Dimanche 17 fev. 2013

9h30, j'ouvre lentement les yeux réveillé par la lumière du jour. J'ai oublié de fermer les volets hier soir, il faut dire que le retour  de ma sœur a bouleversé mes habitudes. Ça me rappelle qu'il faut que je lui téléphone. J'attrape mon portable qui comme d'hab traîne à coté de mon oreiller et m'empresse de descendre de mon perchoir pour récupérer le numéro que Loïs m'a donné la veille. Je le compose et porte l'appareil à mon oreille. Elle décroche après deux sonneries et on convient ensemble de se retrouver pour déjeuner a midi, sachant qu'on a décidé que je parlerais a maman de son retour avant puisqu'elle est censé manger avec nous. J'ai pensé que ce serait mieux que je lui annonce pour éviter que le choc soit trop " violent". Je ne sais pas encore trop comment je vais m'y prendre...surtout que je me rappelle de sa réaction quand je lui ai seulement dis que je l'avais aperçu. Tiraillé par la faim, je me rends dans la cuisine. Je la retrouve sans surprise avec une tasse de café à la main en train de lire un bouquin de recette.

- Bonjour mon chéri, Tu vas bien ce matin?

- Oui, ça va mais...je dois te parler de quelque chose.

- Tu m'as l'air très sérieux, tu as des soucis?

- Non pas vraiment...Tu te souviens que je t'avais dit l'autre jour avoir vu Loïs?

- Tu l'as revue?

- Oui et je...je lui ai même parlé...

- Je suppose que tu sais tout pour la dispute?

- Oui mais je ne comprends pas pourquoi tu ne m'a rien dit?

- Parce que je m'en veux, j'aurais dû la retenir...

- Maman le seul fautif c'est papa, il lui mettait trop de pression et puis je ne crois que tu auris pu l'empêcher de partir, elle était bien décidé.

- Ça ne change pas grand-chose, elle doit plus vouloir me parler...

- Au contraire, elle s'en veut d'être partie...suite à son départ, elle a eu une période difficile dont elle n'est pas fière...ce Hendrick la entrainé vers des mauvais chemins mais...

- Qu'est-ce qu'il lui a fait faire? Dis-moi Tristan!

- Elle a du rentrer en cure de désintox mais rassure toi, elle s'en est sortie, elle à un boulot de couturière et même un petit-ami avec qui elle vit.

- Ma petite fille...comment j'ai pu la laissé partir...je suis une mauvaise mère...dit-elle en prenant sa tête dans ses mains et en s'effondrant.

- Ne dis pas ça, c'est pas vrai dis-je en avançant ma chaise auprès d'elle pour la prendre dans mes bras. C'est à cause de Papa qu'elle est partie et pour le reste c'est la faute de son salopard d'ex! Mais maintenant faut qu'on oublie tout ça, c'est du passé, d'ailleurs je pense que ce serait bien d'éviter d'en parler sauf si elle le souhaite. On va se retrouver tous les trois et rattraper le temps perdu, si tu es d'accord on mange avec elle pour le déjeuner.

- Bien sûr, j'en serais plus qu'heureuse, j'appréhende juste les retrouvailles mais je veux la voir.

- T'en fais pas ça se passera bien. C'est moi ou ça sent les crêpes?

- Elles sont derrière toi sur le plan de travail. Elles doivent être encore chaudes.

- Merci c'est adorable de m'en avoir fait.

- C'est ça le rôle d'une maman et je compte bien le reprendre.

Je prends l'assiette, la pose sur la table puis en attrape d'autres pour pouvoir garnir les crêpes. Je prends aussi les confitures, fraise, abricot, le Nutella et le sucre. J'aime bien avoir du choix. Ma mère n'en mange que deux alors que moi six et encore deux de plus par gourmandise.

- Je me suis régalé.

- Oui moi aussi dit-elle.

- Bon, c'est pas que mais j'ai encore une tonne de devoir à faire et faut que je m'y mettes, après j'aurais pas le temps vu que je vois Andrew cet aprèm.

- Tu devrais le faire venir à la maison, un de ces quatre.

- Oui je verrais mais je pense attendre d'avoir changé l'agencement de ma chambre.

- Tu sais ça ne me gêne pas si tu emmènes ton petit-copain à la maison, maintenant je vais mieux.

- Oh euh Drew mais non, c'est pas mon mec, pas du tout, en plus tu l'as déjà vu à l'époque, tu sais bien qu'il est pas gay.

- Des fois on change et comme tu t'entends très bien avec lui, je me suis dit que peut-être...

- Non je t'assure c'est pas lui, en plus il a une petite amie en ce moment que je l'ai aidé à avoir et puis c'est pas mon genre.

- Ah désolé mais ça change rien au fait que si tu veux amener quelqu'un, y'a pas de problème.

- Je le sais maman mais tu sais que je t'ai dit qu'il était timide et en plus c'est vraiment très récent, je veux pas le brusquer en le présentant tout de suite. Bon allez, je vais faire mes devoir et prévenir Loïs que c'est OK.

- Très bien. Moi je vais lancer une machine et repasser un peu.

Je retourne dans ma chambre, envoie un texto à Loïs et m'installe à mon bureau pour me plonger dans mes cahiers et mes livres de cours. Même si j'ai toujours les pensées tournée vers mon copain et ma sœur, j'arrive à me concentrer un minimum. Pour la première fois de ma vie, j'ai hâte au lundi pour le revoir. Mais encore là-bas, je ne vais pas pouvoir avoir de geste d'affection envers lui ou alors ça sera très compliqué et surtout risqué. 11h45, je rejoins ma mère qui s'active encore avec le fer a repasser.

- Maman, on va y aller? On a rendez-vous pour midi au restau italien.

- Laisse-moi juste débrancher tout ça.

Une fois l'électroménager retiré du courant électrique, elle me rejoint dans l'entrée, et tout comme moi enfile sa veste. On sort, et la porte fermé, on attend sagement à l'entrée que le taxi que j'ai commandé arrive. Je ne me voyais pas y aller en scoot avec ma mère et notre voiture dort depuis tellement de temps dans le garage que je crains qu'elle ne démarre plus. On patiente même pas deux minutes que le taxi est déjà là. On s'y installe et au fur et a mesure qu'on se rapproche du lieu de rencontre, je sens ma mère stresser, je lui prends alors la main et lui lance un regard qui signifie " tout va bien se passer". Elle hoche la tête et me sourit. Le taxi s'arrête devant le restaurant et nous payons le chauffeur.

Elle nous attend à l'extérieur, devant la devanture, elle a le regard sur son téléphone et ne nous remarque pas de suite. Elle est vraiment très élégante, elle porte un long manteau d'hiver blanc, la rendant éblouissante et cette couleur réveille la couleur de ses cheveux de blé qui eux donne du peps a ses iris azur. Elle se rend compte de notre présence uniquement quand elle m'entend remercier le conducteur du véhicule de transport. Elle glisse aussitôt son portable dans son sac à main ébène et elle croise le regard de notre mère. Leur yeux commencent à briller, elles s'observent de longue seconde avant que Loïs fasse le premier pas et se jette dans ses bras. Après un long câlin, elles se séparent et s'essuient mutuellement les larmes qui roulent sur leurs joues. Elles échangent quelques paroles  de circonstance comme " Tu es tellement belle ma fille", " tu m'a manqué" ou encore " Je t'aime" et tant d'autres que je n'arrive pas à entendre, tellement l'émotion abime leurs mots, mais ça ne fait aucun doute elles sont heureuses.

- Hey pti frère, contente de te revoir, ça va depuis hier.

- Très bien, je suis surtout très content de vous voir comme ça toutes les deux.

- Bon on rentre, je nous ai réserver une table dit-elle souriante.

- Avec plaisir lance ma mère alors qu'elle s'accroche à son bras.

Moi je les suis sagement derrière. Un serveur nous fait nous installer à une table de trois que ma sœur à réservé et nous apporte la carte. Les filles prennent une belle assiette de salade quant à moi, gourmand comme je suis, je choisi des pennes aux 4 fromages. Alors qu'on nous sert et que je commence à manger, elles sont toutes le deux tenté de piocher dans mon plat, évidemment c'est un délice. On parle de tout sauf du passé, je raconte à Loïs que je cartonne toujours en cours même si je m'étais un peu relâcher ses derniers temps et maman ne peut s'empêcher de lui dire que j'ai un petit copain, sauf que ce qu'elle ne sait pas c'est qu'elle le sait déjà. Pour éviter le malaise et la gêne que je ressens mon aînée vient à mon secours et nous parle de son histoire d'amour avec Raphael, l'infirmier, elle compte nous le présenter bientôt. Pour le dessert, elles optent pour un Tiramisu alors que je préfère une panna-cotta, c'est parce que j'aime pas le café. Le repas terminé, ma sœur insiste pour régler la note malgré nos refus de la laisser tout payer mais elle n'en fait qu'à sa tête comme toujours. A la sortie de l'établissement il est 13h30, je dois retrouver Drew dans une heure alors, on prend le pick-up de Loïs et elle me dépose à la maison pour que je récupère mon BMX.

 Je leur souhaite une bonne après-midi alors qu'elles repartent toutes les deux entre femme, et je monte en selle. Je pédale jusque dans une vieille zone désaffecté qu'on a découvert un jour en traînant dans les rues. C'est devenu notre terrain de jeu, on se sert de tous ce qui est à notre porté, comme des palettes de bois empilées, des escaliers, des murets, des parpaings pour réaliser des figures. Bon bien sur ça nous vaut parfois quelques chutes donc casque obligatoire. Quand j'arrive sur les lieux, Andrew n'est pas encore arrivé alors je commence à faire quelque petits sauts en l'attendant. Je fais une roue arrière avant d'effectuer un petit jump pour enjamber un rondin de bois. Puis je grimpe les quelques marches avant de les survoler pour retomber au sol avant d'actionner les freins à la vue de mon meilleur ami et de son grand frère.

- Hey mec, ça va dit-il alors qu'il me tape dans la main avant qu'on entrechoque nos poings, tous les deux arrêter sur nos vélos.

- Tranquille.

- J'ai amené bouclette avec moi, même en dehors du lycée il faut qu'il nous surveille, nan je déconne, on a eu l'habituel repas de famille du dimanche et il a eu envie de m'accompagner pour voir ce qu'on donne...mais je pense que c'est encore mes vieux qui lui ont demandé de me fliquer pour pas que je fume.

- Mais non, j'ai vraiment envie de voir ce que tu sais faire dit-il en s'asseyant sur un muret.

- Ok alors mate ça répond son frangin en prenant de l'élan.

Il s'élance vers une planche posé en pente sur un contenaire et s'en sert comme tremplin avant d'atterrir en haut, puis il recule légèrement pour prendre à nouveau son élan et s'envole encore un peu plus haut sur un deuxième contenaire et se jette dans le vide effectuant en l'air un tour complet avec son BMX avant de retomber sans problème sur le bitume.

- C'est dangereux quand même...je ne voudrais pas que vous vous blessiez.

- T'inquiète on a de l'entraînement derrière nous dit Andrew

- Ouais mais...ça me rassure pas. dit-il

- Ça fait trois ans qu'on en fait, on s'est jamais rien casser alors t'en fais pas, on va pas tomber. A ton tour de montrer ce que tu sais faire Tristan.

A mon tour, je roule vers la planche en bois, et grimpe l'un après l'autre sur les deux contenaires, je perçois le regard inquiet de mon chéri, c'est trop mignon. Pour le rassurer j'évite de sauter de tout en haut et effectue la même figure de Drew en redescendant sur le premier niveau, puis je me contente de revenir au sol en roue arrière alors que mon pote nous fais comprendre qu'il s'éloigne car son téléphone sonne.

J'en profite pour rejoindre mon mec qui me lance un clin d'œil auquel je réponds et arrivé à sa hauteur je lui lance:

- Alors qu'est-ce que tu fais là?

- Eh bien dis donc, ça a l'air de te faire plaisir de me voir...

- Mais bien sûr que je suis content, c'est juste que je suis surpris.

- J'avais très envie de te voir. Tu me chamboule complètement, personne ne m'a jamais fait ça...je veux dire personne ne m'a manqué aussi rapidement que toi...je voulais t'envoyer un texto mais j'avais peur de paraître trop collant puis finalement j'ai sauté sur l'occasion quand Blondinet m'a dit qu'il allait te rejoindre ici.

- Tu seras jamais trop collant. Toi aussi tu me manquais et j'ai voulu aussi te contacter mais j'avais peur qu'il y est un de tes proches avec toi qui puisse lire nos messages.

- Aucun souci, j'ai toujours mon portable sur vibreur et il est très discret, ce qui fait que y'a que moi qui ressent la vibration donc je peux discrètement voir de qui ça vient et m'en aller dans un coin tranquille si besoin. Et puis on peut toujours se contacter en masqué

- Bonne idée, on a qu'à faire comme ça. Qu'est-ce que j'ai envie de t'embrasser.

- Moi aussi...T'es impressionnant sur ton bike.

- C'est gentil mais tu sais, on est que des amateurs.

- Vous êtes très doué même si j'avoue que je flippe un peu beaucoup quand vous prenez de la hauteur.

- C'est touchant mais on est prudent. Dis-je alors que je descends de mon BMX et que je le pose contre le muret.

C'est vraiment dur de résister à la tentation du lui faire un bisou je ne cesse de balader mon regard sur ses yeux, sur ses lèvres et j'ai bien remarqué qu'il faisait de même sur moi. On reprend nos esprit alors qu'on entend Drew mettre fin à sa conversation. Il revient vers nous en courant et nous dit:

- Tristan tu m'en veux pas si je te lâche, c'était Ashley, elle a fini ses révisions du coup son père la laisse sortir et elle voudrait qu'on se voit.

- Rejoins-la y'a pas de souci. Dis-je

- Oh Julian désolé pour le cinéma.

- Sors avec ta copine, on fera ça un autre jour.

- T'es vraiment trop cool, tu déchire, vous déchirez! Merci

Il enfourche son vélo et s'en va. A peine a -t-il disparu de ma vue, que je me glisse entre les jambes de mon chéri toujours assis ,qui lui s'empresse de m'attraper doucement par la nuque venant déposer en délicatesse ses lèvres contre les miennes. Il ne tarde pas à vouloir approfondir le baiser, je le laisse faire avec grand plaisir, alors que sa langue vient rencontrer la mienne et qu'on s'aventure dans un baiser des plus langoureux. On se sépare quelque seconde pour reprendre notre respiration puis on recommence a s'embrasser, c'est pas dit qu'on puisse avoir de moments d'intimité dans les jours qui viennent alors on en profite. Après un dernier petit bisou, on s'écarte enfin.

- Au fait, j'ai retrouvé ma sœur.

- Mais c'est une super bonne nouvelle

- Ouais j'ai passé toute ma fin de journée à parler avec elle hier et j'ai déjeuné au restaurant avec elle et ma mère à midi.

- C'est super mon ange, je suis vraiment heureux pour toi.

- Par contre faut que je te dise, Lois sait pour nous, elle me suivait depuis quelques jours attendant de trouver le courage de me parler bref elle nous a suivi et quand tu m'as re-déposé au ciné, elle m'a vu t'embrasser. Mais rassure toi, elle ne dira rien, je lui ai tout expliqué.

- Ok, c'est bien qu'elle le sache comme ça si t'as besoin de parler à quelqu'un, de parler de ton amoureux tu pourras.

- Bon après y'a aussi Ashley qui pense que je suis casé et elle est déterminé à savoir qui c'est même si je lui ai dit que je n'avais personne. Va falloir qu'on redouble de vigilance.

- Oui t'en fais pas, tout va bien se passer, si on est prudent personne l'apprendra et dès tes 18 ans, on pourra vivre notre histoire aux yeux de tous.

- Ma majorité c'est en janvier prochain, j'ai fêté mes 17 ans y'a à peine un mois...ça va être tellement long.

- Ça passera vite tu verras.

- J'espère qu'on sera encore ensemble d'ici-là...

- Mais oui, y'a aucune raison qu'on ne le soit plus.

- Oui c'est vrai, on a juste à faire attention quelques temps dis-je en le serrant dans mes bras et en glissant ma tête dans son cou.

Il me rend mon câlin en me serrant lui aussi dans ses bras. je refoule les quelques larmes qui menaçaient d'humidifier mes yeux. Contrairement à lui, moi j'ai peur qu'on ne soit plus ensemble... parce que je sais que va venir un moment ou mes souffrance du passé vont revenir et ça va encore foutre en l'air ma relation, comme tous ceux qui ont suivi " Rémy". La différence c'est qu'avec Julian j'ai pas réussi à retenir mes sentiments et je suis tombé amoureux...tellement amoureux que j'ai peur de le perdre, peur que mon blocage prenne le dessus sur moi et brise mon couple.

- Je t'aime Julian

- Moi aussi je t'aime Tristan.

Je finis par me desserrer de notre étreinte et m'assoit à ses côtés puis lui raconte ce que j'ai appris sur la dispute de mes parents avec ma sœur, puis je parle aussi de ses anciens soucis avec la drogue en lui expliquant qu'heureusement tout va bien maintenant.

- Et ben dis donc quelle histoire!

- C'est fou comment une personne peu ravager la vie d'une autre...tout ça à cause de cet enfoiré d'Hendrick...

- Elle s'en est sortie.

- Oui elle a réussi à se reconstruire, j'espère qu'elle ne replongera jamais.

- Y'a pas de raison, elle est heureuse aujourd'hui et je suis certain que ce Raphaël veille bien sur elle.

- Oui, c'est vrai qu'il a toujours pris soin d'elle, comme toi tu prends soin de moi, on est tombé tous les deux sur des perles rares.

- Je suis certain que son copain se dit la même chose que moi, qu'il a beaucoup de chance.

- C'est trop gentil ça dis-je en l'embrassant avant de descendre du muret. Bon je retourne faire quelque petites figures, ça m'aide a me vider la tête, ça te gêne pas ?

- Tu rigoles, j'adore te contempler...en plus on est dans un coin perdu, alors je peux te dévorer des yeux sans risque que quelqu'un ne surprenne mon regard.

- Ça va pas être simple pour que je me concentre, tu me trouble très facilement et j'ai vraiment du mal a résisté à la tentation de t'embrasser.

- Considère ça comme un entraînement, au lycée faudra qu'on se résiste.

Je m'amuse environ une demi-heure sur mon vélo, sous le regard perçant et déstabilisant de mon chéri, avant de craquer et de venir l'embrasser mais voilà, ses clins d'œil, ses sourires, il est trop attirant et en plus je le soupçonne de prendre un malin plaisir à me tenter. On reste ensemble à se donner de l'affection et à discuter de comment, on va se conduire au bahut, pour éviter d'éveiller des suspicions sur notre couple.

 Il est 18h quand on décide de rentrer, on fait un bout de chemin tous les deux puis on se sépare après un dernier baiser pour retourner chacun chez soi. C'est assez pénible de devoir se cacher mais je suis tellement content d'être avec lui, que ça n'a peu d'importance. Une fois à la maison, je trouve ma mère et ma sœur en train de se vernir les ongles. Loïs m'apprend qu'elle a parlé a maman de sa vie quelque peu tumultueuse et que de son côté notre mère s'est confié elle aussi, qu'il y'a eu quelques larmes versées mais que c'est fini et qu'on va tous repartir sur de bonnes base. Je lui propose de rester dîner mais elle ne peut pas, son amoureux l'attend, alors elle me dit qu'elle viendra très bientôt avec lui pour nous le présenter. En m'enlaçant avant de partir elle me glisse à l'oreille.

- Toi aussi tu me présentera ce beau canon avec qui tu sors.

- Promis lui répondais-je.

Je me retrouve avec ma mère et on décide de se faire un petit plateau télé devant le film du soir, puis je monte me coucher, je dois aller en cours demain et après je bosse chez les Leroy, faut que je sois en forme pour commencer une nouvelle semaine .Elle risque d'être assez complexe si je dois avoir un comportement élève/pion avec mon copain mais je vais m'y efforcer en attendant de pouvoir me retrouver seul avec lui. Normalement mercredi après les heures de colle puisqu'il les surveille et avant que j'aille travailler. Ce qui veut dire, juste une heure...C'est trop court soupirais-je.  Je suis tellement pressé d'être demain pour le revoir que je m'endors aussitôt après avoir posé la tête sur mon oreiller.