Chapitre 57 Olivia
Lorsqu'il poussa ce bruit gutturale qui dura pendant de longues secondes, j'eus énormément de mal à me ressaisir. Ce ne fut qu'au deuxième gémissement que je plaquais mes mains sur sa bouche pour qu'il se taise enfin, priant pour que ma mère n'ait rien entendu !
Il m'attrapa par les hanches au moment où j'essayai de me lever et me plaqua à nouveau contre lui, tandis qu'il esquissait un sourire satisfait sous mes paumes.
— Olivia ? dit ma génitrice en cognant deux fois à ma porte.
J'écarquillai les yeux. Bordel, si elle ouvrait, j'étais littéralement morte ! Je pouvais dire adieu à absolument tout ce que je connaissais.
— Ce n'est rien, bafouillai-je.
Je fermai les yeux et tentai de me reprendre, alors que mon esprit ne cessait de dévier à là où Cole avait posé ses mains sur mon corps. Je pouvais sentir la chaleur augmenter dans ce dernier et je devais être aussi rouge qu'une pivoine à l'heure qu'il était.
— C'était quoi ce bruit étrange ?
— Je... je...
Merde ! Trouve une excuse !
Cole me contemplait, l'air drôlement enchanté par la tournure qu'avait pris la situation. Comme toujours, à chaque fois qu'on était ensemble, ma vie se compliquait irrémédiablement.
— Je me suis cognée le petit orteil contre la table de nuit en t'entendant entrer !
Le garçon qui se trouvait sous moi pouffa. Je le foudroyai du regard, ce qui l'amusa encore plus et il continua à rire silencieusement, alors qu'on était à un rien de se faire prendre.
— Tu veux bien arrêter ? murmurai-je entre mes dents, étant de plus en plus paniquée.
Mon cœur battait à tout rompre et je sentais l'adrénaline se déverser dans mes veines, pendant que mon cerveau travaillait à vive allure, à vrai dire, il le faisait tellement vite qu'il m'était presque impossible de penser de façon cohérente.
Cole lâcha mes hanches pour agripper mes poignets et ainsi les écarter de son visage. Une fois sa bouche libérée, il se pencha légèrement vers moi en se redressant et dit :
— C'est ta punition pour avoir joué avec moi. Sois responsable de tes actes.
— Je vais te...
— Liv, tu es sûre que ça va ? reprit ma mère de l'autre côté de la porte. Je vais entrer.
— Non ! me précipitai-je en sautant du lit désormais que j'étais libérée de l'emprise de Jayden. Euh... je... je suis toute nue !
Après avoir prononcé ces mots, je voulus me baffer. Cole s'affala sur le ventre et atténua le son de son rire grâce à l'oreiller qu'il avait placé sur sa bouche. Non, définitivement, je n'étais pas douée pour inventer des mensonges sur le feu de l'action.
— Nue ? s'étonna-t-elle.
— Euh... oui ! J'avais très chaud et j'ai enlevé mes vêtements pour dormir. Attends, j'arrive !
Je me tournai ensuite vers Cole et lui arrachai l'oreiller des mains, afin de le frapper avec. Ce crétin adorait la situation dans laquelle j'étais à cause de lui.
— Je pense que tu as encore très chaud, Miss Vega, murmura-t-il de son air enjôleur.
Je ne pris même pas la peine de lui répondre, les nerfs à fleur de peau, et ouvris la fenêtre pour ensuite la lui montrer du doigt. Ma mère allait entrer dans la chambre et il était tout simplement hors de question qu'il se cache dans un coin. Elle finirait par le trouver, j'en étais certaine.
Il soupira, leva les yeux au ciel, se mit debout et ramassa ses chaussures pour repartir par là où il était venu. Une fois qu'il fut dehors, mon cœur s'apaisa et je laissai tout de même la vitre ouverte afin que ma mère voit à quel point mon excuse tenait debout.
Les mains tremblantes, je me dirigeai vers la porte et avant de l'ouvrir, je m'ébouriffai les cheveux puis me frottai les yeux, afin qu'elle pense que j'étais en train de dormir et que son arrivée soudaine dans la pool-house m'avait réveillé en sursaut, d'où mon accident avec la table de nuit. Étrangement, une fois Cole loin de moi, j'arrivais à penser avec cohérence.
J'ouvris le battant et trouvai ma mère devant le seuil, les bras sur la poitrine et le regard sérieux. Je priais intérieurement pour qu'elle ne devine pas d'où était vraiment sorti ce son étrange, j'avais encore la chaire de poule rien qu'en y repensant.
— Ça va ?
— Tu as l'air... bizarre, observa-t-elle en jetant par la même occasion un coup d'œil à l'intérieur de ma chambre.
— Mon cœur a failli me sortir par la bouche lorsque j'ai entendu claquer la porte.
Et ce n'était pas totalement faux, j'avais vraiment cru qu'il allait s'arrêter de battre lorsque j'avais compris qu'elle était dans la pool-house alors que je me trouvais à califourchon sur Cole.
— Il se passe quelque chose ? Joey va bien ? demandai-je afin de changer de sujet.
— Oh oui ! sourit-elle. Ce petit ange dort comme un bienheureux, ce qui n'est pas vraiment mon cas. J'ai du mal à trouver le sommeil, du coup, j'étais venue chercher ma tisane à base de valériane et mélisse.
J'essayai de ne pas montrer mon soulagement.
— Je ne cesse de penser à Jayden et à sa sœur jumelle, m'avoua-t-elle en me prenant complètement au dépourvu. Ce pauvre garçon... je ne peux imaginer ce qu'il a dû vivre. Il a l'air d'être quelqu'un de rude au premier abord mais au fond...
— C'est vraiment quelqu'un de bien, soupirai-je. Ce n'est qu'une façade.
J'espérais vraiment qu'il était parti et qu'il ne se trouvait pas de l'autre côté de la fenêtre en attendant que ma mère parte pour entrer à nouveau dans ma chambre.
— Oui, je pense aussi. Tu l'aurais vu l'autre jour pendant le diner, mon cœur s'est brisé. Il avait les larmes aux yeux en parlant de sa sœur.
Oui, je n'avais aucun mal à m'imaginer la scène. Elle me l'avait déjà décrite, mais elle semblait toujours aussi perturbée par cette révélation.
— Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à...
— Je sais, la coupai-je, ne voulant surtout pas me risquer à ce qu'elle parle d'Alex alors qu'il y avait des chances pour que Cole soit encore dans les parages. Je sais.
Elle prit ma main dans la sienne et esquissa un sourire, chose qu'elle ne faisait presque plus dernièrement. La voir à nouveau sourire était vraiment rassurant.
— Je suis contente que Cole et toi sembliez mieux vous entendre. Tu as fait beaucoup d'efforts depuis que nous sommes ici, Liv, et je sais que ce n'est pas facile, que ça ne l'a pas été ces derniers mois. Je suis vraiment fière de toi et j'ai l'impression de ne pas te le dire assez.
Puis elle me prit dans ses bras, faisant en sorte que mon cœur se serre dans ma poitrine. Ces mois n'avaient été faciles pour personne, mais surtout pour elle. J'étais la fautive de tous nos malheurs après tout et même si elle se montrait dure envers moi, jamais elle ne m'avait laissé tomber.
— Tu es vraiment une jeune fille bonne, avec un grand cœur et tout ce qui s'est passé dernièrement... ce n'est pas ta faute. Je veux juste que tu le saches.
Ma gorge se noua, jamais encore elle ne m'avait dit des paroles semblables. L'entendre prononcer ces mots me réconforta énormément.
— M'enfin, soupira-t-elle en se séparant de moi et en balayant une larme au coin des yeux, il faut croire que les insomnies me rendent sentimentale. Je te laisse dormir, d'accord ?
Elle se dirigea vers la cuisine et je sortis de ma chambre afin de l'accompagner, mais fermai la porte derrière moi.
Une fois qu'elle eut trouvé sa petite boîte de tisane, elle se tourna vers moi et me frotta gentiment le bras.
— Retourne te coucher, désolée de t'avoir dérangée.
— Ça va, maman, ça ne fait rien, répondis-je en passant un bras par-dessus son épaule et en l'accompagnant jusqu'à la porte. J'espère que tu arriveras à dormir.
— Moi aussi, repose-toi. On se voit demain à neuf heures pour le petit déjeuner au manoir, d'accord ?
— J'y serai.
Elle me sourit une dernière fois et prit la porte, que je fermai une fois qu'elle l'eut franchie tout en la regardant s'éloigner dans le jardin, pour finalement, entrer dans le manoir.
Je m'appuyai contre le battant, l'adrénaline ayant définitivement quitté mes veines après le danger passé, mes jambes étaient toutes flageolantes. Je me léchai les lèvres et me rendis compte que j'avais la bouche sèche, ainsi, je me dirigeai vers l'évier et remplis un verre d'eau avant de le boire d'une seule traite.
J'appréhendai mon retour dans la chambre car je savais parfaitement que Cole serait là, en train de m'attendre et que j'ignorais ce qui arriverait. Il avait réussi à m'enflammer de la tête aux pieds juste par une simple caresse, mais j'avais pu résister simplement parce que je voulais lui jouer un mauvais tour. Par contre s'il recommençait, je ne savais pas du tout comment je réagirais.
Reprends-toi, Olivia ! me dit cette petite voix au fond de mon esprit.
Et elle avait raison.
Je repartis alors vers ma chambre et au moment d'entrer, Cole se trouvait assis sur le rebord du lit en fixant la porte et par la même occasion, moi. Je la refermai derrière moi, cette fois à clé, ayant appris de mes erreurs. Le fait que ma mère ait failli entrer alors que j'étais sur lui m'avait fichu une trouille bleue. Si elle nous avait vu, même si nous étions habillés, elle aurait fait une crise cardiaque.
— Tu reviens ici alors qu'on a failli se faire prendre ? demandai-je en essayant de me montrer outrée, alors que je n'étais pas du tout surprise de le trouver là.
— Pourquoi ta mère semble tellement affectée par ce qui est arrivé à Amara ? me demanda-t-il sans aucun détour et sans me quitter du regard un seul instant.
J'essayai de me montrer détendue, même si mon cœur s'était remis à battre à une vitesse folle. Bon sang, il posait drôlement de questions aujourd'hui ! Je faisais comment moi maintenant pour lui expliquer ça sans parler d'Alex ?
Je devais m'inventer quelque chose de suffisamment crédible pour qu'il s'en contente et cesse de poser des questions. Alors une idée m'effleura l'esprit, je ne savais pas combien elle valait, mais en tout cas, je devais essayer... même si ça compliquait encore plus les choses et que je m'enfonçais encore plus dans ces mensonges que je détestais tant.
— Ma mère avait un jumeau qui est décédé lorsqu'elle était jeune. Voilà tout.
Il parut surpris par ma réponse et il écarquilla les yeux, avant de se reprendre et de dire :
— Je suis désolé, je l'ignorais. Que lui est-il arrivé ?
Bordel ! Mais qu'est-ce que j'en savais moi ? Je venais de m'inventer un oncle et désormais je devais aussi m'imaginer les circonstances de sa mort ?
— Il s'est noyé dans un lac alors qu'il avait huit ans.
Mon dieu, j'étais vraiment quelqu'un d'horrible. J'ignorais pourquoi, mais c'était la première idée qui m'était venue à l'esprit.
Je me sentais vraiment mal de raconter tous ces baratins. D'un côté, j'aurais tellement aimé tout lui dire sans avoir à être obligé d'omettre certaines parties, et d'un autre... je savais que je ne pouvais pas. Il ne s'agissait pas seulement de moi, mais de ma mère aussi. Déjà qu'elle s'était fait virer à cause de moi par ses anciens patrons, je ne voulais surtout pas que cela se reproduise. Où irions-nous alors ? Nous n'avions absolument rien. Alors même si tous ces mensonges me consumaient, je devais les mettre dans un recoin de ma tête et les oublier.
Je poussai un long soupir et me frottai les bras.
— Il est tard, Cole.
— Merci bien, je sais lire l'heure, ironisa-t-il en pointant du doigt le réveil qui se trouvait sur ma table de nuit.
Il se leva et vint vers moi d'un pas lent, mais en me regardant avec une voracité sans précédents. Puis ce sourire en coin... grand dieu, il voulait me tuer ou c'était quoi son but ? Ce genre de sourires devrait être interdits !
Je reculai de deux pas et atteignis sans même m'en rendre compte la bibliothèque, celle qui était remplie de livres lui appartenant. Ma bouche était à nouveau sèche et cette fois, ce n'était pas à cause de la soif.
Il s'approcha toujours encore plus, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de mon corps et posa sa main droite sur l'étagère au-dessus de ma tête, tandis que la gauche vint caresser mon bras avec la douceur et la légèreté d'une plume.
— Où en étions-nous ? murmura-t-il en se penchant sur moi et en étant à tout juste quelques millimètres de mes lèvres.
Mon cœur cognait tellement fort contre ma cage thoracique, que je sentais mon pouls battre à tout rompre dans mes oreilles, pendant que mes yeux étaient fixés sur ses lippes et que je me mordillais les miennes.
La main qui caressait auparavant mon bras se déplaça sur mon ventre et tout doucement, après l'avoir introduit sous mon t-shirt, l'effleura du bout des doigts, me provoquant de nouveaux frissons et des spasmes qui contractèrent mon abdomen, sans nous quitter du regard un seul instant.
La température de mon corps augmentait à une vitesse folle. J'avais la sensation qu'une énorme vague de chaleur me submergeait à chaque fois qu'il me touchait ou même me contemplait.
Voyant que je ne réagissais pas, Cole prit doucement mon visage entre ses mains et caressa ma lèvre inférieure de son pouce, pendant que les miennes allèrent se poser automatiquement sur ses hanches pour le serrer contre moi. Je sentais ses formes sous les miennes et je pensais toujours pareil que deux jours auparavant : nos corps s'assemblaient à la perfection.
— Il n'y aura pas de Mr Brown pour m'arrêter cette fois, Liv, me prévint-il. Et je ne compte pas me contenter d'un simple baiser. Je te veux tout entière.
Son aveu fut comme de la musique pour mes oreilles, mon cœur tambourina violemment et je sentis le sien en faire de même. J'adorais la manière qu'il avait de me contempler, c'était tellement tendre et avide à la fois, il arrivait à me faire sentir belle et désirée.
— Nous ne devrions pas faire ça, murmurai-je cependant en baissant le regard et en me sentant coupable.
J'étais vraiment déboussolée, ne sachant pas du tout ce que je voulais. Je le désirais, il n'y avait aucun doute là-dessus, rêvant de goûter à nouveau ses lèvres si douces et expertes, mais d'un autre côté... j'avais la trouille de le désirer à ce point. Jamais je n'avais ressenti ça auparavant, ce besoin de le sentir contre moi ou encore d'avoir des idées pas très catholiques lorsqu'il me touchait. Ses caresses étaient telle une drogue, mon corps en réclamait à chaque fois plus et ça, il l'avait parfaitement compris lorsque nous étions dans les douches des vestiaires. Et voilà qu'il s'en servait désormais contre moi pour me faire craquer.
— Pourquoi résister ? murmura-t-il tout près de mon oreille, son souffle effleurant mes joues et enflammant davantage ma peau. Tu en as tout autant envie que moi.
Puis il me mordit légèrement le lobe avant de commencer à le sucer langoureusement. Ma respiration se coupa et un petit cri s'échappa de ma gorge lorsqu'une espèce de courant électrique me traversa tout le corps pour terminer son parcours au creux de mon intimité. C'était une sensation beaucoup trop agréable pour que je l'ignore.
J'avais l'impression que j'allais m'évanouir ou éclater en mille morceaux. Ses mains se posèrent sur mes hanches et remontèrent sur mon ventre, jusqu'à ma poitrine, arrêtant leur trajectoire tout juste en-dessous de mes seins.
Ce fut alors que, très lentement, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Il les effleura d'abord avec délicatesse et patience, le temps de voir comment je réagissais à ce contact. Ses lippes étaient suaves et chaudes, réellement exquises, comme dans mes souvenirs.
Ce n'était pas un baiser comme celui qu'on avait échangé dans la chambre noire, il était beaucoup plus chaste, mais il suffit à m'enivrer et à me couper le souffle. Cole tâtait le terrain, sans forcer, tout doucement, avec énormément de patience. Mes mains remontèrent sur son ventre et se posèrent à plat sur son torse, avant de saisir son t-shirt entre mes poings. Je répondis peu à peu à son baiser en prenant plus confiance en moi et en mettant dans un coin de ma cervelle cette alarme qui résonnait et qui me disait d'arrêter avant que la situation ne devienne irréversible. Mais au fond de moi, je savais qu'elle l'était déjà.
Ses lèvres se séparèrent des miennes et il les humecta à l'aide de sa langue, mon regard avide posé sur ces dernières, mourant d'envie de les goûter à nouveau. Je tremblais frénétiquement, même si j'essayais de contrôler ces secousses qui mouvaient mon corps. Jamais on ne m'avait embrassée comme ça.
Ses mains quittèrent le dessous de ma poitrine pour aller l'effleurer très subtilement. Je sentais à peine sa caresse à travers mon t-shirt, mais ce simple geste suffit à m'enflammer de la tête aux pieds.
— J'adore ta fragrance, continua-t-il en se penchant en avant et en caressant mon cou du bout de son nez pour humer mon parfum. Lotus sauvage.
Le fait qu'il reconnaisse cette odeur me surprit grandement, peu de gens savaient la différencier. La plupart la confondaient avec le lys.
— Je me souviens de la première fois où tu es entrée dans ma voiture.
Un sourire étira mes lèvres tandis que je faisais mémoire. Cela faisait tout juste un mois, la journée après qu'il m'ait balancée à la piscine. Bon sang, que je l'avais haï pour ça.
— Ton parfum a envahi l'habitacle et j'ai vraiment cru devenir fou.
Sa confession m'arracha un sourire.
— Je crois que je ne peux plus me passer de cette odeur.
Puis il déposa un baiser sur mon cou, avant de me mordre gentiment, accentuant cette sensation si agréable au creux de ma féminité et qui ne demandait qu'à être libérée.
Mes mains remontèrent le long de son torse et allèrent se poser sur sa nuque, avant d'enfouir mes doigts dans ses cheveux soyeux. Il me serra davantage contre lui, posant sa poitrine contre la mienne, une de ses mains faisant des va et vient entre ma hanche et ma cuisse, pendant que l'autre caressait la courbe de mon dos.
— Tu me rends dingue, Liv, avoua-t-il, haletant. Je n'arrête pas de penser à toi.
Sa franchise m'étonnerait toujours. J'aurais aimé être comme lui, ne pas avoir peur d'avouer ce que je ressentais, ne pas être obligée de me réprimer... de faire ce que je voulais quand je le souhaitais sans avoir à rendre de comptes à personne.
Mais pour une fois, je décidai de me montrer sincère en me dévoilant à lui et par la même occasion, en lui donnant tout ce qu'il fallait pour me détruire.
— J'ai adoré t'embrasser dans cette chambre noire. Jamais je n'avais ressenti ça auparavant et depuis, tu me hantes.
Voilà, c'était dit. Désormais, il connaissait mes cartes et pouvait s'en servir contre moi.
Cole me sourit malicieusement et déposa un nouveau baiser sur mes lèvres, faisant papillonner mon cœur à l'extrême.
— Tu n'as pas à avoir peur, je veux simplement être avec toi. Et jamais je ne serai comme ce connard qui t'a fait du mal. Je te le promets.
Ma gorge se noua et mes yeux se remplirent de larmes, tandis que je caressais sa joue. L'entendre dire ça me faisait complètement vibrer. Nous ne nous connaissions pas depuis longtemps, mais si je savais une chose de Cole, c'était qu'il parlait toujours sincèrement. Et je savais désormais qu'il était l'exact opposé de Nat, même si pendant un moment, j'avais vraiment craint qu'il soit comme lui. Je m'étais fourvoyée et jamais je n'avais été aussi heureuse de m'être trompée.
— Personne ne doit savoir pour nous, dis-je, voulant mettre un point d'honneur à clarifier ce sujet.
Je le sentis se raidir et je me dépêchai d'ajouter :
— Ma mère risque de faire une crise et ça compliquerait beaucoup les choses avec les adultes. Je ne veux pas qu'on épie mes moindres faits et gestes ou qu'on me fasse des leçons de morale.
Et c'était là l'entière vérité. Si on venait à savoir pour nous, tout partirait en vrilles trop rapidement et... je ne voulais en aucun cas gâcher ce que lui et moi pourrions avoir.
Il sembla réfléchir à la question pendant quelques instants.
— Tu as entièrement raison. Ça ne regarde personne d'autre que nous.
Soulagée par sa réponse, je poussai un soupir avant de lui sourire tendrement.
— Et puis, une relation secrète c'est tellement plus excitant, ajouta-t-il avant de me plaquer contre la bibliothèque et de plonger à nouveau sur mes lèvres.
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Enfin ! Vous avez enfin le VRAI baiser entre Cole et Olivia, celui que vous m'avez tant demandé !
Et préparez-vous pour le chapitre suivant, parce que la nuit est loin d'être terminée 😏
Bref, on se retrouve demain à 17H pour la publication du chapitre 58, qui sera encore une fois un point de vue d'Olivia. Je me suis vraiment creusé les méninges pour pondre quelque chose de bien, alors je veux vraiment voir vos réactions pendant le chapitre (ou en fin de chapitre !). 😉
Je vous souhaite un bon week-end !
Tamar 😘
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