Chapitre 43 Cole
Sous la lumière de ce lampadaire de rue, mes yeux allèrent d'Olivia à Aiden, pour finalement se poser sur le poignet qu'il était en train de lui agripper brutalement.
Je n'étais vraiment pas d'humeur pour ce genre de conneries. Ça faisait plus d'une heure que j'attendais que Liv rentre, après qu'elle m'ait appelé. Je n'avais pas vraiment été affable, j'en étais conscient, mais cela ne m'empêchait pas de m'inquiéter.
Après que Piper ait « terminé », elle était partie relativement vite par rapport à d'habitude. Elle restait souvent à mes côtés pendant près d'une heure, caressant mon dos, comme si nous venions de passer une nuit pleine de passion ensemble, alors que je me détournais d'elle ne supportant pas de la regarder en face. Elle se collait à moi et me serrait contre elle, tout en murmurant sans cesse qu'elle m'aimait et que je lui appartenais. Pendant ce temps, moi, je regardais le vide alors que j'étais en pleine descente, imaginant mille et une façons d'en finir pour de bon avec cette situation, mais je ne voyais qu'une seule issue possible et pour le moment, elle n'était pas envisageable.
Mais cette nuit, ça avait été différent. Elle avait eu ce qu'elle voulait et était repartie tout de suite après, sans traîner, ce qui pour moi avait été un véritable soulagement. J'avais ainsi pu vivre ma descente en paix, tout en essayant d'oublier ce qui s'était passé, et comme à chaque fois, j'avais pris une douche afin de me débarrasser de toute trace d'elle sur moi.
Et en voyant Aiden forcer Olivia, une colère noire me submergea. Si j'étais ici devant eux en cet instant, c'était un pur hasard. Après son coup de fil, j'avais été à l'affut, attendant son retour, mais ne la voyant pas débarquer après plus d'une heure, j'avais tout simplement décidé de faire un tour dans le quartier, ayant eu un mauvais pressentiment. Et pour une fois, j'avais bien fait d'écouter mon instinct, je ne m'étais pas inquiété inutilement.
Mon regard se posa sur Liv, qui semblait effrayée. Depuis que je la connaissais, c'était la première fois que je voyais un tel air terrifié sur son visage. Même le jour où je l'avais surprise dans ma chambre, elle n'avait laissé transparaître aucune émotion, mis à part peut-être de la tristesse.
— Qu'est-ce que tu fous ? demandai-je sans la quitter un seul instant du regard, tout en serrant les mâchoires de toutes mes forces.
— Oui, Olivia, qu'est-ce que tu fous ? railla Aiden.
Elle tenta de se dégager encore une fois, mais elle n'arriva pas à se défaire de son emprise. Mon poing me démangeait, demandant avec empressement de fracasser la tronche de cet abruti fini. Qu'est-ce qu'il ne comprenait pas ? Elle ne voulait pas de lui, il avait perdu son pari avec ses potes : Olivia ne coucherait jamais avec lui de son plein gré. Et l'autre option n'était tout simplement pas envisageable, du moins, pas avec moi dans les parages.
— C'est à toi que je m'adresse, trouduc !
Liv tourna le visage vers moi, vraiment surprise par ma réplique, tout comme Aiden. Le blondinet me dévisagea, ne semblant pas comprendre que la situation venait de se retourner contre lui. Le fait qu'il ait ne serait-ce pensé un instant que je puisse l'aider à réduire Olivia pour faire d'elle ce qu'il voulait... me donnait vraiment la gerbe !
Ce n'était pas la bonne nuit pour me sortir de mes gonds. Je voulais me défouler et franchement, j'avais une sacrée envie de lui refaire le portrait, alors il valait mieux pour lui qu'il se tienne à carreau s'il ne voulait pas finir à l'hôpital.
— Lâche-la !
Au lieu de quoi, il me gratifia d'un sourire narquois et la prit dans ses bras, serrant son buste contre le sien tout en posant ses mains au creux de ses reins, alors qu'Olivia se débattait.
— Enlève tes sales pattes ! hurla-t-elle.
Elle le gifla, mais cela eut pour seul effet de le faire rire davantage, appréciant le fait qu'elle se défende. J'avais toujours eu conscience que c'était un sale type, mais là, il dépassait les bornes haut la main. Jamais je n'aurais imaginé qu'il tenterait de forcer Olivia à quoi que ce soit, mais visiblement, son égo en avait pris un sacré coup l'autre jour, après qu'elle lui ait joué ce mauvais tour.
Je ne pus m'empêcher d'imaginer ce qui lui traversait l'esprit en cet instant, alors qu'il avait les mains posées sur elle et que sa poitrine se pressait contre la sienne. Je ne voulais pas qu'il la touche, il n'en avait aucun droit, personne ne l'avait !
— Tu es vraiment pathétique, dis-je à Aiden, d'un air las afin de le provoquer et ainsi qu'il relâche son emprise sur elle. Elle ne veut pas de toi, pourquoi t'acharner ?
Il me lança un regard noir et sa mâchoire se crispa.
— Qu'est-ce ça peut te faire ? Tu as dit n'en avoir rien à foutre d'elle !
Liv se raidit et me contempla, l'air blessé par ce qu'il venait de révéler, et comme en attendant que je nie ses propos. Mais que faire ? Il n'avait pas tort, ayant dit plus d'une fois n'en avoir rien à battre d'elle – avant de dévoiler qu'elle était la fille de ma domestique –, mais en cet instant, je ne pouvais tout simplement pas fermer les yeux. Je ne permettrais pas que quelque chose lui arrive, quitte à défoncer la tronche d'Aiden contre le trottoir. Tant que je serais témoin, il ne ferait pas ce qu'il avait en tête.
— Je ne te le redirai pas, recommençai-je en avançant d'un pas. Lâche-la.
J'avais prononcé ces deux simples mots en détachant chaque syllabe, avec le plus grand des calmes, à un tel point, que je vis ce connard se tendre comme un arc, tout en me jaugeant et évaluant les chances qu'il avait de se faire casser la gueule. Semblant avoir soupesé le pour et le contre s'il ne faisait pas ce que je lui disais, Aiden relâcha Olivia et la poussa dans ma direction. Je la rattrapai et sans se faire prier, elle vint se placer derrière moi, tandis que ma main enveloppait désormais la sienne et la serrait de toutes ses forces. Elle tremblait comme une feuille, ce qui m'énerva encore plus.
— Je déconnais, mec ! répondit Aiden en reculant de deux pas et en levant les mains en l'air, ce sale sourire narquois encore collé sur sa face de rat. C'était juste une petite blague pour lui rendre la pareille.
Mais bien sûr. Si je n'étais pas arrivé, il l'aurait trainée de force jusqu'à chez lui et l'aurait sans aucun doute... Bref, ce n'était pas arrivé, alors il valait mieux ne pas y penser, même si rien que le fait de l'imaginer me donnait envie de le tuer.
Je regardai Olivia, et en vue de la réaction de son corps ainsi que son expression faciale, elle savait tout autant que moi ce qui avait failli lui arriver. Elle était forte, mais face à Aiden et ses muscles, malheureusement, elle n'y aurait pas pu grand-chose. Elle se serait faîte agresser à trois maisons de chez elle, dans une zone résidentielle tellement réputée qu'Eastridge Hills, où on assurait que « rien n'arrivait jamais ».
— Ça a intérêt à être ta dernière blague de ce genre, l'avertis-je.
Aiden pouffa bruyamment et monta sur ses grands chevaux, en approchant une nouvelle fois de nous, les yeux rivés sur Olivia, pour finalement, me toiser de son air méprisant.
— C'est une menace ?
J'esquissai un sourire en coin et le fixai, sans ciller une seule fois, prêt à lui régler son compte, quand soudain les doigts de Liv enlacèrent les miens et les pressèrent légèrement, me faisant ainsi une demande muette. Je lui lançai un regard en coin, et sans avoir à échanger un seul mot, je pus lire dans ses iris à quel point elle voulait rentrer et laisser cette soirée derrière elle le plus vite possible.
Je serrai alors les dents de toutes mes forces et ravalai ainsi mon envie de lui refaire sa sale face de fils de chien tout en me tournant vers lui, sans laisser transparaître un seul instant mon animosité à son égard. J'étais conscient que si je m'emportais, il jouerait avec moi et se servirait par la suite dans d'autres occasions d'Olivia afin de m'atteindre. Il n'était pas stupide, il savait parfaitement que nous n'étions pas amis et que jamais nous ne le serions, malgré tous ses efforts pour me rallier à lui et à sa petite bande de branleurs. Je les supportais, mais cela pouvait très vite changer.
— Non, c'est une simple réalité. J'ignore si tu le sais, mais quand une personne dit « non », c'est tout simplement « non ».
— Techniquement, elle n'a pas dit le mot magique, rétorqua-t-il, venant de plus en plus au bout de ma patience, déjà plus que limitée cette nuit. N'est-ce pas, ma belle ? continua-t-il en s'adressant à Olivia, malgré le fait qu'elle se soit cachée derrière moi.
Ce n'était pas son genre, normalement elle tenait tête, alors pourquoi réagissait-elle ainsi ? Qu'est-ce que ce pourri avait bien pu lui dire ou lui faire pour qu'elle se comporte de la sorte ? Je n'avais pas assisté à toute la scène, mais son comportement me déroutait.
Peut-être bien qu'à cause de son caractère explosif, j'avais pendant un instant pensé que rien ne pouvait l'atteindre... mais visiblement, je me trompais lourdement. Et la voir aussi vulnérable face à ce pauvre type... m'énervait au plus haut point.
— Si elle n'a pas dit « oui », alors c'est tout simplement « non ». Puis si elle voulait vraiment aller avec toi, elle n'aurait pas résisté et tu n'aurais pas été obligé de la violenter.
— Certaines filles aiment être malmenées, ça les excite, continua-t-il en m'énervant à chaque fois encore un peu plus.
Je serrai tellement les mâchoires que bientôt, je sentis une veine battre au niveau de ma tempe frénétiquement, tandis que mon rythme cardiaque s'accélérait. Mon palpitant était sur le point d'exploser, tout comme ma rage et une fois qu'elle déferlerait, je l'enverrais illico presto à l'hôpital.
La pression de la main d'Olivia se fit plus intense sur la mienne et me rappela inévitablement à l'ordre. Après tout, je n'avais pas envie de m'éclabousser en cognant ce sac à merde. Toutefois...
— Si tu la touches encore une fois, je te jure que je te pète les deux mains avec ta batte de baseball.
Il écarquilla les yeux tout en soutenant mon regard, sachant que je ne plaisantais pas.
— J'espère avoir été suffisamment clair, terminai-je.
Aiden sembla comprendre et hocha la tête, tout en tentant de cacher son irritation face à mon intervention.
Puis sans attendre une quelconque réponse de sa part, je fis demi-tour et entrainai Olivia avec moi. Elle se laissa faire en avançant à mon rythme, afin de nous éloigner le plus possible de ce salopard qui nous contemplait partir, main dans la main.
Je ne tenais pas forcément à ce qu'il se fasse des idées sur nous, mais en cet instant, je n'étais pas encore prêt à la lâcher, et ça ne semblait pas être son cas non plus. Liv était agrippée à ma main comme si sa vie en dépendait et elle tremblait toujours autant.
Une fois dans le domaine du manoir, nous le contournâmes et nous dirigeâmes vers le jardin, où il n'y avait que la faible lumière provenant des spots au fond de la piscine qui éclairait un tant soit peu les lieux. Je choisis un angle mort où personne depuis le manoir ou la pool house pouvait nous voir, et finalement, m'arrêtai pour souffler un grand coup et me tourner vers elle, toujours sa main dans la mienne.
Sa paume était chaude et sa peau douce, sans même m'en rendre compte, mon pouce traçait des cercles réguliers afin de l'apaiser. Je ne voulais pas penser à ce qui serait arrivé si je n'avais pas eu la bonne idée d'aller faire un tour pour la chercher. J'aimais croire qu'elle s'en serait sortie et qu'effectivement, il ne s'agissait que d'une mauvaise blague de la part d'Aiden afin de se venger, mais qui voulais-je berner ?
Olivia ne pleurait pas, ce n'était pas son genre, mais j'étais certain qu'une fois qu'elle serait seule, elle le ferait. N'importe qui à sa place aurait fondu en larmes, pourtant elle, elle s'était tout simplement figée. Où était donc son répondant ? Mis à part le giffler, elle n'avait rien dit ou fait à Aiden. Où était donc sa sale bouche ?!
— Lève la tête, lui ordonnai-je.
Mais elle ne le fit pas, alors je pris son menton entre mon pouce et son index pour l'obliger à me regarder droit dans les yeux. Je compris alors pourquoi elle ne voulait pas m'obéir : des larmes perlaient au bord de ses paupières, menaçant de s'en échapper à n'importe quel moment.
J'imaginais qu'elle avait besoin de se défouler, alors j'allais lui donner une bonne excuse pour le faire. Tout ceci ne devait pas l'atteindre et j'allais m'assurer que ce soit ainsi. J'allais la sortir de sa léthargie, à coup de pieds au cul si nécessaire, je m'en fichais.
— Je t'interdis de pleurer, pas à cause de cette ordure ! Tu m'as bien compris ?
Ma réplique sembla la réveiller, lorsqu'elle fronça les sourcils pour ensuite repousser la main qui la tenait par le menton et me gratifier d'un regard méprisant. Bien, c'était ce que je voulais.
— Où est donc passé ton mordant habituel, Olivia ? Avec moi, tu ne gardes jamais ta langue dans ta poche !
Voilà, il y avait assez de contenu pour la faire péter un câble.
Mais elle ne dit rien, se contentant de serrer les dents tandis qu'elle relâchait ma main brusquement. Toutefois, les larmes étaient toujours là et elle les essuya du revers de sa manche.
— Tu n'as rien à dire ? Comme « merci » par exemple ?
J'étais conscient que je la poussais à bout, la seule chose que je voulais, c'était la rebooster et qu'elle ne pense plus à ce qui venait d'arriver avec cet enfoiré. Elle ne devait pas se faire un sang d'encre, si jamais il osait reposer la main sur elle, je mettrais ma menace à exécution. Je ne bluffais jamais.
— Et franchement, tu as vu l'heure ? Si tu n'étais pas rentrée aussi tard, tout ceci ne serait jamais arrivé.
Oui, j'étais en train de rejeter la faute sur elle. Qu'elle me déteste, je m'en fichais, je voulais simplement qu'elle réagisse.
— On a échangé les rôles ? rétorqua-t-elle. Désormais c'est toi qui me fliques ?
J'esquissai un sourire malsain. Voilà, elle était là l'Olivia que je connaissais : cette fille qui ne se mordait pas la langue et qui me foudroyait du regard au premier quart de tour.
— Je te rappelle que c'est toi qui m'as appelé.
— Ouais, pouffa-t-elle en reprenant du poil de la bête, quelle idée j'ai eu, franchement ! Désolée de t'avoir dérangé !
Puis elle passa à mes côtés et me bouscula pour se diriger vers la pool house, mais je la rattrapai aisément.
— Tu es consciente de ce qui aurait pu t'arriver si je n'étais pas arrivé ?
— Tu veux quoi ? Que je me prosterne devant toi tel un dieu et te remercie ? Tu veux peut-être toi aussi que je couche avec toi ? Tu vas aussi m'offrir de l'argent et me traiter comme une vulgaire putain ?! explosa-t-elle.
Je me figeai en entendant ce qu'elle était en train de dire. Voilà ce que ce salopard d'Aiden avait dû lui dire pour la déstabiliser à ce point.
— Tu sais bien que je ne ferais jamais une chose pareille, répondis-je en la lâchant et en essayant de me contrôler tandis que je reculais de deux pas pour lui laisser son espace.
Ses yeux lançaient littéralement des éclairs et se remplissaient subséquemment de larmes, qu'elle n'arrivait pas à contrôler. Un sanglot mourut dans sa gorge et je sus alors à quel point cela devait l'agacer de perdre ainsi le contrôle de ses émotions devant moi. Jamais encore je ne l'avais vue aussi vulnérable, ce n'était pas l'image qu'elle renvoyait au quotidien.
— Je le sais ? Je ne te connais pas, Cole ! Et tu ne me connais pas ! Tu ne sais rien de ma vie, de ce que j'ai fait ou pas ! Alors non, je n'en ai aucune idée !
Sa remarque me fit l'effet d'une gifle, je crois bien que si elle m'avait cogné, je n'aurais pas eu aussi mal. Je l'avais avertie sur le compte d'Aiden une semaine plus tôt, il y a sept jours, jour pour jour, mais elle avait voulu faire sa maline en l'humiliant. Elle n'avait pas voulu m'écouter et elle n'en avait fait qu'à sa tête, voulant démontrer je ne sais quel truc débile qui l'avait conduite à cette situation. Ce n'était pas sa faute si ce connard était un taré, mais jamais elle n'aurait dû entrer dans son jeu.
— Tu es aussi fautive.
Elle me toisa pendant quelques instants, alors que sa respiration devenait de plus en plus saccadée.
— Quoi ?! En quoi suis-je fautive ? J'aurais peut-être dû écarter les cuisses et le laisser faire à sa guise ?! beugla-t-elle.
Elle allait définitivement finir par me faire perdre patience. Pouvait-on être plus borné, sérieusement ?
— Ce n'est pas ce que j'ai dit, commençai-je à m'énerver, cesse de tergiverser mes propos. Samedi dernier, je t'ai prévenue et tu as voulu jouer aux plus malines. Tu aurais dû lui dire dès un début qu'il ne t'intéressait pas, au lieu de quoi tu as préféré prendre ta revanche sur lui et l'humilier. Ta petite blague du jacuzzi l'a blessé dans son égo.
— Il l'avait amplement mérité ! se défendit-elle.
— Je ne te dis pas le contraire, espèce de cruche ! Mais cela n'empêche que tu n'aurais jamais dû le suivre dans son délire ! Voilà ce que je veux dire !
— Tu crois sincèrement qu'il aurait arrêté son manège si je lui avais dit qu'il ne m'intéressait pas ? me demanda-t-elle en tentant de se calmer.
Je soupirai et levai le visage vers le ciel, ne sachant vraiment plus où donner de la tête.
— Répond-moi franchement, Jayden.
Je fronçai les sourcils en l'entendant m'appeler par mon prénom. Jamais elle ne l'avait fait sans que je ne sois « bourré » et étrangement, ça ne me dérangea vraiment pas qu'elle le fasse. J'aimais l'entendre franchir ses lèvres et l'intonation avec laquelle elle le prononçait.
— Je n'en sais rien, que je sache, aucune fille ne s'est jamais refusée à Aiden.
— Je vais te dire ce qui se serait passé : il m'aurait harcelée jusqu'à ce que je cède et nous en serions arrivés au même point, que je l'aie humilié ou non. Les gars dans son genre, je m'y connais pas mal, tu sais ? Ils sont charmants au début, puis ensuite, lorsqu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent... tout change et ta vie se transforme en un véritable enfer ! Ils croient que tu es leur « chose » et qu'ils ont un droit de propriété sur toi, mais je n'appartiens à personne !
Son discours me laissa comme deux ronds de flan tandis que je cillais à plusieurs reprises en essayant de comprendre de quoi elle était en train de parler.
Voyant ma tête d'incompréhension face à ce qu'elle racontait, elle écarquilla les yeux et porta une main à sa bouche, comme si elle en avait trop dit. Mais que cachait-elle donc ?
Est-ce qu'un gars par le passé avait déjà tenté de faire la même chose qu'Aiden... ou pire encore, était-il arrivé à ses fins ?
S'était-elle déjà faîte agresser ? Ça pourrait expliquer son manque de réaction un peu plus tôt, la situation l'avait peut-être projetée dans un souvenir qui l'avait paralysée et empêché de réagir...
— Écoute, reprit-elle en étant désormais plus calme, merci pour ce que tu as fait, mais ça va. Je peux me débrouiller seule.
Je faillis éclater de rire, mais je me retins.
— Il m'a juste prise au dépourvu, mais ça n'arrivera plus. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi.
Qui essayait-elle de convaincre ? Moi ou elle-même ?
Puis elle se retourna et marcha jusqu'à la pool house, où je la vis s'arrêter au pas de la porte, insérer la clé dans la serrure et l'ouvrir, avant de pénétrer à l'intérieur.
Ne pas m'inquiéter pour elle ? Plus facile à dire qu'à faire.
Mais en tout cas, sa réaction lorsqu'elle avait décrété n'appartenir à personne en disant long et désormais, j'étais certain d'une chose : Olivia Vega traînait derrière elle un passé lourd de secrets.
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Voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu. Je sens que certains se sont sentis mal en lisant le début de ce chapitre en comparaison de la fin du chapitre précédent 😂. Eh oui, il ne faut jamais tirer des conclusions trop hâtives.
On se retrouve pour la publication du chapitre 44 MERCREDI PROCHAIN À 17H, qui sera encore un point de vue de Cole.
Les publications continueront à être juste une fois par semaine jusqu'à NOUVEL ORDRE, n'ayant vraiment pas le temps d'écrire autant qu'avant dernièrement, mais je vous promets que dès que possible, cela reviendra comme avant.
Je vous souhaite une bonne fin de semaine.
Tamar 😘
PS: la playlist sur youtube a été mise à jour 😉
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