Chapitre 1
— Alors ?! demande impatiente la colorée, dès qu'elle voit apparaître le blondinet dans l'entrebâillement de la porte d'entrée de ce dernier.
Celui-ci dans un premier temps blasé comme à son habitude, laisse s'afficher un sourire de pure fierté.
— J'ai été admis tu crois quoi ?! Je suis toujours le premier ! accompagne-t-il ses mots de petites explosions, et d'un air légèrement sadique. Je les ai pulvérisé !
— Tou-toujours le premier ? T'es réellement sûr de toi ? le taquine-t-elle après s'être faussement étouffée avec sa salive, souriant amusée.
— Tu sais que j'ai qu'une envie : t'exploser la tronche ?!?! s'énerve-t-il trop facilement, ce qui fait rire la caméléon.
— Oh la la, j'ai giga-peur cher Katsu !
Le fait qu'elle comprenne en un regard qu'il allait se jeter sur elle, la future lycéenne fait demi-tour dans un mouvement plus que rapide, avant de se mettre à courir. Mais bon, même si depuis plusieurs années, les deux jeunes s'amusent à se faire la course, et que la demoiselle coure de plus en plus vite, Katsuki reste le plus rapide. Résultat : les deux adolescents tombent, la caméléon face au béton, et l'explosif sur son dos.
— T'es lourd, lève-toi !
— Pas avant de t'avoir explosé !!
— Dit pas ça dans cette position, ça peut porter à confusion, et je tiens à mon boule !
Il faut un petit temps pour que le blondinet comprenne avant qu'il se relève à une vitesse éclair. Quant à la caméléon, elle est quasiment morte de rire face à la réaction de son ami, qu'elle ne se redresse point tout de suite, ce qui énerve ce dernier qui rentre chez lui en la laissant en plan. Le bruit que dégage la porte d'entrée quand l'impulsif la claque, fait calmer doucement le fou rire de la colorée. Elle se redresse tranquillement, remarquant les égratignures sur ses avants bras, dû au fait qu'elle ait les manches relevées de son sweat d'un turquoise pastel. Après avoir vérifié qu'elle ne saigne pas, même si cela est à la limite, elle rentre chez le jeune homme sans gène, face à l'habitude qu'elle soit présente dans ce lieu au moins une fois par semaine, et cela depuis quasiment deux ans.
Après avoir rapidement remarqué que les parents du jeune homme ne sont pas présents dans la maison, dans l'intention de les saluer si cela était le cas, elle monte les escaliers, et se retrouve sans perte de temps devant la chambre de son meilleur ami. Cette fois, elle prend la peine de toquer, mais n'attends pas pour autant son autorisation.
— D'ailleurs, il ressemble à quoi ton uniforme ? a-t-elle le temps de demander avant de se prendre un oreiller en pleine face avec l'accompagnement du mot « Crève ! » de la part de l'envoyeur.
Cela la fait tomber sur son postérieur, et un rire moins puissant que le précédent, s'échappe d'entre ses lèvres.
— T'as pas à le voir ! reprend le jeune homme, assis en tailleur sur son lit, l'air énervé de devoir parler de ça.
— Et pourquoi ? se relève-t-elle en lui renvoyant plus tranquillement l'oreiller, comme pour le motiver à répondre.
— Parce que je ne vois pas le tien ! lâche-t-il la première chose qu'il lui passe par la tête.
— Ça, ça peut s'arranger, je dois aller le donner à mon lycée, comme « examen d'entrée », tu n'auras qu'à m'accompagner, haussa-t-elle les épaules.
— Tch, lui fait-il un signe de tête lui indiquant l'emplacement de son uniforme, positionné sur sa chaise de bureau.
Elle s'en approche, et après un bref visionnage, regarde de nouveau le blondinet.
— Et sur toi, il donne quoi ? Je suis sûre que t'es vachement sexy, s'amuse-t-elle à dire, avec un petit air coquin.
— Arrête de dire des conneries, sinon je te crève !!
— Bah va l'essayer, et j'arrêterai, le regarde-t-elle innocemment, en lui envoyant son uniforme.
Il souffle, et se lève pour aller se changer dans la salle de bain. Elle en profite pour – après avoir retiré ses baskets – s'allonger sur le lit, croisant ses bras derrière sa tête. Katsuki revient peu de temps après, et allait menacer l'adolescente avant qu'elle ne balance sa réplique suivante :
— Bof comme uniforme, je suis un peu déçue, retourne-toi pour que je vois derrière comment ça fait ? se redresse-t-elle sur ses avant-bras, non s'en une très légère grimace face aux bleus qui devaient s'être formés en plus des égratignures.
Le regard de Katsuki qui possédait sur le coup de la haine à ses propos, laisse apparaître une légère inquiétude face à l'aperçu de sa grimace.
— Qu'est-ce que t'as ?!
— Rien de spécial, c'est tout à l'heure, le goudron m'a mordu, lui montre-t-elle brièvement. Allez, retourne-toi !
Il souffle et se retourne un instant, suffisamment pour que la colorée ne se gène pas à jeter un coup d'œil à son fessier.
— Vous ne pouvez pas le modifier ? Car franchement, ça me plomb le moral rien que de le voir. En plus, il moule même pas ton boule.
— Mon costume de héros sera beaucoup plus stylé !! Et attend, quoi ?!?! Tu me mates ?!
— Moi ? Mater ? Naan, t'es pas assez beau gosse à mon goût. En tout cas, t'aurais du venir dans mon lycée, si je suis acceptée, les uniformes sont beaucoup plus stylés que ceux de Yuei !
— Tu me prends pour qui ?! Je ne suis pas une gonzesse !!
— Ah bon ? Katsuki c'était pourtant le nom de ma maîtresse en maternelle, lui fait-elle un sourire angélique, avant de recevoir une explosion à quelques centimètres de son visage, ce qui la fait tousser.
Comme pour se venger de cette explosion, elle utilise son alter pour disparaître. Mais, dans l'intention de faire flipper l'impulsif, elle va plus loin, faisant disparaître le lit à son tour.Et, c'est avec une grande concentration, qu'elle fait disparaître la maison de Katsuki, le laissant en quelque sorte planer au-dessus de son terrain. Cependant, face à la trop grande charge, elle n'a le temps de voir que quelques secondes la surprise puis l'énervement de son ami avant de tout refaire apparaître sauf elle. Evidemment, cela est trop tentant, et elle profite du fait qu'il soit déboussolé, pour s'approcher et lui donner une claque derrière la tête.
Mais, même si elle s'éloigne directement, l'explosif face au large temps passé ensemble avait réussi à la détecter par sa respiration. En effet, il avait appris à se la boucler un instant pour l'entendre.
Il lui explose alors une explosion en pleine face la faisant réapparaître avec les cheveux tout décoiffés.
— Mais par contre... Comment t'as fait pour faire tout disparaître ?!?!
— La magie de Noël !
— T'es conne on est en avril !!
— Bah elle peut aussi être en retard !! Et j'ai comme ami un gars toujours vénère, qui m'a donné envie de me surpasser, comme il le fait, lui sourit-elle ensuite.
— Je ne suis pas toujours vénère !!!
— Qui a dit que je parlais de toi ? arque-t-elle un sourcil, en croisant les bras, jouant avec ses nerfs.
— Dégage si on n'est pas ami !! recommence-t-il à la menacer.
C'est là qu'elle se tape le front.
— Non, mais c'est toi qui est trop con ! Evidemment que je parle de toi ! Par contre, je dois quand même y aller, c'est l'heure que j'aille présenter mon uniforme, tu viens ? annonce-t-elle après avoir vu l'heure sur le mur du jeune homme.
— Ouep, j'ai rien d'autre à faire, met-il ses mains dans ses poches avant de quitter sa chambre, reprenant son air blasé.
La caméléon remet ses baskets, et le rejoins à l'extérieur. Ils se dirigent d'abord vers chez elle, pour aller récupérer la pièce qui rendait leur sortie importante, ce qui leur faient prendre le métro une première fois jusqu'à chez elle, et une seconde jusqu'au lycée.
Plusieurs futurs lycéens et lycéennes s'y trouvent, et ils n'attendent pas longtemps avant de pouvoir rentrer. Cependant, l'attente dans la queue est longue, ce qui motive le jeune homme a vouloir exploser tout le monde pour aller plus vite.
Finalement, ce qui le fait le plus rager, c'est de ne pas avoir vu l'uniforme de la colorée, celui-ci étant emballé, et la colorée ne voulant lui montrer que la version finale, celle qui sera faite si elle est accepté au lycée. Pour cela, il lui faut simplement faire partie des cent meilleurs uniformes. Les lycéen.ne.s pourront alors porter le leur tout le long de leur parcours de lycéen.ne, et celui-ci sera réaliser en d'autres exemplaires, pour pouvoir alterner, et se verra rajouter le symbole du lycée.
— Tu aurais pu me dire que je n'aurai pas pu le voir tout de suite ?!?!
— Tu m'aurais quand même accompagné ? arque-t-elle un sourcil, en connaissant déjà la réponse.
Il répond par un souffle et croise les bras, tout en continuant de marcher aux côtés de sa meilleure amie, qui elle, est plutôt fière d'avoir réussi à le faire venir.
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