Chapitre 33 - Olivia
— Cesse de stresser comme ça, marmonna Alex.
Il mordit dans sa pomme et retourna à sa lecture. Assise à côté de lui sur le canapé du salon, je fixai le téléphone posé sur la table basse tandis que je titillais ma jambe, affreusement nerveuse, attendant impatiemment d'être 20h. Ces derniers jours, le suspens avait atteint son point culminant, mais surtout, j'étais dans le flou le plus total. J'ignorais quelle était la stratégie de Porter ou encore ce qu'il avait mis en place avec M. Keller pour retirer la garde de Jayden à M. Coleman. Je ne saurais que dire à Cole si jamais il me demandait.
Ayant reçu sa permission signée pour porter plainte à sa place, Graham traînait beaucoup trop à mon goût. Ça faisait des jours qu'il aurait dû aller voir la police pour rapporter ces faits au nom de son client. D'après Alex, je devais me détendre, car sinon j'allais faire un infarctus.
— Tu commences sérieusement à me casser les couilles, me lança-t-il en me foudroyant du regard.
— Ton langage, Alejandro ! s'exclama ma mère depuis la cuisine.
— Oui, maman.
Histoire de le faire rager un peu, je lui tirai la langue et pour toute réponse, il me balança un coussin en pleine tronche. Au moins, j'étais soulagée d'avoir récupéré notre complicité d'antan. J'avais tellement de choses en tête en ce qui concernait Cole, que pendant un instant, j'avais oublié les aveux qu'il m'avait fait : il avait retrouvé notre père. En ce qui concernait ce sujet, il ne s'était plus jamais étalé et je n'avais pas été plus curieuse que ça. Je savais qu'il voulait le contacter, mais j'ignorais s'il l'avait fait et si tel était le cas, s'il avait reçu une réponse de sa part.
Je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal pour maman, elle qui nous avait élevée seule, sans l'aide de personne. Lorsqu'elle apprendrait ce qu'Alex tramait, je craignais qu'elle n'ait le cœur brisé. Je ne connaissais pas les véritables raisons qui l'avaient poussé à quitter mon géniteur d'une façon aussi abrupte, surtout en étant enceinte. Mais je me doutais qu'elle l'avait fait avant tout pour nous, afin de nous donner un bel avenir, puis aussi pour elle. Peut-être bien que cet homme l'avait grandement déçue à cause de ses magouilles et qu'elle n'avait plus rien voulu savoir de lui par la suite. Après tout, s'il avait fait de la prison, il n'était pas tout blanc non plus, bien qu'il ait payé sa dette envers la société.
Malgré moi, j'étais un peu curieuse à son égard. Alex n'était pas entré dans les détails la fois où il m'avait dévoilé ce qu'il comptait faire, et par loyauté envers ma mère, je m'efforçais de ne rien vouloir savoir à son sujet. Cependant, j'aimerais à nouveau la questionner à ce sujet, afin d'avoir quelques réponses, mais j'avais vraiment peur de la blesser.
— Tu sors ? lui demanda Alex.
Maintenant qu'il en parlait, c'était vrai. Elle était tout apprêtée comme si elle se rendait à un rendez-vous galant. Elle portait une petite robe qui lui arrivait au niveau des genoux couleur bordeaux, ses cheveux étaient légèrement bouclés sur les pointes et ses lèvres arboraient une couleur rougeâtre qui les mettait drôlement en valeur. Je n'étais pas habituée à la voir aussi élégante et sexy. Parfois, il m'arrivait d'oublier que ma mère avait à peine trente-huit ans et qu'elle était une femme très belle, et surtout, désirable. Parfois, et surtout lorsqu'elle travaillait en tant que domestique, j'avais l'impression qu'elle s'enlaidissait exprès afin de passer inaperçue. Elle ne l'avait jamais vraiment confirmé, mais pour moi c'était clair : pour éviter des crises de jalousie de la maîtresse de maison si son mari la regardait trop souvent, elle avait mis pendant des années sa beauté de côté. Alors la voir se reprendre en main me faisait drôlement plaisir.
Néanmoins, elle ne nous avait pas prévenu de quoi que ce soit.
— Tu as un rencard ? poursuivis-je.
— On peut dire ça comme ça, oui.
Mon frère et mon fronçâmes les sourcils à l'unisson. Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, ma mère n'était jamais sortie avec personne. Cet homme devait drôlement lui plaire pour qu'elle change sa manière de voir les choses. Une fois, elle m'avait dit que les personnes de sexe masculin n'apportaient que des ennuis.
— Et on connaît l'élu de ton cœur ?
— Dis pas de sottises, Alejandro ! marmonna-t-elle en s'empourprant. Il m'a simplement convié à l'accompagner à un dîner d'entreprise.
Hein ?
Je buguai pendant quelques instants avant de tomber des nues. L'homme en question, c'était ce coureur de jupons de Graham Porter ! J'en étais certaine !
Pourquoi je le qualifiais de la sorte ? Je savais parfaitement qu'il n'était pas l'homme d'une seule femme, il l'avait plus d'une fois laissé sous-entendre.
— Tu sors avec Porter ? me devança Alex.
— Il me l'a demandé comme une faveur, je n'allais pas dire non après tout ce qu'il a fait pour notre famille, répliqua-t-elle. Il n'avait personne pour aller avec lui.
— Ouais, c'est ça, ricana mon jumeau. À d'autres, tu veux ? Ce mec pourrait avoir n'importe quelle femme à ses pieds, ce n'est pas un soucis pour lui.
— Je vous assure que ce n'est pas un vrai rencard. Je le dépanne.
Mon frangin et moi rîmes de connivence face à l'innocence de notre mère. Ça faisait vraiment trop longtemps qu'elle ne côtoyait pas la gent masculine de manière intime. À croire qu'elle avait complètement oublié ce que c'était de draguer ou de se faire draguer. J'ignorais si elle avait eu des aventures dans notre dos, mais vu ses réactions, ça devait faire très longtemps qu'un homme n'était pas allé visiter sa caverne magique.
— Et tu comptes rentrer à quelle heure ? lui demanda Alex, l'air de la superviser.
Notre mère la foudroya du regard et dit quelque chose en espagnol que nous ne comprîmes. Sans doute lui disait-elle de se mêler de ses affaires.
— Oublie pas les capotes, ajoutai-je au bord d'une nouvelle crise de rire.
— Je suis encore ta mère, Olivia, se braqua-t-elle. Un peu de respect.
— Tu m'as toujours appris à prendre mes précautions, je te renvoie l'ascenseur.
Il était vraiment difficile de ne pas me bidonner face aux têtes incrédules qu'elle faisait. Certes, la sexualité avec elle n'était pas quelque chose que nous avions souvent abordé. Mais elle avait toujours mis un point d'honneur à nous mettre en garde contre les maladies vénériennes et les grossesses non-désirées.
— Je ne compte coucher avec personne, jeune demoiselle. Je n'écarte pas les jambes face au premier venu, figure-toi.
Ça ressemblait à un reproche, mais je fis abstraction de sa remarque. Elle était au courant de ma relation avec Cole et me soupçonnait de l'avoir leurrée plus d'une fois lorsque nous vivions au manoir pour passer la nuit avec lui. Elle n'était pas dans le faux, mais pas dans le vrai non plus. Certes, certaines petites choses étaient arrivées dans cette pool-house, mais nous n'avions pas franchi la dernière étape.
En pensant à lui, mon cœur frémit, surtout en me remémorant cette nuit torride que nous avions partagé. La nuit où nous avions avoué notre attirance mutuelle et ce désir qui nous bouffait de l'intérieur un peu plus chaque jour qui s'écoulait. J'aurais aimé revivre ce moment, sentir à nouveau ses caresses, ses baisers... mais je me disais que tout cela serait bientôt possible. J'avais néanmoins envie d'envoyer un message à Graham pour lui dire de se bouger les fesses pour faire sortir Cole de cet enfer plutôt que faire du rentre-dedans à ma génitrice.
— T'as un spray au poivre dans ton sac ? continua Alex en se levant.
Ma mère le fixant, le front plissé, tandis que j'avais énormément de mal à ne pas rire.
— Pourquoi diantre veux-tu que j'aie cette chose sur moi ?
— Au cas où il aurait les mains baladeuses.
— Alejandro Vega ! se fâcha-t-elle en plaçant ses poings sur ses hanches. Comment peux-tu penser ça d'un homme comme Graham Porter ?
— Parce que je suis également un mec, maman. Et que je sais comment les mecs se comportent.
— Oui, mais M. Porter n'a pas ton âge. C'est un bon homme, en plus d'un excellent patron.
— En plus détenteur d'un charme et d'un charisme magnétique, la taquinai-je.
— T'y mets pas toi aussi !
Je m'esclaffai et me levai du canapé.
— Je dis juste que parmi toutes les femmes qui lui tournent autour, c'est à toi qu'il a demandé de lui tenir compagnie. Si pour toi ça ne veut rien dire, alors tu es aveugle, ma très chère Clara.
— Vous êtes très agaçants ce soir. J'avais presque oublié vos petites alliances pour m'enquiquiner, rouspéta-t-elle en lissant le devant de sa robe.
— Et il passe te chercher ou tu le rejoins là-bas ? l'interrogea Alex comme le ferait un père lors du premier rendez-vous de sa fille.
À ce rythme, notre mère allait finir par péter un câble, car si moi je voulais juste faire le pitre, mon frère avait vraiment l'air de prendre son rôle d'homme de la maisonnée très au sérieux. Ce n'était pas comme si nous avions survécu pendant de longs mois sans lui, mais bon...
— Il doit venir me chercher dans cinq minutes.
— Il a intérêt à être ponctuel, ronchonna-t-il en retournant s'asseoir sans se défaire de son air boudeur.
— Ne l'écoutes pas, la rassurai-je. Mais je suis sérieuse, munis-toi de protection. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Si ça se trouve, tu ne rentreras pas de la nuit tellement tu t'amuseras. Puis si tu en as envie et lui aussi, pourquoi te priver de passer un bon moment ?
Ma dernière phrase était pleine de sous-entendus, et je savais qu'elle les avait parfaitement saisis, mais au lieu de répliquer, elle se contenta de baisser la tête. Je la sentais tout à coup nerveuse. Peut-être que tout cet intérêt de notre part par rapport à ce rendez-vous la stressait. Mais je sentais qu'il y avait quelque chose d'autre. Serait-ce l'hypothétique rencontre sexuelle avec son patron qui la ferait flipper de la sorte ?
Peu de choses faisaient peur à ma mère. C'était une femme forte, décidée, que rien ni personne ne faisait flancher. Elle avait tenu bon lorsque j'avais failli mourir aux mains de mon ex petit-ami, tout comme quand Alex avait fini en prison. Bon sang, elle nous avait élevés toute seule ! Pourtant, la perspective de s'envoyer en l'air avec le beau et riche Graham Porter semblait la terrifier.
Au moins, elle acceptait l'évidence : leur attirance était indéniable. Elle pouvait tenter de me berner, mais je n'étais pas stupide.
Jamais je n'aurais imaginé poser une telle question à ma mère, mais...
— Ça remonte à quand la dernière fois que tu as été avec un homme ?
Elle écarquilla les yeux face à mon audace, devenant aussi rouge qu'une tomate. J'étais certaine qu'elle n'aurait jamais demandé une telle chose à sa mère, pourtant, j'osais. Je m'inquiétais pour elle, pour sa santé et sa sécurité, tout comme elle le faisait pour moi. Je ne voyais pas en quoi c'était mal de vouloir savoir.
— À beaucoup trop longtemps, soupira-t-elle.
— Ne t'en fais pas, c'est comme faire du vélo, lui fis-je un clin d'œil.
— Oui, c'est ce qu'on dit, se détendit-elle en esquissant un léger sourire. Tu penses vraiment qu'il est intéressé ?
Je hochai la tête.
Ça faisait des mois que je suspectais quelque chose, mais dès le moment où il lui avait offert un job dans son cabinet, j'avais été certaine que le brillant avocat avait des vues sur elle. Après tout, ma mère était une femme jeune et sublime.
— Je suis certaine.
Elle soupira, à bout.
— Je crois que je vais annuler.
— Hein ? Mais non ! Tu ne peux pas faire ça ! De quoi as-tu peur ?
— D'être une déception. Je sais que c'est étrange, mais depuis votre naissance... je n'ai jamais été avec personne. Je n'en ressentais pas le besoin. Depuis votre père...
Elle se tut et ferma les yeux.
Je me doutais que ce qui était arrivé avec mon paternel l'avait vacciné contre la gent masculine. Mais qu'était-il arrivé ? Elle seule le savait.
— Enfin, se racla-t-elle la gorge. Ça risque d'être gênant. Je ne sais même plus comment me comporter dans ce genre de situations. J'avoue que Graham est un homme fantastique, très attentionné et très...
— Beau ? Oui, je l'ai remarqué plus d'une fois. Où est le problème ?
— Je ne serai jamais autre chose que le coup d'un soir. Regardons les choses en face. Qu'est-ce qu'un homme comme lui pourrait bien voir en moi ?
Ma mâchoire faillit se décrocher face à tellement de bêtise. Vraiment ? Ne s'était-elle donc pas regardée dans le miroir ? Et mis à part le physique, Clara Vega était une véritable bosseuse, une mère courage, en plus d'avoir un esprit très curieux. Elle était aussi bienveillante, douce, parfois un peu dure, mais ça faisait partie de son caractère. Ce qui faisait d'elle une femme merveilleuse.
— Graham serait très chanceux d'avoir une femme comme toi dans sa vie, certifiai-je en déposant un bisou sur sa joue. Je suis sérieuse.
Elle me sourit tendrement, touchée par mes mots.
Soudain, la sonnette retentit et elle se raidit de la tête aux pieds avant de prendre la fuite vers la salle de bains. Je ne pus m'empêcher de glousser face à ce comportement tellement adolescent. Mon dieu, elle avait le traque de sortir avec Graham Porter. Cependant, je la comprenais. Cet homme était très imposant et intimidant.
Alex se leva en courant et alla ouvrir la porte, avant de s'appuyer contre l'encadrement de cette dernière.
— Quoi de neuf, Graham ?
Je fronçai les sourcils. Vraiment ?
— Beaucoup de boulot. Et toi, Alejandro, le lycée se passe comment ?
Ce crétin ne lui dit même pas d'entrer. Je dus aller interrompre cet échange bizarre afin de rattraper le coup.
— Bonsoir, Graham. Entre donc !
Je dégageai mon frère pour libérer l'entrée et le brillant avocat se donna la peine de franchir le pas de la porte. Sous l'œil observateur de mon frère, Graham continua de parler avec moi de tout et de rien, jusqu'à ce mon jumeau lâche :
— Quelles sont tes intentions vis-à-vis de ma mère ?
Je ne sus plus où me mettre, parce que j'hésitais entre éclater de rire ou lui hurler de se la fermer. Avec ce comportement, il allait gâcher le coup de maman.
Graham eut autant de mal que moi à contenir son hilarité, mais il tint bon.
— Je veux juste l'emmener souper au dîner d'entreprise. Mes intentions sont pures, Alex.
— Ouais et mon cul, c'est du poulet, marmonna-t-il.
Je lui écrasai le pied avec mon talon afin qu'il la ferme. C'était pas possible ! Il allait boycotter sa soirée. J'étais d'accord sur le fait qu'il veuille la protéger, mais c'était une grande fille. Et Graham était un homme bon. Il ne ferait jamais rien contre le gré de Clara, j'en étais persuadée.
— Au fait, par rapport à Cole, commença-t-il. On y est presque. Demande-lui d'avoir encore un peu de patience, d'accord ? Je sais que c'est dur, mais je ne veux me précipiter à aucun moment.
— Je peux lui donner une date exacte ?
— Désolé, je ne peux pas te répondre ça. Dis-lui juste que son calvaire arrive à sa fin. Faîtes-moi confiance, d'accord ?
Qu'aurais-je pu lui répondre ? Bien évidemment que je me reposais sur lui. Il prenait cette affaire très à cœur et dès que je lui en avais parlé, il s'était investi à fond. Avec M. Keller, ils faisaient un très bon boulot. Ils préparaient le sauvetage de Cole consciencieusement et préféraient prendre leur temps, plutôt que se précipiter et tout faire foirer.
— Je le lui dirai, Graham.
— Je suis prête ! annonça maman en débarquant à nouveau dans le salon.
Elle semblait s'être calmée et plus sûre d'elle. Un sourire cordial arborait son visage, puis quand je me tournai vers son cavalier, je me rendis compte qu'il la dévorait du regard, en plus d'être bouche bée. Oui, ma mère était sublime, aucun doute là-dessus.
— Tu es...
Définitivement, il en avait perdu ses mots.
— ... magnifique, Clara.
Mon petit cœur se mit à battre la chamade pour ma mère. J'étais certaine qu'elle trépignait d'impatience de se retrouver seule avec lui. C'était ce qui m'arrivait à chaque fois avec Cole, alors j'étais très à même de comprendre ce qu'elle pouvait ressentir.
Ses yeux brillaient d'excitation ainsi que d'expectation. Elle avait désormais l'espoir que la soirée prenne un tout autre tournant, j'en étais persuadée. Graham lui plaisait et elle plaisait à Graham. Ça crevait les yeux.
— On y va ? demanda-t-il.
Elle s'avança vers lui et s'accrocha au bras qu'il lui offrit.
— Ne rentre pas trop tard ! Couvre-feu à...
Je posai une main sur la bouche d'Alex afin qu'il la boucle. Il ne pouvait donc pas s'empêcher de casser l'ambiance ? Maman allait se lâcher pour la première fois depuis des lustres, ne pouvait-il pas se montrer un peu heureux pour elle au lieu de se la jouer casse-burnes ?
— Amusez-vous bien ! leur souhaitai-je.
Et ne faîtes rien que je ne ferais pas, ajoutai-je mentalement en faisant un clin d'œil complice à la femme qui m'avait donné la vie.
******************************
Dans ce chapitre j'avais envie de montrer la complicité au sein de la famille d'Olivia et de mettre un peu plus en avant sa mère. Je trouvais ça sympa qu'elle ait un rencard avec Graham et que ses deux enfants prennent les choses de manière différente.
En tout cas, on sait que Graham Porter touche à son but, à savoir celui d'être plus près de la libération de Cole. Vous pensez que c'est pour bientôt ?
Enfin bref, j'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez hâte de connaître la suite !
JE RAPPELLE QUE SEULEMENT LES DIX DERNIERS CHAPITRES DE L'HISTOIRES SONT DISPONIBLES POUR DES QUESTIONS DE SÉCURITÉ, À CAUSE DE LA VAGUE DE PLAGIAT QUI DÉFERLE SUR WATTPAD DEPUIS UN MOMENT. JE CONTINUE À PUBLIER CETTE HISTOIRE POUR NE PAS VOUS FAIRE DÉFAUT À VOUS MES LECTEURS QUI LA SUIVEZ DEPUIS LONGTEMPS DÉJÀ.
ET COMME VOUS LE SAVEZ, LES RETOURS SONT TRÈS IMPORTANTS, ALORS COMMENTEZ, FAÎTES VIVRE L'HISTOIRE À TRAVERS VOS AVIS !
On se retrouve dans deux semaines pour la publication d'un nouveau chapitre !
Bye !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top