se compose de partie individuelle ou multi-joueurs, ce qu'on a évidemment choisi. On se défi sur des compétitions de tricks dans un skate Park, le but étant de cumulés le plus de point. Puis il y a aussi le même type de compét sur des sortes de " paraboles" géante. Il y'en a quatre et celui qui gagne, c'est celui qui valide le plus grands nombres de paraboles en faisant des figures rapportant des point dedans et une autre et dernière épreuve consiste à dévaler une très longue route rempli de tremplin et de rambarde pour grinder. Pareil le gagnant n'est pas forcément celui qui arrive en premier mais celui qui totalise le meilleur score.

 Tellement passionné par le jeu, on y passe toute la matinée. Et franchement on s'en sort plutôt bien tous les deux, mais je gagne quand même à plus de reprises que lui. Après cette matinée geek, on se prépare un menu rapide, une escalope de poulet et des raviolis aux épinards. Je suis surement bizarre mais j'adore ça. Le repas fini, je lui demande:

 - Dis mon chéri, ça t'ennuis si on va faire les magasins? Ma mère m'a donné de quoi m'acheter des fringues.

 - Du shopping?

 - J'aime pas ce mot, ça fait trop fille.

 - Bien c'est bien ça que tu veux faire, bien sur mon cœur que je suis d'accord, du moment qu'on se lâche pas du weekend, tout me va. Je vais t'emmener dans un magasin sympa et pas hors de prix

 - Parfait. Et t'en fais pas, j'ai pas l'intention de te lâcher.

 - Bon alors on y va?

 - Ouais.

On sort de chez lui et on prend sa voiture. Après un petit quart d'heure de trajet, on arrive à la boutique. Je pousse la porte du magasin, salue le personnel a l'entrée, et me dirige du côté garçon. J'ai surtout besoin de T-shirt alors je me dirige vers ceux-ci. J'en choisi trois, un noir avec le drapeau londonien histoire de penser encore plus à mon homme, un autre encore ébène avec un gros chiffre écrit dessus et le dernier blanc, avec la tête de Will Smith. Je ne suis pas du genre à faire attention la mode, je prends ce qui me plait. Je prend ensuite un pantalon chino Camel et un jean foncé légèrement slim. Les fringues en main, je pars à la cabine d'essayage. Mon homme reste pas loin, patiente en jetant un œil aux vêtements disposés près des cabines. A chaque essai, je sors lui demander son avis, il approuve à chaque fois. Je le rejoins et je le retrouve avec une chemise en jean gris foncé manche courte. Il la met contre son torse et me demande:

 - Qu'est-ce que t'en pense?

 - Humm tu serais trop sex dedans.

 - Merci, je vais me la prendre alors.

 - Non, c'est moi qui te l'offre dis-je en la lui prenant des mains pour la rajouter au tas que je tiens déjà.

 - Tristan...

Je fais mine de pas l'entendre et me dirige aux rayons, pantalon, j'en ai repéré un tout à l'heure qui je suis sur irait comme un gant à mon homme.

 - Avec ce fut ( pantalon) bordeaux, ta chemise s'accorderait parfaitement. S'il, te plait, je te le prends aussi.

 - Oui il est à mon gout mais c'est moi qui le paye, ainsi que ma chemise.

 - Non, c'est moi.

 - Bébé, c'est très gentil mais garde tes sous pour te faire plaisir à toi

 - Ce qui me ferait plaisir à moi, c'est d'offrir des cadeaux à mon chéri, allez s'il te plait dis-je en faisant une petite moue attendrissante.

 - Bon d'accord, tu peux me les offrir.

 - Cool, en plus ce pantalon va te faire un petit cul divin.

 - C'est à ça que tu choisi des fringues?

 - Entre autre, puisque c'est moi qui regarde autant que j'en profite.

 - Espèce de voyeur dit-il en esquissant un sourire coquin avant de m'embrasser. - Allez viens, on y va ajoute-t-il alors qu'on se dirige vers la caisse pour payer nos articles.

 Une fois sorti du magasin, les bras chargés, on retourne à sa Seat et on part direction un endroit où on pourra boire un coup. On se rend donc au petit bar ou mon homme m'avait déjà emmené, là ou Rémy nous avait pris en photo. Mais au final grâce à cette photo, notre histoire a été dévoilée au grand jour et même si au début ça nous a causé quelques ennuis, maintenant on peut vivre notre amour tranquillement. On boit tous les deux un Orangina, puis on se fait des petites parties de flipper et de fléchettes, le billard étant déjà pris.

 Quand on rentre  chez lui, il est 17h, ça me déprime parce que je sais que demain à la même heure il devra repartir à Londres. Mais je n'y pense pas longtemps puisque mon ventre se met à grogner. J'ai faim.

 - Chéri, j'ai envie de chocolat t'en as? Demandai-je alors qu'il pose nos achats sur le canapé.

 - J'ai cru que t'allais dire que t'avais envie de moi dommage...mais oui je dois avoir du chocolat, dans un des placards de la cuisine.

 - T'inquiète, j'ai bien l'intention de t'épuiser toute la nuit...répondais-je en l'enserrant dans mes bras- Et on peut faire un gâteau?

 - Si tu veux mais, moi et la pâtisserie ça fait pas bon ménage.

Je le tire avec moi, jusqu'à la cuisine et je sors les ingrédients et le matériel dont j'ai besoin. Je trouve rapidement une recette sur le net avec mon portable et après avoir peser tous mes ingrédients. Je commence la préparation.

Je sépare le blanc des jaunes d'œuf, pendant que Julian fait fondre le chocolat ou le mange plutôt grand gourmand qu'il est.

 - Arrête de manger le chocolat, y'en aura plus.

 - Ça va je goute.

 - Occupe-toi plutôt de le mélanger avec tous les ingrédients sauf avec les blancs d'œufs. Je vais m'occuper du moule.

 - D'accord chef répond-t-il en m'embrassant dans le cou.

 Il s'exécute et moi aussi, je cherche dans ses placards un moule à gâteau et commence à le beurrer, puis je lui lance.

 - Chéri, tu m'envoie la farine.

 La seconde d'après je me reçois de la poudre blanche en pleine figure.

 - On se demande, c'est lequel de nous le plus gamin des deux  dis-je d'un air faussement sérieux tout en m'approchant de lui.

 - Faut bien s'amuser des fois.

 - Ouais je suis d'accord mais c'est pas bien de jouer avec la nourriture dis-je en prenant le paquet de farine, et en me dirigeant vers le moule ou plutôt en faisant semblant.

 Je plonge ma main dans le paquet de farine, me retourne et lance, un sourire taquin aux lèvres " C'est pas bien mais tu vas me le payer quand même". Et paf en plein dans les cheveux.

 - Fallait pas me chercher. Franchement ça te va très bien les cheveux poivre et sel. T'es dans la merde, c'est moi qui ait le paquet de farine, tu vas te transformer en bonhomme de neige chéri.

 Il tente tant bien que mal de se protéger derrière, l'égouttoir a vaisselle dont-il se sert comme bouclier, mais finit blanc de la tête au pied ce qui me rend complétement hilare.

 - Mon amour, tu sauras dorénavant qui faut jamais me chercher, dis-je le laissant en paix alors que je vais enfin m'occuper du moule.

 - Oui tu as gagné petit cœur. dit-il alors qu'il s'occupe de monter les blancs en neige.

 Une fois prêt il les incorpore à la préparation chocolatée puis me donne le saladier, que je me charge de verser dans le plat. Je me marre le regardant se débarrasser de la farine aspergé sur son beau visage, puis je me recentre sur mon gâteau. Il vient derrière moi et m'embrasse tendrement la nuque, il tire légèrement sur mon t-shirt pour descendre ses bisous légèrement plus bas et d'un coup je sens quelques chose de glacé contre ma peau qui dévale le long de mon dos et m'extirpe un:

 - Wouaaa p'tin c'est froid, salaud va!

Ce petit con rit de plus belle, alors que je ramasse les glaçons tombés au sol. Je le bloque contre la porte de la cuisine alors qu'il allait s'enfuir me voyant l'approcher et je l'attrape par la taille au niveau du jean et je lui susurre.

 - Et si moi, je les glisse là hein?

 - Non s'il te plait, dans le dos si tu veux mais pas ici...j'implore ta gentillesse mon petit cœur.

 - Humm ok mais tu m'embrasse alors.

 Il pousse un soupir de soulagement quand je pose les glaçons dans l'évier et m'attire contre lui avant de m'embrasser amoureusement. Je glisse mes bras autour de son cou et profite de cet instant tendresse de longues minutes. Puis on se sépare pour nettoyer le chantier de la pièce et mettre le gâteau au four.  Pendant qu'il part se nettoyer et se changer, moi pas trop amoché par la farine qui n'a atteint que mon visage, je consacre une petite demi-heure à mes cours.

Puis il revient et nous regardons le premier et le second Fast and Furious avant qu'il ne soit l'heure de manger. Le repas avalé dont le fameux gâteau qui a été un régal, on passe à la salle de bain se laver les dents, puis il m'entraîne à sa chambre. Je sens que je n'aurais encore une fois pas besoin de pyjama cette nuit.