Chapitre 11 - juste lui et moi...enfin pas sur...
Samedi 16 fev 2013
J'ai trop bien dormi cette nuit et la première chose que je fais en ouvrant les yeux c'est penser à lui? Et non, enfin si mais surtout je regarde si j'ai reçu un sms de sa part, apparemment non...J'espère qu'il n'a pas changé d'avis pour nous...faut juste que je sois patient. Il est 10h00, je me décide à sortir de ma couette, j'ai hyper faim ce matin. Je descends de ma mezzanine avec la ferme intention de me faire un déjeuner de fou. Quand je pénètre dans la cuisine ma mère est comme toujours maintenant, déjà levé et en train de boire son café.
- Bonjour ma petite maman chérie dis-je en lui faisant un gros bisou.
- Bonjour Tristan, tu m'as l'air en forme aujourd'hui.
- Ouais j'ai grave la pêche et surtout trop la dalle répondais-je en attrapant un pain au chocolat et remercie au passage ma mère de les avoir achetés à la boulangerie.
Je mange ensuite, des céréales avec mon habituel chocolat chaud, deux tartines de confiture de fraise, un verre de jus de fruits et enfin rassasié, je file à la salle de bain. Je mets du dentifrice sur ma brosse à dent et remplit mon gobelet d'eau quand j'entends mon portable sonner. Je repose mon verre sur le lavabo et sort vite mon phone. C'est lui, mon cœur bat la chamade, c'est dingue ce qu'il peut me troubler. Après avoir inspiré profondément, je décroche enfin.
- Coucou toi. Je sais que je t'avais dit que je t'enverrais un texto mais finalement j'ai préféré t'appeler, je voulais entendre ta petite voix du réveil.
- Salut Julian, pas de chance, je suis déjà très bien réveillé.
- Moi je viens à peine d'émerger, je dois avoir une sale tête...
- Je suis sûr que t'es trop beau.
- Et toi bien trop adorable...bon alors, toujours ok pour le rancard?
- Bien sûr, j'attendais de tes nouvelles avec impatience...j'avais peur que tu ais changé d'avis.
- Tristan, je t'aurais jamais dit que je voulais être avec toi si je n'étais pas sur de mes choix et de mes sentiments, je suis totalement conscient des risques que je prends mais le seul que je ne veux pas prendre, c'est de laisser un autre petit mec prendre ma place car j'ai littéralement craqué pour toi...Après si toi tu n'es plus sur...
- T'es fou, je sais qu'on va devoir se cacher, que ça va pas être simple mais en aucun cas je veux arrêter, je suis trop heureux avec toi, j'ai encore du mal à réaliser qu'on est ensemble.
- Bon et bien puisqu'on est sur la même longueur d'onde, je te donne rendez-vous à 14h derrière l'ancien cinéma tu vois ou c'est? C'est pas loin de chez toi et très discret après on partiras dans un coin tranquille.
- Oui je connais, je serais là.
- Super alors je te dis à tout à l'heure.
- J'ai trop hâte de te retrouver.
- Moi aussi. Dis, ça te générait si je t'appellais bébé ?
- Si je peux t'appeller chéri en retour ça me va.
- Avec plaisir. Allez bisou
- Bisou.
Je raccroche et m'apprête à reposer mon téléphone quand j'entends:
- Alors comme ça on fait des cachotteries à sa maman?
- Maman!!!Dis-je en sursautant alors que je lâche mon téléphone qui atterrit dans mon verre d'eau. Merde, il va être foutu!
- Mais non, il faut juste le laisser sécher, ça m'est arrivé plein de fois. Alors comme ça tu as un chéri?
- Ça se fait pas d'écouter aux portes t'exagère!
- J'écoutais pas, j'allais dans ma chambre et je t'ai entendu c'est tout et puis de toute façon, j'avais bien remarqué que tu étais de très bonne humeur ce matin, y'a que l'amour qui fait ça.
- Ok j'ai un copain mais c'est tout récent et puis il est super timide alors je vais pas te le présenter de suite.
- Tu me le présenteras quand tu le souhaiteras, je suis juste contente pour toi. Tu mérites tellement d'être heureux.
- Toi aussi tu mérites d'être heureuse Mam's. Vu que tu es là, j'ai bien besoin de tes conseils. J'ai rendez-vous et je veux mettre mon jean Camel, mais je sais pas quel sweat, soit le gris NY ou le bleu roi avec le casque de musique imprimé.
- Je préfère le bleu, ça égaye ta tenue, et puis il ne pourra pas te louper comme ça.
- C'est sur on me voit à trois kilomètres...
- Ils annoncent de la neige aujourd'hui, alors même s'il en tombe beaucoup, il pourra toujours te repérer.
- Tout à fait, alors je vais opter pour celui-là. Merci et s'il te plait ne raconte à personne que j'ai quelqu'un.
- Je dirais rien ne t'en fais pas. Allez je te laisse te préparer.
Elle sort de la salle de bain et je me lave les dents avant de passer sous la douche puis j'enfile comme prévu la tenue choisi sans oublier de mettre du deo et du parfum. Il n'est que onze heure une fois que j'ai terminé, alors je décide de passer un peu de temps avec ma mère et de l'aider à faire la cuisine. Pour éviter de tacher mes fringues je dois revêtir un tablier hideux avec des fruits dessiné dessus. Heureusement que mon mec ne me voit pas comme ça, je crois qu'il fuirait. Au menu ce midi poulet au citron et riz safrané. Je sens que je vais encore me régaler. Alors que je suis en train de presser les agrumes pour obtenir leur jus, ma mère hésitante prend la parole.
- Tristan, il faut que je te parle de quelque chose...
- C'est grave?
- Non, c'est juste que je ne sais pas comment tu vas le prendre...
- Tu commences à m'inquiéter...
- Tu connais Constance, la femme qui travaille chez les Leroy
- Euh oui, la cuisinière
- Et bien elle a des problèmes de dos et elle ne peut plus continuer à travailler chez eux.
- Ah mince, je savais pas, elle ne m'a rien dit
- M.Leroy a posté une annonce dans le journal pour trouver une remplaçante, j'ai téléphoné, j'ai eu un rendez-vous dans la semaine, il a dîné un midi avec moi pour gouter ma cuisine et m'a embauché sur le champ mais comme son nom était pas précisé sur l'annonce, je savais pas que c'était ton patron...j'ai compris qu'après quand il m'a parlé d'un dénommé Tristan...
- Mais c'est super génial!
- Tu trouves, ça te gave pas de devoir travailler avec ta mère?
- Mais non, mais c'est une trop bonne nouvelle! Tu commences Lundi je suppose?
- Tout à fait.
- C'est top, en plus je vais pouvoir déguster tes petits plats, je sais pas s'il t'a expliqué, les employé mange avant le service.
- T'en fait pas il m'a tout dit.
Notre préparation terminé on met le tout à cuire puis assis tous les deux dans le canapé, on commence à faire des projets, pour commencer, on pense refaire la déco de toute la maison, vu qu'on bosse tous les deux, on va pouvoir se le permettre. Et puis pourquoi pas prendre des vacances... mais ça je ne suis pas trop pour, être loin de mon Julian, j'en ai absolument pas envie. Après toutes ses rêveries on passe à table, sans surprise le repas est succulent mais je me presse un peu pour manger et quand j'ai fini il est déjà 13h. Je me rends à la salle d'eau et me rafraichit l'haleine, avant de me recoiffer, re-parfumer, m'assurer que tout est en ordre, tout ça sous les yeux amusés de ma mère. 13h25, je suis au top niveau, enfin j'espère, je me précipite a l'entrée enfile mes chaussures et mon bonnet, et me voilà fin prêt à le rejoindre.
Il m'a donné rendez-vous dans un vieux quartier de Lyon, enfin disons que les maisons sont un peu moins modernes que celui ou je vis. Je longe les deux longues avenues et arrive enfin dans la zone. Les bâtisses sont faites en pierre et le sol est recouvert de pavés. J'arpente encore quelques rues, me faufilant de temps à autre dans des petits passages étroits. Enfant je jouais souvent à cache-cache ici avec mes copains de primaire, du coup j'ai quelques souvenirs de raccourcis. Après bien quinze minutes de marches, j'aperçois enfin l'ancien cinéma qui maintenant ne sert plus à rien. Je me glisse dans un nouvel interstice pour atteindre le parking qui se trouve derrière le ciné. L'endroit où il m'attend.
Et effectivement il est déjà là, adossé contre la portière conducteur de sa voiture. Il porte une courte veste noire ouverte sur une chemise blanche, recouverte d'un pull marron et pour finir un jean et des baskets ébène. Je souris en remarquant qu'il me détaille lui aussi de la tête au pied. Je m'approche de lui quelque peu hésitant et je crois qu'il s'en rend compte puisqu'il se redresse et ses mains sur mes hanches m'attire à lui. Tout contre son torse, je faufile mes bras autour de sa taille sous sa veste. Il baisse légèrement la tête, dépose un baiser sur mon front, puis sur mon nez et s'arrête au bord de mes lèvres.
- T'es trop mignon quand t'es timide tu le sais ça...mais il ne faut pas, si tu as envie de m'embrasser, tu le fais, on est ensemble.
J'en ai envie depuis que je l'ai vu, alors je n'attends pas une seconde de plus et l'embrasse tendrement, le dévorant de petits bisous.
- Faut que je me fasse à l'idée que t'es mon mec, mais ça commence à rentrer...t'es vraiment trop beau mon chéri
- Toi aussi bébé, on y va ? Je voudrais te montrer un endroit sympa.
- Oui dis-je alors qu'on se sépare pour aller s'installer dans la voiture.
Une fois sortie du parking, après avoir quitté le vieux quartier, on emprunte une longue ligne droite qui ne cesse de monter sur les hauteurs de la ville. Je ne l'ai jamais emprunté jusqu'ici.
- Si tu veux dans mon sac à tes pied, j'ai des bonbons...je te l'ai dit je suis un peu un gosse sur les bords, et ce genre de gourmandises j'adore ça.
- Ta maman ne t'as jamais dit que ce n'était pas bon pour les dents.
- Si mais tu le sais je n'aime pas les interdit...et puis comme mes parents m'ont constamment répété de me laver les dents, je suis très rarement allez chez le dentiste.
- Tu as bien fait d'écouter tes parents, tu as un sourire...à tomber.
- Si t'essaye de me faire rougir c'est réussi.
Je souris tout en choisissant une confiserie dans le paquet, avant de le porter à ma bouche. T'en veux un proposais-je en lui en tendant un identique au mien.
- Euh non pas celui-là, il est un peu fort.
- Ouahh, ouh c'est chaud! ouh ça arrache...
- Oh non, t'as pris le même, gout piment, désolé j'ai pas eu le temps de te prévenir...
- Tu l'as fait exprès, je suis sûr, tu voulais rire de ma tête.
- Pas du tout, j'ai les yeux sur la route, je peux pas trop te regarder.
- Je sais bien que c'était pas fait exprès, je te fais marcher. Tiens une fraise tagada dis-je en la lui glissant entre les lèvres.
- Merci. Tu devrais en manger d'autres sinon tu auras la gorge en feu encore longtemps.
- Thanks pour le conseil.
- De rien. Nous voilà arrivé dit-il en se garant en haut d'une colline déserte sur une aire de retournement.
Je descends de la voiture et m'exclame:
- C'est super ici!
On est comme toute en haut d'une dune, sauf qu'au lieu du sable c'est de l'herbe et d'où on est on surplombe une bonne partie de la ville. Il y a aussi un petit banc ou on peut s'asseoir mais pour le moment on reste debout. Je découvre avec émerveillement la vue, alors que les bras de mon chéri viennent enlacer ma taille et qu'il me dit:
- Ça te plait?
- il est super cet endroit, j'adore.
- De nuit c'est encore mieux, mais faudra attendre que les soirées se réchauffent, la il fait bien trop froid.
- Oui c'est sûr.
- On s'allongera sur la voiture, pour regarder les étoiles.
- Que c'est mignon...dis-je en me retournant pour lui faire face et m'agripper a son cou. - Je me blottirais tout contre toi et je boirais tes paroles quand tu m'expliqueras les constellations.
- Ah ça désolé, je n'y jamais rien compris, j'ai beau regarder les étoiles, je ne sais pas distinguer la grande ourse et compagnie...
- C'est pas grave, j'aurais plus d'intérêt pour tes beaux yeux que pour tout le reste de toute façon dis-je en l'embrassant.
- Alors Tu trouves notre premier rancard réussi?
- Oui c'est parfait. On va s'installer sur le banc en pierre pour explorer la ville?
Il m'entraîne avec lui, s'assoit et me fait prendre place sur ses genoux. De cette façon c'est moi qui le dépasse presque d'une tête
- Tu l'as découvert comment cet endroit?
- Oh c'était un jour ou j'avais besoin de prendre l'air, je venais de découvrir que j'étais cocu pour la énième fois et par la même occasion de me séparer, j'ai pris la bagnole et j'ai tourné sans aucune idée de ma destination et je suis arrivé ici.
- Moi je te tromperais pas, je te le promets Julian.
- Je te fais la même promesse dit-il en déposant un bisou dans ma nuque. En plus ici c'est parfait pour nous, on est seul au monde.
- Rien que tous les deux. Humm enfin tu crois qu'on est les seuls à connaître ce coin?
- Et bien, je viens assez fréquemment et j'ai jamais croisé personne.
- C'est vraiment apaisant ici, je trouve que ça te ressemble.
- Ah bon
- C'est paisible...et c'est ce que je ressent quand je suis dans tes bras, tu m'apaises quand ça va pas, comme la fois ou tu m'as pris contre toi quand je pleurais, je me sens bien avec toi, je sais pas l'expliquer je suis juste bien, je me sens en sécurité...je crois tout simplement que je me sens aimé...Ça faisait tellement longtemps que je m'étais mis des barrières que j'en avais presque oublier ce que c'était que l'amour...
- Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu n'y croies plus à ce point?
- J'ai eu une première histoire qui m'a laissé des séquelles mais je veux pas en parler si tu veux bien, je veux juste oublier...
- T'en fais pas, je vais pas t'embêter si tu veux pas.
- Merci...
- Je t'aime mon petit ange entendais-je tout contre mon oreille.
Je souris et dit:
- C'est la première fois qu'un mec me le dit...
- Et moi c'est la première fois que je le ressens et le pense aussi fort...tu vas devoir t'y habituer, je te le dirais souvent.
- Ça fait du bien de l'entendre....
- Et toi?
- Quoi?
- Tu m'aimes?
- Oui je t'aime, je suis raide dingue de toi dis-je en tournant la tête vers lui pour l'embrasser durant de longue minutes.
On passe l'après-midi comme ça rien que tous les deux loin de tout, à contempler la ville, à manger des bonbons, à discuter. Je lui parle des Leroy et lui raconte que ma mère va bosser avec moi, il m'écoute attentivement me déconcentrant de temps à autre pour avoir un petit bisou, que je lui donne avec grand plaisir et qui comme à chaque fois me font perdre la tête. C'est simple quand je suis avec lui ou que je pense à lui, il y'a un élevage de papillons dans mon ventre...je suis tellement heureux depuis qu'il est dans ma vie...Alors que je l'embrasse encore et encore, on décide d'un commun accord qu'il est temps de rentrer. Il me ramène à notre point de rendez-vous derrière le cinéma. Arrivé là-bas, on descend de la Seat et il me prend dans ses bras, pour une dernière étreinte.
- Tu fais attention à toi en rentrant, j'aurais préféré te ramener.
- Oui je sais mais on ne peut pas se permettre de se faire griller et je ferais attention mon chéri.
- Tu diras à ta mère que ton petit copain timide l'embrasse.
- J'y manquerais pas.
- On se voit lundi alors au lycée, vu que si tu plantes Drew pour le BMX demain, il va se poser des questions.
- Oui c'est sûr, déjà qu'Ashley est persuadé que j'ai un mec, si les deux s'y mette à m'interroger ça va devenir compliqué et tu sais surement autant que moi à quel point ton petit frère peut être têtu.
- Et oui c'est un McAlister.
- Bon j'y vais parce que sinon, je te lâche plus dis-je avant de lui donner un langoureux baiser.
- A très bientôt bébé me dit-il en s'installant au volant.
- Oui, tu vas me manquer, je t'aime.
- Je t'aime aussi dit-il en démarrant alors qu'il part lentement m'envoyant un baiser qu'il dépose sur le bout de ses doigts avant de souffler dessus.
Je le regarde partir des étoiles dans les yeux quand j'entends une voix derrière moi s'exclamer:
- Et bien dis donc, tu t'emmerde pas, c'est qu'il est sacrément canon!
Pris de panique, je me retourne avant d'éprouver un gros soulagement et un sentiment de joie immense.
- Loïs!!!
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