Chapitre 41 Olivia
Je soupirai de soulagement ainsi que de fatigue en m'asseyant sur le banc des vestiaires, toujours habillée de ma tenue de travail. Il était presque minuit, je crevais la dalle et j'étais vraiment claquée.
J'étais restée debout pendant des heures sans pouvoir poser mes fesses quelque part pendant ne serait-ce une seconde.
Le mariage avait été magnifique, que cela ait été les décorations, la musique ou en passant par la cérémonie, je m'étais dit à ce moment-là que c'était sans aucun doute le mariage dont toute femme rêvait. Le rêve de petite fille si l'on puit dire.
La mariée était sublime, lorsque j'avais vu sa robe, j'en étais restée bouche bée. Cette longue traine et le voile en dentelle, qu'est-ce que j'avais trouvé ça beau.
Au fond de moi et même si je ne croyais pas vraiment au mariage, je me disais que si je devais le faire, eh bien, j'aimerais que ce soit dans un endroit comme le Country Club de Green Valley, avec des décorations toutes aussi élégantes.
Mais d'un autre côté, je me disais que c'était très superficiel. Lorsqu'on aimait véritablement une personne, on n'avait pas besoin d'un grand mariage comme celui qui avait eu lieu aujourd'hui. Je préférais les unions en petit comité, au bord de la plage, les pieds nus enfouis dans le sable avec le son des vagues en guise de musique de fond. Une robe blanche courte toute simple ainsi qu'une couronne de fleurs sur mes cheveux détachés. Si je devais imaginer mon hypothétique mariage, c'est ainsi que je le voyais dans mon esprit.
— C'était une belle cérémonie, dit Ronnie à côté de moi, alors qu'elle se changeait.
— Oui, vraiment belle.
Les autres serveuses autour de nous s'activaient pour partir, j'étais la seule qui n'avait pas encore enlevé un seul de ses vêtements. Je devais être trop claquée même pour ça.
Heureusement que le lendemain, je ne travaillais pas. La journée avait vraiment été très intense. L'idée de passer tout mon dimanche à glander me réconfortait amplement.
J'avais dû me montrer extrêmement attentive toute la soirée, mais avec ce que j'avais découvert ce matin, c'était vraiment très difficile. Cole avait une sœur jumelle, jamais ça ne m'aurait effleuré l'esprit. Pourquoi n'était-elle pas avec lui ? Vivait-elle avec sa mère ? Peut-être que Mr Coleman après leur divorce avait gardé Cole et sa mère avait gardé Amara... ça se faisait parfois, même si je trouvais très cruel le fait de séparer des jumeaux. Mais j'en doutais, surtout en me rappelant de la conversation qu'on avait eu lundi. Il avait dit que sa mère n'avait de yeux que pour l'argent, qu'elle se moquait de ce qui pouvait lui arriver à lui et il avait failli parler de sa sœur, mais il s'était rétracté.
Alors où était-elle ? Parce que tout le monde semblait faire comme si elle n'existait pas. Piper n'avait pas parlé d'Amara lorsqu'elle nous avait dit à notre arrivée le nombre d'enfants que Mr Coleman avait... pourquoi l'effacer ? Cette question n'avait cessé de me turlupiner depuis ce matin.
J'aurais aimé pouvoir demander à Cole, mais avec notre trêve qui – ne nous mentons pas – ne tenait qu'à un fil, je ne tenais pas à compliquer davantage les choses. Même si le mystère autour de sa jumelle m'intriguait énormément.
« Le deux faces d'une seule et même pièce », c'était ainsi qu'Alex et moi aimions nous définir, tout comme « âmes-sœurs », qui pouvait souvent être compris de la mauvaise manière. Souvent, lorsque je nous qualifiais de la sorte, les gens avaient tendance à penser que je parlais de mon petit-ami, tout comme Cole l'avait cru quelques jours plus tôt, le même jour où il m'avait dévoilé la provenance de ses cicatrices. Et je me demandais également, est-ce que sa mère était toujours mariée à l'ordure qui avait battu son fils parfois jusqu'à lui briser les os ? Mais quel genre de mère pouvait permettre qu'une telle chose arrive à son enfant ? Était-elle donc aveugle ? Ou préférait-elle faire semblant de ne rien voir ?
— Tu ne te changes pas ? me demanda Veronica alors qu'elle avait enfilé ses vêtements de rue.
— Si, si, dis-je en me levant et en tentant de m'enlever ces idées de la tête.
— Vous avez fait du bon boulot aujourd'hui, dit Shirley en entrant dans les vestiaires des femmes.
L'effectif aujourd'hui avait été considérablement augmenté. Nous avions été treize serveurs en tout, dont sept femmes et six hommes.
J'ouvris mon casier et pris mon téléphone, où j'avais trois appels manqués de ma mère. Il était relativement tard, elle avait de quoi s'inquiéter, alors pour ne pas qu'elle m'accuse encore une fois d'être une fille indigne, je lui écrivis un message en lui faisant un rapide topo de la situation.
D'ailleurs, j'ignorais toujours comment est-ce que j'allais faire pour rentrer. À ces heures, les bus ne circulaient plus du tout. Je serais sans doute obligée de me rabattre sur le taxi, même si cela allait me couter relativement plus cher.
Qu'est-ce que je donnerais pour avoir une voiture, franchement !
— Passez un bon dimanche ! nous souhaitèrent les filles qui partaient, étant déjà prêtes.
Je me contentai de leur sourire amicalement tandis que Veronica leur souhaitait la même chose.
— Alors cette première semaine ? nous demanda à toutes les deux Shirley. Ça vous plait ?
— J'aime beaucoup travailler ici, je suis heureuse que mon ami m'ait aidée à décrocher ce job.
Ma superviseur nous regarda toutes les deux à tour de rôle pour finalement dire :
— Il semblerait que les Coleman nous aient envoyés de très bon éléments.
Je fronçai les sourcils. Alors Veronica avait décroché ce job grâce à un Coleman ? Peut-être Mr Coleman ?
— Oui, Cole est un mec vraiment extra, dit-elle en souriant tendrement.
Je faillis avaler ma salive de travers. Alors c'était grâce à Jayden qu'elle bossait ici ?
— Tu sors avec Jayden Coleman ? lui demanda la belle rousse, curieuse.
— Non, s'empourpra l'intéressée. On est juste amis, il... il m'a aidée alors que j'en avais grandement besoin. Je le considère un peu comme mon ange gardien.
J'avais l'impression qu'elle dépeignait un Jayden Coleman d'une dimension parallèle. La manière dont elle parlait de lui, il y avait une telle admiration dans sa voix, tellement de tendresse... j'étais certaine qu'ils étaient plus que de simples amis. Puis surtout, Veronica était une fille magnifique, en plus d'être extrêmement gentille d'après ce que j'avais vu ces derniers jours en sa compagnie, ils devaient sans aucun doute être ensemble.
Alors... pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi avait-il voulu m'embrasser l'autre jour ? Ou même la veille... je pouvais encore sentir ses lèvres et sa langue parcourir la peau de mon cou. C'était y repenser et je m'enflammais de la tête aux pieds.
— Des fois où il est venu ici, continua Shirley, j'ai trouvé que c'était un garçon très beau mais...
— Avec un caractère à deux balles ? ne pus-je m'empêcher de demander.
— C'est cela, ricana-t-elle.
— Tu le connais ? me demanda Veronica.
— Ma mère est la domestique des Coleman, je vis là-bas et je vais au même lycée que Cole, donc oui, je le connais.
Puis alors elle partit d'un fou rire et s'appuya contre les casiers.
— Ainsi c'est toi la « chieuse » ?
J'écarquillai les yeux. Ce blaireau m'appelait vraiment comme ça devant ses amis ?
— Apparemment, marmonnai-je en laçant mes converses.
Je n'arrivais pas à y croire. Non mais quelle ordure ce type ! J'en avais vraiment marre de lui. D'accord, la trêve ne datait que d'il y a quelques heures, mais tout de même ! Ça me donnait presque envie de reconsidérer mon offrande de paix.
Je ravalai mes propos et me concentrai sur l'essentiel : ne plus avoir de problèmes avec lui. Je voulais simplement qu'il me laisse tranquille et qu'il ne m'attire pas de problèmes, en ayant suffisamment à mon compte. Je souhaitai avoir une certaine stabilité émotionnelle et psychique, mais avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ce n'était pas très aisé. Au moins désormais, j'aurais la paix... du moins je l'espérais.
Mais si cela se trouvait, je m'étais jetée dans la gueule du loup sans même m'en rendre compte. Désormais, qu'est-ce qui empêcherait Cole de s'en prendre à ma mère ou à moi ?
Une trêve est une trêve et il t'a rendu ton collier, me dis-je à moi-même afin de me rassurer.
Mais cela ne voulait pas dire que je n'allais pas me méfier de lui. Tout comme lui de moi, j'en étais certaine.
« Je ne te déteste pas, c'est juste que je ne te fais pas confiance », m'avait-il dit quelques jours plus tôt. Eh bien moi, je n'en savais rien.
Je ne lui faisais pas confiance et je ne voulais surtout pas l'avoir près de moi. Chaque fois que c'était le cas, tout mon corps était en alerte. Et franchement, ne pas se souvenir de ce qu'il avait fait en venant à la pool house... ça me sidérait ! Mais en réalité, j'étais plus en colère contre moi que contre lui, parce que je ne l'avais pas repoussé et que j'avais été trop douce avec lui, alors que j'aurais dû le renvoyer au manoir au lieu de fondre devant sa gueule d'ange.
Gueule d'ange, vraiment ? se moqua ma conscience.
— Il m'a parlé de toi, tu sais ?
— Et j'imagine que pas en de très bons termes, je me trompe ? ironisai-je.
Un sourire esquissa les lèvres de Veronica et je me levai du banc.
— Cole est... compliqué. Mais il est sans aucun doute la meilleure personne que je connaisse, m'avoua-t-elle encore avec cette voix remplie de tendresse.
Je fronçai les sourcils et fis abstraction du regard de Shirley sur moi.
— Tu ne dois pas connaître beaucoup de personnes alors, répliquai-je en plaçant mon sac sur mon épaule.
Je ne pouvais pas affirmer que Cole était une mauvaise personne, pas après ce qui était arrivé chez Greg une semaine plus tôt ou encore l'autre jour dans les couloirs du lycée, où il avait refait le portrait à cet harceleur. Mais je ne pouvais pas non plus dire qu'il était une bonne personne, pas après tous les coups qu'il m'avait fait depuis mon arrivée.
— Au contraire, soupira-t-elle, j'en connais beaucoup. Et Cole est sans aucun doute la meilleure de toutes. Il est bon et a un très grand cœur.
Je serrai mâchoires, agacée de quelque chose que je n'arrivais même pas à saisir.
— Peut-être qu'avec toi il se comporte de manière différente, mais il est hautain, méprisant et très imbu de lui-même.
Je me souvenais encore de la manière dont il m'avait jaugé ainsi que parlé lors de notre première rencontre. J'aurais pu passer sous ses roues que ça lui aurait été complètement égal, n'ayant montré aucun remord. Et je n'oubliais pas le fait qu'il m'ait demandé de me déshabiller dans le seul but de m'humilier et de m'avoir à sa merci. Je ne devais surtout pas oublier cela.
— Je n'ai pas dit le contraire, mais une chose n'enlève pas l'autre.
— Ce n'est pas toi qui as failli finir sous les roues de sa Jeep et qui as eu tellement mal aux côtes pendant une semaine que respirer endevenait une torture, ripostai-je d'un ton acerbe en lui clouant le bec.
Puis je sortis des vestiaires avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre.
Génial, je commençais à me transformer en crétine. Mais pourquoi le fait qu'elle parle ainsi de Cole semblait tellement me perturber ? Peut-être était-ce dû au fait que c'était plus simple pour moi de le voir comme un connard ? Ou parce qu'il se comportait avec Veronica de cette façon alors qu'avec moi...
Je poussai un soupir lorsque je franchis les portes du country club pour me retrouver dans l'obscurité de la nuit, illuminée par les lampadaires des lieux.
Encore une fois, je ne le détestais pas, il me laissait complètement indifférente, nuance.
La bonne blague ! railla cette petite voix au fond de moi.
— Argh ! La ferme ! marmonnai-je dans ma barbe.
Je sortis mon portable de mon sac à main et composai le numéro de la station de taxis de Fairfield.
Personne ne décrochait, génial. De plus en plus génial.
Je m'assis sur un des murets du parking et parcourus ma liste de contacts. J'avais enregistré le numéro de téléphone du chauffeur de taxi qui m'avait déposée la semaine dernière chez Greg.
J'appuyai sur le numéro et portai le combiné à mon oreille droite. La sonnerie retentit une fois, deux fois et ainsi de suite avant de tomber sur le répondeur.
Je raccrochai et soufflai, agacée.
J'ignorais comment les autres allaient faire pour rentrer, mais je n'avais envie de demander de faveurs à personne ainsi je sautai du muret et me mis en marche. J'espérais ne pas avoir à rentrer toute seule, c'était la dernière chose que je souhaitais. La route entre Green Valley et Eastridge Hills n'était pas longue, mais elle était bordée par des champs, ce qui n'était pas vraiment très rassurant. La nuit ce devait être une route assez lugubre et je n'avais pas envie de le découvrir.
Je continuai de faire défiler mes contacts tandis que j'avançais vers la sortie du domaine du country club. Puis mon doigt s'arrêta sur le B. Et pour être plus exact, sur « Blaireau puissance 10 ».
Est-ce que je l'appelais ou non ? Si ça se trouvait, il était encore à une fête en train de se bourrer la gueule comme la veille. Mais quelle autre option avais-je ?
J'appuyai sur le numéro et priai pour qu'il décroche.
Une sonnerie, puis une deuxième, puis une troisième, avant que je n'entende sa voix à l'autre bout du fil.
— Qu'est-ce que tu veux ? grogna-t-il avec la langue pâteuse.
Il était encore ivre. Je m'y attendais, alors pourquoi est-ce qu'une colère noire prit possession de moi ? Je savais à quoi m'attendre de lui, je ne comprenais même pas pourquoi ça me faisait quelque chose qu'il se soit encore bourré la gueule.
— Tu as encore bu.
Il y eut un silence, mais je pouvais sentir que ma remarque ne lui avait pas plu.
— Oui et je me suis aussi drogué si tu veux tout savoir, dit-il d'un ton acide. Mais qu'est-ce que ça peut bien te foutre ?
Sa réponse me laissa complètement bouche bée et je me souvins du sachet de coke que j'avais trouvé dans le tiroir de sa chambre quelques semaines plus tôt.
Drogué ? Alors il avait mélangé drogue et alcool ? Mais pouvait-on être plus débile ?!
Et qu'avais-je pensé ? Que cette trêve entre nous changerait quelque chose ? Il me parlait encore comme si je n'étais rien d'autre qu'une moins que rien. Qu'est-ce que j'avais été bête d'avoir songé pendant ne serait-ce qu'une seconde qu'il pourrait se conduire d'une manière plus correcte à mon égard. Mais non, il me verrait toujours comme la fille de sa bonne, tout simplement.
Ma main serrait tellement fort mon téléphone que pendant une seconde, je crus que j'allais le pulvériser.
— Laisse tomber.
Puis je raccrochai, ne voulant vraiment plus entendre le son de sa voix, tandis que mon cœur se serrait dans ma poitrine.
J'ignorais pourquoi il faisait une telle chose, mais ça se terminerait vraiment mal pour lui s'il continuait sur cette voie. C'était prendre des risques inutiles. Pourquoi se droguait-il et buvait-il jusqu'à perdre connaissance ? Avait-il des choses qu'il voulait oublier et qu'il ne le pouvait qu'une fois soûl ?
Je n'en savais rien et ce n'étais pas de mon ressort. La seule chose que je savais, c'était que nous avions tous nos problèmes et que je n'avais pas à supporter ses sauts d'humeurs. Ma vie était bien compliquée pour en plus devoir m'inquiéter pour lui.
Après quelques minutes de marche, je sortis du domaine du country club et me retrouvai à une intersection. La route vers Fairfield se trouvait vers le sud, mais c'était la route qui une fois la nuit tombée me faisait froid dans le dos.
J'essayai encore une fois de joindre la station de taxis et cette fois, on décrocha à mon plus grand soulagement.
Je donnai l'adresse où je me trouvais et on m'informa qu'un véhicule arriverait d'ici quinze minutes, ce qui dans cette obscurité me sembla une éternité. Toutefois, j'acquiesçai et attendis en m'appuyant contre une pierre où une sorte de plaque métallique était incrustée.
Il n'y avait aucune maison là où je me trouvais, ce qui était assez glauque. Peut-être devais-je remonter jusqu'au country club pour attendre mon taxi ?
Je me trouvai sous un lampadaire qui ne cessait de clignoter, m'annonçant ainsi sa mort imminente. Et bien entendu, ce fut penser ça et je me retrouvai dans le noir complet, où un hululement de hibou m'arracha un frisson.
Soudain, une voiture passa devant moi et s'arrêta. Je discernai Shirley et Veronica à l'avant.
— Tu veux que je te ramène ?
Mince, elle n'aurait pas pu débarquer cinq minutes plus tôt ?
— Non, ça va. J'attends un taxi.
— Tu en es certaine ?
— Oui, je ne vais pas lui faire faire le voyage en vain. Mais merci quand même.
— On se voit lundi, dit-elle.
Puis elles disparurent à l'intersection en prenant le chemin du sud, tandis que moi je prenais place sur ce grand caillou.
***
Vingt minutes passèrent et le taxi n'était toujours pas là. Bon sang ! J'avais été gentille en ne partant pas avec Shirley alors que je l'avais déjà appelé et il me faisait attendre tellement longtemps ?
Je commençai à m'énerver, d'une parce que cet endroit me fichait la chair de poule et de deux, parce que j'étais vraiment claquée. La prochaine fois, j'accepterai de partir avec Shirley et au diable de chauffeur de taxi ! Ça m'apprendra à veiller aux intérêts des autres avant les miens.
J'étais attentive aux voitures qui passaient et il n'y en avait pas des masses. Certes, le lampadaire au-dessus de moi était mort, mais j'étais tout de même éclairée par le clair de lune et donc, parfaitement visible depuis la route.
En plus, je commençais à me les cailler grave ici.
Ce fut alors que je vis une voiture non très loin de moi, à environ dix mètres. Il y avait quelqu'un à l'intérieur et ce quelqu'un semblait m'observer.
Merde, pensai-je en commençant à paniquer. Depuis quand est-ce que cette bagnole est là ?
Je ne l'avais pas remarquée avant. Était-elle là depuis le début ou venait-elle d'arriver ? Et pourquoi cette personne m'observait-elle ?
Voyant que je l'avais repérée, l'individu ouvrit la portière et sortit en la claquant derrière lui. Je ne discernai pas son visage, mais je savais qu'il venait vers moi.
J'aurais absolument tout donné pour avoir un taser en ma possession.
Plus il s'approchait de moi, plus ma respiration devenait saccadée et mon cœur affolé. Si ce débile d'Aiden voulait à nouveau me foutre la trouille, cette fois il était en train d'y réussir haut la main.
La seule chose que je discernai, c'était qu'il était mince et élancé, puis qu'il avait les mains plongées dans les poches de son jean. Et il venait bel et bien dans ma direction.
Qu'est-ce que j'étais censée faire ? Prendre mes jambes à mon cou et me barrer ? Rester là pétrifiée sans ne rien faire ?
Alors il fut éclairé par le clair de lune et ses traits me semblèrent légèrement familiers, sans pour autant arriver à mettre le doigt dessus. Dire qu'il était séduisant aurait été un euphémisme.
Il s'arrêta à environ un mètre de moi et me jaugea du regard, dont je n'arrivais pas à discerner la couleur à cause de la pénombre.
— Te voilà.
Je fronçai les sourcils et penchai la tête légèrement sur le côté. On se connaissait ?
— Je ne voulais pas me présenter comme ça, mais tu ne m'as pas vraiment laissé le choix.
Alors là, j'étais de plus en plus perdue. Oh... si ça se trouvait c'était un malade mental !
— Je suis Jake Fuentes et je suis un ami d'Alex.
Mon cœur rata un battement en entendant le prénom de mon frère dans la bouche de cet inconnu – aussi séduisant fut-il – et une partie de moi s'apaisa instantanément, même si une toute autre restait sur le qui-vive.
Fuentes... ce nom de famille me disait vaguement quelque chose.
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Voilà! J'espère que ce chapitre vous a plu.
N'hésitez pas à voter si l'histoire vous plait ou à commenter en faisant savoir votre ressenti vis à vis du chapitre (ou de l'histoire en général). Je ne vous demande pas de commenter à chaque chapitre que vous lisez, mais en tant qu'autrice, si j'écris sur wattpad c'est bien pour avoir le ressenti de mes lecteurs et pouvoir interragir avec eux. Alors n'oubliez pas de temps en temps de dire ce que vous en pensez, ça fait toujours plaisir à savoir, n'importe quel auteur vous le confirmera 😉
On se retrouve MERCREDI PROCHAIN 17H pour le chapitre 42, qui sera encore un point de vue d'Olivia.
Tamar 😘
PS: La playlist de Si Jamais sur You Tube a été mise à jour 😉
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