Chapitre 30 Olivia

Alors que je dansais avec Aiden, assez serrés l'un contre l'autre, mon esprit divaguait sur Cole et sur cette étrange conversation que nous avions eu dans cette chambre. Mon cœur n'avait cessé de battre la chamade tout du long, ayant même parfois du mal à respirer. Et lorsqu'il m'avait plaquée contre le mur... j'avais vraiment cru que mon cœur allait cesser de battre d'un instant à l'autre.

J'ignorais pourquoi je m'étais sentie comme ça, surtout que j'étais vraiment énervée contre lui. Ce mec avait un véritable problème pour s'exprimer, il ne conseillait pas, il ordonnait ! Et ça, je détestais vraiment.

Je ne cessais de me demander pourquoi est-ce qu'il m'avait averti. Certes j'étais déjà au courant qu'Aiden voulait me mettre dans son plumard, mais grâce à ce que Cole avait dit, je savais désormais qu'une photo de moi circulerait dès lundi au lycée.

Mais je n'étais pas stupide, déjà rien que le fait qu'Aiden pose une main sur moi me donnait des envies de meurtre, surtout en sachant ce qui se tramait derrière son sourire de pervers. Il ne payait rien pour attendre.

Je devais saisir l'occasion qui s'offrirait à moi et l'utiliser à mon avantage, afin de lui donner une bonne leçon de savoir vivre. Car si moi je n'avais pas mordu à l'hameçon, ce n'était sûrement pas le cas pour un tas d'autres filles.

Une petite humiliation afin de mettre quelqu'un à sa place ne faisait jamais de mal après tout, surtout quand ce quelqu'un était un connard intégral déguisé en mec cool. Au moins, Cole était un connard nuit et jour, comme ça pas de surprises.

En regardant autour de moi, je vis Cole appuyé contre une des colonnes du salon, une bouteille de vodka à la main, m'observant dans les moindres détails, comme s'il cherchait à voir à travers mes vêtements.

De son regard bleu océan lors d'un raz de marée, il me transperça de part et d'autre tandis qu'il buvait une gorgée de sa boisson infecte à même le goulot. Pourquoi me contemplait-il ? Il avait été pourtant clair, non ? Il s'en cognait que je me fasse sauter par son débile de « pote ».

La question ne cessait de tourner dans mon esprit : pourquoi m'avoir averti ? Ça n'avait pas de sens, nous étions en guerre lui et moi, alors qu'est-ce qu'il cherchait à faire ? Je lui avais fait du chantage, ce serait normal qu'il veuille se venger et non... me protéger.

En le comprenant, j'avais pris peur et avais dit des choses pas vraiment sympas, alors qu'au fond de moi, je savais qu'il était sincère. Ça ne lui plaisait pas que je me trouve là, car je l'obligeai à s'inquiéter pour moi.

— À quoi tu penses, poupée ? me demanda Aiden en se collant un peu plus à moi.

Je le repoussai, essayant de cacher mon air dégoûté. Il avait bu quelques verres et je pouvais sentir l'alcool au moins à trente centimètres de sa bouche, ce qui n'était pas vraiment très agréable. Toutefois, il n'était pas soûl, juste un peu éméché.

Ne supportant plus le regard de Jayden sur moi, je lui tournai le dos et me retrouvai face à face à Aiden, qui après m'avoir souri, passa l'un de ses bras autour de ma taille pour me serrer davantage contre lui.

— Je crois que tu plais à Cole, ricana l'imbécile qui me servait de cavalier.

Je secouai la tête, il disait n'importe quoi.

Peut-être que c'était un connard, il l'avait lui-même admis, mais... il devait bien y avoir quelque chose au fond de lui, cette chose qui l'avait poussé à limite me séquestrer dans une chambre pour me dire de dégager au plus vite de la fête avant de le regretter pour toujours.

— Ça te dit qu'on aille dans un endroit un peu plus tranquille ?

Mon corps se raidit et ma respiration s'arrêta, alors que j'essayais de me reprendre.

Je lançai un dernier regard vers Cole, sans vraiment savoir pourquoi et hochai la tête quant à la demande d'Aiden, qui me saisit rapidement par la main en enroulant ses doigts aux miens et me traina de l'autre côté de la maison, jusqu'à arriver à une espèce de patio où il y avait un jacuzzi. Et personne aux alentours, simplement un jardin arrière, pas très grand soit dit en passant.

D'accord... voyant où il voulait en venir, je tentai de ne pas rire.

Enfin de comptes, ma petite leçon de savoir vivre allait être plutôt rapide et surtout, très drôle.

Je sentis un sourire machiavélique étirer mes lèvres, alors qu'Aiden se dirigeait vers le jacuzzi et enlevait son t-shirt. Je le contemplai, mais... il ne me faisait vraiment aucun effet. Il était bien bâti, je ne pouvais pas dire le contraire, mais il ne me faisait ni chaud ni froid.

— Tu viens ? me demanda-t-il en se tournant vers moi alors qu'il commençait à déboutonner son jean.

Je fis semblant de détourner le regard, telle une petite vierge effarouchée, arrivant même à rougir sur commande.

— Je n'ai pas de maillot, répliquai-je, prenant une toute petite voix innocente, celle que les misogynes dans son genre aimaient tant.

Il me regarda pendant quelques secondes, l'air plus con que jamais – si cela était possible bien entendu.

— Oh... c'est vrai... on peut se baigner...

— À poils ? Je suis pour.

Il m'observa, surpris, mais cela sembla tout de même le ravir, puis je vis son entrejambe gonfler légèrement, ce qui eut pour effet de m'énerver encore plus. Quel pervers ! J'étais encore habillée qu'il bandait juste en m'imaginant nue !

— Tu es sérieuse ?

Visiblement, il ne s'attendait pas à ce que je sois entreprenante, ce qui me fit bien rire.

— Très sérieuse, répondis-je d'une voix sensuelle qui faillit me faire éclater de rire.

— D'accord... tu veux que je me déshabille aussi ?

— Bien sûr, continuai-je, le regardant avec insistance.

— Je ne te pensais pas comme ça... mais ça me plait bien.

Je n'en doutais pas le moins du monde !

Puis il enleva son pantalon, se retourna et baissa son boxer, me laissant voir ainsi son arrière-train, que je ne contemplai pas plus de deux secondes. J'aurais très bien pu me rincer l'œil, mais je n'étais pas comme ça. Je voulais lui donner une leçon, pas profiter de lui. Et surtout, je n'aimais pas mâter des connards !

Il entra alors dans le bassin et une fois à l'intérieur, il se tourna vers moi.

— Ton tour, dit-il.

Je pris l'ourlet de mon t-shirt et le soulevai jusqu'au niveau de mes côtes pour m'arrêter dans mon élan et dire :

— Je suis timide, retourne-toi.

Aiden fronça les sourcils, l'air déstabilisé.

— Tu m'as vu.

— J'ai juste vu la partie arrière, ce qui est intéressant se trouve à l'avant.

Ma réponse le laissa de marbre, mais bientôt, un petit sourire satisfait vint s'esquisser sur le coin de ses lèvres, ravi par ma réponse. Je pouvais jouer les allumeuses toute la soirée s'il le fallait.

Alors il se retourna et je m'activai à ramasser ses vêtements par terre. Ses chaussures, son caleçon, son t-shirt, son pantalon et même ses chaussettes.

— Je ne te pensais pas aussi... ouverte.

— Oui, moi non plus. Mais que veux-tu ? Faut bien vivre l'instant présent, non ?

Mais qu'est-ce que je pouvais sortir comme conneries franchement ! Je m'épatais moi-même.

— Je peux me retourner ?

— Sois pas impatient, coquin va !

J'aurais très bien pu le filmer, mais sans doute ses amis devaient être en train de prendre des clichés depuis... je ne sais où. En tout cas, ce débile garderait ce souvenir en lui pour toujours.

Et vu que je n'étais pas aussi mesquine que lui, je n'allais pas prendre de photo de son postérieur ou de son petit oiseau.

Je m'approchai de la porte avec tous ses vêtements dans les bras et voulus rigoler une dernière fois.

— Dis, Aiden ?

— Oui, ma belle ?

Lorsqu'il m'appelait comme ça j'avais une de ces envies de lui foutre mon poing dans la tronche !

— Tu aimes les tours de magie ?

Je dus vraiment faire un effort surhumain pour ne pas me marrer.

— Ça dépend, pourquoi ?

— Compte à haute voix jusqu'à trois et ensuite retourne-toi, tu sauras.

— D'accord. Un...

J'ouvris la porte.

— ... deux...

J'entrai à l'intérieur.

— ...trois !

Et je fermai le battant derrière moi à clé, avant d'éclater de rire sous le regard surpris de plusieurs personnes qui se trouvaient là, verres en main et dansant au rythme de la musique qui provenait du salon.

— Putain ! Mes fringues, espèce de garce ! entendis-je hurler depuis le jacuzzi.

Ça eut juste pour effet de me faire rire davantage.

Désormais, je devais trouver un endroit où cacher ses vêtements. En somme, il allait devoir où rester dans le jacuzzi jusqu'à ce que la fête prenne fin, ou alors se promener à poils dans la maison afin de les retrouver.

Je me frayai un chemin à travers tous ces gens pour retourner au salon où soudain, Elijah sortit de nulle part et m'attrapa par le bras pour m'emmener dans la cuisine. Cette dernière n'était pas aussi grande que celle se trouvant chez les Coleman, mais elle était vraiment pas mal du tout.

Ce fut alors que je retrouvai Jayden assit par terre, le regard vitreux et un sourire de débile collé sur le visage. Génial, cet idiot était complètement bourré !

— C'est à qui ces vêtements ? me demanda Elijah.

— À ce débile d'Aiden, je l'ai laissé avec les miches à l'air dans le jacuzzi.

En m'entendant prononcer ces mots, Cole éclata de rire, sa tête tanguant d'un côté puis de l'autre, un sourire béat collé sur ses lèvres. Seigneur, mais combien avait-il bu ? J'étais partie à peine dix minutes et il était dans cet état ?

— Dès qu'il t'a vu partir avec le blondinet, il a bu toute la bouteille de vodka d'un coup.

Ce type n'était vraiment pas croyable. Il s'était bourré la gueule parce que j'étais parti avec son ami ? Mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Même si j'avais vraiment couché avec lui, c'était mon problème après tout, il n'avait pas à s'en mêler. Il n'était pas mon frère. Et si Alex m'avait fait un coup pareil, je l'aurais également envoyé balader...

Bon, peut-être pas, mais quand même !

Je regardai les vêtements que j'avais dans les mains et décidai de les mettre à l'intérieur du four, ainsi lorsque la mère de Greg rentrerait, elle trouverait une belle petit surprise tandis que l'autre bouffon chercherait encore ses fringues.

— Liv, marmonna le garçon aux yeux saphir, t'es... t'es une sacrée lionne ! 

Je fronçai les sourcils. Hein ? Une lionne ? Il était sérieux ?

— Avec un caractère de phacochère ! se marra-t-il ensuite.

Je roulai des yeux et soupirai d'agacement tandis que son ami était vraiment à deux doigts d'éclater de rire à son tour.

D'accord, tout ce qui sortait de sa bouche n'avait aucun sens. Au moins, il était heureux et non violent, ce qui aurait été un sacré problème.

— Et une sale bouche. Une bouche très, très sale, continua-t-il en fermant les yeux.

En tout cas, demain il aurait une belle gueule de bois, ça c'était certain ! Et il ne se souviendrait sans aucun doute de rien, ce serait le blackout total.

Elijah et moi nous regardâmes et décidâmes qu'il était temps de partir, surtout que je n'avais pas envie de me retrouver face à face à Aiden s'il prenait la décision de sortir du jacuzzi et de me courser à poils dans la maison.

Ainsi, nous prîmes chacun un bras de Cole, le soulevâmes pour le mettre sur pied et nous dirigeâmes vers la sortie de la maison. Les gens nous laissèrent passer sans aucun problème et Elijah m'indiqua où était garée la Jeep.

Cole marchait plus ou moins bien, mais il était affalé sur nous en poids mort, ce qui faisait en sorte qu'il soit fichtrement lourd !

A-weema-weh, a-weema-weh, A-weema-weh, a-weema-weh, commença à chanter Cole.

Je fronçai les sourcils, ayant du mal à croire ce que j'entendais. Il n'était pas juste ivre, il était carrément ivre mort ! En tout cas, j'espérais qu'il n'était pas dans ses intentions de devenir chanteur, parce que sinon... des oreilles allaient saigner.

Sa voix était carrément en train de violer mon ouïe... mais qu'il arrête ! J'avais presque envie de poser une main sur sa bouche pour qu'il la ferme, mais je prendrais également le risque de me faire mordre. Alors je le laissais tout simplement faire, même si cela impliquait de subir cette torture auditive.

In the jungle, the mighty jungle ; the lion sleeps tonight ; in the jungle the quiet jungle ; the lion sleeps tonight ! Chantez avec moi !

Punaise, j'avais l'impression d'avoir affaire à un tout autre spécimen auquel j'étais habituée. C'était flippant de voir les ravages de l'alcool sur quelqu'un !

Alors que son bras reposait sur mes épaules pour que je puisse le porter sans avoir peur qu'il ne se casse la gueule en marchant, il me serra contre lui et déposa un baiser baveux sur ma joue, ce qui me laissa complètement de marbre.

— Chante, mon petit suricate !

D'accord ! Il m'avait affublé de tous les noms d'oiseaux qui apparaissaient dans le Roi Lion ! Il ne lui manquait plus qu'à m'appeler calao ou hyène pour faire le tour complet !

J'essuyai ma joue à l'aide de mon épaule, un air dégoûté collé sur le visage. J'avais encore du mal à croire qu'il ait fait ça !

Quant à Elijah, il se bidonnait tellement qu'il posa une main sur son ventre, histoire de contenir les spasmes qui le secouaient, bientôt il eut même du mal à respirer.

Near the village the peaceful village ; the lion sleeps tonight ; near the village the quiet village ; the lion sleeps tonight, continua-t-il, en me serrant de plus en plus contre lui. Allez, chante avec moi, mon calao !

Franchement, il commençait à devenir lourd, dans tous les sens du terme. Je croyais bien préférer le Cole renfrogné qui ne me parlait que pour me dire quelque chose de désobligeant, au moins, ce Cole-là était plus ou moins gérable.

Mais... autant suivre son jeu et gagner quelque chose en contrepartie.

— D'accord, je chante... mais tu dois me dire un de tes secrets.

— Un secret ?

— Oui. Tu me le dis et je chante autant que tu veux.

Je savais que ce n'était pas bien de demander ça à une personne soûle, mais bon... j'étais certaine que jamais il ne dirait rien. Le connaissant, même bourré, il n'en démordrait pas.

Il s'arrêta de marcher, tourna son visage vers moi et me sourit d'un air toujours aussi béat, alors que ses yeux se posaient sur mon torse pour ensuite se mordiller la lèvre inférieure.

— Tes seins... j'ai envie de croquer dedans depuis que je les ai vus !

Je cessai de respirer alors que mon cœur se mit à battre la chamade sans que je ne sache vraiment pourquoi. Mais en tout cas, j'étais vraiment en colère, alors que son ami s'esclaffait en lâchant son bras et laissant tout le poids de Cole se rabattre sur moi.

— Il n'a jamais été aussi drôle !

— Tu parles ! ronchonnai-je. Bon, tu arrêtes de te bidonner comme une baleine et tu viens m'aider ? Il est super lourd ce débile !

— Eh ! répliqua Jayden. Pas la peine d'insulter, ma lionne.

J'allais lui en donner moi de la lionne ! Il allait comprendre sa douleur !

Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il ait osé parler de ma poitrine... envie de la croquer ? Non mais je rêvais !

C'était à ça qu'il pensait dans la chambre tout à l'heure alors qu'il matait mon buste ? Mais quel pervers, sérieusement !

Elijah essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et passa à nouveau le bras gauche de Cole autour de ses épaules, me libérant de la moitié de son poids.

Il continua de chanter et cette fois, son ami lui suivit le jeu, ainsi j'avais deux demeurés en train de gueuler en pleine rue les paroles de The Lion Sleeps Tonight. Ou alors c'était des fans du Roi Lion, ou alors c'était de parfaits abrutis.

Je votai pour la deuxième option.

— Fermez-la ! m'énervai-je.

Après tout, nous étions en train de passer devant des maisons et il était assez tard, les gens devaient dormir et je n'avais pas envie de me faire arrêter pour tapage nocturne à cause de ces deux imbéciles.

— Qu'est-ce qu'il y a ma lionne ? Tu es fâchée ?

Je grinçai des dents, à deux doigts de lui foutre mon poing dans la tronche.

— Je te promets que si tu m'appelles encore une fois comme ça, tu vas comprendre ta douleur.

— Tu préfères phacochère peut-être ? ricana Cole, butant sur les mots.

— On dirait que tu as envie de goûter...

— À tes seins, me coupa-t-il, souriant comme un imbécile heureux. Ils ont l'air doux et moelleux.

Mon cerveau beugua pendant quelques instants sur ces mots. Il n'avait pas dit ça tout de même ?

— À mon poing, pauvre idiot !

— Oups, pouffa-t-il, suivi de son ami.

À mon plus grand soulagement, nous arrivâmes à la Jeep où nous appuyâmes Cole contre la carrosserie, pour reprendre notre souffle. Ce con était lourd tout de même !

— Tu as les clés ? demandai-je à Elijah.

— C'est lui qui les a. Tu sais conduire ?

Je hochai la tête. Même si je n'avais pas une voiture, j'avais obtenu mon permis haut la main l'année dernière, lorsque j'étais encore dans mon lycée de Lincoln Heights.

De toute façon, avec toutes les fréquentations que j'avais eu, j'étais même capable d'ouvrir une voiture sans avoir à me servir d'une clé, pareil pour la démarrer. C'était ça de grandir parmi des délinquants juvéniles ! Il fallait bien voir le côté positif de la chose, non ?

Ainsi, je m'armai de patience et demandai à Cole, à moitié assoupi contre la portière :

— Où sont les clés ?

Il grogna, puis signala la poche droite avant de son jean. Sérieux ? J'allais devoir mettre la main là ?

Énervée d'avance, je fouillai sa poche tandis qu'il gloussait. Visiblement, ça le faisait bien rire que je le tripote, alors qu'à moi, ça ne me faisait pas du tout plaisir !

Mais j'avais beau chercher, je ne trouvai rien.

Alors je le vis sortir les clés de la poche de sa veste, avec un petit sourire victorieux collé sur sa face de blaireau.

— Oups.

Je retirai ma main comme si j'avais reçu une décharge électrique. Bon sang ! Il allait me les payer !

— Calme-toi, Olivia, me conseilla Elijah en voyant que j'étais à deux doigts de foutre mon poing dans la tronche de son ami.

Rien à battre qu'il soit soûl !

Toutefois, je pris sur moi et lui arrachai violemment les clés des mains. Il ne perdait rien pour attendre celui-là !

— Tu m'aides à le placer dans le siège passager ?

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Cole se laissa plus ou moins faire, en disant des choses incongrues que lui seul trouvait drôles. Il buttait parfois sur les mots, mais bien qu'il ait un taux élevé l'alcool dans le sang, il pouvait encore communiquer convenablement. D'autres personnes auraient juste fait des grognements pour se faire comprendre.

Une fois dans le siège, je fermai la portière et soupirai un grand coup en me tournant vers Elijah.

— Tu vis où ? Je vais te ramener.

— Pas la peine, mon frère doit venir me chercher. Je vais attendre ici.

— Tu en es certain ? Tu veux que j'attende avec toi le temps que ton frangin arrive ?

Même si le coin n'avait rien de dangereux et qu'une fête battait son plein à quelques mètres de là, je n'aimais pas laisser tomber quelqu'un. Puis, Cole pouvait bien attendre, il était déjà en train de cuver de toute façon.

— C'est gentil de le proposer, mais ça ira. Rentre vite avec lui.

— D'accord, j'espère te revoir un de ces quatre.

J'étais sincère, ayant trouvé ce garçon vraiment très sympa.

— Moi aussi. Bonne nuit, Olivia.

Puis je lui donnai une petite tape au niveau du bras en signe d'aurevoir avant d'ouvrir la portière côté conducteur et de m'engouffrer à l'intérieur de la voiture, où Cole dormait à poings fermés, son visage appuyé contre la vitre.

N'arrivant toujours pas à croire le déroulement étrange de cette soirée, j'insérai la clé dans le contact et démarrai la voiture, tout en espérant arriver au plus vite à Eastridge Hills sans que Jayden ne vomisse tripes et boyaux à cause des secousses de la Jeep en mouvement. 

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Voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! 

Moi en tout cas, je me suis vraiment amusée en l'écrivant, que ce soit le coup de Liv à Aiden ou encore le comportement de Cole (#pasdefiltres) alors qu'il est bourré, tout comme les réactions outrées d'Olivia. Bref, si normalement je passe de bons moments en écrivant, pendant ce chapitre j'ai bien rigolé. 

On se retrouve SAMEDI MIDI pour la publication du chapitre 31, cette fois ce sera un point de vue de Cole. 

Bonne fin de semaine à tous ! 

Tamar 😘

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