chapitre 48


Harry se réveilla groggy le lendemain matin, il avait pleuré une bonne partie de la nuit et Tom avait du le consoler pendant tout ce temps, le réveillant de ses nombreux cauchemars qu'il faisait dès qu'il parvenait à s'endormir.

Il regardait fixement son tee-shirt, incapable de faire un geste pour le mettre.

-allez, viens par là, je vais t'aider...

Harry était reconnaissant envers la patience de Tom. Mais il était trop triste pour se rendre vraiment compte qu'il devait se laisser habiller tellement il était fatigué d'avoir pleuré toute la nuit.

Tom s'accroupit face à lui :

-ça va aller, tu es sûr que tu veux pas passer la journée ici ?

Harry secoua la tête et marmonna quelque chose à propos du courage des griffondors.

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Blaise le collait.

Draco serra les dents et ignora encore le métis qui, nullement découragé par l'énième vent qu'il venait de se prendre, réattaquait avec un nouveau sujet sans intérêt.

Il avait mal dormi cette nuit, n'avait cessé de se retourner dans son lit et l'avait fini en lisant des livres de sortilèges de toutes sortes jusqu'à ce que son réveil sonna bruyamment.

Il devait parler à Harry !

Il vit soudain les premiers années de griffondor arriver au détour d'un couloir et les héla, heureux de se débarrasser de l'autre serpentard collant.

-salut Malfoy, le salua Molly en s'arrêtant, suivit des autres.

Draco ne répondit pas et balaya le groupe du regard.

-Harry est pas avec vous ? Interrogea il.
-comme d'habitude, il a dormi avec Jedusor dans leur chambre.

Draco écarquilla les yeux.

-parce qu'ils ont une chambre à eux ?
-ou...
-bref, je m'en fiche. Vous savez où il est ?
-là bas, désigna Dean en voyant Jedusor et Harry sortirent d'un couloir adjacent.
-Harry !

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Tom vit Malfoy venir vers eux avant même que Harry ne lève la tête.

Comment cette stupide fouine osait-elle encore appeler Harry après la nuit qu'il lui avait fait passer ?

Il ouvrit la bouche pour le rabrouer durement mais Malfoy l'ignora totalement et le dépassa sans même lui jeter un regard.

Harry leva la tête vers le blond et sa lèvre inférieur se mit à trembler. Il allait se reculer quand Malfoy le prit dans ses bras, le serrant de force contre lui, empêchant par la même occasion le brun de se dégager.

Tom s'arrêta et s'apprêtait à lui ordonner de lâcher Harry quand Malfoy commença à parler à toute vitesse :

-je suis désolé Harry, hier tu as du croire que je voulais dire qu'on serait plus copain, mais en fait pas du tout ! C'est juste que mon père a toujours commandé dans la famille, et il a toujours été très dur, mais moi je suis près...

Il inspira profondément en remarquant qu'il avait dit tout ça dans un souffle et eut besoin de quelques respirations avant de reprendre :

-mais moi je vais défier mes parents, parce que tu en vaux vraiment le coup !

Harry resta longtemps immobile, bras branlant, le cou entouré par les bras de Malfoy et les yeux plantés dans ceux de Tom, puis il prit Draco dans ses bras, et le serra fort contre lui.

Tom se détourna, éceuré, et partit sans attendre Harry.

En réalité, il était dégouté par la façon trop rapide dont cette histoire c'était réglée.

Il ne se rappelait même plus du temps que cela avait pris pour que Harry soit près à écouter ce qu'il avait à dire à propos du baiser.

Il n'était pas jaloux de la proximité que Malfoy avait avec Harry, pas du tout ! Lui avait mieux, il pouvait l'embrasser si il le voulait !

Tom grinça des dents et il était tellement concentré sur ses pas qu'il ne remarqua pas la personne devant lui dans laquelle il rentra.

C'était le préfet en chef.

-regardes un peu où tu vas, Jedusor ! Grogna ce dernier en se massant l'épaule endolorie.

Mais Tom avait vu Sirius derrière le préfet de griffondor, et ne sut soudain plus quoi dire ni quoi faire.

Londubat l'observa avec perplexité mais Sirius comprit que Tom avait un problème.

Tom se corrigea mentalement : Black comprit, parce que même en pensée, Tom ne l'appelait pas par son prénom !

Black, donc, comprit et lui saisit le bras avec un « il faut qu'on parle » bienvenue, avant de le trainer dans une salle vide où il fit semblant d'être brusque en le jetant à l'intérieur.

-Franck, m'attends pas pour manger, on se retrouve en cours !

Et avant que ce dernier ne puisse répliquer, il lui claqua la porte au nez.

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-Fleur ! Appela la jeune femme blonde en s'asseyant dans son fauteuil, soulagée que les journalistes ait enfin fini par déserter de son bureau.
-oui petite sur ? Interrogea la grande blonde pulpeuse et toute en forme qui venait de pénétrer dans le bureau de la présidente Gabrielle Delacour.
-avec tout ce bazar, je n'ai pas beaucoup de temps pour moi, tu voudrais bien voir avec le président moldu pour m'arranger une rencontre ?
-bien sûr, fit sa sur en l'embrassant sur le front avant de se diriger vers la cheminée.

Une fois sortie, Gabrielle plongea sa main sous le bureau et sortit « la gazette du sorcier ». Le quotidien anglais montrait en première page la photo d'un jeune garçon au regard envoutant fixant l'objectif avec intensité, d'une telle manière qu'elle se sentit toute chose devant.

-si jeune... murmura t'elle en souriant tendrement. Tu es pourtant l'icône dont j'avais besoin.

La cheminée s'embrasa soudainement d'une lueur verte et le président moldu atterrit à quatre pattes sur son tapis. Il toussa furieusement et s'arrêta dans un petit bruit d'étranglement en voyant la belle Gabrielle lui tendre une main secouriste.

-bienvenue, monsieur le président. Comment allez vous ?
-je déteste votre cherminette, sa me donne mal au cur ! Se contenta il de répondre.
-vous m'en voyez navrée, mais je n'ai pas vraiment le temps de passer vous voir, avec tout ce qu'il se passe...

Le président s'installa sur le fauteuil en face de la présidente magique et l'interrogea :

-que se passe t'il ?

Gabrielle lui expliqua la situation en Angleterre en quelques mots, décrivant l'histoire du mage noir que tous avaient vu, sa défaite contre les deux étudiants et décrivant le regard du plus jeune.

-dans la gazette du sorcier, il fait un petit discours improvisé où il décrit ses idées, ses projets, aussi, pour le monde moldu...
-tout cela est bien beau, la coupa l'homme, mais en quoi cela concerne la France ?
-il supporte les mêmes idéaux que moi, et je voudrais faire de lui l'icône du rapprochement entre sorcier et moldu ! Ce garçon est très charismatique, je ne doute pas de lui !
-et moi, qu'est-ce que je viens faire là dedans ?
-vous êtes toujours trop impatient, monsieur... Une guerre sera surement déclarée bientôt à cause de cela. Beaucoup de sorciers refusent même l'idée de toucher un moldu. Gagner ce combat sera difficile, mais on ne peut changer le comportement des sorciers simplement dans notre pays, nous serions tout de suite attaqués par l'Allemagne et la Pologne et nous les aurions sur le dos. Il va falloir que ce soit une guerre à grande échelle, j'en ai bien peur... Et vous là dedans, vous serez là pour m'aider quand la guerre sera déclarée !

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Harry traina Draco à la table des griffondors, bien décidé à le présenter à ses amis.

Dean et Seamus se levèrent immédiatement, sous le regard blasé de Hagrid et le soupir résigné de Molly.

Quand Harry vit le dos de Draco se raidir, il s'empressa de lui passer la main dessus et de dire d'un ton rassurant :

-ne t'inquiètes pas, ils font ça à tous ceux qui s'approchent de moi, c'est juste un moment assez humiliant à passer, après ça ira mieux !

Draco allait protester quand à ce « moment humiliant à passer » quand il sentit soudain des mains lui agripper les épaules. Il glapit de surprise, mais n'eut que le temps d'écarquiller les yeux lorsque Dean enfouit soudain son nez dans ses cheveux, le reniflant bruyamment, tandis que Seamus lui tapotait les hanches pour savoir si il était chatouilleux (ce qui n'était pas le cas : un Malfoy n'était jamais chatouilleux ! Après tout !).

Ils s'écartèrent soudain de Draco qui soupira, soulagé que le « moment humiliant à passer » soit fi...

-bien, Dean, tu penses à la même chose que moi ?
-oui, Seam', mais il faut qu'il passe un interrogatoire pour être sûr !
-pardon ?

Mais avant qu'il ne puisse plus amplement exprimer son incompréhension, Dean pointa soudain un doigt accusateur sous son nez :

-que ressens-tu pour Harry ?
-c'est mon meilleur et seul ami, répondit aussitôt Draco sans réfléchir.
-à quand as-tu arrêté de sucer ton pouce ?
-3ans et demi.
-es-tu masochiste ?
-je sais pas ce que...
-que penses-tu de nous ? Enchaîna aussitôt Seamus, l'empêchant de se concentrer avant de répondre.
-vous faites assez peur mais vous avez l'air sympa.

Molly parla alors d'une voix amusée, coupant ses deux amis dans leur questionnaire :

-voilà qui règle le problème, tu peux t'assoir, Draco.

Mais Seamus et Dean n'en avait pas totalement fini, il faut croire, car il le stoppèrent d'une main sur chacune de ses épaules quand Draco se retourna :

-tu es presque comme Harry, fit Seamus en se rapprochant de lui.
-tu es très pur toi aussi et assez franc , continua Dean en posant son menton sur son épaule.
-nous sommes avec toi !
-tu es notre seconde priorité de défense !
-si tu as des problèmes, appels nous !
-parce que tu es la seconde vérité, puisque Harry est la première !
-nous serons de ton côté, tant que tu ne t'opposes pas à Harry !
-je ne m'opposerais jamais à Harry ! S'exclama Draco, furieux, en se dégageant de leurs poignes pour leur faire face.

Il posa alors lourdement les mains sur leurs têtes, les regardant gravement avant de déclarer :

-occupez-vous bien de Harry, je compte sur vous !

Les mains des deux garçons se posèrent alors sur les cheveux blonds platines de Draco tandis qu'il répondaient d'une voix tout aussi solennelle :

-compte sur nous, Draco Malfoy, dirent il d'une même voix.
-Harry est la priorité absolu !
-et qu'importe les dangers qu'il encoure nous seront à ses côtés !
-et c'est repartit... marmonna Hagrid dans son bol de chocolat.
-pitié, on en avez pas assez de deux des comme ça ? Fit Molly en rigolant tout de même du manège des trois garçons.

Mais Draco ne l'entendit pas, et continua en les fixant dans les yeux (enfin, chacun leurs tours parce que sinon ça ferait moche) :

-le jurez-vous sur votre magie ? Attention, c'est une décision sur laquelle vous ne pourrez jamais revenir !
-nous le jurons ! Firent les deux garçons sans la moindre hésitation.

Harry demanda alors en se retournant sur son banc :

-Draco tu prends du chocolat dans ton lait où tu préfères prendre tes toasts natures ?

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-enfin, Tom! Harry n'est pas comme ça ! Tu devrais le savoir qu'il ne pense pas de la même manière que toi !
-mais il l'a pardonné immédiatement !
-la raison n'était pas du tout la même ! Un baiser à onze ans ce n'est pas la même chose qu'une bête dispute entre amis !
-mais il n'avait pas la mine aussi affreuse quand je l'ai embrassé, je suis sûr qu'il dormait très bien !

Il n'allait quand même pas lui parler de la scène sur la tour d'astronomie...

Sirius s'énerva soudain, exaspéré par le caractère borné de cet idiot de serpentard stupide :

-Tom, tu commences sincèrement à me faire chier ! Tu me demande conseil et t'écoutes même pas mes réponses ! Tu te comportes comme un salaud avec Harry en profitant copieusement de lui, et après tu oses faire des crises de jalousie ? J'en ai raz le cul de tes caprices débiles avec ton putain d'égo qui me fout vraiment la...
-fait moi l'amour, Sirius...

Sirius s'étrangla dans sa réplique et regarda Tom avec de grands yeux ronds, la bouche ouverte de stupeur.

Tom leva les yeux vers lui, et répéta doucement sa phrase.

-mais on est... les cours... Franck... et toi tu...
-Viens, Sirius, je serais doux...

Le griffondor se perdit dans les prunelles d'un vert terriblement sombre beaucoup trop envoutant pour son pauvre petit cur chevaleresque et tout ce qui faisait de lui un gentil griffondor toujours près à faire plaisir ! Ses idées commencèrent à déraper lentement, jusqu'à ce que réfléchir ne donne plus rien de très intelligent, mais après tout :

Le meilleurs moyen de se débarrasser d'un... heu... le... c'est d'y céder (1)! Fini par se dire Sirius avant de rejoindre le serpentard qui avait terriblement besoin de son réconfort.

Et Tom, en bon serpentard, retien un sourire victorieux.

L'amour (si on pouvait appeler ça ainsi), ce matin d'automne, se fit avec une note de détresse pour Tom Jedusor, et de laisser-aller pour Sirius Black.

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En Pologne, Cédric Diggory retira sa tête de la cheminette. Il venait de parler longuement avec le chancelier de la magie Allemand, et savait déjà à quoi s'attendre.

Il allait se mettre dès ce soir à préparer des hommes, et rassemblait toutes les forces magiques qu'il pouvait.

À cause d'un fichu article sur un fichu gamin qui avait tué un fichu mage noir en Angleterre que le monde entier avait vu à cause d'un fichu sort !

Cédric Diggory sut directement qu'il détestait ce stupide Harry Potter.

Si ça ne tenait qu'à lui, la Pologne ne se serait même pas mêlée à la guerre qui se préparait.

Mais le Royaume-Unis était un pays puissant, et ses sorciers étaient les plus réputés du monde. Tous les pays entreraient bientôt en jeu pour se mettre d'un côté où de l'autre, et la Pologne ne sera pas dans le camps des perdants cette fois !

Harry Potter devra mourir, c'était la seule solution envisageable.

Et il emportera ses stupides idéaux stimulateurs de conflits avec lui !

Tom Jedusor, aussi, cet idiot à la langue trop aiguisée et à l'allure trop sûre de lui, faisait déjà que dans le monde entier, les pays se séparaient déjà entre leurs deux camps, alors que la Grande Bretagne, bien installée sur son pied d'estale, ne se doutait pas le moins du monde de ce que faisait deux enfants de leur exquis pays mouillé !

Que les moldus sachent l'existence de la magie ou non ne le regardait pas ! Mais que Harry Potter du haut de ses dix ans fasse commencer une guerre l'énervait profondément !

Il crispa les poings, se demandant à nouveau quelle idée stupide le prit le jour où il s'était mis à la politique, et tous ses engrenages qui faisaient d'un simple môme charismatique et d'un petit con charmant démarraient une guerre qui sera surement rapidement mondiale !

Stupide idéaux !

Stupide sorciers têtus !

Le président Diggory détestait le monde, et il lui rendait bien...

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Les semaines avaient passées et Tom avait pardonné à Harry et avait décidé de ne plus en parler(sous l'influence de Sirius mais il ne l'avouera jamais), et la vie avait reprit son cours, rythmée par les lettres de Gabrielle Delacour qui correspondait régulièrement avec Harry, les escapades entre deux cours de Sirius et Tom, et des soupirs désespérément amusés de Molly et Hagrid quand au nouveau trio que formait Draco, Seamus et Dean.

Tom reçut un jour une lettre, et pendant la pause de midi, il amena Harry dans la salle sur demande pour un ''cadeau''.

-on m'en a envoyé quatre, c'est des cadeaux d'un sang pur. Tu peux prendre celui que tu veux !

Harry regarda Tom avec de grands yeux ronds.

Puis descendit le regard sur les quatre bestioles, avant de remonter le regard vers Tom.

-c'est quoi ça ?
-c'est des elfes de maison. Une fois lié à leur maître, ils ne peuvent pas leur désobéir.

Harry reporta à nouveau son grand regard vert émeraude vers les trois mini-humains surmontés d'oreilles de chauve souris et avec des yeux plus ou moins globuleux. Ils étaient tous habillés de chiffons sales mais leurs peaux grisâtres paraissaient propre.

-celui là ! Fit soudain Harry en pointant celui de gauche qui sursauta.

Tom plissa le nez de dégout.

-tu es sûr ? Il y en a qui sont beaucoup moins moche que...

Harry entoura soudain le cou de l'elfe dans ses petits bras et supplia Tom du regard :

-c'est lui le plus mignon ! S'il te plait, Tom...

Il lui fit ses yeux brillants et Tom soupira.

-comme tu veux.

Harry sauta de joie et se tourna vers l'elfe qui semblait plus que déstabilisé.

-je m'appelle Harry Potter, je suis ton... maître maintenant ! Et toi tu t'appelles comment ?
-Kreattur s'appelle Kreattur, Harry Potter monsieur, fit l'elfe aux oreilles de chauve-souris, aux petits yeux globuleux et au gros nez spongieux.

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La Grande Bretagne était au courant, malgré ce que pouvez croire Cédrique Diggory.

Cela faisait un mois que le monde sorciers et moldus était en ébullition, partout, et que tous se demandaient quoi faire à présent.

Les moldus commençaient à se poser des questions, pas toujours à haute voix car dans certains pays comme l'Allemagne, la Pologne où la Chine, parler de « magie » et phénomènes paranormaux équivalait à un allé simple en prison !

Du côté des sorciers, la question était plutôt de savoir si ils suivraient Harry Potter, le petit ange aux grands yeux verts brillants de détermination, où Tom Jedusor, le ténébreux sorcier qui avait déjà sa petite armée personnelle, qui menaçait déjà le ministère si il ne se pliait pas à ses décisions.

Mais jusqu'à présent, le ministère résistait, et Tom, de son côté, commençait à s'impatienter.

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Les vacances scolaires, arrivèrent, et la locomotive rouge sortit de la gare de Près-Au-Lard, avec à son bord la quasi-totalité des jeunes sorciers anglais retournant dans leurs familles respectives.

(1) la tentation, c'est le mot que Sirius cherche, perdu dans son monde rempli de cochonneries toutes les plus perverses les unes que les autres (que vous devinez aisément^^). J'immagine que vous connaissez toutes ce proverbe ! Il y en a d'autre d'interessant à connaître à votre avis ?

Vous avez vu ? C'est un chapitre encore plus décisif que d'habitude !

Mouahahah ! je suis sûre que vous me détestez (pour tout un tas de truc, parce que j'avoue, je n'y suis pas aller de main morte dans ce chapitre).

Sinon, dites moi si c'est désespéremment nul, j'essayerais de m'améliorer !

Yume la petite chaussette u_u

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