Chapitre 49 : Insomnie

Le lendemain, pdv Leolio

Je rentre dans la chambre d'Orihime pour la prévenir qu'on mange et tombe sur elle en train de dormir avec son sniper. Quelle est ma réaction ?
A : J'appelle les autres
B : Je crie qu'elle est tarée
C : Je lui enlève son arme
D : Je la réveille
E : Je prends une photo
... Premièrement, A et E en même temps, les autres arrivent et la trouve trop mignonne, je pense faire la C puis la D, mais Killua me devance et la réveille directement.

Orihime : Salut...

L'arme fait un mouvement malencontreux en ma direction ! Je me baisse instinctivement et entend les autres rire.

Leolio : Arrêtez de vous moquer ! On ne sait jamais !

Orihime : Ne t'en fais pas. J'ai très souvent dormi avec mon sniper et il n'y a jamais eu d'accident. Vous vouliez me dire un truc ?

Gon Freecss : On mange ! Kurapika a fait des crêpes !

Orihime : Attends, tu sais même pas faire des pâtes et tu réussis des crêpes au calme ?!

Kurapika : Mes parents me le disaient souvent, je peux faire des choses compliquées tout en échouant aux plus simples.

Killua Zoldyck : Dépêche ou y en aura plus.

Orihime : J'arrive !

Pdv Orihime

JE VEUX DES CRÊPES !

Pdv Killua Zoldyck

Les autres n'ont sûrement pas remarqué, mais elle a les yeux et les joues rouges, et son oreiller porte des traces d'humidité, elle a pleuré quand elle nous a quittés. 'Tain, c'est un peu de ma faute !

Orihime : Killua, tu vas bien ? T'as l'air un peu dans les nuages.

Killua Zoldyck : Pas besoin de t'inquiéter, je vais bien.

Orihime : Ok...

C'est vraiment sympa de sa part de s'inquiéter... Je l'apprécie énormément, cette fille.

Plus tard, pdv Orihime

Leolio a révisé toute la journée, Gon et Killua ont fait des jeux de société de leur côté, et moi je me suis entraînée au corps à corps avec Kurapika, vu qu'on savait absolument pas quoi faire. Vu le nombre de fois où on est tombés, je pense que les voisins du dessous vont pas tarder à venir se plaindre. Sinon, je le trouve bizarre, aujourd'hui. Il a l'air dans ses pensées, mais pas dans le bon sens, il a un air pessimiste. Bon après, c'est peut-être juste une impression.

Kurapika : Tu te débrouilles bien.

Orihime : Tu trouves ? Moi, j'ai toujours l'impression d'être prévisible.

Kurapika : Je t'assure que non.

Orihime : Tu te débrouilles bien aussi.

Nous arrêtons l'entraînement au bout de plusieurs heures, je suis lessivée.

Orihime : Si Leolio est dans la salle de bain, je commets un homicide.

Kurapika : Il est toujours dans sa chambre.

Orihime : Parfait.

Je rentre dans la salle de bain et me prépare pour la douche. Je souris en regardant le collier que m'a offert Kurapika. Il faudrait peut-être... Ouais, c'est ce que je vais faire, je vais demander la date d'anniversaire de tout le monde. Y a moi le 10 février, Gon le 5 mai, mais je n'ai pas les autres. Je me lave puis sort.

Orihime : Les gens, c'est quoi vos dates d'anniversaire ?

Killua Zoldyck : 7 juillet.

Kurapika : Je suis né le 4 avril.

Orihime : Ok, je note !

Je me dirige vers la porte de Leolio, je peux l'entendre marmonner ses leçons.

Orihime : Leolio ?

Leolio : Quoi ?

Je sais pas pourquoi, mais je me mets à chantonner ma phrase avec l'air "est-ce que tu veux faire un bonhomme de neige".

Orihime : Tu peux me donner ton anniversaaaaaaaiiiiire ?

Je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Cherche pas, on est cheloues. Bien dit.

Leolio : 3 mars !

Orihime : Merkiiiii !

Ok, ça devrait être facile à retenir.

Orihime : T'as bientôt fini ? T'es enfermé depuis ce matin.

Leolio : Promis, je sors bientôt.

Gon Freecss : Cool !

Orihime : Vous faites quoi, les garçons ?

Killua Zoldyck : Un Uno.

Je me fige quelques secondes en entendant le mot "Uno" puis comprend qu'il parle du jeu. Mon esprit mal placé me perdra.

Orihime : Qui gagne ?

Gon Freecss : Killua ! Il est trop fort !

Orihime : En même temps, c'est un jeu avec des chiffres, tu m'étonnes que tu perds.

Gon Freecss : Je suis pas si nul en maths que ça !

Orihime : 2+2 ?

Gon Freecss : ... 4 !

Orihime : Tu n'aurais pas dû mettre autant de temps à réfléchir à ce calcul. Quand vous aurez fini, tournoi de bataille navale, on va voir qui est le plus fort.

Killua Zoldyck : Tu me lances un défi ?

Orihime : Tu ne le relèves pas ? A moins que t'es peur de perdre...

Killua Zoldyck : Tu vas voir si j'ai peur de perdre !

Je souris et commence à préparer le matériel. Je joue contre Killua et Gon contre Kurapika, les gagnants et les perdants s'affronteront.

Plus tard

Tournoi terminé ! Je chantonne que j'ai gagné devant Killua qui prend très mal sa défaite et Kurapika qui s'incline en bon perdant. Gon essaye toujours de comprendre pourquoi il a perdu, il est bon dernier. Classement : 1er : mwa UwU ; 2e : Kurapika ; 3e : Killua ; 4e : Gon.

Killua Zoldyck : C'est de la chance.

Orihime : La chance m'a quand même permis de gagner, mon cher Killua.

Killua Zoldyck : Tu vas voir si la chance, elle va te sauver, là !

HIIIIIII ! IL ESSAYE DE ME CHATOUILLER ! On débute une course-poursuite à travers le salon, je pense que les voisins du dessous vont pas tarder ! Merde, il m'a rattrapée !

Orihime : HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! ARRÊTE !

Killua Zoldyck : Non.

Orihime : GON ! KURAPIKA ! HAHAHAHAHAHA ! A L'AIDE !

Kurapika : Tant que tu continueras à donner des coups de pied dans le vide pour te défendre, alors non, désolé.

Orihime : ESPÈCE DE TRAÎTRE !

???? : Demande pardon à la mémoire de ce pauvre lait à la fraise !

???? : J... Hahahahahahaha ! Jamais ! Hahahahahahaha ! Ok ! Ok ! Pardon !

Hein ? C'est quoi ce truc ? J'entends des voix, dont une qui ressemble grave à la mienne ! Les chatouilles s'arrêtent enfin et j'ouvre les yeux et vois un garçon au-dessus de moi, mais c'est pas Killua !

Il est beaucoup trop proche ! J'essaye de lui dire de reculer, mais ma bouche ne s'ouvre pas et je peux même me sentir sourire ! Wtf, l'image est remplacée par une autre ! Avec encore un nouveau mec !

???? : Tu m'as manqué Aneko nee-chan ! Goûte à ma nouvelle technique : Attaque de chatouilles !

Aneko ? Je m'appelle pas Aneko ! J'éclate de rire, mais j'arrive pas à m'en empêcher ! Bordel, mais il m'arrive quoi ?! C'est comme quand j'ai vu le monstre, mais en bien plus long ! Oui, c'est bon, les images partent ! Quand je reprends enfin mes esprits, mes yeux sont toujours fermés, Killua me chatouille toujours, j'ai une migraine terrible et j'ai l'impression que mes yeux chauffent. Cette sensation s'estompe et j'ouvre les yeux, on dirait que personne ne s'est aperçu de rien. Ma migraine part aussi et il ne me reste de ces visions que le souvenir. Mais le 1er gars avait une description physique qui ne m'est pas inconnue... Cheveux rouges, yeux oranges, visage taquin, il ressemble à la description que Centifolia avait fait de son mari dans les écrits qu'elle a laissé... Shinihime, tu sais ce que c'était, et tu ne me le diras pas. Je peux au moins te dire que tu sauras bientôt. C'est ce que tu dis à chaque fois...

Leolio : C'est bon, je suis là.

Plus tard

Une autre journée s'achève, la fin de notre groupe approche à grands pas... Je ne veux pas que ça se termine... Le stress et la mélancolie m'empêchent totalement de dormir, il est 2h du matin. Je fixe le plafond en espérant quelque chose. Quoi ? Je n'en ai aucune idée. Une autre vision qui me rapprocherait de la vérité, peut-être, ou une révélation qui me permettrait de comprendre pourquoi mes pleurs devant cet oiseau mort ont convaincu papa que j'étais bien sa fille. Je détaille les fissures au plafond. Il y en a 6. 2 grandes et 4 petites. Si on les fixe longtemps, on croirait voir une carte des fleuves et des rivières. Il est 2h36. Je me tourne et me retourne dans mon lit, écoute les bruits de l'appartement. Je peux discerner les légers ronflements de Leolio, la forte respiration de Gon et Killua. Je n'entends pas la respiration tranquille de Kurapika. Il est 2h42. Je vais me faire un chocolat chaud, ça devrait m'aider à dormir. Je pose mes pieds sur le carrelage froid, le contact entre mon corps et le sol ne produit aucun bruit, comme d'habitude. J'avance vers la porte, pieds nus, en silence. La porte ne grince que très peu en s'ouvrant. Les portes des chambres sont toutes fermées, les lumières sont toutes éteintes, pourtant le salon est un peu éclairé, la lumière de la lune rentre à travers les rideaux ouverts. J'entends des petits bruits venant du canapé. Ce silence presque parfait, entrecoupés de ces bruits s'apparentant à des sanglots, est à la fois déprimant et angoissant, on a l'impression qu'un monstre ou un tueur peut surgir de l'obscurité et nous trancher la gorge d'un geste simple et précis, sans nous laisser le temps de crier. Cette impression me terrifie et je suis tenté de retourner dans ma chambre, sous mes couvertures accueillantes, dans la pensée puérile qu'elles me protègeraient de toute menace. Cependant, j'avance jusqu'à arriver derrière le canapé. Un corps est recroquevillé dessus, agité de soubresauts. Je pose une main rassurante sur la chevelure blonde de Kurapika.

Orihime : Attends-moi 2 minutes.

Je me dirige vers la cuisine et en revient quelques minutes plus tard avec une tasse de chocolat chaud que je pose sur la table basse, devant lui.

Kurapika : Ne t'en fais pas pour moi, va te coucher...

Orihime : De base, j'étais venue boire un coup parce-que j'arrive pas à dormir, donc non. Tu sais, tu n'as pas besoin de te cacher pour pleurer, je suis là... Tu peux tout me dire...

Le blond ne répond rien et se contente de passer ses mains autour de ma taille et de mouiller mon épaule de larmes. Je l'entoure de mes bras pour le rapprocher et nous restons comme ça plusieurs minutes avant qu'il se décide à se décoller. Je le regarde dans les yeux, qui sont d'ailleurs écarlates. C'est la 1ère fois que je les vois de si près, ils contiennent en vérité plusieurs nuances de rouge.

Orihime : Dis-moi tout, sans essayer que ce soit cohérent. Libère juste ce que tu as sur le cœur.

Kurapika : ... J'ai peur... J'ai peur de vous quitter, de perdre tous mes repères si vous n'êtes plus avec moi... J'ai peur de ne pas tenir ma promesse de ne rien faire d'irréfléchi à propos de l'Araignée... Et j'ai peur de devenir une autre personne... De changer...

Orihime : De grandir...

Kurapika : J'ai l'impression d'être rentré trop tôt dans le monde des adultes... Je n'ai que 15 ans et je suis déjà en train de planifier ma vengeance... et j'avais juste 10 ans quand mon clan a été massacré... Si j'ai survécu, c'est parce-que j'étais parti chercher un médecin pour les yeux de mon ami... et quand je suis rentré, il n'y avait que des cadavres sans yeux... Ma vengeance me fera devenir une autre personne, c'est inévitable, je n'en ai pas envie, mais je ne veux pas abandonner pour autant... Les choix, il n'y a que des choix cornéliens, partout... Qu'est-ce que je dois faire, j'ai l'impression de perdre pied...

Orihime : Des fois, tu ne peux pas l'éviter, tu dois faire des choix... Mais il y a toujours un moyen de contourner le système, réfléchis à toutes les possibilités, tu peux le faire, parce-que tu es Kurapika. Tu as peur de changer, mais il y a toujours des choses qui ne changeront jamais. Le Kurapika que je connais est intelligent, gentil, il prend soin de nous, il est super doué pour les trucs compliqués mais moins pour les trucs simples, il a un sourire magnifique, il rougit quand il est gêné et ça le rend adorable, il a les yeux qui brillent quand il lit un bon livre ou qu'on reconnait ses efforts, toutes ces petites choses inchangeables font de toi Kurapika. Et surtout, j'aime Kurapika, et je m'inquiète pour lui, je veux rester son amie et quelqu'un d'important à ses yeux pour toujours.

Je finis ma tirade en lui souriant, éclairée par la douce lueur de la lune. Je le reprends dans mes bras et me colle à lui, blottie contre son torse, entendant son cœur battre contre mon oreille.

Kurapika : Orihime... Merci... Merci pour tout, merci d'être restée à mes côtés...

Pdv Kurapika

Et pardon pour ce que je vais faire... Le choix dont je t'ai parlé est vite résolu, ma vengeance est plus importante que ce que je deviens... Mais entre ma vengeance et mes sentiments pour toi ? Pour vous tous ? Je sais comment contourner le système... Ma vengeance d'abord, le reste après, mais je n'aurai peut-être jamais ce reste après ce que je vais faire... Je compte profiter de tous ses instants avec vous et surtout avec toi, et après...

Pdv Orihime

Je suis bercée par son rythme cardiaque et sa respiration, ses bras autour de moi et son corps me tiennent chaud, le sommeil ne devrait pas tarder...

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