Chapitre 15 : Peurs et horreurs
Je suis dégoûtée, personne n'a répondu à ma petite question du chapitre précédent ;_(
Quelques minutes plus tôt, pdv extérieur
Une silhouette s'est relevée, sans faire de bruit, sans mouvements brusques, sans rien qui pourrait déranger le sommeil des autres et en particulier celui des garçons à côté d'elle. Elle ne s'est pas rendue compte que des yeux gris l'observaient, elle ne l'avait pas réveillé, il l'était déjà.
Pdv Kurapika
C'est bizarre... Je pensais qu'elle dormait... Mais ses mouvements... Ils sont robotiques, comme si elle n'était pas réveillée ou qu'elle ne contrôlait pas son corps et que ses mouvements étaient difficiles... Elle doit être en train de faire une crise de somnambulisme, je vais éviter de la réveiller. Qu'est-ce qu'elle fait ? Pourquoi elle prend un feutre ?
Pdv extérieur
Pauvre Kurapika, il avait la bonne explication, mais si seulement il avait fouillé plus en profondeur... Orihime enleva le bouchon du feutre et se mit à écrire sur les murs, couvrant toute leur surface de plusieurs fois la même phrase : "Libère-moi !".
Pdv Kurapika
"Libère-moi !" ? Qu'est-ce que ça signifie ? Je sais qu'il ne faut pas réveiller les somnambules, mais ça devient inquiétant...
Pdv extérieur
Orihime s'arrêta brusquement, puis commença à écrire quelque chose sur son ventre. Kurapika ne put le lire, elle était dos à lui, mais il était de plus en plus inquiet... La jeune fille reposa son feutre puis fouilla un tiroir et en sortit quelque chose. Le blond ne vit que légèrement trop tard l'éclat argenté de la lame qu'elle abaissa au niveau de son ventre.
Pdv Kurapika
Au diable "ne pas réveiller les somnambules", elle va se blesser !
Kurapika : Arrête !
J'attrape son bras droit et le bloque en l'air, elle avait bel et bien un cutter dans la main ! Et vu la tache rouge qu'il y a sur la pointe, je suis arrivé trop tard...
Leolio : Pourquoi tu gueules, il se passe quoi ?!
Orihime : Hein, quoi ?
Pdv extérieur
La lumière s'alluma brusquement et toutes les personnes présentes purent voir les murs couverts d'encre ainsi que la brune ceinturée par Kurapika qui maintenait son bras au-dessus d'elle.
Leolio : Qu'est-ce qu'il s'est passé ici !?
Orihime : "Libère-moi !"...
Gon Freecss : Kurapika, lâche-la !
Kurapika : Du calme, on arrête de crier et on va tirer cette histoire au clair avec les explications d'Orihime !
Tompa : Ce serait plus à toi de nous expliquer.
Kurapika : Pardon !?
Tompa : De ce que je vois, il y a quelque chose qui nous a échappé dans ton comportement. J'ai eu ton âge, je comprends les pulsions, mais là, ça part trop loin.
Kurapika : Attends, tu es en train d'insinuer que j'ai tenté d'abuser d'elle ?!
Tompa : Ce que je vois, c'est un garçon qui empêche une fille de bouger, ladite fille a l'air bouleversée, elle dit "libère-moi", a le haut relevé par sa main mais qui est tenue par toi et a un cutter dans la main, comme si elle tentait de se défendre, alors oui, c'est ce que j'insinue.
Les yeux de Kurapika virèrent au rouge, il se précipita vers Tompa et le frappa de toutes ses forces.
Leolio : Stop, Kurapika, ça suffit ! Nous, on te croit ! Tu n'es pas ce genre de personne !
Killua : Tompa essaye de nous diviser, comme d'habitude.
Pdv Orihime
Que s'est-il passé... ? Pourquoi se disputent-ils... ? Je ne comprends plus rien... Une douleur aigüe me vrille le ventre, d'instinct, je pose ma main dessus et la ramène, rouge.
Orihime : Je saigne...
Ils se retournent tous vers moi, ils ont l'air bouleversés.
Kurapika : C'est ce que j'essaye de dire. Je crois que tu as fait une crise de somnambulisme, tu as pris en feutre et tu as écrit sur les murs et sur toi. Ensuite, tu as pris un cutter. Si je n'étais pas intervenu, tu te serais scarifié le ventre, je t'ai arrêté juste avant.
Orihime : Qu'est-ce que je me suis marquée... ?
Killua : "Je serai bientôt libre"...
Non... Non... Je ne veux pas... ! Pourquoi ça m'arrive !? Dieux, qu'ai-je fait pour mériter ça ?! C'est naturel, il est normal que je sorte à un moment ou à un autre, c'est rouvert le verrou, il ne manque plus que je pousse la porte...
Leolio : Orihime, montre-moi ta blessure.
La voix de Leolio me ramène à la réalité. Grâce à Kurapika, je n'ai pas pu aller plus loin, mais il va désormais falloir que je dorme avec plusieurs personnes pour m'arrêter un cas de problème.
Leolio : La blessure n'est pas très profonde, tu ne garderas aucune cicatrice, ça va vite guérir. Je vais désinfecter et mettre des bandages résistants à l'eau, on ne sait jamais.
Orihime : Merci, Leolio.
Je le laisse s'occuper de ma plaie. Il en profite pour effacer la phrase que j'ai failli me graver au cutter. Je n'ai eu le temps de graver que le J, heureusement...
Orihime : Bon, je sais pas vous, mais moi, je retourne dormir, j'ai pas fini ma nuit.
Je me rallonge sur le sol et ferme les yeux, mais Gon me secoue et m'empêche de dormir.
Orihime : Quoi ?
Gon Freecss : Tu vas te rendormir ?! Comme ça ?! Tu ne t'inquiètes pas ?!
Orihime : Si, mais j'ai l'habitude, c'est pas comme si c'était ma 1ère crise de somnambulisme, Maman m'a déjà dit que j'avais passé des nuits entières à faire du sport avant l'examen Hunt...
Gon Freecss : C'est quand même grave ! Tu as été blessée ! Je ne peux pas rester sans rien faire, je m'inquiète pour toi !
Orihime : Tu crois que moi non ? Tu crois que ça me plaît de devenir tarée ? Tu crois que ça me plaît de risquer ma vie sans arrêt uniquement parce-que je t'ai suivi ? Je ne regrette pas, mais ne crois pas un seul instant que j'aime ! Tu crois que je ne m'inquiète pas pour toi aussi ? Tu es imprudent, ça te met en danger, et moi aussi ! Rappelle-toi ces griffures que j'ai dans le dos !
Killua : Hé, vous allez pas vous disputer pour ça ? On se calme et on dort. Orihime, prend ma place au milieu, au cas où.
Orihime : Si tu veux.
Je suis sur les nerfs... Je sens un vide que je n'arrive pas à combler malgré tous les contacts que j'ai auprès des autres, je deviens cinglée, j'adore ma vie. Gon me sert contre lui comme un doudou pour dormir, Killua se rapproche de nous et essaye de nous imiter comme il peut, il galère, c'est chou. Il se met à me caresser distraitement la tête et je me mets à ronronner, je vais peut-être me transformer en chat, qui sais ?
Killua : Je sais que je vous ai dit d'arrêter de vous disputer à propos de ça, mais je m'inquiète aussi, tu sais... ?
Orihime : Je sais, Killua, je sais...
Je suis désolée de vous inquiéter autant, mais je ne peux rien faire...
Plus tard
J'ai bien dormi, finalement. Je me lève et aperçois Kurapika qui fixe le sol, les yeux rouges.
Orihime : Kurapika, ça va ? Tes yeux sont devenus rouges.
Kurapika : Une araignée...
Orihime : OÙ ÇA !? LA VACHE, ELLE EST ÉNORME !!!!
Kurapika : FAUT L'ÉCRASER ! JE VAIS L'ÉCRASER !
Orihime : KURAPIKA KURUTA, SI JAMAIS TU LA TUES, JE TE FAIS BOUFFER TES GLOBES OCULAIRES ET JE T'ENFONCES TES ÉPÉES DANS LE CUL ! MERDE, ELLE EST PASSÉE SOUS MA CHAUSSURE QUAND JE POSAIS MON PIED ! FAUT BRÛLER CETTE PARTIE DU SOL !
Kurapika : NON, FAUT BRÛLER TOUTE LA PIÈCE !
Orihime et Kurapika : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!
Pdv Killua
Je sors de la salle de bain et tombe sur Orihime debout sur la table avec un chalumeau dans les mains et Kurapika en train de taper le sol avec une chaise...
Killua : Wow, il s'est passé quoi ?
Orihime et Kurapika : IL Y AVAIT UNE ARAIGNÉE, CETTE CRÉATURE DU DÉMON !
Killua : Ah ok...
Plus tard, pdv Orihime
J'ai enchaînés les batailles d'oreillers, les câlins koalas, le sport, tout ça avec Gon et Killua, et la lecture avec Kurapika, et il reste enfin 1 minute !
Orihime : Je ne tiens pas en place !
Killua : Tu m'étonnes. 2 jours coincé dans cette petite pièce, j'en peux plus !
Kurapika : Il va falloir qu'on se dépêche, il nous reste un peu moins de 10 heures.
La porte se déverrouille enfin et nous courrons pour sortir. J'en pouvais plus ! Vive la liberté !
Plus tard
Je rêve... On a couru 30 minutes pour revenir à notre point de départ...
Killua : Fallait prendre les escaliers qui descendaient.
Leolio : Je te signale qu'on était tous d'accord !
Plus tard
J'en peux plus... Je veux retourner chez moi... Depuis tout à l'heure, on a 3 milliard de trucs, un wagon de mine sur des rails complètement dingues, une pierre qui roule dans le couloir derrière nous, c'est chiant ! Bon, c'est quoi maintenant ?
Leolio : C'est ça, le nouvel obstacle ?
Kurapika : A 1ère vue, on dirait juste un pont avec des dalles un peu partout.
Gon Freecss : Regardez, il y a un écriteau !
Orihime : "Prenez garde, la voie la plus sûre n'est pas forcément celle que l'on voit"...
Tompa : Bon, moi j'avance.
Tompa pose le pied sur la dalle la plus proche... et commence à basculer !?
Leolio : Reste avec nous, toi.
Ouf, il l'a retenu juste à temps, on ne peut pas se permettre de perdre un bracelet de vote...
Leolio : Par contre, s'il y a des dalles piégées, on n'a aucun moyen de savoir quel est le chemin à prendre !
Orihime : Je crois que j'ai compris...
Kurapika : Moi aussi, mais il faut vérifier...
Orihime : On est d'accord, le chemin le plus sûr est celui qu'on ne voit pas ?
Kurapika : Tout à fait, je te laisse voir.
On se sourit mutuellement, comme les 2 intelligences supérieures que nous sommes.
Leolio : Bon, les amoureux, je voudrais pas vous déranger, mais vous pouvez nous expliquer ?
Orihime : Toi, je vais te voler ta licence Hunter à la fin de l'examen, tu vas rien comprendre. Mais, plutôt que de vous expliquer, je vais vous montrer.
Je prends un de mes pistolets, la vache, il m'a manqué ! Je vise le sol et tire plusieurs fois. Parfait, j'ai plusieurs morceaux de pierre. Je lance un caillou sur une dalle plus loin.
Orihime : Si notre hypothèse est exacte...
Le caillou disparait.
Orihime : Bingo !
Je lance un caillou sur ce qui nous apparait comme le vide, et il reste sur place.
Orihime : On avait raison ! Le bon chemin est celui qu'on ne voit pas ! En l'occurrence, le bon chemin est ce qui nous apparait comme le vide ! Si on marche sur le vide, qui est probablement un trompe-l'œil ou une dalle invisible, on pourra arriver de l'autre côté !
Leolio : Tu es sûre de ça ? Il pourrait très bien y avoir des bonnes dalles et des dalles piégées dans le vide et les dalles qu'on voit.
Orihime : Je suis sûre que non ! Je vais même y aller pour montrer l'exemple !
Je saute sur le carré de vide le plus proche, ça tient. J'enjambe 2 dalles et arrive sur le vide où j'ai lancé un caillou. Quelques sauts plus tard et j'arrive de l'autre côté, avec ma mallette, sans problèmes.
Orihime : Aucun souci ! Venez, ne perdons pas de temps !
Ils me rejoignent tous en quelques minutes. Il nous reste 1 heure, il faut qu'on se dépêche !
Gon Freecss : Ils redemandent un choix pour ouvrir la porte ! Comme d'habitude, rond pour ouvrir et croix pour laisser fermé !
J'appuie sur rond et les votes s'affichent, 5 ronds, 1 croix.
Leolio : Tompa ! C'est encore toi qui a refusé d'ouvrir la porte !?
Tompa : Non, pas cette fois.
Leolio : Te fous pas de moi ! Depuis le début, tu cherches à nous ralentir !
Gon Freecss : Ce n'est pas Tompa, c'est moi, j'ai appuyé sur la croix par erreur.
Leolio : Tss, fais plus attention la prochaine fois.
Tompa : Pas si vite, je veux des excuses.
Leolio : Tu déconnes !? C'est toi qui nous gênes depuis le début et tu demandes des excuses !?
Tompa : Au moins, ce n'est pas à cause de moi qu'on est resté enfermés pendant 50 heures.
Leolio : Tu me cherches ?!
Orihime : Ça suffit. Cette dispute ne sert à rien, à part à nous faire perdre du temps.
Killua : Continuez si ça vous chante, nous, on avance. Hé, venez voir !
Gon Freecss : Quoi ?
Je suis les 2 garçons dans la pièce que nous venons de déverrouiller et me retrouve face à un grand écriteau.
Orihime : Leolio, Tompa, venez !
"Il ne vous reste qu'une étape avant d'arriver au choix final. Choisissez rond pour la faire et croix pour renoncer. Si vous réussissez l'épreuve, la porte s'ouvrira et vous pourrez accéder au choix final."
Kurapika : Si un des choix est de renoncer, c'est que cette épreuve sera vraiment très dure.
Leolio : On ne peut pas avoir un petit indice histoire de se décider ?!
Rippo (dans le haut-parleur) : Si vous voulez. Cette épreuve sera effectivement très dure, mais vous ne risquez pas de mourir ni d'avoir d'éventuels dommages physiques. Pour vous, elle sera très longue mais elle ne vous coûtera qu'une demi-heure dans la réalité.
Je regarde mon bracelet d'un air indécis. Si elle est très dure mais sans dommage physique, c'est qu'il est fort probable qu'il y ait des dégâts moraux.
Gon Freecss : Moi, je choisis de la faire ! Je ne renoncerais jamais !
Killua : Pareil, je la fais.
Leolio : J'ai besoin de cette licence Hunter, je ne baisserai pas les bras !
Kurapika : Idem.
Et bien, on dirait que, peu importe mon choix, nous ferons cette épreuve, alors autant aller dans leur sens... Pour une fois, aucun désaccord, tout le monde a choisi de continuer.
Rippo (dans le haut-parleur) : Très bien, je vais maintenant vous expliquer en quoi consiste cette épreuve.
Tiens, une dalle du mur se rétracte et laisse apparaitre 6 flacons remplis d'un liquide transparent. Je la sens assez mal, cette épreuve.
Rippo : Ce produit va faire ressurgir des souvenirs désagréables et va créer des hallucinations tirée de vos plus grandes peurs. Vous devez tous le boire et supporter toutes ces visions jusqu'à ce que les effets se dissipent, en à peu près 30 minutes, et la porte vous conduisant au choix final s'ouvrira. Bonne chance.
Je sens des sueurs froides couler le long de mon dos. Si je bois cette chose, je vais probablement revivre toutes les fois où j'ai perdu le contrôle de mon corps et voir tout le monde mourir, j'en suis sûre. Kurapika va probablement revoir la mort de son clan et Leolio celle de son ami. J'ignore ce que Gon, Killua et Tompa vont voir, mais je sais que ce sera très éprouvant. Tout le monde fixe les petits flacons avec un air hésitant. Je suis la 1ère à me lancer.
Orihime : Venez, hésiter ne fera que retarder l'échéance et nous faire perdre du temps.
Leolio : Attends, tu veux pas... ?
Orihime : Je sais déjà ce que je vais voir, et ce que certains d'entre nous vont voir, je préfère en finir au plus vite.
Pdv Kurapika
Elle avale en une gorgée le contenu de son flacon, suivie de près par Tompa. Je les suis, puis Killua, Leolio et enfin Gon. C'est mauvais, j'ai l'impression d'avaler du vinaigre blanc. Nous attendons quelques secondes jusqu'à entendre un bruit de verre brisé, Orihime a laissé tomber son flacon et regarde dans le vide avec un air affolé. Un autre bruit de verre brisé m'indique que Killua a brisé le flacon dans sa main.
Orihime : Haa... Haa... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!
Killua : Non... Alluka... Alluka ! JE VOUS DÉTESTE !
Pdv Orihime
Maman ! Kenji ! Gon ! Killua ! Kurapika ! Leolio ! Ils sont morts ! Ils sont tous morts ! Leur corps se transforme en araignées qui se jettent sur moi et me couvrent ! Elles rentrent dans ma bouche, dévorent mes yeux, j'ai mal ! Je veux que ça s'arrête ! J'ai soudain l'impression d'être en chute libre, les araignées se décollent de moi et je recouvre la vue, pour voir que je suis en train de tomber dans un gouffre sans fond. Je regarde la falaise et aperçoit ceux qui étaient morts précédemment me regarder avec un air froid et dégoûté, je comprends d'un seul coup que ce sont eux qui m'ont poussée !
Pdv Killua
Ils ont tué Alluka ! Ma propre famille a tué Alluka ! Haria m'a abandonné !
Killua : Haria ! Je t'en supplie, ne me laisse pas tout seul ! Ils ont tué Alluka !
Orihime : Je te déteste.
Killua : Ne dis pas ça !
Pdv Leolio
Je revois mon ami mourir encore et encore, mes yeux ont beau se poser n'importe où, je vois son cadavre me fixant !
Pdv Gon Freecss
Non... Laissez-moi... Je ne veux plus... Arrêtez...
Mito Freecss : Si tu es si faible, tu m'étonnes que ton père t'ait abandonné.
Kenji et Orihime : Tu n'es même pas digne d'être notre frère.
Et vous, arrêtez de parler ! Vous n'êtes pas eux !
Pdv Kurapika
Kurapika : MAMAN ! PAPA ! PAIRO !
Non ! Ils leur retirent leurs yeux !
Maman : Pourquoi tu n'es pas mort à notre place ?
Pairo : Tu n'es qu'un lâche.
Papa : Indigne d'être mon fils.
Je cherche autre chose du regard, quelque chose qui pourrait m'aider à sortir ! Orihime ! Elle est là !
Kurapika : Orihime !
Non ! Elle n'a plus d'yeux non plus ! Mais elle est vivante !
Orihime : Tu me dégoûte, tu ne mérites pas que je reste avec toi.
Je cours le plus loin possible, mais leurs corps sans yeux me suivent en répétant ce qu'ils m'ont dit ! Taisez-vous, taisez-vous ! Mon corps me semble plus lourd et des taches colorées apparaissent dans mon champ de vision.
Orihime : Kurapika !
Les taches colorées forment maintenant une image, je suis de retour dans la réalité ! Je suis allongé sur le sol et mes joues sont trempées de larmes qui coulent de mes yeux sans interruption. Orihime est à genoux devant moi.
Kurapika : Pourquoi... Pourquoi tu ne souffres pas !?
Je regrette immédiatement mes paroles. Elle a les yeux rouges et gonflés, elle a pleuré, et elle a hurlé quand ses hallucinations ont commencé. Comment puis-je l'accuser de la sorte alors qu'elle a autant souffert que moi !?
Orihime : Ça va aller, je te le promets...
Kurapika : Tu vas... Est-ce que tu vas m'abandonner aussi ?! Est-ce que tu vas aussi me quitter, comme mes parents et mon clan ?!
Orihime : Bien sûr que non, je ne pourrai jamais te laisser de la sorte.
Mes pleurs redoublent et je crie ma tristesse et ma peur. Je m'autorise un rare moment de faiblesse pour pleurer comme un enfant, pour évacuer toute cette tension, tout ce que je ressens depuis le début de ma quête. J'entoure la taille d'Orihime de mes bras pour la serrer contre moi, pour la garder avec moi. Elle me caresse les cheveux en murmurant des paroles apaisantes, j'ai l'impression de revenir en arrière, quand mes parents faisaient la même chose quand j'étais triste. Je me redresse et pleure sur son épaule tout en la gardant dans mes bras.
Kurapika : Ne m'abandonne pas ! Je t'en supplie, ne m'abandonne pas !
Orihime : Jamais...
Pdv Leolio
Je me réveille enfin... J'ai les joues mouillées. Est-ce que d'autres personnes sont réveillées ? Pas Gon qui pleure silencieusement, ni Killua qui a l'air de souffrir, ni Tompa. Je tourne ma tête de l'autre côté. Kurapika... pleure comme un gamin... ? Il supplie Orihime, qui le tient dans ses bras, de ne pas l'abandonner... Je ne pensais pas que Kurapika pouvait avoir ce genre de faiblesses, je croyais que c'était un solitaire qui se détacherait de nous une fois que tout serait fini, mais finalement...
Orihime : Bon retour, Leolio...
A l'entente de mon prénom, Kurapika se décolle d'Orihime à la vitesse de la lumière et s'assoit contre le mur, la tête dans les genoux et les bras autour des jambes. Par contre, on dirait qu'elle ne l'entend pas de cette oreille, se met à côté de lui et pose sa tête sur son épaule. C'est tellement adorable comme scène ! Au final, Kurapika finit par s'allonger la tête sur ses jambes et... il s'endort, au calme, en 2 secondes. Orihime lui caresse les cheveux, c'est trop choooouuuu !
Orihime : Leolio, tu as vu la mort de ton ami, n'est-ce pas... ?
Leolio : Oui... Et toi, qu'est-ce que tu as vu ?
Orihime : Vous étiez tous mort, tous, et vous vous êtes transformés en araignées... Elles m'ont recouvertes et puis...
Elle respire un grand coup en tremblant.
Orihime : Et puis je suis tombée dans un gouffre et vous me regardiez sans rien faire, c'est vous qui m'aviez poussée...
Toujours sa peur du vide et des araignées, plus la peur de nous voir mort et une peur de la trahison et de l'abandon.
Orihime : Je suis sûre que Kurapika a vu son clan mourir, ou quelque chose qui s'en approche... Pour ce qui est de Gon, Killua ou Tompa...
Leolio : Killua a parlé de quelqu'un appelé Alluka qui avait été tué par "ils".
Orihime : Alluka est sa petite sœur. J'imagine que quand il parlait d'"ils", il parlait de sa famille...
Pdv Orihime
Pendant qu'on parlait, je vois Gon ouvrir lentement les yeux. Je ne l'ai que rarement vu pleuré, ça fait bizarre...
Orihime : Gon ? Viens-là...
Il se relève d'un seul coup et court vers moi en pleurant bruyamment, mais il s'arrête en voyant Kurapika et s'installe silencieusement à mes côtés.
Orihime : Dis-moi ce que tu as vu...
Gon Freecss : J'ai vu... J'ai vu Tante Mito... Elle me disait que c'était normal que mon père m'ait abandonné vu que j'étais faible... et toi et Kenji... vous avez dit que je ne méritais pas d'être votre frère...
Orihime : Ce n'est pas vrai. Tu es mon frère, et tu le resteras éternellement.
Gon Freecss : Et avant... j'ai revu... j'ai revu...
Il s'arrête et recommence à pleurer toutes les larmes de son corps. Je ne l'ai jamais vu pleurer comme ça, et on était tout le temps fourrés ensemble sur l'île. Gon, qu'est-ce que tu me caches ? Quel souvenir te fais autant pleurer ? Killua se lève brusquement, regarde autour de lui et se mords l'ongle d'un air alarmé.
Killua : Je la sortirais de cet enfer...
Orihime : Salut.
Killua : Oh, vous êtes réveillés.
Orihime : Ça va ? C'était pas trop dur ?
Killua : Si, mais c'est positif, ça a encore accru ma détermination !
Je lui souris.
Orihime : Alors c'est parfait.
Tompa se relève d'un coup sans nous accorder un regard.
Tompa : On est tous réveillés, la porte devrait s'ouvrir.
Sa voix tremble, il se retient de pleurer. Après tout, il reste un humain avec des peurs. Oui, la porte s'est ouverte !
Orihime : Gon, on y va.
Gon Freecss : Oui...
Orihime : Allons, sèche tes larmes, tu sais très bien que je resterais toujours avec toi.
Il m'obéit et retrouve rapidement sa bonne humeur, il semble que son mauvais rêve ne soit déjà plus qu'un lointain souvenir.
Orihime : Kurapika, réveille-toi, on doit y aller.
Le blond ouvre doucement les yeux et voit :
- Sa tête sur mes jambes ;
- Ma main dans ses cheveux ;
- Tout le monde qui nous regarde.
La vache, je pensais pas voir un jour des joues avec une telle intensité de rouge ! C'est encore plus intense que le rouge à lèvres de Leïla ! Et il était vachement rouge ! Il se lève en 4e vitesse, me tend la main pour m'aider à me lever, quel gentleman, et nous rejoignons les autres. Pour une fois, Leolio ne fait aucun commentaire.
Kurapika : Désolé, j'ai cédé à la faiblesse. Je n'ai pas été très mature sur ce coup.
Orihime : Pourquoi tu t'excuses ? Ça arrive à tout le monde d'être triste et d'avoir peur. Au contraire, céder à ces choses, moi je pense que c'est une force, ça prouve qu'on est un minimum humain. En te voyant pleurer comme ça, je t'ai senti plus proche de nous, toi qui es toujours un peu à l'écart.
Il me regarde d'un air étonné puis me sourit.
Kurapika : Tu as raison.
Oh mon dieu, ce sourire, il est magnifique ! C'est clairement un des trucs que je préfère chez lui !
Leolio : Et après, osez me dire que vous ressentez rien l'un pour l'autre !
Orihime : Oh, regarde ! Une licence Hunter qui sort de ta poche, arrive dans ma main puis repart et est remplacée par de l'argent qui rentre dans ma poche ! C'est incroyable comme coïncidence !
Killua : Bon, on peut y aller ? C'est pas du tout qu'il nous reste juste une demi-heure, mais...
Gon Freecss : Venez voir, c'est une salle avec 2 portes !
Nous rentrons dans la dernière salle, il nous reste un dernier choix, et la 3e épreuve sera enfin terminée !
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