chapitre 42


et hop ! un nouveau chapitre immediat !

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Une fois tous ses premiers années stupides sortis, le professeur de potion souffla avec soulagement.

Severus Rogue, installé contre son bureau, laissait ses pensées dérivées vers un fantôme qui n'existera pas, trop courageux pour rester après la mort...

Saleté de loup garou stupide, indécent et griffondor !

Il serra sa lettre dans la main.

Harry Potter finira par apprendre la vérité, mais le plus tard sera le mieux, se dit Severus en froissant un peu plus la lettre avant de la glisser dans une poche intérieure de sa robe.

Rémus Lupin, cet idiot continu à lui taper sur les nerfs même après la mort ! Comment voulait-il qu'il lui annonce cela ?

Severus soupira, se passant une main dans ses cheveux. En cette veille d'Halloween, il se sentait affreusement fatigué...

Et le pire, se dit-il, c'est que je ferais exactement ce que tu attends de moi, Rémus... même si tu n'es plus là pour me transpercer de ton regard réprobateur, comme tu le faisais si souvent...

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Harry rêvait, allongé dans le dortoir des griffondors. Son cauchemar faisait palpiter une veine sur sa tempe, et il se tournait sans cesse dans son lit.

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« Du calme, petit, tu ne craint rien, murmurait la femme vêtue de noire.

Son oncle arriva alors, son ventre sortant de dessous sa chemise trempée de sueur. À sa main était serrée une ceinture de cuir qu'il claqua sur le bras de Harry qui poussa un cri de douleur en reculant dans cet endroit sombre, où aucun contour n'était clair. Il était mort de peur, et son oncle s'approchait avant de disparaître dans les ténèbres.

Parfois, un coup de ceinture le surprenait dans le dos ou sur l'épaule opposée à son regard.

La femme noir parla à nouveau.

« tu ne peux pas mourir, Harry, tes parents et ton parrain sont morts pour éviter cela. Tu es un meurtrier, mais personne ne peut le savoir, à part toi !
« un meurtrier, oui, un monstre surtout !

Un nouveau coup dans son ventre le plia en deux, la main invisible lui saisit les cheveux tandis que le double menton de son oncle apparaissait face à lui, surmonté d'un sourire effrayant de sadisme.

-un monstre qui a tué ses parents, et même son cousin qui ne lui avait rien fait.

La ceinture lui frappa la jambe, mais le menton et la bouche n'avait pas changé de place. Le sourire s'était transformé en rictus haineux.

« qu'es-ce que Dudley t'avait fait ? T'avait-il fait du mal lui ? Pourquoi as-tu tué mon fils ?

Il fut éjecté sur le sol, pleurant.

-je n'ai pas tué Dudley, ce n'était pas de ma faute...

« non Harry, fit une voix grave et douce.

C'était Dracula, l'homme courageux aux dents pointues.

« tu n'es pas coupable de cette mort. Il faut que tu combattes ces démons qui envahissent tes nuits.

-mais je peux pas ! Je ne peux pas les faire partir !

« si tu le peux, Harry, ma baguette représente le courage. Bientôt tu seras quel sera le monstre que tu dois tuer !

-mais tuer est un crime ! C'est mal !

« non, petit, le contra la femme. Tuer est dans la nature de l'homme ! Tu es humain, petit, et tu es le meilleur de tous !

-non,je ne suis pas le meilleur !

« oui, il n'est rien qu'un monstre ! C'est toi qui devrait mourir ! Tu ne sais même pas pourquoi tu vis, sale déchet !

-c'est vrai que je ne sais pas...

« petit non...

mais la voix était faible, trop faible par rapport à celle de son oncle :

« tu croyais que Tom était quelqu'un de bien ? Mais n'es-ce pas lui qui a voulu abuser de toi ?

-non, Tom est gentil, il ne ferait pas...

« mais il t'a embrassé, susurra le fantôme de son oncle. Et t'as laissé tomber ensuite, tu n'as plus de raison de vivre, sale monstre...

-je n'en ai plus, c'est vrai...

« Harry, ne fait pas ça !

Harry ouvrit soudain les yeux, dans son sommeil, il avait marché jusqu'à la tour d'astronomie et se tenait à présent sur le balcon, le vent balayant ses cheveux, les pieds si proches du créneaux qu'il suffirait de lever la jambe pour se retrouver en tête à tête avec le vide... Il avait froid, et la voix semblait résonner dans son esprit, vibrante, lui disant qu'il pouvait toujours sauter, que rien ne le retenait ici.

Il déglutit. Étrangement il n'avait pas peur...

Était-ce du courage ? De l'inconscience ?

Il ne savait pas, il voulait arrêter de réfléchir, au moins un instant, arrêter ses incessants cauchemars.

Il ferma lentement les yeux.

Peut-être que si il tombait dans le vide et s'écrasait tout en bas, il serait moins coupable du meurtre de sa mère, son père, et son parrain...

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Tom se réveilla en sursaut, le cœur battant trop fort pour que ce soit naturel.

Il déglutit lentement, se redressant sur les coudes.

Il était seul, et une voix pressente lui disait de courir rapidement hors de sa chambre.

Il rejeta sa couverture, empoigna sa cape et enfila rapidement ses chaussures avant de sortir de la salle sur demande et claquer la porte derrière lui.

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-Dean, fit Seamus en le secouant. Dean, Harry n'est pas dans son lit !

Dean ouvrit les yeux et se redressa trop rapidement, se cognant au front de Seamus.

-qu'es-ce que tu dis ?
-je viens de me réveiller, et il était plus là ! Je sais pas trop pourquoi, mais quelque chose me dit qu'il faut faire vite !

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Andromeda se leva brusquement, prise d'un sentiment bouillonnant dans son ventre. Elle se précipita dans la salle de bain où elle cracha de la bile.

Haletante, elle s'assit sur ses talons et s'essuya la bouche avec effarement.

Son côté raisonnable lui disait qu'elle avait juste mal digéré quelque chose, mais tout le reste de son corps lui soufflait que c'était quelque chose d'autre.

Mais le côté logique de la Serdaigle l'avait toujours emporté sur le reste, et elle retourna se coucher avec ce persistant sentiment que quelque chose se passait...

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Tom, Dean et Seamus arrivèrent en même temps en haut de la tour d'astronomie, l'air tourmenté.

C'est Seamus qui le vit le premier, face au vide, son pyjama à moitié ouvert volant autour le lui, les bras branlants le long de ses côtes.

-Harry ! hurla t'il avec horreur, en voyant le corps se pencher doucement vers l'avant.

Harry se retourna alors d'un coup, et son pied dérapa sur la dalle du créneaux, et son corps bascula.

-Harry, NON !

Tom se jeta en avant, le corps se heurtant durement sur la pierre et son bras se tendant inutilement dans le vide, Harry le frôlant sans pouvoir l'attraper.

Les deux bruns avaient les yeux écartés d'horreur, et Harry sentit son corps se faire englober par le vent, son souffle arrachant des larmes à ses yeux et des tremblements à ses lèvres.

Il n'avait toujours pas peur.

Mais plus aucune envie de mourir !

Comment le pourrait-il après avoir vu le regard désespéré de Tom.

Il ferma fortement les yeux, son corps se recroquevillant tandis que les fenêtres défilaient près de lui.

Vivre !

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Comme mués par un appel à l'aide, plusieurs regards invisibles se tournèrent en dehors de la forêt interdite, vers le vieu château qui faisait depuis longtemps partit du paysage.

De grandes ailes s'étendirent, et quatre animaux s'envolèrent à une vitesse impossible à définir.

Ils se placèrent d'un même mouvement en dessous du petit être qui tombait, et l'entourèrent de leurs corps, stoppant doucement sa course, et lentement, ils le ramenèrent vers le ciel.

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Seamus était tombé à genoux, Dean avait le regard dans le vide.

Tom, le corps toujours tendu vers le sol, sursauta soudain et recula lentement, la tête remontant comme si il suivait le fantôme de Harry montant au ciel pour devenir un véritable ange, se dit Seamus en sentant les larmes lui piquer les yeux.

Mais ce ne fut pas un fantôme qui apparut, mais le corps bien réel de Harry, soulevé par une force inconnue.

Tom les voyait, lui, les sombrals.

Il avait déjà vu la mort, et savaient que cette espèce chevaline est très indépendante et calme.

Pas comme ces quatre sombrals à la peau dénudée et noirs, les muscles nerveux et les ailes frénétiques.

Ils déposèrent Harry dans ses bras, et trois d'entre eux repartirent immédiatement.

Le quatrième s'inclina devant Tom, sans le quitter des yeux.

Tom, perdu, l'imita en silence.

Le sombral henni et s'envola à son tour.

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-il va bien, fit Tom en se redressant, longtemps après que les sombrals soient partis. Je l'amène avec moi, il dormira dans notre chambre ce soir.

Il passa devant les deux griffondors, mais Seamus Finnigan lui saisit le bras avant qu'il ne rentre dans la tour. Il lui dit d'une voix inhabituellement grave :

-Monsieur Tom, je n'ai pas compris ce qu'il vient de se passer, mais je sais que c'est indirectement de la faute de votre éloignement de ces temps ci. Je ne te demanderais plus la nature de votre relation, mais je compte sur toi pour ne rien faire qui le fasse souffrir.

Tom hésita un bon moment. Harry, dans ses bras, le regardait fixement, mais il se retenait de tourner les yeux vers lui.

À la place, il le lâcha, s'approchant de Seamus et lui passa tendrement une main dans les cheveux.

-je suis heureux que tu me demandes ça, petit. Je prendrais soin de lui autant que possible, et toi tu en fera de même de ton côté avec ton ami.

Les deux griffondors hochèrent la tête.

Tom hésita encore, et finit par déposer un rapide baiser contre leurs front. Se maudissant légèrement pour s'être laissé attendri par leurs bouilles enfantines, il se redressa, prit Harry par la main et commença à parcourir les longs escaliers en silence.

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Ils entrèrent dans la salle sur demande.

-es-ce que tu as voulu sauter ?
-oui, avoua Harry en escaladant le lit avec moins de difficulté qu'avant.
-pourquoi ?
-... Je sais pas vraiment.
-lorsqu'on saute du haut d'une tour, généralement, on sait pourquoi, Harry !

Harry fronça les sourcils, l'air perdu, et fini par lâcher :

-parce que je pouvais le faire, et que rien ne m'en empêchait vraiment.
-pourquoi les sombrals sont venus t'aider ?
-les chevaux noirs ?
-oui.
-bah, les animaux m'aiment bien, je suppose.

Le silence s'installa tandis que Tom s'installait sur le lit aux côtés de son fils adoptif qui vint se blottir contre sa poitrine par réflexe. Tom fini par l'interroger, une crainte palpable lui faisant trembler la voix :

-Tu ne me demandes pas de réponses ?
-À propos du bisou ?
-oui.
-... non. Tu ne me les as pas dites jusqu'à maintenant, tu dois avoir tes raisons.

-tu sais, si tu en as vraiment besoin, tu peux m'embrasser, des fois, mais je veux pas devenir ta fiancée.
-Harry tu...
-je suis pas amoureux, Tom, mais c'est pas grand chose, un bisou, et si sa te fait du bien, moi sa ne me dérange pas, mais je ne veux pas que tu crois que je suis amoureux. Parce que tu es mon grand frère et mon père. Mais pas mon chéri. Même si je t'aime vraiment beaucoup, beaucoup, je ne suis pas comme ton amoureuse.

Tom lui sourit, avec tendresse, et le serra contre lui.

-tu me laisseras t'embrasser quand j'en aurais besoin ?

Harry hocha la tête sans répondre.

-gamin, tu m'as fait la pire peur que j'ai jamais eu...
-je sais, je l'ai vu dans tes yeux.
-tu veux bien me rassurer ?

Harry hocha la tête, le regardant dans les yeux sans pour autant savoir quoi faire.

Tom répondit à sa question muette en prenant délicatement son menton entre ses doigts, et le rapprochant de lui.

Harry baissa les yeux et se laissa embrasser sans le repousser.

Tom laissa juste la caresse lui prouver que Harry était bien vivant. Juste le toucher des deux bouches fermées pour être sûr de ne pas être dans un rêve. Juste de la tendresse à l'état brut, pour s'empêcher de mourir de frustration, il se laissa aller à aimer un peu Harry sans rien attendre en retour. Et cela faisait énormément de bien...

Il se fit la réflexion que ce n'est pas à ça qu'il s'attendait, mais qu'objectivement ça ne pouvait pas être mieux.

Harry laissa son nez errer dans le cou de son ainé, les genoux de chaque côté de Tom et murmura que tout allait bien à présent.

Tom, les yeux fermés, se laissa faire, écoutant les chuchotement rassurant de Harry, tandis que celui ci le câlinait sans ambiguïté.

Le griffondor remarqua longtemps après que Tom s'était endormi.

Il eu un sourire étrange, il ne savait toujours pas ce qu'il se passait dans la tête de Tom, mais ne cherchait plus à comprendre.

Il allongea ses jambes derrières lui et s'allongea le long du corps de son tuteur, et ferma les yeux à son tour.

Alors, comme j'ai écrit ce chapitre en une demi-heure, il n'a pas été longuement travaillé, mais j'espère qu'il vous plaira quand même

Votre avi est importanr !

Yume la petite chaussette u_u

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