Chapitre 25 Cole

Les lueurs du matin filtraient depuis un bout de temps par la fenêtre se trouvant au-dessus de mon lit, où je me trouvais depuis bientôt neuf heures sans cesser de repenser à ce qui était arrivé avec Olivia pendant la soirée précédente.

Bon... pour être honnête, je ne cessais de la voir. L'image d'elle nue me revenait comme un boomerang en pleine face et le pire, c'est que ça ne cessait pas et que sans le vouloir, cela avait effet sur une certaine partie de mon anatomie, mon cerveau n'arrêtant de me bombarder avec elle, là debout, devant la porte de ma chambre, bras branlants le long de son corps, poitrine dénudée. Et moins je voulais y penser, plus mon esprit tordu en rajoutait une couche, histoire de me faire souffrir davantage.

Jamais je n'aurais pensé qu'elle enlèverait son haut. Bon sang, c'était du bluff ! Personne saint d'esprit ne ferait une telle chose pour un simple collier !

« Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans « il est très important pour moi » ?!» avait-elle dit, les larmes roulant sur ses joues.

Elle n'était pas le genre de fille à pleurer, je l'avais senti dès le moment où elle m'avait fichu ce coup de poing en plein nez sur le parking du lycée. Alors... ça voulait simplement dire que je lui avais fait du mal. En l'humiliant et en jetant ce collier dans l'évacuation d'eau du lavabo.

Le pire dans tout ça, c'était que je ne l'avais même pas fait exprès. Je l'avais pris dans mes mains pour l'observer et il avait glissé.

Je lui avais simplement dit que je l'avais jeté pour la blesser encore plus. J'aurais dû être satisfait de moi, étant donné que j'avais mis ma menace à exécution. Peut-être bien que maintenant, elle ferait plus attention. Après tout, c'était elle qui s'était introduite dans ma chambre ! Deux fois plutôt qu'une !

Pourtant... la manière dont elle m'avait regardé, cet air déçu, me hantait depuis hier soir, ainsi que sa dernière phrase dont je n'arrivais pas à trouver de sens.

« N'as-tu pas oublié quelque chose dans la pool house ?»

J'y réfléchissais depuis des heures maintenant et j'avais beau me creuser l'esprit, je ne savais pas du tout de quoi cette chieuse était en train de parler. J'avais beau retourner la question dans tous les sens, rien ne me venait en tête.

Agacé, je décidai de me lever et d'aller prendre une douche, peut-être que celle-ci m'aiderait à m'éclaircir les idées.

***

Après au moins trente minutes sous le jet d'eau en train d'essayer de faire le vide dans mon esprit et mon corps, je sortis de la salle de bain, habillé d'un jogging ainsi que d'un t-shirt noir, voulant porter quelque chose de confortable car aujourd'hui, j'allais rester toute la journée à la maison.

Le dimanche était pour ainsi dire une journée sacrée pour mon père et il tenait à ce qu'on reste tous ensemble lorsqu'il était à la maison et je devais dire, que ça me faisait bien chier.

Je descendis à la cuisine où je trouvais Mrs Vega en train de s'activer derrière les fourneaux. Étant à peine huit heures du matin et que nous étions le week-end, j'étais le premier debout. Cayley devait dormir comme une marmotte après avoir passé une partie de la nuit dans la salle de cinéma en train de regarder cette série de films sur des vampires que je détestais tellement, me donnant une indigestion à chaque fois qu'elle en parlait.

En me voyant arriver, notre domestique me sourit amicalement.

- Bonjour, Jayden !

- Bonjour, Mrs Vega, marmonnai-je en m'asseyant à une chaise autour de l'ilot de la cuisine.

Puis avant que je ne dise quoi que ce soit, elle me servit un bol rempli de fruits. J'y discernai de la mangue, des pêches, des pommes, des poires et des framboises, le tout avec un jus d'orange fraîchement pressé.

Étrange, étant donné qu'elle était en train de faire des saucisses et du bacon, le plat du petit déjeuner préféré de mon père. Pourquoi me servait-elle des fruits ?

Ça avait dû être Piper qui l'avait avertie que j'étais végétarien.

- Ce déjeuner te convient-il ? Tu veux peut-être autre chose ? me demanda-t-elle en remarquant que je le fixais d'un œil méfiant.

- Non, ça va. Merci.

Elle esquissa un sourire et retourna à ses occupations, tandis que je regardais le bol débordant de fruits devant moi.

- Euh... Piper vous a dit que j'étais végétarien ? demandai-je en piochant un bout de mangue et en le fourrant dans ma bouche, avant de le mâcher avec envie.

Sa saveur explosa dans ma bouche et mon ventre gargouilla, criant famine. Hier, je n'étais pas là pour le diner, tout comme les soirs précédents, alors je n'avais pas eu le temps de goûter à sa cuisine. J'ignorais ce qu'elle avait mis dans le jus d'orange de cette macédoine de fruits, mais c'était tout simplement succulent.

- Alors tu es bel et bien végétarien ! Cette gamine a vraiment bon œil, ricana-t-elle.

De quelle gamine parlait-elle ? De Cayley ? Non, cette peste aux couettes blond vénitien aurait plutôt dit à Mrs Vega que j'aimais mes steaks saignants, juste pour m'énerver.

- Olivia, continua-t-elle en voyant que je ne savais pas de qui elle parlait. Lorsque nous avons partagé votre dîner l'autre soir, elle a remarqué que tu n'avais pas mis de viande dans ton assiette. Alors, elle a suggéré que tu étais peut-être végétarien.

Son explication me laissa presque bouche bée. Alors... une fille que je connaissais depuis à peine une semaine et qui avait partagé une fois mon repas, avait remarqué une telle chose alors que mon paternel n'y avait pas fait attention une seule fois en sept ans ?

Franchement, c'était assez triste.

Mince, Olivia était plus futée de ce que je pensais, et ça, ça n'allait pas m'aider. Si elle avait remarqué mon régime alimentaire juste en jetant un coup d'œil dans mon assiette... que serait-elle capable de découvrir d'autre sur moi ?

- J'espère que ça se passe bien avec elle, continua la cuisinière alors que je mangeais pensivement mon petit-déjeuner.

Je faillis m'étouffer avec un framboise alors que l'image d'Olivia sans son haut de pyjama et les seins à l'air me revint en mémoire telle une claque en pleine face.

Je toussai et frappai mon torse à trois reprises afin de reprendre mon souffle, sous le regard surpris de la mère de la fille que j'avais défié la veille à se déshabiller pour récupérer un simple collier.

- Tu es certain que ça va ? me demanda-t-elle en me servant un verre d'eau et en me le tendant.

Je hochai frénétiquement la tête et évitai son regard.

Après avoir bu une grande gorgée, la toux cessa et je pus enfin respirer normalement. Encore heureux que je n'avais pas recraché l'eau par les trous de nez, ça n'aurait pas été la première fois.

Elle se plaça derrière moi et me tapota gentiment le dos, au milieu de mes omoplates, alors que ma toux persistait encore un peu, mais bientôt, arrêta complètement.

- Fait plus attention en mâchant, me conseilla-t-elle en retournant derrière les fourneaux.

- Merci, Mrs Vega.

- Tu peux m'appeler Clara, Jayden, me proposa-t-elle, un sourire aux lèvres.

Mis à part ma famille et mes profs, personne ne m'appelait Jayden. J'avais beau leur dire de m'appeler Cole, ça ne servait à rien, ils faisaient comme bon leur semblait. Si je ne voulais pas qu'on m'appelle ainsi, c'était que j'avais une raison, même si mon père ne cessait de dire qu'il m'appellerait toujours par le prénom que lui et ma mère m'avaient affublé. Pour moi, le prénom Jayden faisait partie d'un passé dont je voulais me débarrasser, mais à croire que tout le monde se fichait de ce que je souhaitais.

M'enlevant ces idées de l'esprit, je continuai de manger mon déjeuner en silence, tout en contemplant Clara s'activer derrière la cuisinière.

Olivia lui ressemblait vraiment. Elles avaient toutes deux des yeux de biche, ainsi que le même nez. Cependant, leurs lèvres étaient différentes. Alors que celles de Clara étaient plus fines, celles d'Olivia étaient plus pulpeuses, tout comme ses pommettes, qui étaient plus saillantes que celles de sa génitrice.

Elles avaient toutes les deux une beauté que les gens qualifieraient de naturelle, aucun doute là-dessus.

- Ça te plait ? me demanda-t-elle en désignant le bol qui se trouvait devant moi.

Je hochai tout simplement la tête et esquissai un léger sourire. Je devais bien admettre que c'était une femme agréable, contrairement à sa fille qui avait le don de me sortir de mes gonds.

Elle ricana.

- Tu sais sourire. Je vais noter ça dans mon journal, tiens !

Soudain, mes yeux s'écarquillèrent, ma respiration devint saccadée et un grand froid me gela de la tête aux pieds, alors que la cuillère que j'avais dans la main tomba en faisant un bruit fracassant à l'intérieur du bol.

Je venais tout juste de trouver ce que j'avais oublié dans la pool house : mon journal intime.

Je me levai de table, étant certain d'avoir la tête de quelqu'un prêt à commettre un meurtre, mais je m'en fichais.

Olivia avait trouvé mon foutu journal intime ! Comment avais-je fait pour oublier son existence ?! Certes, je n'écrivais pas tous les jours, mais là... j'étais vraiment un crétin fini ! Oublier un cahier qui contenait toutes mes pensées les plus noires et mes confessions les plus intimes... Si cette fille l'ouvrait et lisait ce qu'il contenait, j'ignorais ce qui pourrait arriver. Ce qu'elle ferait ou ce que moi je lui ferais !

Je parlais à cœur ouvert de choses que je n'avais jamais dîtes à haute voix à personne, les ayant simplement couchées sur papier afin de vider mon sac, de me confier.

- Tu es certain que ça va, mon garçon ? Tu es livide, remarqua Clara, s'approchant une nouvelle fois de moi.

Il y avait de quoi être livide ! Cette chieuse avait en sa possession la seule chose que je voulais que personne ne découvre jamais ! Ce n'était pas pour rien que je le cachais sous le matelas et qu'une fois le cahier terminé, je le brûlais ! Je ne voulais vraiment pas que quiconque puisse tomber dessus et surtout pas cette harpie de Piper !

Sa remarque d'hier était une menace, désormais c'était clair. Je lui avais pris quelque chose de cher, elle allait par conséquent me le faire payer.

Mon dieu... si elle lisait ce qu'il y avait à l'intérieur, j'étais mort ! Autant crever !

Bon sang, comment avais-je pu être aussi stupide ?!

Je sentais la rage se déverser dans mes veines, telle un ras de marée, détruisant tout sur mon passage. J'étais vraiment à deux doigts d'éclater et d'envoyer valser le bol rempli de fruits contre un mur, histoire de me défouler un bon coup !

Clara me contemplait, l'air vraiment choqué, ne sachant pas à quoi s'attendre de ma part. Si j'avais une réaction violente à son égard, j'étais certaine que cette fouine qu'elle avait pour fille ne me le pardonnerait pas... alors, autant ravaler ma rage jusqu'à ce que j'ai Olivia devant moi et que je puisse lui faire payer comme il se doit.

Je devais réfléchir.

Si elle avait mon cahier, cela voulait dire qu'il se trouvait dans sa chambre... et il n'y avait pas dix mille endroits où chercher. Pour sûr, mon journal intime se trouvait ou sous le matelas ou bien dans un tiroir de la table de nuit.

- Est-ce que votre fille est dans la pool house ?

- Aux dernières nouvelles, elle dort encore.

Parfait !

- Pourquoi ?

Mais alors qu'elle posait cette question, j'avais déjà déguerpi de la cuisine et traversais le jardin telle une fusée en direction de la petite maison près de la piscine.

J'ouvris la porte principale et comme je l'espérais, elle n'était pas fermée à clé, ce qui était nettement mieux, parce que j'allais lui donner une belle petite surprise au réveil.

Arrivé devant la chambre que j'occupais jadis, je posai main gauche sur la poignet de la porte et l'ouvris. Contrairement à moi, Olivia ne s'enfermait pas à clé pour dormir.

L'habitacle était éclairé par les rayons du soleil qui filtraient à travers la fenêtre, alors qu'Olivia dormait sans couvertures, ces dernières jonchant le sol. Elle avait un lit double rien que pour elle et elle dormait en mode étoile de mer, bras et jambes écartées occupant absolument tout l'espace. Je plaignais celui ou celle - on ne sait jamais - qui partagerait un jour son lit.

Je l'observai pendant quelques instants, puis mis mes deux mains sous le matelas pour le soulever dans les airs et regarder si mon journal se trouvait encore là. Olivia roula alors sur le côté et s'écrasa par terre en un cri de surprise, qui fut vite suivi d'un grognement.

Mais le journal n'était pas là. Elle l'avait déplacé.

Je laissai retomber alors le matelas et passai un main sur mon visage, de plus en plus énervé contre cette débile qui se trouvait à même le sol.

- On est dimanche, tu abuses franchement !

Elle pensait donc que j'étais sa mère ?

Mais au lieu de se lever, elle resta couchée par terre, sans bouger un pouce, pour se remettre à pioncer aussitôt. Elle était sérieuse ?

Bien, elle ne voulait pas se lever ? J'allais tout simplement tout fouiller de fond en comble jusqu'à trouver où est-ce qu'elle avait bien pu le cacher. La chambre n'était pas particulièrement grande et il n'y avait pas dix-mille cachettes.

Je fouillai la table de nuit, mais à part des mouchoirs, un smartphone bas de gamme et un stylo au bouchon tout mâchouillé, il n'y avait rien. Je me tournai alors vers la bibliothèque et l'observai pendant quelques instants avant de commencer à jeter les livres par terre. J'étais certain qu'elle l'avait caché là, parmi tous ces bouquins qui m'appartenaient. C'était le meilleur endroit.

- Tu me crois vraiment assez bête pour cacher ton journal intime là ?

Je m'arrêtai dans mon élan et me retournai, lui lançant le regard le plus foudroyant que j'avais en réserve.

Olivia était debout et le matelas nous séparait l'un de l'autre, exactement comme la veille lorsque j'étais arrivé dans ma chambre et qu'elle fouinait dans mes affaires !

- Rends-le-moi !

Elle croisa ses bras sur sa poitrine et me contempla, un air amusé collé sur le visage, avant d'éclater de rire.

- On dirait bien que les rôles de la veille se sont inversés, tu ne trouves pas ça marrant ?

- Rends-le-moi tout de suite, Olivia ! Je ne plaisante pas ! braillai-je.

- Tu peux toujours courir, espèce de blaireau !

Mes yeux s'écarquillèrent. Cette fille n'avait vraiment honte de rien, c'était d'un dingue et d'un frustrant inconcevable !

- Rends-le-moi ou je...

- Ou tu quoi ?!

Elle me lança un regard noir et sans l'once d'une hésitation, contourna le lit pour venir vers moi, prête à passer à l'attaque.

- Écoute-moi bien ! Si jamais tu oses me faire ne serait-ce qu'un coup tordu ou même me menacer, je te promets que les pages de ton petit journal intime se retrouveront à la une du journal du lycée, est-ce que c'est clair ?

- T'aurais pas les couilles de faire un truc comme ça !

J'aurais peut-être dû la fermer. Ma position face à cette situation merdique, elle me tenait très fermement par mes attributs masculins et elle n'hésiterait pas une seconde à jouer cette carte qu'elle avait sous la manche, juste pour me prouver qu'elle ne bluffait pas.

- Tu veux me mettre à l'épreuve ? Parce que je peux faire en sorte que demain dès la première heure, toi et ton journal intime vous fassiez la une au lycée ! Alors ne me mène pas à bout, parce que je le ferai !

Je serrai les dents, tentant de me calmer car plus elle ouvrait la bouche, plus j'avais l'impression que j'allais perdre les pédales.

Ce journal... personne ne devait le lire. Pas parce que j'y écrivais mes sentiments ou mes pensées noires, non, parce que j'y dévoilais des choses de ma vie que personne ne voulait découvrir. Ce petit cahier à la couverture noire était mon confident et mon échappatoire pendant quelques mots à ce monde merdique dans lequel je vivais.

- S'il te plait, dis-je avec beaucoup de mal. Rends-le-moi.

- Je suis curieuse de savoir jusqu'à où tu es prêt à aller pour le récupérer, ironisa-t-elle, en me regardant de haut en bas.

D'accord, je comprenais très bien où elle voulait en venir. Je l'avais humiliée, elle prenait sa revanche. Elle voulait jouer ? Très bien ! Je me déshabillerais si c'était ce qu'elle voulait, elle pourrait me voir nu comme un ver si cela lui chantait !

- Tu veux me voir à poils ? Très bien !

- Grand dieu, non ! ricana-t-elle.

Elle ne voulait pas m'humilier de la même manière ? Alors qu'est-ce qu'elle cherchait ?

- Qu'est-ce que tu veux ? Accouche !

Olivia prit un air faussement pensif, alors qu'un sourire machiavélique esquissa le coin de ses lèvres pulpeuses.

- Eh bien, pour commencer, je voudrais que tu cesses de t'adresser à moi comme si j'étais ton chien. Ensuite, je ne veux plus que tu me menaces et dernièrement, de nos conflits, tu laisses ma mère en-dehors de ça. Je te promets que si tu tentes quelque chose pour nous faire partir d'ici, je balance ton journal intime et je le fais publier, pour que tout le monde sache tes moindres petits secrets. Suis-je claire ?

Ainsi... elle voulait que je la traite comme il se devait. Mais elle devait tout de même savoir que ce n'était pas aussi simple, non ?

- Oh ! J'oubliais ! Si tu me refais un coup tordu, je balance vraiment à ton père que tu as été absent toute la semaine dernière, et qu'en plus, j'ai trouvé de la coke dans le tiroir de ta table de nuit. Comment crois-tu qu'il réagirait en l'apprenant ? Ce serait l'envoie direct en camp de redressement, non ?

Merde ! Comment était-elle au courant de ça ?

Fait chier ! À tellement faire le malin, j'avais redouté mon adversaire et désormais, j'étais tombé dans son piège, dans son chantage. J'avais déjà suffisamment à gérer avec un, je n'avais pas besoin d'un deuxième.

Mais si elle croyait que j'allais la laisser tout simplement faire, alors elle était vraiment crédule. Au moindre signe de faiblesse de sa part - et elle en aurait -, je reprendrais le dessus et lui ferais comprendre sa douleur.

J'allais tellement m'acharner, qu'elle allait me supplier de demander à mon père de virer sa mère.

Mais pour le moment, et bien que cela m'en coûte, je devais suivre le jeu.

- Est-ce que c'est clair ?

- Oui, grognai-je en serrant les poings de toutes mes forces.

- Bien !

- Où est le journal ?

Je devais savoir où il se trouvait.

- En sécurité et là où tu ne pourras pas le trouver, me provoqua-t-elle, un sourire victorieux sur le visage.

Bon sang ! Qu'est-ce que j'avais envie de l'effacer de sa face !

- Tu ne l'as pas lu, certifiai-je.

Si elle l'avait fait, elle ne parlerait pas ainsi avec moi. Elle serait choquée, dégoûtée, de ça, j'en étais certain.

- Je ne tiens pas à entrer dans ton esprit.

C'était la première chose censée que je l'entendais dire depuis une semaine que je la connaissais. Je ne pouvais par conséquent pas répliquer à ça.

- Maintenant, tu veux bien te barrer ? Merci.

Puis elle me montra la porte, que bien à contrecœur, je pris.

Une fois en-dehors de sa chambre, elle prit un malin plaisir à me claquer le battant en plein nez, tout comme je lui avais fait la veille alors que je l'avais trouvée dans ma salle de bain en train de prendre une douche.

Je sortis par la suite de la pool house, toujours aussi incrédule, ignorant si je devais commencer à briser tout ce qui me tomberait sous la main ou alors me mettre à rire à gorge déployée tellement la situation me semblait surréaliste.

Elle voulait jouer ? Bien, nous allions bien voir qui de nous deux gagnerait, parce que je ne comptais pas rester les bras croisés en attendant qu'elle me fasse un coup foireux et publie mon intimité dans le journal du lycée.

Après tout, chez-moi c'était œil pour œil et dent pour dent. Et quand je lui avais dit qu'elle me les paierait au centuple, je ne bluffais pas.

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Voilà! J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous voulez savoir la suite avec impatience !

On se retrouve MERCREDI 17H pour le chapitre 26 qui sera un point de vue d'Olivia.

Je vous souhaite un bon weekend!

Tamar 😘

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