Drarry

Hey, je suis... peu importe, je suis sûr que tu sais déjà mon nom, mon histoire, mes amis et mes ennemis. En fait, je crois que tu sais tout de moi. De ma naissance à aujourd'hui, en passant par mon combat contre Voldemort, à chacune de mes années à Poudlard, de la première à la dernière, la « huitième ». A vrai dire, la seule chose que tu ignores peut-être, c'est que je suis amoureux. Enfin, je crois que je suis amoureux. C'est la seule explication à cette boule dans mon ventre quand je t'entends parler. Que ce soit pour m'insulter ou... pour m'insulter. Tu n'as jamais rien fait d'autre. Enfin si, en première année, tu m'avais demandé d'être ton ami et j'avais refusé. C'est ce que je regrette le plus. Parce que maintenant je t'aime et toi, tu me hais. Et en plus tu sors avec l'une des filles les plus canon de l'école. En fait, je n'ai aucune chance. Tu es hétéro, amoureux d'une belle fille, alors que moi je suis un gars, moche, les cheveux indisciplinés. Je ne suis rien. Même pas ton ami... J'ai tout gâché avant même que ça ne commence. Et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Alors, j'essaie de t'oublier. Je sors avec la sœur de mon meilleur ami. Je ne l'aime que comme une sœur, et je ne sais pas ce qu'elle ressent pour moi. Mais je ne crois pas que ça soit de l'amour. Ça fait plusieurs mois que je sors avec elle, et je ne parviens pas à oublier mes véritables sentiments... Je devrais la quitter. Plutôt que de l'empêcher de se trouver quelqu'un qui l'aimera vraiment. En plus, je connais plusieurs personnes qui lui court après. Je dois la quitter. Pour son bien, avant que je ne la fasse trop souffrir. Je vais le faire. Pas maintenant. Mais je le ferais. Ce soir. Ou demain. Ou plus tard.

Mais il est peut-être temps de passer à une description plus précise : je suis un garçon brun plutôt petit, avec les cheveux continuellement en bataille. La fille avec laquelle je sors est âgée d'un an de moins que moi, elle a des cheveux roux, des taches de rousseur. Mais toi, tu as mon âge, de court cheveux blonds soyeux et magnifiques, tu es grand, plus grand que moi, et je ne te parle pas de tes yeux, ou je m'y perdrais. Quant à ta petite amie, elle est belle, point. Bien trop pour que je ne m'embête à te le dire, d'autant que tu le sais déjà. Bien trop pour mon bien et pour mon cœur qui aime celui que cette fille a charmé...

Eventuellement je pourrais te dire qui je suis. Au cas où tu ne le saurais pas.

Je suis Harry Potter.

Je sors avec Ginny Weasley.

Je suis amoureux de Drago Malefoy.

Tu sors avec Pansy Parkinson.

J'aurais adoré te détester pour ça ! J'aurais adoré te haïr juste pour ne pas t'aimer. J'aurais voulu ne ressentir pour toi que la haine que toi, tu ressens pour moi. J'aurais adoré que l'on continue de se battre comme à chaque fois que l'on se voyait les années passées. J'aurais juste aimé ne pas t'aimer.

Je crois que je sais ce que je vais dire à Ginny. Je n'ai plus d'excuses maintenant. Ça la fera souffrir, je le sais. Mais, au moins, je ne lui mentirai plus. Elle saura la vérité. Je pense que je ne vais pas avoir d'autre choix que de lui dire. Et... elle mérite de savoir.

Que je ne l'aime pas.

Que je suis gay.

Que je suis amoureux de toi.

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Je cours dans ma chambre pour récupérer la carte des Maraudeurs et trouver Ginny. Elle est dans la Grande Salle. Je n'avais pas prévu de la quitter devant toute l'école. Mais, là, je crois que je suis suffisamment déterminé pour le faire n'importe où, à n'importe quel moment, même si tu es là. Je ne prends même pas le temps de vérifier où tu es, ou si tu es avec ta copine. Je fonce déjà à la Grande Salle.

Je cherche Ginny. Elle est devant la table des Serdaigle avec Luna Lovegood. J'avance vers elle.

- Ginny, je l'appelle, j'ai quelque chose à t'annoncer.

Elle me regarde comme si j'allais lui annoncer ma mort.

- Je t'écoute, Harry. Qu'est-ce que tu as ?

- Ginny, je suis désolé. Je... J'aurais aimé être vraiment amoureux de toi. Mais ça n'est pas le cas.

- Et donc ?

Je sens qu'elle va s'énerver. Elle s'est toujours énervée facilement. J'espère juste que je ne vais pas me prendre un de ces chauve-furies parce qu'ils sont vraiment redoutables.

- On ne peut plus être ensemble.

- OK, dit-elle, mais si tu n'es pas amoureux de moi, de qui l'es-tu au point de ne plus pouvoir faire semblant d'être avec moi ?

Aïe, la question que je redoutais. Je m'efforce de me persuader que j'ai vu pire comme situation. (Affronter Voldemort par exemple). Et je lui chuchote ton nom, en priant pour qu'elle seule l'entende.

- Draco Malefoy.

Si j'avais voulu la discrétion, j'aurais mieux fait d'emmener Ginny ailleurs que là où toute l'école peut l'entendre.

- DRACO MALEFOY !!!! TU Me LARGUES POUR LUI ????

Je ferme les yeux. Je sais que tu es dans la Grande Salle. J'ai aperçu Parkinson tout à l'heure et je sais qu'elle ne te quitte jamais. Ginny continue de crier

- T'ES PAS SERIEUX, QUAND MEME ??? ON PARLE DE MALEFOY !!!! DE TON ENNEMI !!! DU FILS DE LUCIUS MALEFOY A CAUSE DE QUI J'AI FAILLI MOURIR !!!! Et c'est un mangemort, ajoute-t-elle plus bas. Tu le sais depuis ta sixième année, Harry !

J'entends quelqu'un arriver dans mon dos et Ginny se tait. Alors j'ouvre les yeux. Pour te voir. Je les referme. Tu me demandes :

- C'est vrai ce qu'elle raconte ?

Tout le courage que je suis censé avoir en tant que Gryffondor disparait tandis que je rouvre mes yeux et que je te fais face. J'aurais voulu te mentir, mais bizarrement, je te dis la vérité :

- Oui.

Et je quitte la Grande Salle pendant que tu te moque probablement de moi. Je fais tomber sans m'en rendre compte la carte des maraudeurs, encore ouverte, devant la porte.

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Je m'assois dans ce coin abandonné de Poudlard, ou jamais personne ne passe et je prends ma tête dans mes mains. Je sais que je vais pleurer, pour autant j'aimerais éviter. Mais je sens déjà les larmes descendre le long de mes joues. Je n'avais aucune envie que tu l'apprennes. Parce que maintenant, tu as plus de raison de te moquer de moi.

Et même si je sais que tout est de ma faute, j'en veux à Ginny. Je suis ridicule. C'est moi qui viens de la quitter, mais je lui reproche tout !? Je sais que je suis responsable de la haine entre nous. C'est moi qui ai refusé d'être ton ami, il y a sept ans.

Si je ne l'avais pas fait...

Si je ne t'avais pas repoussé...

Si on était devenu amis...

Je ne serais peut-être pas tombé amoureux de toi, parce que justement on aurait été amis.

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Je suis sorti de mes pensées par quelqu'un qui arrive dans le couloir. QUI OSE VENIR DANS MON COULOIR ABANDONNE ?? Nan plus sérieusement, je peux savoir qui peut bien venir se promener ici un 31 décembre ?

Toi, évidemment ! Comme si je n'avais pas été assez humilié tout à l'heure, il faut que tu viennes. Je sais déjà que tu vas m'insulter. Je lâche :

- Va-t'en, Malefoy ! Je n'ai pas besoin de toi pour savoir que je ne suis qu'un connard. Et en plus tu me l'as déjà dit au moins une centaine de fois !

- Lève-toi, tu m'ordonnes en me tirant le bras.

J'obéis. Peut-être parce que j'ai trop peu de force pour résister. Ou peut-être parce que je suis curieux de ce que tu vas faire.

- Tu es amoureux de moi ? tu demandes.

- Oui, je réponds sans mentir.

C'est inutile de mentir. Sérieusement, ça m'avancerait à quoi de te mentir ? A rien, tu saurais que je mens. Je ne sais pas mentir. Et si je le faisais, tu serais bien capable de me frapper.

- Parfait, tu me réponds.

Sans que je ne comprenne comment, je me retrouve plaqué contre un mur, ton visage à quelques centimètres du mien. Tu me regardes dans les yeux. Et pour une fois, je n'y vois pas uniquement de la haine. Il y a cette autre chose que je ne connais pas vraiment, que je n'ai jamais vu dans tes yeux. Jamais. Je ne l'avais pas vu non plus dans les yeux de Ginny. Jamais des étoiles ont brillées ainsi dans son regard quand elle était avec moi.

Tu m'empêche de finir ma réflexion en approchant encore ton visage. Et sans que tu ne me préviennes, sans que je ne comprenne vraiment ce qui m'arrive, tu prends possession de mes lèvres.

Quand tu recule pour me laisser respirer, mes jambes cèdent. Je m'écroule sur le sol. Et je t'entraine avec moi, puisque tes mains tenaient mes épaules. Tu te retrouve sur moi, riant.

C'est la première fois que je t'entends rire, rire vraiment.

Puis tu m'embrasses de nouveau. Cette fois, je te réponds avec passion.

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Nous restons, dans ce couloir abandonné de Poudlard, ainsi allongé sur le sol, à nous embrasser. Tandis que le reste de l'école s'amuse dans la Grande Salle, et profite des derniers instants de cette année. 

Fin.

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Bonjour (ou bonsoir). 

J'avais écrit cet OS, il y a déjà quelque temps, je le poste pour finir cette année 2021. Merci de l'avoir lu !

N'hésitez pas à me donner vos avis, vos conseils, ce qui vous plait et aussi ce qui ne vous plait pas, ça fait toujours plaisir d'avoir des retours. Et si vous avez des conseils à me donner pour m'améliorer, je suis preneuse !

Encore merci.

Neguet

PS : l'image en média vient de deviantart et a été dessinée par little-killjoy

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