Chapitre 15 - Me laisse pas...J'ai besoin de toi...

Je poste sans m'être trop relue, donc vous m'excuserez s'il y'a des fautes, je les corrigerais plus tard ;)

Mardi 19 fev 2013

J'ai mal dormi cette nuit, revoir Rémy ça ne m'a pas réussi. Malgré mes heures de sommeil normale maintenant, j'ai les yeux boursouflés, pour une fois ce n'est pas la fatigue non c'est les traces de mon chagrin. D'ailleurs mon oreiller lui aussi s'en souvient, il est encore humide. J'ai vraiment pas envie d'aller en cours aujourd'hui...si j'y vais c'est juste parce que j'ai besoin du regard réconfortant de Julian, j'aurais bien besoin de ses bras aussi mais je peux pas, je dois attendre demain après-midi pour qu'on ait une petite heure pour nous.

Je jette un œil au réveil, m'étonnant de m'être réveillé sans lui, je comprends immédiatement, je ne l'ai pas entendu, il est 7h30, je suis grave en retard, j'ai un quart d'heure pour me préparer. Je sors au plus vite de mon lit, enfile des fringues pioché au pif dans ma commode et me rend directement dans la salle d'eau, pour m'arranger un peu. Je suis vraiment pas au top de ma forme ce matin...Je file à la cuisine, ma mère n'y est pas, elle doit encore dormir, j'attrape vite fait des gâteaux dans un placard et après avoir attrapé mes clés dans la poche de devant de mon sac, je quitte la maison. Je ne suis pas en retard puisque la voiture noire vient à peine de s'immobiliser devant moi. Je m'y engouffre et m'attache alors qu'elle redémarre et dit:

- J'ai eu une panne de réveil...

- Ça t'étais pas arrivé depuis quelques temps, chassez le naturel, il revient au galop. dit Andrew

-  J'ai eu du mal à m'endormir...

- Tu m'étonnes t'as remis ça.

- De quoi?

- Y'a un mec derrière tout ça, je le sais.

- N'importe quoi, j'ai juste galéré à trouver le sommeil.

- Ce serait pas plutôt à cause de Rémy?

- Pourquoi tu me parles de lui? Je t'ai dit que c'était pas mon type de mec.

- Arrête,  hier à la fin des cours, je t'ai vu avec lui et pour quelqu'un pas intéressé, t'étais très proche de lui...il t'a caressé la joue...ça avait l'air torride entre-vous, je suis sûr que t'a passé ta nuit avec lui.

J'allais répondre à Drew quand ma respiration est coupée par la ceinture de sécurité, le véhicule vient de freiner d'un coup brutal.

- Pourquoi tu freine si brusquement! lance mon meilleur ami a son frère

- Y'avait un chat qui traversait. dit-il alors que je perçois de l'énervement dans sa voix.

Je sais bien qu'il ment, il n'y avait aucun animal, il est énervé à cause de ce qu'a dit Andrew et je m'empresse de remettre les choses au clair.

- Je n'ai pas passé la nuit avec lui, c'est vrai qu'il m'a fait des avances mais t'as pas du tout voir de la scène puisque je l'ai repoussé. Je supporte pas ce type, il croit qu'il peut m'avoir comme ça mais il peut toujours courir, j'en ai rien à foutre de lui.

- Désolé Tristan, je savais pas...j'ai vraiment cru que tu l'aimais bien.

- C'est pas grave...tout le monde aurait pu se méprendre, c'est vrai qu'il était très collant.

- S'il t'emmerde trop, je lui dirais de se tenir à distance.

- C'est gentil mais je sais me défendre.

Le reste du trajet se passe en silence, enfin avec la radio. Julian nous dépose comme d'habitude a quelques pas du bahut et on y va tous les deux à pied. Pendant, qu'il rejoint sa petite amie et celui que je ne peux plus voir en peinture, je réponds à un texto que je viens de recevoir qui dit:

" Ce soir, après ton taf, tu te débrouilles pour pas rentré en taxi, je serais là-bas, je veux tout savoir sur ce qui s'est passé avec ce petit con! "

" Il n'y a rien eu! J'ai rien pu dire devant ton frère, mais je t'expliquerais tout et sois sans crainte, y'a que toi, je t'aime"

Je suis quelque peu triste parce que je ne reçois aucune réponse de sa part et à la fois en colère contre Rémy et Andrew même s'il ne pouvait pas savoir. Cependant, je le retrouve avec Ash et l'autre et reste agréable avec lui car je sais qu'il n'y peut rien, le seul fautif c'est mon ex et moi j'aurais dû le repousser bien plus tôt.

- J'ai entendu dire que tu organisais une soirée? demande mon ennemi à Drew

- Ouais samedi soir.

- Ba t'as qu'à venir c'est une bonne solution une fête pour t'intégrer dit Ashley.

- Ouais je sais pas ma puce, c'est qu'on est déjà nombreux...répond mon pote qui à saisi mon regard qui disait " non"

- Un de plus ça devrait passer et puis plus on est fou plus on rit.

- En plus je peux avoir toutes les boissons que tu veux, j'ai un oncle qui teint un bar, il pourra sans problème me filer quelques bouteilles.

- Bon ok alors...dit Andrew.

Je le regarde d'un air de dire "putain t'abuse", il me répond avec une expression faciale que je comprends comme un " désolé". Et je ne me trompe pas puisque quelques minutes plus tard alors qu'on vient d'entrer en cours d'anglais, il me dit:

- Je suis vraiment désolé, je me voyais pas lui dire non.

- De quoi vous parlez? interroge sa petite amie

- De Rémy, en fait hier ce qu'on a cru voir, c'était pas vraiment ça, Tristan ne l'apprécie pas du tout...c'est juste ce mec qui est à fond sur lui mais c'est pas du tout réciproque.

- Ah ok, mais les belles histoires d'amour, ça commence souvent comme ça, on se déteste et après les sentiments naissent.

- Ouais et bien pas pour moi, ça n'arrivera pas.

- Tu dis ça mais tu verras.

- T'inquiète mec, il viendra mais tu sais que si t'as besoin je le remets a sa place.

- Merci je m'en souviendrais.

Durant l'heure d'anglais et celle qui suit en allemand, je suis tranquille, ni Drew, ni Ash ne me reparle de lui. Enfin ça me fait des vacances. Malheureusement ça ne dure pas longtemps puisqu'en arrivant au gymnase, comme toujours une autre classe de seconde a EPS avec un autre prof en même temps et comme par hasard c'est dans celle-là qu'il est...

Je me rend au plus vite dans les vestiaires suivit de mon meilleur ami et je me change au plus vite, je supporte pas le regard de mort de faim qu'arbore l'autre con. Une fois prêt, je sors et écoute les instructions de notre professeur. La première heure on fait saut en hauteur  et après basket. L'inverse de l'autre classe. Durant les première soixante minutes je ne fais pas attention à lui mais quand on échange les accessoires de sport avec l'autre classe et qu'on attaque avec le ballon orange, j'ai du mal à me concentrer  sur le match que je joue, je sens son regard sur moi.

Le temps que ses camarades sautent, en attendant son tour,  il a toujours les yeux rivé sur moi, j'essaie de ne pas le voir mais je peux pas le rater, il se trouve du côté ou je dois marquer les paniers. J'en rate quelque uns à cause de lui et de sa façon de me reluquer, il commence sérieusement a me gonfler. A la fin de la deuxième heure, je suis désigné pour ranger le matériel et comme j'ai la poisse internationale, c'est l'autre bouffon qui est choisi dans l'autre classe. Je me grouille de mettre ordre les maillots et les ballons alors que lui replace les épais matelas avec son prof.

Je me dirige vers les vestiaires, tous les autres gars ont eu le temps de se changer et Drew me dit qu'il m'attendra devant le self avec Ashley. Il faut que je me dépêche si je ne veux pas me retrouver avec Rémy, je m'empresse de quitter mon jogging gris et enfile mon jean. J'enlève mon t-shirt et cherche dans mon sac, celui que je portais avant. Mais je n'ai pas le temps de le mettre que je le sens se coller contre moi et qu'il se met à balader ses mains sur mon torse nu.

- Si tu savais toutes les choses que j'ai envie de te faire, transpirant t'es encore plus excitant glisse-t-il à mon oreille avant de me la mordiller.

Je me libère de son étreinte, le choppe par les épaules et le plaque contre le mur.

- Oh... tu veux prendre les devants, je n'y vois aucun inconvénient mon amour...en plus j'ai vraiment besoin que tu t'occupes de moi dit-il en baissant son regard sur son pantalon de sport.

- Tu penses vraiment qu'à ça...vas-y je me casse tu me dégoûte dis-je en le relâchant et en enfilant vite fait mes fringues.

 J'attrape mon sac et m'apprête à quitter les vestiaires quand à son tour il me plaque contre la porte.

- J'adore quand tu me résiste, ça me rend dingue...j'ai une putain de trique dit-il tout en se collant à moi avant de venir embrasser mon cou.

Ne supportant pas qu'il me touche et la sensation de sa bosse contre ma cuisse, je le pousse pour me dégager de lui avant de lui balancer:

- J'en rien a foutre de toi, jamais plus tu m'appelle mon amour et encore moins tu me touches. Je peux pas t'empêcher de me reluquer mais dis-toi bien que c'est la seule que tu pourra avoir! Ça fait bien longtemps que je t'ai oublié, aujourd'hui j'ai un mec qui m'aime comme tu ne l'a jamais fait et tout ce que tu vois sous tes yeux d'obsédé est à lui.

- Tu m'as pas oublié, on n'oublie pas son premier amour. Et t'en fais pas, je me contenterais de te regarder pour le moment, ça me suffit bien dit-il en plongeant sa main dans son bas de survêt en s'asseyant sur les bancs.

Écœuré, je quitte la pièce. Ce mec est vraiment un porc, comment j'ai fait pour tomber amoureux de lui à l'époque...En plus à cause de ce connard pervers, mon chéri à l'air de me faire la gueule....et ça, ça m'énerve au plus haut point. Je rejoins au plus vite Andrew et Ashley devant la cantine pour éviter de penser à cet abruti. Quand on arrive dans la salle et qu'on s'installe a une table, je jette un œil discret à Julian, il me regarde même pas une seconde et reprend sa conversation avec la CPE et Camille. Ça me fait tellement mal de le voir si distant, d'habitude même quand on était pas encore ensemble il m'adressait un sourire, la plus rien. Une larme solitaire s'échappe sur ma joue droite, je l'essuie discrètement. Toujours discrètement, sous la table je tape un sms, mes amis étant trop occupé à se regarder dans le blanc des yeux pour s'en apercevoir.

" Je t'assure qu'il ne s'est rien passé, je déteste ce mec, c'est un bouffon de première, c'est toi que j'aime, il faut que tu me croies"

" On verra ça ce soir."

" Tu m'aimes?" Renvoyais-je

" Tu sais bien que oui...mais il faut qu'on parle"

" Je serais au RDV ce soir"

" Très bien."

Je suis tellement démoralisé que même l'éclair au chocolat que j'adore et qu'on a en dessert ne me fait pas envie. Ça ravi les papilles d'Andrew qui le déguste. Au moins ça fait un heureux. Le repas terminé que j'ai a peine touché car j'ai mangé a peine un peu de purée, je quitte le self suivit par le petit couple. On glande dans la cour à parler de la fête de Drew et bien sur Rémy vient s'incruster. Au moins je l'ai pas eu pendant le repas, ce gros pervers était occupé...Pour  pas avoir a supporter sa sale tronche, je visse mes écouteurs dans mes oreilles, ferme les yeux et met le volume de façon a ne me concentrer que sur la musique. Je ne réagit que quelques temps plus tard quand mon meilleur ami me secoue pour me dire qu'on doit rentrer en cour. Je me rends alors en art avec eux tandis que l'autre se casse...c'est ça bon vent. Je passe toute l'après-midi dans mes matières préférée qui se rattachent au dessin mais même ça, ça me remonte pas le moral, j'ai qu'une hâte, retrouver mon chéri.

17h00 Ça y est la journée est finie enfin le lycée, je bosse encore chez la famille d'Ashley. Elle et son petit ami comme tous les soirs traîne un peu ensemble. Avant de quitter le bahut, je passe aux WC, j'ai tenue pendant deux heures, faut vraiment que j'y aille. J'entre dans les toilettes et m'engouffre vite dans une cabine. Ça pue la clope a plein nez, encore un crétin qui se cache pour fumer...

Je ressors et me rend devant les lavabos pour me laver les mains, quand la porte de la cabine d'a côté de celle où j'étais auparavant s'ouvre.

Oh non pas encore lui pensais-je alors que j'arrache du papier absorbant pour m'essuyer et que je l'aperçois se refléter dans le miroir. Il se lève, je jette mon papier à la poubelle et veut attraper mon sac mais ce con me le prend.

- Rend-le moi!

- Tu le veux? Embrasse-moi...

- Ok.

Il me regarde étonné, évidemment il s'attendait a ce que je lui dise non, mais il est vraiment con s'il croit que je vais l'embrasser. Je m'approche de lui, en prenant sur moi, je ne me trouve qu'a quelques millimètres de ses lèvres quand je lui glisse:

- Je vis te faire bien mieux que ça...dis-je en commençant à m'accroupir devant lui et en jouant avec le bouton de son jean. - Ferme les yeux...

Il s'exécute, lâchant mon sac au passage, visiblement ce mec et un abruti fini. Je récupère mon sac.

- T'as cru quoi? T'es tellement prévisible...blaireau.

Il se jette littéralement sur moi, faisant claquer la porte que je m'apprêtais à prendre pour sortir. Il saisit fermement ma nuque et m'embrasse de force avant de me dire.

- T'es a moi mon amour et à personne d'autre, met toi bien ça en tête!

Je l'envoi valser et m'essuie les lèvres avec ma manche.

- Je t'appartiens pas petit con, voir ta gueule me donne la gerbe, j'en ai rien a battre de toi! Je te dirais bien d'aller te faire foutre mais tu dois faire ça tout les soirs alors je te dirais seulement que jt'emmerde et que t'as pas intérêt a continuer de me faire chier. Sur ce je me barre, je t'ai assez vu!

Je sors en claquant la porte à la fois fou de rage mais content de moi, je lui ai cloué le bec à ce naze mais ça réveille encore cette douleur en moi...c'est de plus en plus traumatisant surtout quand il me touche, tous mes souvenirs se précise. Plus jamais il posera la main sur moi...me dis-je alors que je sors du bahut et que je monte dans le taxi qui m'attend. On récupère ma mère à la maison et je lui dit évidemment que j'ai passé une excellente journée. Une fois chez les Leroy je fais bonne figure encore une fois et m'applique dans mes tâches comme si de rien n'était.

21h, j'ai enfin terminé, je repère immédiatement la Seat noire garé sur le bord du trottoir d'en face quand je sors de la Villa. J'explique à ma mère que je rentre pas avec elle parce que j'ai rendez-vous avec mon petit-ami qui va venir me chercher avec son scoot et qu'il me ramènera. Elle me dit juste de ne pas rentrer trop tard et de faire attention à moi. Je l'embrasse et attend que le véhicule disparaisse. Puis après avoir pris une profonde inspiration, je traverse la route. Il n'est plus a bord de sa voiture mais caché à l'ombre d'un arbre loin des réverbères qui éclaire la rue.

- Salut Julian...

- Viens par-là dit-il en me cachant avec lui à l'abri des regards. Vas-y je t'écoute

- Le nouveau, c'est un de mes ex, je pensais pas que je le reverrais un jour. il s'est mis en tête de me récupérer mais moi je m'en fou de lui, j'en ai rien à battre...je l'ai rejeté! Si je pouvais plus voir ça sale tronche j'en serais plus qu'heureux!

- Excuse moi, j'ai tendance à être très jaloux, ça m'a fait mal quand Drew a dit ça dans la voiture.

- Je sais mais il s'est imaginé des trucs...

- C'est bon je te crois bébé dit-il en se baissant légèrement pour m'embrasser mais il s'arrête rapidement.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Il y'a que tu te fous vraiment de ma gueule! tu sais la cigarette, ça s'imprègne et ça reste longtemps. Tes lèvres ont le gout de la clope et je sais très bien que tu ne fume pas! Il est revenu la bouche en cœur il t'as dit je t'aime et tu l'as embrassé comme au premier jour. Tu sais quoi va le retrouver, moi cocu j'ai déjà donné!

- Ça s'est pas passé comme ça! Écoute-moi.

- Non, j'en ai marre Tristan, tout ce que je veux c'est comprendre pourquoi je suffis pas à un mec et qu'il a besoin d'aller voir ailleurs, je vais aller méditer chez moi.

- Ce putain de connard, c'est celui qui m'a brisé Julian, celui qui m'a tellement fait mal que j'étais incapable d'aimer, jusqu'à toi! Tu peux pas savoir comment ça me détruit de le revoir. Ce salaud m'a foutu en l'air et tu crois vraiment que je l'aime encore! Depuis qu'il arrivé il me harcèle, je l'ai repoussé deux fois aujourd'hui et la deuxième fois il m'a embrassé de force, il pense que je lui appartiens...Mais je lui ais  dit que j'avais un mec, parce que j'en ai un et c'est toi, je t'aime, me laisse pas, je t'en prie dis-je alors que ma voix s'abîme à chaque mot et que mes larmes ruissellent abondamment sur mes joues.

- Pourquoi t'es pas venu me voir pour me le dire?

- J'en sais rien, j'y ai même pas pensé...le voir ça réveille tellement de mauvais souvenirs...je suis complétement à l'ouest dis-je sanglotant toujours

Il s'approche de moi et me serre contre lui. Je pose ma tête dans son cou, m'agrippe a sa veste et continue à pleurer.

- Mon ange, je te demande pardon, calme-toi...je suis là. dit-il en embrassant ma chevelure. Tu veux toujours pas me parler de ce qu'il t'a fait y'a deux ans?

- Je peux pas...ça fait trop mal...dis-je continuant à sangloter

Il me garde contre lui de longues minutes avant que je puisse retrouver mon calme puis alors qu'on reprend la voiture pour rentrer chez moi, je lui raconte ce qu'il s'est passé avec Rémy aujourd'hui sans parler de la scène du vestiaire, ça me répugne tellement que je préfère oublier. Il me rassure en me disant qu'il fera plus attention à lui, en veillant en toute discrétion à ce qu'il me laisse tranquille et que si ça continue que je devrais aller avertir moi-même le proviseur. Et surtout alors que je dois le quitter pour regagner mon lit, il m'embrasse tendrement et me dit qu'il m'aime. Il ne m'en faut pas plus pour que j'aille mieux et que je me laisse aller plus tranquillement dans les bras de Morphée, tout en m'imaginant dans les bras de mon Julian.


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