Chapitre 12 - Enfin des réponses et pas des moindres...
- C'est vraiment toi!
- Oui c'est bien moi...
- J'étais sûr que j'avais pas rêvé l'autre jour au supermarché dis-je en lui sautant dans les bras sans réfléchir. Si tu savais comme tu m'as manqué ces dernières années.
Je ne peux m'empêcher de laisser échapper mes larmes, ça me fait tellement du bien de la retrouver, je croyais ne jamais la revoir et pourtant elle est bel et bien là et elle m'étreint dans ses bras.
- Je suis désolé de t'avoir laissé...si tu savais comme je regrette aujourd'hui...il y a pas eu un seul jour qui est passé sans que je pense à toi.
- Les parents n'ont jamais voulu me dire pourquoi t'étais partie et ta lettre maman me l'a donné y'a a peine quelques jours dis-je alors que je me décolle d'elle découvrant ses joues rosies par les larmes.
- Je me doutais qu'elle allait tomber entre leur main mais j'avais espéré que tu la découvre avant...
- Tu veux bien me raconter, j'en peux plus d'être dans l'ignorance.
- Oui, je vais t'expliquer et puis il me semble qu'on a beaucoup de choses à se dire...beaucoup moi mais toi aussi à ce que j'ai cru voir.
- Oui...j'allais rentrer à la maison si tu veux tu peux me raccompagner...
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
- Si tu te sens pas de revoir maman tout de suite, je peux te faire entrer en douce par la fenêtre de ma chambre...s'il te plait dis oui?
- Je peux rien te refuser à toi, tu le sais bien...mais je prends mon pick-up si tu veux bien
- Ah oui désolé, j'avais pas calculé que tu avais ton permis maintenant...
- Je l'ai eu en trois fois mais je l'ai eu...je suis garée juste là dit-elle en me montrant le trottoir juste en face de l'entrée du parking.
On rejoint le véhicule et on s'installe dans l'habitacle. Elle met en marche le moteur et s'intègre dans la circulation. A peine à t'ont commencé à rouler qu'elle prend la parole:
- Tu sais qu'entre moi et papa, ça n'allait pas du tout et bien quand t'es parti en voyage scolaire, notre relation a empiré. Tu te souviens d'un certain Hendrick dont je t'avais vaguement parlé?
- Oui ton petit copain
- Et bien comme tu le sais j'avais pas mal de souci niveau étude, c'était pas mon truc et je préférais accorder du temps à mon mec qu'a mes cours. C'était pas du gout de nos parents, alors notre cher père m'a privé de sortie pour que j'arrête de le voir et que je me recentre sur mes cours. Bien sûr tu me connais j'en avais rien à foutre alors je suis sorti quand même...
- Je suppose qu'ils l'ont su.
- Oui, je suis rentré à la maison un soir après avoir sécher la plupart de mes cours et j'ai découvert qu'une serrure avait été posée sur ma fenêtre. Ça m'a fait péter un câble, je me suis énervé comme jamais, je leur ait dit que je les détestait, que j'en avais rien à foutre d'eux, que le seul que j'aimais c'était toi, parce que tu m'avais jamais juger, je leur ait dit aussi que j'en pouvais plus d'essayer d'être la fille parfaite, qui réussit tout, que même si je faisais des efforts ça n'était jamais assez, j'en pouvais vraiment plus Tristan, tu n'as pas idée...
- Qu'est-ce qui s'est passé après?
- J'ai pris mon sac et j'ai commencé à vider mon armoire, je leur ait dit que j'allais me casser. Papa m'a pris mon portable et m'a enfermé dans ma chambre. Seulement j'avais un deuxième phone alors j'ai appelé Hendrick et il est venu me chercher. J'ai explosé la vitre de ma chambre et j'ai traversé la rue en courant pour le retrouver. Les parents sont sorti et notre paternel m'a ordonné de revenir, je lui ai balancé que j'étais majeur, que je faisais ce que je voulais, que j'allais vivre avec mon mec. Il m'a hurlé que si je partais, je ne devais plus jamais revenir à la maison...
- Alors c'est à cause de lui que t'es jamais revenue...?
- C'est plus compliqué que ça...
- Arrête toi là on est presque arrivé, tu marcheras assez loin de moi, ça évitera que maman te repère.
- C'est surtout papa que je ne veux pas voir
- Lui rassure toi, tu risques pas de le voir, ça fait depuis l'année dernière qu'il s'est barré, il s'est passé plein de chose pendant ton absence dis-je alors que je descends de voiture.
J'avance de quelques mètres vers la maison et Loïs me suit assez loin derrière. Quand je rentre ma mère se précipite aussitôt sur moi pour savoir comment s'est passé mon rendez-vous. Je lui explique que c'était génial et que mon petit ami l'embrasse, je m'attarde pas trop sur le sujet prétextant un mal de crâne pour aller me reposer. Elle pose sa main sur mon front pour vérifier ma température et me dit que ça semble aller, mais elle me laisse partir dans ma chambre me disant qu'elle me préparera une bonne soupe bien chaude pour le dîner. Une fois tranquille, je m'enferme dans mon coin et ouvre à ma sœur qui est resté à attendre dehors. Comme il est 18h passé et qu'on est en hiver, la nuit est déjà tombée, ce qui évite que les voisin m'aperçoive faire rentrer quelqu'un par la fenêtre.
- Rien a changé ici dit-elle à voix basse
- Non mais ça ne devrait tarder, on envisage de refaire la déco.
Je lui donne ma chaise de bureau et je me vautre dans un gros pouf noir. Elle me sourit, prend l'autre pouf blanc, le pose à côté du bien et s'avachit elle aussi.
- Alors dit moi, pourquoi t'es pas revenue si c'était pas à cause de papa, on aurait pu se voir en douce tous les deux. Dis-je les yeux fixant le plafond.
- Y'a un détail sur ma vie que tu ignores, Hendrick, c'était pas le genre de mec qu'il fallait fréquenter mais j'étais amoureuse...au début je ne faisais que planquer des trucs pour lui à la maison.
- Tu planquais quoi?
- Des pilules...
- Tu sortais avec un dealeur?
- Oui avoue-elle faiblement.
- Si tu dis que tu ne faisais que les cacher au début, qu'est-ce que t'as fait ensuite ?
- J'ai testé...le soir ou je suis partie, j'étais tellement en furie et mon mec m'a dit que ça allait me détendre. Alors je me suis dit, un exta qu'est-ce que tu risques, t'en prend qu'un...sauf que je suis vite devenue accroc...et après, dans l'état ou j'étais je ne pouvais pas venir te voir...
- Tu sais que je t'aurais aidé...dis-je les larmes aux yeux en la regardant alos qu'elle fait de même.
- Quand on est sous l'emprise de drogue les choses ne sont pas si évidente et puis j'étais aveuglée par l'amour...de jour en jour...je tombais encore plus bas, j'ai tout fait en passant par les injections d'héroïne et les inhalations de cocaïne...ta sœur était devenue une junkie, une camé...j'ai tellement honte tu sais...
- Faut pas dis-je en replaçant affectueusement une mèche de ses cheveux blond qui lui tombe sur le visage et en la serrant dans mes bras quelques secondes avant de la relacher pour qu'elle reprenne son récit.
- Un jour, j'en ai trop pris et le mec que je croyais m'aimer m'a laissé inerte dans la rue...par chance, quelqu'un m'a trouvé et je me suis retrouvé à l'hôpital ou on m'a soignée. J'ai vraiment eu peur de mourir, je voulais pas mourir, je ne voulais pas finir comme ça...et surtout je pensais à toi, je voulais te revoir alors j'ai demandé aux membres de l'hôpital qu'on m'envoi dans une cure de désintox. Un gentil infirmier a été touché par ma détresse et m'a beaucoup aidé, il venait me voir au centre et il m'a même aidé à ma sortie y'a 6 mois. Il s'est occupé de moi et au fil du temps on est devenu plus que de simples amis.
- ...Je suis tellement désolé...J'étais loin de m'imaginer tout ça...quel salopard ce Hendrick
- Tu n'y est pour rien...
- Et maintenant t'en est où?
- Je suis sortie de la drogue, je vis toujours avec le bel infirmier que j'ai connu à l'hosto et je travaille depuis deux mois dans une usine de couture, on fabrique principalement de la lingerie. Même si je n'avais pas fini mes études de couture, tu sais que je fabriquait mes propres fringues à la maison donc j'avais gardé un bon niveau et même si ça n'a pas été facile de me faire accepter à cause de mon passé, ils m'ont donné ma chance et ça se passe super bien.
- Je suis tellement heureux que tu t'en sois sorti et ton mec, je le connais pas mais sache que je l'adore déjà. T'en fais pas, on va effacer tout ça et on va se retrouver comme avant, je t'aime tellement tu sais...
- Moi aussi je t'aime petit frère, je te laisserais plus jamais je te le promets.
- T'as encore le temps de rester avec moi? j'ai un tas de truc a te raconter.
- J'ai tout mon temps pour toi, je veux rattraper le temps perdu.
Elle s'allonge littéralement sur le pouf et je commence mon monologue, elle m'écoute avec attention. Je lui parle de tout, la raison du départ de notre père, la dépression de notre mère, les petits boulot que j'ai effectué jusqu'a me retrouvé strip-teaseur puis domestique chez les Leroy avec maman. Je lui parle aussi de ma première histoire d'amour qui s'est mal terminé mais je reste évasif sur le pourquoi, je pensais pouvoir le lui dire a elle mais c'est bien trop intime pour que j'en parle, même à ma confidente préférée. J'allais lui parler de mon actuel petit-copain quand une question me vient en tête.
- Dis-moi, qu'est-ce que tu faisais au cinéma? Comment t'as su que je serais la?
- En fait, ça fait quelques jours que je te suit dans l'espoir de trouver le bon moment pour te parler mais jusqu'a aujourd'hui mon manque courage m'en empêchait...Rassure toi, je ne t'ai pas espionné avec ton boyfriend, je me suis garé un peu plus bas que vous devant une baraque et j'ai attendu que vous reveniez, y'avait un panneau cul de sac alors vous ne pouviez pas aller bien loin. Après je vous ait suivit discrètement jusqu'au parking et j'ai vu que vous vous arrêtiez alors j'ai fait de même et j'ai patienté le temps que ton copain parte.
- Ah d'accord, tu sais que tu m'as fait trop peur?
- Désolé mais je ne savais pas trop comment briser la glace et entamer une conversation.
- C'est pas grave, j'étais soulagé que ça soit toi, il faut que ma relation avec lui reste secrète.
- Pourquoi?
- Tu vois ce mec dis-je en montrant une photo sur mon portable qui après avoir suffisamment séché fonctionne à nouveau.
- C'est pas ton mec ça?
- Non, c'est Andrew, mon meilleur ami, je l'ai rencontré après ton départ, on est dans la même classe bref, lui c'est le petit frère de mon mec. Julian, le canon que tu as vu tout à l'heure.
- Et tu veux pas qu'il sache pour vous?
- Je sais pas trop s'il le prendrait bien mais c'est pas ça le problème, le truc c'est que mon chéri est surveillant dans mon lycée, du coup notre histoire est normalement interdite.
- Si j'ai bien suivi, tu es en couple avec le pion de ton bahut et c'est aussi le frère de ton meilleur ami?
- C'est tout à fait ça, du coup on doit se cacher sinon on pourrait avoir des ennuis.
- J'imagine et comment ça s'est fait tous les deux?
- En fait il est arrivé y'a deux semaine, quand je l'ai vu, j'ai flashé sur lui et après tout s'est enchaîné très vite. Contrairement aux autres adultes responsable du lycée qui gobait tous, quand je leur racontais que tout allait bien Julian lui a vu que ça n'allait pas vraiment. Il a cherché à savoir quoi et comme maman s'inquiétait de me voir ramener des pourboires assez conséquent, elle s'est mise à penser que je trempais dans des affaires louches. Elle commençait a remonter la pente à ce moment-là. Bref du coup elle est venue au bahut et ne voulant pas alarmer tout le monde, elle est allé voir Julian, elle savait qu'il ne dirait rien à ses supérieurs et elle lui a demandé de me surveiller. Du coup il m' a suivit un soir et il a su que j'étais danseur de nuit. Il m'a aidé à me sortir de là, il m'a consolé, il a pris soin de moi et déjà que j'étais bien sous son charme, j'ai fini par tomber amoureux.
- Je suis désolé que tu en sois venue à faire ça...
- C'est de l'histoire ancienne on en parle plus, d'ailleurs mis a part mon chéri, t'es la seule a savoir le boulot que je faisais, maman me croyait serveur.
- Je le garderais pour moi. Vas-y raconte ce fameux Julian.
- Ah oui, et bien lundi alors qu'il m'amenait chez la famille pour qui je travaille, encore une fois grâce à lui, et bien juste avant d'aller bosser, je me suis cogné en sortant de sa bagnole. Du coup il est venu vérifier que j'allais bien, il était super proche de moi et je me suis laissé aller, je l'ai embrassé et de suite après je me suis excusé en bégayant.
- J'imagine bien la scène et qu'est-ce qu'il a dit?
- Je suis parti, je me sentais trop gêné même s'il m'a lancé attends Tristan...je l'ai évité jusqu'à hier quand il a eu la merveilleuse idée d'utiliser le portable de Drew pour me tendre un piège. Evidemment je suis tombé dans le panneau et je me suis retrouvé avec lui. Je lui ai avoué que j'avais eu un coup de cœur pour lui et je me suis excusé pour le baiser volé, c'est là qu'il m'a fait comprendre que lui aussi avait craqué pour moi et que même si nous deux ça serait compliqué il avait envie d'être avec moi et aujourd'hui c'était notre premier rendez-vous amoureux dis-je tout sourire.
- C'est tout mignon votre début d'histoire, je te souhaite vraiment que ça marche il a l'air de te rendre très heureux
- Oui mais maintenant que t'es revenue, c'est le bonheur absolu...puis ça fait du bien de pouvoir parler de lui à quelqu'un et y'a pas mieux que ma Lois Lane pour ça.
On est interrompus dans nos chuchotements quand notre mère frappe à la porte.
- Chéri, c'est maman tu m'ouvre, j'ai ta soupe.
- Deux secondes maman lançais-je alors que ma sœur note son numéro sur un morceau de papier qui traînait sur mon bureau.
- Tu m'appelles demain comme ça on se revoit pour voir comment on s'y prend pour annoncer mon retour à maman.
- Ok, mais demain matin, j'ai promis à Drew de le voir l'aprèm.
- Sans problème, je te demande pardon de t'avoir laissé tous seul, je suis fier de toi petit frère, je t'aime fort . dit-elle en m'étreignant
- J'ai rien a te pardonner, je sais que papa te menait la vie dure et je sais ce que c'est qu'être aveuglé par l'amour. Allez vas-y grande sœur, je t'aime très fort dis-je alors qu'on se décroche l'un de l'autre.
Elle se faufile par la fenêtre, je la referme et ouvre a ma mère comme si de rien n'étais lui expliquant que j'étais en train de me changer. Je lui dis que je me sens mieux et la remercie pour la soupe que je déguste assis sur mon pouf. Elle m'embrasse le front et me conseille de me coucher tôt avant de ressortir de la chambre. Mon repas terminé, je monte dans mon lit avec mon pc portable et me glisse sous la couette, je suis complétement chamboulé, sans mauvais jeux de mot, je fais une overdose d'information avec tout ce que m'a raconté Loïs. J'appellerais bien Julian mais j'ai peur de le déranger ou de le faire griller, s'il est avec sa famille, alors je me décide d'attendre lundi pour essayer de me retrouver seul à seul avec lui. Il me manque déjà, j'ai trop envie d'être entre ses bras...et de le couvrir de bisous. Je pense à lui, à ma sœur, à nouveau à lui, et à elle, jusqu'a pas d'heure...jusqu'a que je ferme enfin les yeux...tard dans la nuit.
Le prochain, je pense qu'il ne viendra pas avant lundi, mais j'espère que celui la vous aura plus.
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