Chapitre 1 - Ma vie...ne jamais être moi-même, jouer un rôle...
⚠️⚠️ Attention présence de moments niais a souhait, passage pas toujours réaliste. Cette histoire fait parti de mes débuts et je dois complètement la réécrire. N'oubliez pas que c'est juste une histoire, alors ne prenez pas tout au 1er degrés. 🙂
Média = Tristan mais c'est vraiment approximatif, j'ai pas trouver mieux alors désolé si sur la photo il fait un peu plus vieux
( La plupart des lieux au court de l'histoire seront inventés)
Lundi 4 février 2013
Tristan Montbrun, c'est moi, les gens me décriraient comme un banal adolescent de 17 ans, comme des milliers d'autres garçons dans le monde. C'est le cas, je suis un mec ordinaire à quelques détails près. Pour commencer, je mens tout le temps. Je ne suis pas mythomane, ce n'est pas une pathologie mais plutôt un moyen de me préserver. Parce que ma vie a basculé le jour ou mon père a quitté ma mère pour une fille de 20 ans de moins que lui. Suite à son départ, ma mère est devenue dépressive et depuis c'est moi qui suis en quelque sorte l'homme de la maison. Je vais en cours la journée et le soir je travaille dans une boîte de nuit assez particulière.
Je dois subvenir à nos besoins vu que ma mère n'est plus en état, et ce n'est pas avec la pension alimentaire que verse mon paternel qu'on va s'en sortir. Sentimentalement, c'est le néant total, depuis environ deux- trois mois. De toute façon dès que ça devient un peu sérieux je romps. J'ai donné de l'amour une fois et je me suis brûlé les ailes, à tel point que cette toute première histoire, que j'ai vécue à 15 ans, m'a complètement détruit et m'handicape à présent dans ma vie privée. Je ne veux plus jamais tomber amoureux. Mais tout ça, c'est ma vraie vie, celle que personne ne connaît, pas même Andrew, mon meilleur ami depuis notre première année de lycée.
Lui, comme tous les autres élèves du bahut, me voit comme un mec sûr de lui, sympa, populaire, qui plaît beaucoup, surtout aux filles malgré moi. Mais tant que les garçons me laissent tranquille je ne dis rien. En même temps s'il y a des gays dans le lycée, ils ne se montrent pas. Quoi qu'il en soit, je ne voudrais pas sortir avec l'un d'entre eux. Je ne vois plus personne, mais je fais croire à tout le monde que je me tape plein de mecs en dehors de l'établissement. J'explqiue qu'ici aucun n'a attiré mon attention, ce qui n'est pas faux, mais je ne fais pas non plus d'effort pour regarder si quelqu'un me plaît. L'important c'est qu'ils me voient comme un tombeur, tout ce que je ne suis pas. Seul mes professeurs, les surveillants et le proviseur connaissent notre situation à moi et ma mère, c'est pour ça qu'ils ferment les yeux, sur les dérapages que je peux avoir au bahut.
Comme tous les matins, après avoir pris mon petit déjeuner, je prépare celui de ma mère sans oublier ses antidépresseurs et lui monte à sa chambre, le laissant sur une chaise devant son lit alors qu'elle dort encore.
Je me dirige ensuite vers la salle de bain, découvrant comme toujours dans le miroir ovale, mon reflet fatigué. Mes cheveux noirs, qui ressemblent à rien, et que je recoiffe à l'aide de mes doigts, les laissant librement en bataille. Mes yeux bleu-gris qui tiennent à peine ouverts, surmontés de sourcils ébène, dont le droit est marqué d'un piercing. Mon nez fin et enfin mes lèvres rose clair. Une haleine rafraîchit, un peu de parfum, du déo et je me rends dans ma chambre pour m'habiller. C'est une pièce assez petite alors pour gagner de l'espace mon père m'a installé une mezzanine en bois, dès que j'étais assez grand selon lui pour dormir en hauteur. En dessous de celle-ci, y'a bureau sur lequel se trouve mon pc, et a sa droite ma commode où j'attrape en ce moment même de quoi me vêtir.
Un boxer blanc comme les murs qui m'entourent, un simple t-shirt noir et un jean délavé, avec une chaîne qui pend sur la poche gauche. Et pour finir, j'enfile une paire de DC shoes grise, ces chaussures sont parfaites pour le skate ou le BMX sport que je pratique quand j'ai du temps. Fin prêt, j'attrape mon sac de cours et ma veste en cuir et les mets sur mon dos avant de sortir dans le couloir, et de filer jusqu'à la porte de l'entrée. Je suis en terminale et cette année, je prépare mon bac STD2A (Sciences et technologies du design et des arts appliqués ), j'envisage de poursuivre par la suite des études supérieures pour devenir concepteur de jeux vidéo. Mon père n'a jamais vraiment été d'accord, mais maintenant que c'est moi qui paye ma scolarité, je fais ce que je veux.
À peine suis-je dehors que le vent frais de l'hiver vient se glisser dans mes cheveux et sous mes vêtements. Nous sommes au mois de février, le 4 précisément. Je trace mon chemin jusqu'à l'arrêt de bus, retrouvant assis sous l'abri, comme d'habitude, cette petite tête aux cheveux platine, avec sa gueule d'ange et ses yeux bleu foncé qui font craquer les filles.
- Hey mon pote! lançais-je
- Salut mec, ça va bien ou bien ? dit-il alors que je lui tape dans la main avant de cogner mon poing contre le sien et de m'asseoir à ses côtés.
- Tranquille et toi? demandais-je
- Comme un lundi matin. T'as une tronche, t'as encore ramené un mec ce weekend toi?
- Je peux rien te cacher. Il m'a complètement lessivé...mentais-je
En vérité c'est mon boulot qui m'épuise comme ça et m'occuper de la maison aussi mais ça il n'en sait rien, il ne sait pas que je bosse
.- Je t'arrête tout de suite, tu sais que je suis un mec ouvert mais épargne-moi les détails, tes ébats ne me regardent pas. À la limite,tes problèmes de cœur ok, mais le reste garde-le pour toi. dit-il
- Oui désolé. Tu me connais je suis pas du genre à m'encombrer de problème de cœur.
- Ouais c'est vrai, un de nos points commun, notre côté coureur. Ajoute-t-il
- Et alors toi avec Ashley? Tu avais obtenu son numéro, il me semble?
- Mouai...
- Vu la gueule que tu tires, t'a pas dû conclure.
- Elle en a rien à battre de moi, tout ce qu'elle voulait c'est ton phone
- Tu lui as pas donné au moins?
- Mais non j'ai donné un faux
- Ouf merci.
Cette fille est un vrai pot de colle, je passe mes journées à l'éviter, il semblerait qu'elle ait du mal à comprendre ce que ça veut dire gay. En plus elle n'est pas amoureuse, juste elle me trouve trop beau pour être gay et pense que c'est du gâchis.
- T'inquiète, t'en trouveras une autre, elles sont toutes à tes pieds. lui dis-je
- Comme toi avec les mecs.
- Bah écoute faut bien se faire plaisir!
- Pourquoi tu tomberais pas amoureux, tu serais peut-être un peu plus frais que maintenant?
- L'amour c'est pas pour moi et toi pourquoi tu sors pas avec quelqu'un, je peux te retourner la question?
- J'aime ma liberté, j'aime butiner de fleur en fleurs.
- Qu'est-ce que j'aime pas cette expression... Ah tiens vla le bus. C'est fou ce que j'ai pas envie d'y aller aujourd'hui...
- Ouais moi non plus... En plus pour voir Agecanonix...en première heure...
C'est notre prof de physique-chimie. On le surnomme comme ça parce que tout simplement, on surnomme tous les profs avec un surnom venant d'Astérix et obélix, ou un truc inventé finissant en "ix". C' est son surnom à lui qu'on a trouvé en premier, à cause de sa longue moustache pendante sur les côtés. On pourrait en faire des couettes et le peu de masse capillaire qu'il a sur le crâne rappelle le personnage de la BD. Il est d'un ennui... et après il s'étonne que je m'endorme dans ses cours... Bon j'avoue c'est aussi en partie parce que je rentre tard le soir, mais j'ai pas le choix.
Après le petit quart d'heure de trajet, on descend à contre-cœur pour se diriger vers le lycée. C'est un bâtiment, on ne peut plus banal, de forme rectangulaire à la façade blanche, sur plusieurs étages, agrémentés de multiples fenêtres. Une grande cour le précède, où des élèves discutent en petit groupe, éparpillés sur la surface de goudron. Je reste quelques minutes à l'extérieur, appuyé sur le portail coulissant en ferraille, avec Andrew, attendant qu'il fume sa cigarette du matin. J'ai déjà essayé de tirer des tafs avec lui mais c'est pas mon truc. Une fois sa clope terminée, il l'éteint et la jette dans la poubelle prévue à cet effet.
- Vite on bouge, Ashley se ramène dis-je en le tirant par le bras pour l'entraîner dans la cour de l'établissement.
- Pourquoi, je suis pas homo moi, j'aurais bien voulu qu'elle me colle de partout...
- Laisse tomber cette meuf, elle a le QI d'une poule et puis les jolies filles, c'est pas ce qui manque ici.
- T'inquiète j'ai bien vu que je n'arriverais à rien avec elle.
J'allais rajouter quelque chose mais la sonnerie m'interrompt. On se dirige alors, vers les marquages au sol, qui correspondent aux numéros des salles de classe. Ce matin c'est premier étage salle 102. On se range derrière les autres élèves de notre classe et on patiente attendant l'arrivée du professeur, de son vrai nom M. Hubert. J'ai de la chance, ma prédatrice est accaparé par ses amies et me laisse tranquille. Les autres classes rentrent peu à peu mais pas nous. Au bout d'un petit quart d'heure on commence à s'impatienter, quand la CPE fait irruption s'adressant à nous:
- Votre professeur est absent, suivez-moi en silence jusqu'à la salle de permanence.
Plusieurs de nos camarades râlent, se disant que s'il l'avait su plutôt, ils auraient pu venir plus tard. Moi je pense surtout que j'aurais gagné du temps de sommeil mais bon...tant pis. On suit donc la conseillère principale d'éducation jusqu'à la salle de perm et selon ses ordres on s'installe en silence. Les tables sont disposées par deux sur trois rangés. Aussitôt rentré, je me dirige vers les meilleures places selon moi, c'est-à-dire tout au fond, côté fenêtre.
Je sors mon calepin perso, parce-qu'on en a un aussi pour les cours d'art. J'esquisse en général les personnages et les BMX que j'aimerais bien voir un jour dans mon propre jeu vidéo. Je commence à donner des coups de crayon, lorsque une nouvelle fois, la femme d'âge mur qui nous a fait entrer prend la parole. Je ne prête pas attention à elle. Surtout pour voir sa choucroute qui lui sert de cheveux et ses immondes tailleurs, qui lui donne un air totalement coincé et rustre...non merci
- Voici votre nouveau surveillant, je compte sur vous pour lui faire un bon accueil et pour vous tenir correctement. J'espère que vous saurez donner une bonne image de notre établissement.
J'entends la porte claquer signe qu'elle est partie et je relève la tête quand je perçoi,s la douce voix du nouveau pion, un timbre légèrement grave et marqué d'un petit accent. Je dois le dire particulièrement agréable, tout comme lui. Et je ne suis pas le seul à penser ça vu que les deux filles devant nous chuchote en même temps qu'il parle.
- Il est trop beau...
- Carrément...j'espère que nos profs seront souvent absents, rien que pour le voir...
- Bonjour à tous, je suis Julian, (se prononce d'jouliane) votre nouveau surveillant comme vous la clairement expliqué votre CPE. Vous êtes libre de me tutoyer ou de me vouvoyer comme vous le souhaitez. Je suis à votre disposition si vous avez besoin d'aide.
- Humm... Quel mec. Celui-là c'est Bombatomix ...dis-je
- Calme tes ardeurs Tristan, il est trop vieux pour toi...
- Je sais malheureusement, en plus il n'est surement pas gay avec toute la chance que j'ai...mais tu n'es pas obligé de me casser mon fantasme!
- Garde tes pensées pour toi, chaud lapin...
Les pensées que j'ai sont loin d'être de l'ordre auquel il songe et je pense que jamais plus ce genre d'idée me viendra en tête. Non, je le regarde sans arrière-pensée, juste je le trouve vraiment beau. Bien sûr le monde est peuplé de beaux mecs, mais lui...c'est tout à faire le genre de mec qui me plaît.
Il est grand, par forcément musclé mais très agréable à regarder. Il a des yeux marron foncé, à la fois doux et perçant. Une chevelure bouclée, couleur châtain s'arrêtant dans sa nuque. Un nez en adéquation avec le reste de son visage, des lèvres qui ont l'air délicieuses et une légère pilosité sur les joues et le menton. Bref ma définition a moi d'un beau ténébreux.
Alors que suite à sa présentation, il s'assoit sur la chaise derrière le bureau et que tout le monde vague a ses occupations, je ne le lâche pas du regard. J'y arrive pas, c'est con mais je suis comme hypnotisé. Il tourne le regard vers moi et nos regards se croisent, un bref instant puis il me demande:
- Qu'est ce qu'il y a? je peux faire quelque chose pour t'aider?
- Non non je réfléchissais dis-je en reprenant mon croquis.
Ah ça j'ai réfléchi... plutôt, j'ai pensé, à lui, son regard perçant m'a dérouté. Toute la journée, impossible de me concentrer, bon je le suis pas plus d'habitude mais bon je suis plutôt bon élève donc c'est pas trop grave, bien que récemment mes notes aient quelque peu chuté. J'ai de plus en plus de mal à gérer et mes études et mon boulot, d'ailleurs je me suis encore fait coller aujourd'hui parce que je n'avais pas rendu mon devoir à M. Mathématix... Initule de vous dire la matière qu'il enseigne. Du coup, j'ai pris deux heures mercredi, le seul jour de la semaine où je ne bosse pas le soir avec le dimanche.
À peine rentré chez moi, je m'attelle aux tâches quotidiennes comme la préparation des repas. Ma mère m'aide, ça va mieux depuis qu'elle voit une psychologue, mais pas suffisamment pour reprendre son poste de conseillère conjugale. Faire ce métier, en étant censé ressouder des couples alors que le sien a volé en éclats, je comprends qu'elle ait du mal à y retourner. Après qu'on ait dîné, je me rends dans la salle de bain pour me laver les dents et prendre une douche.
Contrairement aux autres adolescents ma journée n'est pas terminée, je fonce dans le garage et enfourche mon scooter, dernier cadeau de mon père. Je m'en sers uniquement pour aller au boulot, l'essence ça coûte cher et prendre le bus pour aller en cours est plus économique. Ma mère me fait signe de la main me regardant partir. Elle pense que je suis serveur dans une boîte de nuit, mais en réalité je fais tout autre chose dans cette fameuse discothèque. Dix minutes plus tard, j'arrive en plein centre-ville de Lyon, j'habite ici depuis que je suis né. Je me gare devant le club "Drink' Dance & Strip" et enlève mon casque avant de l'attacher à la roue.
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