Chapitre 22 - Olivia (Tome 2)
Couchée sur mon lit, j'étais rongée par les remords à cause de ce que j'avais fait. Le mensonge que nous avions inventé M. Coleman et moi avait pris de sacrées proportions. Je ne voulais pas que ça aille aussi loin, désormais, je me sentais utilisée puis délaissée par ce dernier. Je désirais que Cole revienne plus que tout au monde, mais pas ce qui avait suivi nos « retrouvailles », si on pouvait seulement les appeler ainsi.
Je revoyais encore l'image de Cole menotté par les officiers de police, chose qui m'avait prise au dépourvu. Ils n'étaient pas censés le traiter comme un criminel, pourtant, c'était ce qu'ils avaient fait. J'avais essayé d'intervenir, mais ils m'avaient gentiment envoyé balader. Je leur avais demandé quel crime Cole avait bien pu commettre pour qu'ils se comportement de cette manière et ils m'avaient pratiquement ri au nez. C'était à ce moment-là que j'avais compris que M. Coleman s'était joué de moi, il avait comploté dans mon dos avec les flics pour faire arrêter son propre fils, dans le seul but qu'il ne puisse pas lui échapper.
Je n'avais cependant pas trop de mal à imaginer qui lui avait soufflé cette idée saugrenue : Piper. Elle se débrouillait toujours pour se mêler de ce qui ne la regardait pas, en passant pour une épouse dévouée qui ne cherchait qu'à aider son cher mari à récupérer son « perturbé » de fils.
Alex avait raison, elle allait forcément intervenir, même si pour l'instant, elle n'avait encore rien tenté contre moi, je restais sur mes gardes, bien que mon frère soit toujours dans les parages lorsque j'étais au manoir.
Salope, pensai-je en serrant dans mes mains un chiffon de toutes mes forces.
Ça faisait une semaine maintenant et je n'avais plus revu Cole. Il était enfermé au manoir, ou peut-être ailleurs, je l'ignorais. La seule chose que je savais, c'était qu'il était incommuniqué et ne vivant plus là-bas, je ne pouvais plus entrer à Eastridge Hills et en sortir à ma guise. Pendant le premier week-end, ils l'avaient gardé en cellule au poste de police, je l'avais appris de la bouche de Cayley lorsque j'étais allée prendre soin de Joey avec Alex le samedi ainsi que le dimanche. Mais ce week-end, c'était la mère du petit qui s'en occupait, alors je n'avais aucune excuse pour me pointer là-bas, ce serait suspect. Heureusement qu'Ivy me donnait certaines nouvelles qu'elle glanait auprès de son paternel, sinon, je serais dans le flou total.
J'aurais tellement voulu me jeter dans les bras de Cole, le serrer contre moi, sentir son corps contre le mien... il était si près et si loin à la fois, que c'en était déchirant. C'était pire que lorsqu'il se trouvait à des milliers de miles de moi.
J'avais dû me retenir au cimetière, car la seule chose que j'avais désiré en le voyant après tous ces mois, ça avait été de l'embrasser, de me perdre dans l'intensité de nos baisers et de lui confier que je savais tout, que je le comprenais et que je le pardonnais, mais surtout, que j'étais là pour lui quoi qu'il advienne et que je l'aiderais, toujours.
Au lieu de quoi, ils me l'avaient pris, sans même pouvoir lui dire un « Je t'aime » fugace ou pu lui procurer une caresse remplie de tendresse. Je me sentais tellement mal de n'avoir pas pu prévoir le sale tour que son père m'avait joué. J'étais si stupide.
— Il ne va pas retourner au lycée ? me demanda Elijah, assis dans mon salon avec les autres.
Maman travaillait et en ce samedi après-midi, ma petite bande était venu me rendre visite. Jake et Ivy était là, assis l'un à trois mètres de l'autre et ne se regardaient pas plus que nécessaire, du moins, mon amie semblait éviter tout contact visuel, alors que le meilleur ami de mon frère esquissait de petits sourires de temps en temps en voyant que sa présence la rendait mal à l'aise. J'ignorais ce qu'il comptait entreprendre avec elle, mais il avait intérêt à se tenir et à ne pas jouer aux cons. Devais-je donc lui rappeler que son père était celui qui l'avait mis derrière les barreaux et qu'il n'hésiterait sans aucun doute pas à recommencer s'il faisait du mal à sa fille ? Declan était un type bien, je n'étais pas forcément d'accord avec ce qu'il avait fait au moment de faire plonger Jake, mais je me rendais également compte qu'il lui avait sans aucun doute sauvé la vie. Il n'aurait jamais arrêté dans l'intervention de la justice, il me l'avait lui-même plus ou moins confirmé une fois.
Je revins vers eux, avec plusieurs canettes de soda, avant de m'asseoir par terre, tout juste à côté d'Ivy, qui se dépêcha de poser une main réconfortante au niveau de mon épaule. Elle savait combien je trimais ces derniers jours et comment je me sentais. J'avais vraiment l'impression que tout ce que j'avais fait n'avait servi qu'à empirer la situation de Cole.
— Je n'en sais rien, Eli, répondis-je après un très long moment de silence où je ne cessais de cogiter.
— Peut-être que M. Coleman veut être certain qu'il ne va pas se barrer avant de le laisser sortir, proposa Jake. Je veux dire, ce n'est pas le premier gosse fugueur qui en se faisant chopper se fait enfermer par ses parents.
Il n'avait pas totalement tort, mais je me sentais tellement trahie par cet homme, que je ne savais plus quoi penser de lui ni de ses décisions.
— Ou c'est peut-être lui qui ne veut pas en sortir, continua Alex.
En effet, il y avait aussi cette possibilité. Peut-être bien qu'il m'en voulait à mort à cause de ce que je lui avais infligé, cette peine qui était tellement visible sur son visage lorsque je l'avais revu me hantait. Il me pensait morte, pour lui, je l'avais été pendant un certain temps. Le désespoir le consumait lorsque je l'avais trouvé près de cet arbre, les larmes noyant ses yeux, et lorsqu'il avait compris que je l'avais piégé, son regard m'avait transmis tellement de déception que mon cœur se serrait à l'extrême à chaque fois que je m'en rappelais.
— Avec Piper aussi près, tu crois qu'il resterait aussi sagement dans cette maison ? questionna Ivy, pas très convaincue.
Ils avaient tous de bons arguments et moi, je n'avais définitivement pas la tête à ça. Toutes leurs hypothèses me semblaient plausibles, or moi, je n'en détenais aucune. J'étais complètement lessivée, meurtrie et déçue au plus haut point.
— T'as pas tort, blondie, soupira Jake avant d'ouvrir sa canette et de boire une gorgée de son coca. Il doit sûrement il y a avoir quelque chose d'autre, et étrangement, il n'a été dit nulle part dans la presse que le fils prodigue était de retour à Fairfield.
Tout à fait, chose qui m'avait semblée suspecte, je devais bien l'admettre. Les journalistes s'étaient empressés d'exposer le cas de Cole lorsqu'il avait disparu de la circulation. Mais une fois de retour, ils n'en parlaient pas ? Pas même une petite colonne en dernière page. Rien du tout.
Je savais bien que Patrick Coleman était derrière tout ça, mais pourquoi, telle était la question.
— Ton père sait quelque chose d'autre ? demandai-je à Ivy, avec l'espoir qu'elle ait des nouvelles à ce propos.
J'entendis Jake grogner, mais le regard noir que je lui lançai suffit à le calmer.
— Désolée, Liv, rien de nouveau. Mais j'ai appris quelque chose récemment.
— Quoi donc ? me devança Alex.
— Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais ma famille et moi ne sommes pas originaires de la région, mais de New York...
— Qu'est-ce qu'on s'en branle ? marmonna Diego, avant de recevoir un coup à l'arrière de la tête de la part de son frère.
Il le lui rendit et s'enchaînèrent alors quelques claques les unes à la suite des autres, avant qu'ils laissent tomber, tel les deux gosses stupides qu'ils étaient. Mon frère semblait amusé, mais ce n'était pas du tout mon cas.
— Tu peux pas t'empêcher de la ramener, hein ? lança Ivy.
— Tu sais bien que non, mamita.
Il sourit narquoisement et mima un bisou, chose qui rendit mal à l'aise instantanément mon amie, alors Jake se mangea tout bonnement mon pied en plein tibia, ce qui le convainquit de la boucler une bonne fois pour toutes.
— Elle n'est pas ta pouffe, alors tes appellations misogynes, tu te les gardes, ne pus-je m'empêcher de la défendre.
C'était vraiment un terme que j'étais loin d'apprécier. Un homme n'avait pas à appeler comme ça une femme qui n'avait rien à voir avec lui, je trouvais ça dégradant et hautement sexuel. Je savais que Jake ne faisait ça que pour l'énerver, au même titre qu'il s'adressait à elle par « blondie », mais là, il dépassait largement les bornes. S'il était moins têtu, j'étais certaine que tous deux feraient même un très beau couple. Peut-être même que ça finirait par arriver, mon côté raisonnable me disaient que c'était impossible, mais mon instinct me criait haut et fort que cette tension sexuelle allait finir par devoir être résolue. J'avais l'impression une fois sur deux qu'ils voulaient se sauter dessus, tandis que le reste du temps, s'entre-tuer.
— Désolé, marmonna-t-il.
— Je ne t'ai pas entendu. Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Alex et Eli pouffèrent, sans doute parce qu'ils avaient l'impression que je grondais un gosse, alors que Jake était de loin le plus âgé d'entre nous. Quoi qu'il en fut, il ne remettait jamais en question mon autorité et il m'écoutait plutôt bien, même s'il était aussi obtus qu'une mule.
— Pardon, Ivyann, je n'aurais pas dû faire mon malin. Je t'en prie, ô belle blonde, continue donc.
Mon amie soupira d'agacement, même si une sorte de tout petit sourire s'esquissa sur le coin de sa lèvre, avant de lancer un regard amusé vers lui. Visiblement, elle n'était pas du genre rancunière.
— Je disais donc que je suis originaire de New York et mon père faisait partie d'une unité spéciale chargée d'enquêter sur les crimes sexuels. Il y a bossé pendant beaucoup d'années, mais il y a eu l'enquête qui l'a chamboulé.
— Celle de trop, en déduisit Eli.
— C'est ça. Il n'en parle jamais, c'est vraiment un période de sa vie qu'il cherche à oublier, les choses qu'il a vues...
— Peu de monde peut les supporter, murmurai-je.
Ivy n'avait pas besoin d'entrer dans les détails. Je savais ce que travailler dans une unité chargée des crimes sexuels impliquait : viols, agressions sexuelles et tout genre de sévices, surtout sur des femmes et des enfants. Je me doutais qu'il avait dû voir et écouter des témoignages atroces, faire face à des coupables dénués de toute conscience. Il avait côtoyé le mal et ce dernier l'avait vaincu, terrassé. Peu de monde supportait une carrière entière au sein de ce genre d'unités. C'était comme les flics chargés de regarder du contenu pédopornographique, personne ne tenait jamais bien longtemps, surtout qu'ils courraient le risque eux-mêmes de devenir des pédérastes à force de regarder ce genre de contenu à longueur de journée. S'il y avait bien un travail que je n'accepterais jamais de faire, c'était bien celui-là, j'ignorais comment les agents faisaient pour le supporter, comment ils pouvaient avoir les tripes nécessaires pour rester face à leurs écrans où tout un tas d'images et de vidéos plus horribles les unes que les autres défilaient. À vrai dire, je préférais même pas y songer, car ça me rendait vraiment malade.
— Quelle est l'affaire qui l'a fait quitter son poste au sein de cette unité ? demanda Jake, désormais curieux.
— Nous sommes venus nous installer à Fairfield il y a plus de sept ans, tout juste après cet horrible cas qui l'avait dégoûté et fait mettre un terme à son parcours là-bas. On l'a muté ici, dans un endroit tranquille, là où il pourrait nous élever ma sœur et moi, loin des gros prédateurs de New York.
Je comprenais aussi certaines réactions que pouvait avoir Ivy désormais, surtout, avec tout ce qui avait à voir avec les hommes. Ça n'avait pas juste un lien avec la religion et ses croyances comme je le pensais, mais plutôt, à cause de l'éducation que son père lui avait inculquée, lui apprenant depuis petite tous les dangers de ce monde et surtout, tous ceux auxquels les femmes pouvaient faire face à un moment ou à un autre de leurs vies. C'était triste, mais réel.
— Lorsque Cole a disparu et que les journalistes se sont amusés à écrire des articles sur les frasques de Coleman, mon père a dit quelque chose par rapport à sa sœur et que le monde était vraiment petit. Ça ne m'a pas interpellé plus que ça, mais étant donné que cette affaire qui a changé toutes ses perspectives m'a toujours intrigué, il y a quelques jours, alors que je me suis réveillée en pleine nuit, je l'ai trouvé dans le salon en train de lire ce vieux dossier qu'il a trimballé avec lui depuis New York. Il buvait un verre de whisky et pleurait, vous ne pouvez pas savoir comment ça m'a brisé le cœur de le voir dans cet état. Lorsqu'il a remarqué que je l'observais, il a essuyé ses larmes, mais je lui ai demandé de me parler de cette affaire et c'est là que j'ai découvert qu'elle n'était nulle autre que celle de Cole... et de sa sœur jumelle décédée.
Jake et Eli échangèrent un regard, horrifiés.
En effet, le monde était vraiment petit et je n'arrivais pas à croire que Declan Keller ait été l'un des inspecteurs chargés de l'enquête de la mort d'Amara. C'était carrément dingue !
Je n'avais parlé d'Amara à personne, uniquement à Alex et contrairement à ce que je lui avais confié par rapport à Cole, cette fois, il avait tenu sa langue.
Je poussai un long soupir et me massai les tempes. Tout ceci était vraiment très compliqué et je ne me sentais nullement légitime d'en parler, ça appartenait à Cole et à personne d'autre. Je détestais dévoiler son intimité alors qu'il me l'avait confiée en sachant qu'il pouvait compter pleinement sur moi. Mais la révélation d'Ivy changeait pas mal de choses, cela voulait dire que Declan avait été là lors de l'investigation de la mort d'Amara, mais aussi pour l'enquête en rapport avec les sévices qu'avait subi Cole de la part de son beau-père.
— Tu étais au courant ? me demanda Elijah, visiblement déçu que je n'en aie pas parlé avant. Combien de choses nous caches-tu encore, Olivia ?!
— Calme-me toi, crétin, marmotta Jake en serrant les dents.
Je pouvais comprendre sa frustration, mais ce n'étaient pas des choses que j'étais en position de dévoiler. Ces secrets ne m'appartenaient pas, je n'avais aucun droit de les divulguer, même s'il était le meilleur ami de Cole. S'il ne s'était pas confié à lui, c'était qu'il avait ses raisons.
Ivy me saisit la main et me la caressa. En relevant le regard vers elle, je vis qu'elle m'adressait un regard rempli de compassion, mais surtout, de compréhension. Elle savait tout ce qui était arrivé à Cole et sa sœur, son père avait dû vider son sac et n'omettre aucun détail. Avait-elle pu lire le dossier au complet ?
— Cole avait une sœur jumelle, Amara, soupirai-je pour qu'Eli et Jake soient mis au courant, autant tout dire désormais. Ils vivaient à New York avec leur mère et leur beau-père. Ce dernier était un sadique qui battait Cole, lui ayant provoqué de grandes blessures, physiques comme psychologiques. Et alors qu'il l'enfermait dans un petit coffre après l'avoir passé à tabac, il faisait entrer Amara et il...
Ma gorge se noua et mes yeux se remplirent de larmes. Je pris une grande inspiration, tandis qu'à nouveau cette horrible détresse s'emparait de moi, la même que j'avais ressentie lorsque Cole m'avait tout raconté. Je me souvenais parfaitement du moment, de ce que j'avais éprouvé et ô combien j'avais voulu le prendre dans mes bras pour le consoler, ou plutôt, pour qu'il me console, parce que son récit était beaucoup trop dur à supporter, à digérer.
— Il abusait d'elle, reprit Alex afin de m'éviter le fardeau de la suite. Sexuellement.
Le visage d'Eli se décomposa, tandis que celui de Jake se ferma, m'empêchant de voir aucune émotion transparaître. Il se contentait de fixer un point bien précis au bout de la pièce, cependant, je vis les jointures de ses mains blanchir.
— Un jour, alors qu'il allait recommencer, elle a voulu lui échapper et elle est tombé du premier étage. Elle est morte sur le coup et c'est Cole qui l'a trouvée, conclut-il.
— Et tu n'aurais pas pu dire ça plus tôt ? s'emporta Eli, les larmes aux yeux. Putain de bordel de merde !
Si je n'avais rien dit, c'était aussi parce que je ne voulais pas qu'il se sente mal ou qu'il pense que Cole ne lui faisait pas confiance. La seule chose qu'il voulait, c'était que ses amis ne le prennent pas pour une bête de foire.
— Voilà pourquoi tu disais que vous vous ressembliez, murmura Jake, l'air perdu dans ses pensées. Vous êtes tous les deux des jumeaux et vous aviez perdu le votre d'une certaine manière. Alex était en prison et sa sœur, décédée. Ça explique pas mal de choses.
— Il voyait également en Ronnie sa sœur, elle lui ressemblait beaucoup. Voilà pourquoi il a voulu l'aider, avouai-je. Il s'est toujours senti atrocement coupable de ce qui est arrivé à Amara, il n'a pas pu surmonter sa perte.
Eli serra les mâchoires, se leva et quitta la maison sans ne rien dire, vraiment très énervé d'avoir été laissé de côté. Je comprenais son point de vue, ainsi que sa peine, après tout, je venais pour ainsi dire de débarquer dans la vie de Cole alors que lui s'y trouvait déjà depuis un bon moment. Sa frustration était légitime.
— Je crois qu'il est temps pour nous de rentrer, décréta Jake en se mettant debout à son tour. Ne lui en veut pas de sa réaction, il est vraiment paumé. Les révélations sur les agressions de Piper l'ont assez perturbé, alors apprendre le sort de la sœur de son meilleur pote n'a fait que l'enfoncer, mais ne t'inquiètes pas, il lui faut juste de temps.
Il s'avança vers moi et s'accroupit avant de poser une main sur le sommet de ma tête pour le tapoter. Lorsqu'il faisait ça, j'avais vraiment l'impression d'être un toutou, mais ça ne me dérangeait pas. Je savais que c'était affectueux venant de lui.
— Tu es sa copine, il s'est confié à toi, c'est normal que tu n'aies rien dit.
— Merci, Jake, murmurai-je.
Il me sourit tendrement et son sourire dévia vers Ivy.
— Tu veux que je te ramène, blondie ?
Sa proposition me fit rire, surtout parce que je percevais un léger espoir dans le timbre de sa voix. À chaque fois qu'on se retrouvait ensemble, il faisait le chauffeur, même pour mon amie qu'il disait ne pas pouvoir piffrer.
— C'est bon, merci. Mon père va venir me chercher.
— Que c'est mignon, railla-t-il.
Il se leva et quitta la maison, suivi de mon frère qui comptait sans doute toucher deux mots à Eli maintenant que les secondes s'étaient écoulées et qu'il s'était sans aucun doute calmé.
Je remontai sur le canapé et me collai à mon amie qui me prit dans ses bras, alors qu'une migraine lancinante pointait le bout de son nez. Ces derniers jours j'avais vraiment beaucoup de mal à concilier le sommeil, alors mes douleurs de crâne étaient intenses pendant la journée.
Ce stress était tout aussi insupportable que lorsque Cole se trouvait dans un lieu inconnu. Je ne savais pas ce qui était pire.
— Tu as fait ce que tu devais, me rassura Ivy en me caressant l'arrière de la tête. Tout va rentrer dans l'ordre, tu verras.
— Et s'il ne veut plus me voir ? Et s'il me déteste pour ce que j'ai fait ?
C'était vraiment ma plus grande peur, de l'avoir perdu en voulant le retrouver à tout prix.
Mais malheureusement, Ivy ne put me donner aucune réponse réconfortante, une qui me ferait croire qu'importait ce qui arriverait, Cole continuerait à m'aimer comme il l'avait toujours fait, tout simplement parce qu'elle savait tout autant que moi que mes craintes étaient fondées.
Il y avait de fortes chances pour qu'il me haïsse et qu'il ne veuille plus jamais avoir affaire à moi.
La fin justifiait-elle vraiment les moyens ?
J'avais ma réponse.
Non, en aucun cas.
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Hey ! Alors dans ce chapitre on est dans le flou, on ne sait pas ce qu'il en est de Cole, on sait la même chose que Liv. Quant au reste du groupe, ils sont désormais tous au courant pour l'histoire d'Amara, tous les secrets de Cole sont dévoilés et pour le coup, Olivia n'a jamais rien eu à voir avec ces divulgations. La première en rapport avec Piper c'était à cause d'Alex et celle-ci, c'était tout simplement parce qu'Ivy a voulu connaître les raisons précises de son départ de New York lorsqu'elle était enfant.
Maintenant, la question : que se passe-t-il vraiment avec Cole dans le manoir ? Y est-il enfermé de force ou au contraire, s'y est-il lui-même emmuré ? Vous en pensez quoi?
J'espère en tout cas que ce chapitre vous a plu et que vous avez hâte de connaître la suite !
Je rappelle que vos retours (ou feedbacks) sur les chapitres sont essentiels. Tout d'abord, parce que ça fait vivre l'histoire, ça me permet également d'interragir avec mes lecteurs, d'échanger avec vous, puis surtout, c'est une manière d'encourager l'auteur en écrivant votre ressenti. Je suis lectrice et auteure et je sais combien ça plait et motive un auteur d'avoir des retours, ils sont même essentiels ! Je rappelle que la base de wattpad n'est pas seulement d'offrir une lecture gratuite aux lecteurs, mais aussi que les lecteurs donnent quelque chose en contrepartie, (c'est donnant-donnant en fait) c'est à dire des votes et des commentaires, car oui, nous auteurs, on ne gagne rien en publiant sur la plateforme, alors qu'écrire nous demande un sacré boulot.
On se retrouve la semaine prochaine pour la suite !
Bye !
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