Chapitre 48 - Une page se tourne.

Effectivement septembre est arrivé très vite, et j'ai pleuré comme une madeleine quand Julian est parti pour Londres, environ, une semaine avant sa rentrée universitaire, le 26 aout (2013), c'est à dire hier puisque nous sommes le 27. C'était horriblement dur de le laisser partir loin de moi. Et là j'ai plus que trois jours en comptant aujourd'hui avant de quitter mes amis, pour retrouver ma chambre d'étudiant à deux pas de mon IUT ou je vais poursuivre mes études vu que j'ai eu mon bac mention bien. Ça me fout le moral à zéro, car je n'aurais plus,  Ashley, Baptiste, Medhi , Mégane, alias " Meg 'la Chieuz" qui au fil des mois est devenue ma meilleure "pote" comme elle aime le dire, et encore pire je vais laisser aussi Drew. Je vais me retrouver seul, loin de mes potes et très loin du gars que j'aime. Rémy lui, a déménagé durant l'été avec sa mère pour se reconstruire ailleurs loin de tout ce qui lui rappelait son salopard de père, et nous n'avons plus de contact tous les deux. Mon homme avait raison, il avait encore des sentiments pour moi et comme je ne voulais pas le faire souffrir, j'ai préféré carrément rompre notre " amitié'. C'était le mieux pour nous deux.

 Seul dans ma piaule, je rêvasse à ma vie passée. J'aimais tant, le temps du lycée ou je me tapais des délires débiles avec ma bande d'amis, des gros fous rires à n'en plus pouvoir quand Ma chieuz remettait des mecs à leur place. Et ces rendez-vous secret qu'on se donnait mon chéri et moi pour se voler quelques bisous discret dans les petits coins du bahut (je parle pas des WC). Maintenant, je n'aurais plus rien de tout ça...Enfin, je me ferais surement des potes mais ils ne seront jamais comme eux.

 Je suis assis sur mon lit la musique à fond, en mode déprime, en train de barrer sur une liste tout ce dont j'ai besoin, pour ma nouvelle année, histoire de rien oublier le jour de mon départ, quand une tête blonde platine, apparaît dans l'embrasure de ma porte.

  - Hey poto, ta mère m'a laissé entrer, tu viens, on va a la zone avec la bande?

 - Ouais, j'arrive, de toute façon, je déprime ici. Dis-je en me levant pour le suivre alors qu'on se dirige hors de ma maison.

 - Il nous reste quelques jours tous ensemble, on ne va pas les gâcher chacun de notre côté.

 - Un seul pour moi, après je dois rester avec ma famille. Ça me fais chier de me dire que je vous verrais plus.

 - Mais si on se verra tous les weekends.

 - Oui mais, je vais me retrouver sans connaitre personne, un peu comme toi mais même si tu ne suis pas les mêmes études, Ashley, Medhi et Meg étudient toujours à Lyon comme toi. Baptiste, Joey (mec de Baptiste) et moi, on est éparpillés un peu partout, notre groupe éclate.

 - Nos études nous séparent, c'est la vie mais rien ne nous empêche de rester amis.

 - Je sais que tu as raison mais c'est pas cool…et puis là, je revois ton frère que dans trois semaines…je sais pas comment je vais faire, il est parti depuis un jour et il me manque déjà.

 - Allez souris, je suis sûr que mon frangin déteste te voir triste.

 Je lui souris surtout pour lui faire plaisir et aussi parce qu'il a raison. On enfourche nos BMX, direction, notre zone désaffectée, là où on a pris tous l'habitude de se réunir, et là ou Drew et moi improvisons quelques figures de free-style pour épater nos amis. Enfin maintenant c'est plus Meg qui nous épate, avec son skate, elle a pas froid aux yeux pour une fille. Après un petit quart d'heure de coup de pédale, on arrive sur les lieux. Tous mes amis sont là, perchés sur le muret. Le même muret sur lequel Julian a été assis il y a quelques mois, au tout début de notre relation. Je salue tout le monde d'un check comme à mon habitude et m'assoit à leur côté, après être descendu de mon vélo.

 - Alors comment ça va tout le monde? Demandais-je

 - Bof, je serais bien resté un mois de plus en vacances dit Mégane

 - Ça c'est un peu comme tout le monde ajoute Medhi (son frère)

 - Au moins, vous restez un peu ensemble. Vous quatre vous restez sur Lyon dis-je en m'adressant au frère et sœur et au petit couple Ash et Drew. - Et vous deux baptiste et Joey vous partez étudier sur paris.

 - Tu sais mec, a la capitale, j'aurais mon petit studio avec mon homme, d'ailleurs je remercierais jamais assez mais parents pour ça, tu pourras venir nous voir, même si on sera serrés comme des sardines, on t'accueillera volontiers chez nous. Dit Baptiste

 Joey le punk allait ajouter quelque chose mais ma meilleur pote aux cheveux rose pâle et blond, par dans son délire, comme à chaque fois qu'elle entend le mot sardine et très vite tous les six, on imite son mouvement d'épaule en chantant "

Ha ! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite,

Chantent les sardines, chantent les sardines,

Ha ! Qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite,

Chantent les sardines entre l'huile et les aromates. "

 A la fin on éclate tous de rire, qu'est-ce que ça fait du bien, c'est surement une des chansons les plus ridicules au monde mais on se marre bien quand même et c'est l'essentiel.

 Après ça, on se remémore toutes les conneries qu'on a pu faire au lycée, sans se faire prendre évidemment, enfin pas toujours. Par exemple, remplacer la cassette du cour de physique-chimie par un film de pirates qui se déroule au caraïbes, personne nous a dénoncé cette fois-là. Déclenché l'alarme incendie pour retarde la rentrée en cour. Traverser les couloirs en rollers, tous ensembles, sauf Joey qui n'est pas dans notre bahut. On s'est fait chopper par Camille, 4 h de colle pour tout le monde et remontage des bretelles par le dirlo. Dernière heure de cours avant les vacances , merveilleuse idée de Meg, sortir par une des fenêtres ouvertes pour s'échapper, ce qui était facile, vu que c'était la pause "gouter" de fin de journée et qu'on foutait strictement rien, le prof de Math qui surveillait, était occupé à manger du gâteau et discutait avec d'autres élèves. Même, Ash la plus sérieuse nous a suivis. On a atterrit dans la cours, a peine un mètres plus bas et on s'est mis à courir en direction de la sortie. On est tombé sur mon mec, qui lui avait fini et qui s'apprêtait à rentrer chez lui. Il a évidemment demandé ce qu'on faisait la et pour réponse, je lui ai roulé une pelle de compétition, avant de lui dire " on se casse".

 -  Ce que ça va me manquer de faire des conneries avec vous mes potos dis-je

 - A nous aussi répondent-ils à l'unisson.

 - Bon, nous on va y aller je  ramène ma chérie sinon son père va lui faire une crise. annonce Andrew

 - Ouais moi aussi, je dois y aller, ma mère doit m'attendre. D'ailleurs je suis désolé mais je passe les deux derniers jours avec elle. C'est le moment de se dire au revoir, mais comme j'ai pas envie de pleurer, je vous dit juste à bientôt, Joey, Baptiste on se reparle sur Skype et puis le reste de la bande, on se reverra les weekends.

 - Ouais t'inquiète, je vais tellement me faire chier sans toi, que je vais revivre quand je te reverrais. Et t'as pas intérêt à me remplacer. dit Andrew

 - Ça risque pas, t'es le meilleur dis-je avant de le serrer dans mes bras, n'ayant pas pu résister en voyant son air triste.

 Il me tapote le dos amicalement et je fais de même puis ma chieuz lance haut et fort " Câlin collectif". Tous se rajoutent alors à notre étreinte et on se relâche quelques secondes plus tard. Je leur fait un dernier signe de la main avant de prendre mon vélo et leur lance un " A bientôt"

 Je rentre à la maison, le cœur un peu serré mais je me dis que je les reverrais pour la plupart assez vite donc ça atténue un peu ma tristesse. Quand j'arrive chez moi, ma mère est en train de préparer le dîner.

 - Ça va mon chéri?

 -  Pas au top du top mais ça peut aller.

 - T'en fais pas, tu te feras de nouveaux amis là-bas, ça t'aideras  à surmonter l'absence des anciens la semaine.

 - Surement. Tu as besoin d'aide ou je peux aller dans ma chambre?

 - Non j'ai presque fini. T'auras juste à réchauffer ce soir. Je vais pas tarder à partir travailler chez les Leroy.

 - Ok d'accord.

Moi je ne travaille plus chez les parents d'Ashley, je pouvais pas garder ce petit boulot sachant que je partais faire mes études ailleurs. Ma mère elle continue, mais elle fait plus d'heure maintenant vu qu'en plus des repas, elle s'occupe des tâches ménagères ce qui nous a permis de reprendre une vie normale et à moi de pouvoir poursuivre mes études.

 Après m'être assuré qu'elle n'avait pas besoin d'aide, je file dans ma chambre et m'assoit sur mon lit avec mon pc portable. Je me connecte à Skype mais personne n'est là. Je surfe alors sur la toile et me lance un jeu de bagnole sur le net. Je suis à fond dans le jeu quand une sonnerie m'avertit qu' un de mes contact veut interagir avec moi. Quand je vois que c'est mon Julian, je saute de joie, hier je l'ai eu au téléphone quand il est arrivé à son université mais là je vais voir son beau visage.

 - Hey salut toi me lance-t-il alors qu'il apparait à l'écran.

 - Coucou, comme je suis content de te voir!

 - Moi aussi petit cœur. Comment ça va?

 - Tu me manques, mais comme ça fait qu'un jour que t'es parti, pour le moment ça va mais les jours à venir loin de toi seront de plus en plus difficiles.

 - Pour moi aussi, c'est dur tu sais d'être loin de toi. Je pense qu'à toi depuis que j'ai posé le pied à Londres.

 - T'es ou la? Dans ta chambre universitaire? Dis-je apercevant un lit simple derrière lui.

 - Oui, je partage ma chambre avec un type qui a l'air sympa et très hétéro, il a plein de magazine de charme sous son lit.

 - De toute façon, un mec te touche, je traverse la manche à la nage s'il le faut pour le remettre a sa place.

 - Idem pour toi.

 - Sinon c'est comment là-bas?

 - Très grand, autant te dire que je sens que je vais m'y perdre plusieurs fois. C'est un vrai labyrinthe. J'ai visité un peu aujourd'hui avec Scott.

 - C'est qui lui?

 - Mon colocataire.

 - Ah.

 - Et toi, prêt à faire ta rentrée?

 - Ouais mais ça me stress.

 - Ça va aller y'a pas de raison que ça se passe mal.

 - Moi au moins je serais tranquille, les chambres sont individuelles.

 - Super, tu pourras me parler tranquillement, moi faut que j'attende que Scott déguerpisse pour avoir une discussion en tête à tête avec toi. D'ailleurs je te laisse, il devrait pas tarder.

 - Déjà mais on a même pas parlé 5 minutes.

 - Je sais mon chéri mais demain on parlera plus. Je t'embrasse mon cœur. Je t'aime

 - Moi aussi je t'aime.

 La fenêtre se coupe et son visage disparaît. C'est à cet instant que ma mère vient toquer à ma porte pour me dire qu'elle s'en va. Elle me fait un bisou et me laisse seul. Je passe le reste de la soirée à regarder des films pour m'éviter de cogiter, et entre temps, je mange mon plat de raviolis. Je m'endors que sur les coups de deux heures du mat, même si ma mère une fois rentré à la maison m'a dit plusieurs fois de me coucher. J'ai qu'une hâte, demain pour reparler à mon chéri.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top