Chapitre 1 : Embarquée

Pdv ????

Mito : Je ne pourrai pas le dissuader, il veut absolument faire comme son père... Tu veux bien veiller sur lui ? Tu es la seule à qui je puisse demander ça...

???? : Oui, Maman...

Quelques années plus tard

Mito : Orihime, occupe-toi bien de Kenji, d'accord ?

Orihime : Oui oui. Gon

est déjà en train de pêcher ?

Mito : Oui, encore...

Orihime : Il ne lâchera jamais l'affaire. Si, au 7 janvier, il ne l'a pas attrapé, il continuera jusqu'à l'avoir l'année prochaine. Maman, laisse tomber, autorise-le à aller à l'examen, je serai là pour l'ai...

Mito : Hors de question ! J'ai déjà perdu tous les hommes dans ma vie, je ne veux pas perdre le dernier !

Elle semble s'apercevoir qu'elle a exagéré et baisse les yeux.

Mito : Tu peux aller le voir, si tu veux... Kenji va venir avec moi...

Orihime : Tu es sûre ?

Mito : Oui, vas-y...

Orihime : Il va l'attraper aujourd'hui, je le sais...

Mito : J'ai bien vu que tu l'as senti... Je ne peux que le regarder partir, maintenant... Rejoins-le...

Je sors de la maison et cours jusqu'aux marécages. Gon est toujours dans son arbre. Je grimpe jusqu'à sa branche et m'assois à côté de lui.

Orihime : Hey.

Gon : Salut.

Il répond très sérieusement, c'est dire à quel point il est concentré.

Orihime : Tu l'auras aujourd'hui. Maman est triste que tu partes.

Gon : Je reviendrai. Et puis, tu sais, tu n'es pas obligée de venir avec moi.

Orihime : Tu ne tiendras pas longtemps sans moi, donc je serai à tes côtés.

Je triture la mèche rouge tranchant dans mes cheveux bruns pendant qu'il observe l'eau avec attention.

Gon : Ça mord ! Je l'ai ! Je l'ai !

Je le savais... Tu l'as vraiment fait, Gon...

Plus tard

Pêcheur 1 : Il l'a vraiment fait ! Sacré gaillard !

Pêcheur 2 : Il n'y avait que son père qui avait réussi !

Pêcheur 3 : Bah, en même temps, tel père, tel fils ! Qu'est-ce que tu en dis, Mito-san !?

Maman...

Gon : Tante Mito ! Je l'ai attrapé, comme promis ! Maintenant, j'ai le droit de m'inscrire à l'examen Hunter ?!

Mito : ... Rien ne te fera changer d'avis, pas vrai ?

Gon secoue la tête négativement et Maman fait un petit sourire triste. Je lui tends mon téléphone et elle valide notre inscription à 2.

Mito : Bien...

Gon : Je vais faire mes bagages !

Orihime : J'arrive...

Nous rentrons à la maison. Gon va dans sa chambre, moi dans la mienne et je prépare mes affaires. J'aurai voulu que Gon échoue, qu'il reste ici, mais on ne peut pas changer le cours du temps. Ma mallette avec mes fusils, mon sniper et quelques vêtements, un sac-à-dos avec de la nourriture, de l'eau, mon chargeur, un maillot de bain, des lunettes de plongée et le reste de mes habits, tout est là. Je mets un survêtement à cas où et glisse mes pistolets dans mes poches. Je n'ai jamais réussi à être aussi forte que Gon, il fallait bien que je compense avec quelque chose. Merci Maman, pour toutes ces armes et cette mallette... Je passe une dernière fois devant le miroir et m'arrête. Mes yeux hétérochromes sont cernés, mais brillent d'excitation. Tss, j'ai vraiment dû faire quelque chose dans une vie antérieure pour avoir un œil noisette-vert et un autre bleu. Et mes cheveux... Je dois les attacher ? Les couper ? Non, je les laisserai libres, longs et ondulés. Je souris tristement et rejoins mon petit frère adoptif.

Orihime : Gon ?

Gon : Oui ?

Orihime : Tu es sûr que tu ne veux pas rester ? Nous sommes heureux, ici. Ton père t'a abandonné pour son travail, tu ne penses pas que le rechercher soit une mauvaise idée ?

Gon : Non, au contraire, je veux découvrir pourquoi il m'a abandonné, si ce métier est aussi passionnant !

Orihime : C'est surtout dangereux ! Si on devient Hunters, on risque la mort sans arrêt ! C'est tout sauf un bon plan !

Gon : Je sais, mais je veux découvrir qui il était réellement !

Mito : Tu es bien le fils de Ging...

Orihime : Maman...

Kenji : Orihime ?

Orihime : Oui, Kenji ?

Kenji : Je veux que tu prennes ça, je l'ai fait moi-même.

Il me tend une longue corde avec un petit grappin au bout.

Kenji : Tu en auras peut-être besoin.

C'est trop mignon... Je le prends dans mes bras.

Orihime : Merci...

Gon : Orihime, viens ! On doit dire au revoir à Kon et aux autres !

Orihime : Je ne l'aurai jamais oublié !

Je le suis en courant dans la forêt, notre terrain de jeu depuis l'enfance. Gon siffle et nous attendons. Un animal de 2 mètres apparait entre les arbres, les mains ornées de griffes. N'importe qui s'enfuirait, mais pas nous. Cette bête est Kon, un ours-renard dont nous avons pris soin après la mort de sa mère. Il ouvre ses bras de manière très humaine et nous enveloppe dans une étreinte pleine de poils, je ris avec Gon. Les autres animaux arrivent les uns après les autres, nous les saluons et repartons.

Orihime : A quelle heure part le bateau ?

Gon : Demain après-midi, mais je ne me souviens plus quand.

Orihime : J'te jure... Va falloir qu'on soit au port vers midi, alors...

Gon : Yep !

Le lendemain

Mito : Surtout, promettez-moi de revenir sains et saufs.

Gon : Promis !

Orihime : Nous reviendrons te voir dès que possible ! On t'écrira des lettres !

Nous nous faisons un câlin collectif et je finis par pleurer. Je ne veux pas partir, mais je ne veux pas le quitter non plus !

Mito : Prenez soin de vous, je vous aime fort...

Orihime et Gon : Nous aussi !

J'ai tout le mal du monde ne serait-ce qu'à me décoller d'elle et à partir. Vu qu'on habite sur une colline, on est à l'écart. Nous descendons jusqu'au port et attendons. J'espère que ça va pas prendre 3 plombes...

Gon : Oh , qu'est-ce qu'il se passe ?

Un attroupement ? Nous nous approchons, mais on dirait que ce n'est rien d'important, juste un gars qui fait de la pub.

Gars : Une récompense pour qui battra ce Hunter au bras de fer ! Et vous aurez droit de voir la bête mystérieuse avant tout le monde gratuitement ! Personne ne relève le défi ?

Je regarde Gon. Non, ça ne sert à rien de lui dire, je vais vérifier par moi-même. Bon, si c'est au bras de fer que je dois l'affronter, je ne risque pas de gagner, mais ce n'est pas la victoire qui m'intéresse.

Orihime : Puis-je essayer ?

Le présentateur me regarde avec étonnement puis souris et me fait monter sur scène en demandant aux spectateurs de m'acclamer, ce qu'ils ne manquent pas de faire.

Homme 1 : Vas-y, Orihime !

Femme 1 : Montre-lui ce que tu vaux !

Femme 2 : Te laisse pas faire, gamine !

Homme 2 : Allez !

Certains me connaissent ? J'ai dû les croiser au marché, en vendant les poissons. Alors, "Monsieur le Hunter", voyons voir ce que tu vaux... Mais ne sous-estime pas les bras d'une fille de pêcheur... Même si, en vrai, j'ai aucune chance, je dois l'admettre. J'enlève mon gilet et me retrouve en débardeur, puis donne mon habit à Gon.

Gars : Commencez !

Je commence la lutte avec le Hunter. C'est ça, sa force ? J'en profite pour respirer son odeur et l'analyser. J'en étais sûre... Finalement, il me bat, je descends de l'estrade et rejoins Gon.

Orihime : Plus besoin de s'attarder ici.

Gon : Pourquoi tu l'as défié ? Tu détestes le bras de fer.

Orihime : Pour m'assurer d'un truc, et j'avais raison. Son odeur, sa force, mon ressenti, ce gars n'est pas un Hunter.

Gon : Ah bon ? Enfin, si c'est toi qui le dis, j'imagine que tu as raison. Mais je veux rester, le bateau n'est pas encore là, il aurait été annoncé.

Orihime : C'est vrai que c'est mieux de patienter en regardant des types se faire démolir qu'en ne faisant rien.

D'autres personnes passent, mais aucun ne sort du lot. Le présentateur continue son show, mais on dirait que plus personne ne veut se présenter. Ah, si. Un gars en costard bleu. Il n'est pas d'ici... On dirait qu'il lui tient tête.

Gon : Orihime, tu peux me passer une pomme ?

Orihime : T'as faim ? Mais on vient de manger.

Gon : Pas pour moi. Pour lui. Il ne va pas tenir bien longtemps vu la façon dont son ventre gargouille.

Bon, bah une pomme de sacrifiée. Tu as trop bon cœur, Gon, ça risque de se retourner contre toi un jour... L'homme finit par s'écrouler et Gon lui donne la pomme.

Homme : Merci...

Il s'éloigne, je pense qu'on va y aller aussi. Pourquoi Gon me tire la manche ?

Gon : On le suit !

Orihime : Hein ? Pourquoi ?

Gon : On va lui demander l'heure du départ !

Orihime : Ok...

Mon petit hérisson commence à le suivre, moi à sa suite.

Gon : Oji-san (signifie littéralement "oncle" ou "grand-père", on va dire oncle par respect pour Leolio, je crois que c'est pour désigner un homme plus âgé que soi qu'on ne connait pas) ! Tu connais le bateau qui va à Dôllé ?

Homme : Ne m'appelle pas "oji-san"...

Gon : Attends, on veut juste savoir où est le bateau pour Dôllé... !

???? : Si vous voulez aller à Dôllé, c'est par là. Je vais vous y emmener.

C'est qui ? Je lui fais pas confiance, il a l'air trop gentil.

Gon : Vraiment ? Merci beaucoup !

Il nous attrape par le bras et nous emmène ! Gon a l'air à l'aise, mais pas moi, je commence à paniquer !

Homme : Attends, le vieux ! C'est une vieille ruse, ça, tu prends les petits enfants naïfs et tu en fais ce que tu veux, comme les vendre !

C'est bon, il a lâché Gon ! Par contre, il me tient toujours.

???? : Qu'est-ce que tu racontes, je fais ça par gentillesse !

Il fouille son manteau... Il va prendre une arme ! Je dégaine mon pistolet de ma main libre et lui met juste devant la tête, je ne le laisserai pas faire !

Orihime : Monsieur, faites attention, le port d'armes est autorisé sur cette île, vous devriez garder sur vous de quoi vous protéger !

???? : Sale gosse !

Homme : Pas touche !

Il lui met un coup de poing et le mec bizarre s'enfuit, on a eu de la chance !

Homme : Hé, gamine ! T'es pas un peu jeune pour utiliser ces trucs-là ?

Orihime : Si, mais c'est trop tard pour changer quoi que ce soit. Et, s'il vous plaît, veuillez ne pas m'appeler "gamine".

Homme : Bref, la pomme était très bonne. A plus.

Orihime : Hé ! En échange des informations que je vous ai donné, vous pouvez très bien nous donner le renseignement qu'on veut ! Ça ne vous coûte rien !

Mais il m'écoute pas, en plus ! Gniii, ça m'éneeeeeeerve ! Et en plus, Gon le suit toujours !

Orihime : Par contre, à ce niveau-là, ça s'appelle du harcèlement... Mais il le mérite !

Moi ? Revancharde ? A peine.

Plus tard

On l'a coursé dans tout le port et tout le marché... On est dingues... Mais bon, il s'est enfin arrêté, sur la jetée.

Homme : Les enfants, je vais vous dire un truc, c'est de la folie de vous laisser vous présenter à l'examen Hunter à votre âge, retournez chez vous.

Orihime : Vous voulez devenir Hunter aussi ? Très peu de personnes savent que les candidats de cette année partent pour Dôllé.

Homme : Oui... Mais ce n'est pas la question, vous êtes trop jeunes !

Orihime : Je ferai gaffe à votre mallette, si j'étais vous.

Homme : Hein ? Hé, arrête-toi !

J'y crois pas, c'est que maintenant qu'il s'aperçoit qu'un gars lui a piqué sa mallette...

Orihime : Gon, tu la récupères ?

Gon : Oui !

Il l'attrape grâce à sa canne à pêche et la rend au mec.

Homme : ... C'est le Kaijinmaru... Le bateau pour Dôllé. Il part à 18h.

Gon : Merci beaucoup !

Orihime : Il est déjà 16h ? Le temps passe vite.

On retourne vers le marché et marchons pour passer le temps.

Orihime : 17h30, on va commencer à chercher le bateau, en espérant qu'il ne nous ait pas menti.

Gon : Il disait la vérité, j'en suis sûr !

Orihime : On verra bien, mais c'est vrai qu'il avait l'air honnête.

Gon : Kaijinmaru, Kaijinmaru... Ce serait pas ce bateau ? Excusez-moi, ce bateau...

Gars : Oh, mais tu es la fille du bras de fer !

Argh, ce présentateur merdique est responsable de ce bateau...

Gars: Allez-y, rentrez, c'est gratuit pour vous !

Orihime : Mais on veut juste savoir si...

Il ne nous écoute pas et nous fait rentrer. Mais, cette odeur... Des animaux ?! Il y a des cages partout, c'est une foire sur mer ! C'est abominable !

Femme : Voici des espèces rares des 4 coins du monde ! Serpent à 3 têtes, tortue à carapace ronde, nous avons même un exemplaire d'une grenouille dangereuse uniquement quand il pleut !

Horrible... Ces animaux sont enfermés dans des cages minuscules, éloignés de leur environnement naturel...

Femme : Enfin, cet ours-renard. Ne vous approchez pas trop de la cage, il est extrêmement agressif !

Gon et moi avançons vers cette pauvre bête. Je le sens, elle a peur, elle est en colère... C'est une femelle, j'arrive à le voir. Je comprends, d'un seul coup, ce n'est pas que d'être enfermée qui la rend agressive, on lui a volé son petit ! Quel horreur !

Femme : Les enfants, écartez-vous !

Les visiteurs commencent à crier en nous voyant si près de la cage, mais nous nous en fichons. Gon et moi approchons nos mains et la femelle les sent, elle a l'air rassurée. Après tout, nous sommes des enfants de la nature, nous avons grandi avec les ours-renards. Elle nous lèche la main et nous laisse la caresser, puis la porte de la salle s'ouvre en grand.

???? : Qu'est-ce que vous faites ?!

Ce doit être le gérant de cette horreur, il est accompagné du faux Hunter.

???? : Les enfants, vous perturbez tout le monde, je vais devoir vous jeter dehors. Hunter, occupez-vous en.

Orihime : Toi, un Hunter ? Fais-moi rire, tu n'en es pas un !

Pendant que je parle, je vois quelque chose dans la main du faux Hunter. Une cage... avec un petit ours-renard... En une seconde, je sens que mon cerveau ne répond plus, je sens mes yeux chauffer et je me vois sauter et donner un coup de pied dans la joue du "Hunter".

Orihime : J'vais t'tuer ! De quel droit tu lui retires son petit, hein !? De quel droit !?

???? : Contrôle-toi ! Tu es spéciale !

Mon corps s'arrêtent immédiatement de bouger et mes yeux se ferment, fait chier ! Pourquoi j'entends toujours cette voix quand je suis folle de rage !?

Faux Hunter : Bande de sales gosses !

Il nous saisit chacun par un bras et nous met dans la cage, il est taré ! Je me débats, mais il a une sacrée poigne ! Les visiteurs sont évacués et le bateau est totalement vide. Je regarde l'heure, 17h55, un gong sonne, le Kaijinmaru va bientôt partir...

Gon : Oh ? Oji-san ?

Homme : Arrête de m'appeler oji-san...

Orihime : Qu'est-ce que vous faites ici ? Le bateau va partir !

Homme : On peut encore l'avoir. Et, si je suis là, c'est pour faire preuve de reconnaissance. Ta petite crise de tout à l'heure m'a permis de prendre l'argent de ces voleurs et, accessoirement, la clé des cages. Tenez.

Il nous la glisse à travers les barreaux, on va pouvoir les libérer !

Homme : Je pars devant !

Orihime : Merci beaucoup, Monsieur !

Nous sortons de la cage, libérons le bébé ours-renard que le faux Hunter avait laissé et libérons tous les animaux. Gon leur dit de fuir et nous courons pour arriver sur notre bateau.

???? : Revenez ! Les enfants, c'est vous qui avez fait ça ?! Hunter, débarrassez-vous d'eux !

Orihime : Mais vous êtes cons ou quoi ?! C'est pas un Hunter ! Primo, un Hunter aurait mit bien moins de temps à me battre au bras de fer ! Deuzio, mon intuition de ouf ! Tertio, son odeur n'est pas celle d'un Hunter ! Et enfin, les vrais Hunters sont aimés des animaux !

Homme : Et voilà, j'étais sûr que c'était un imposteur.

Gon : Oji-san ?

Il a assommé le faux Hunter ! Ça, c'est du punch !

Gon : Tu n'étais pas parti devant ?

Homme : J'ai quand même le sens du devoir, j'allais pas vous laisser dans la mouise. Allez, on court !

Orihime : Il est en train de partir !

Et merde, on va jamais le rattraper en courant ! Gon et le mec essaye de convaincre le capitaine de s'arrêter, mais moi je m'arrête et réfléchis, comment on pourrait monter sur ce b... J'ai trouvé !

Orihime : GON !

Je lui fais signe de me suivre et court vers une pointe rocheuse à la sortie du port, le bateau va forcément passer par là ! Gon me rattrape rapidement et l'autre gars aussi.

Gon : J'ai compris !

Il fait tournoyer sa canne à pêche et l'accroche à un rocher, on devrait pouvoir sauter sur le bateau en utilisant le fil comme balancier !

Gon : Grande sœur, oji-san, accrochez-vous à moi !

Je passe mes bras autour de sa taille et l'homme fait de même, je sens que c'est en fait une mauvaise idée...

Gon : On y va !

Et merde... Il saute et on se met tous à hurler de peur avant d'atterrir dans la voile. Heureusement, on l'a pas déchirée... On tombe sur le pont. J'atterris tranquillement sur mes pieds, Gon arrive accroupi et l'homme sur la tête.

Gon : Tu vas bien, oji-san ?

Homme : Je m'appelle pas oji-san, moi c'est Leolio...

Je souris et me tourne vers l'île que je laisse derrière moi, l'Île de la Baleine. Tous les villageois se sont pressés au port pour nous acclamer et nous dire au revoir, ils vont me manquer.

Gon : Au revoir ! Je vous promets que je deviendrai le meilleur Hunter !

Orihime : Je ferai de mon mieux !

Alors que je suis penchée au-dessus de la balustrade pour crier mon au revoir aux habitants de l'île, mes larmes se perdent dans l'océan.

Homme 1 : "Le meilleur Hunter", nous fait pas rire.

Homme 2 : Il y a des millions de candidats chaque année, seuls quelques-uns deviennent Hunters, alors n'y croyez pas trop, les morveux.

Orihime : On verra bien ça. Mais vous, vous ne deviendrez pas Hunters.

Homme 2 : Répète ça !

Orihime : Toi, tu ne seras pas Hunter.

Homme 2 : T'as un problème, pétasse !?

Il me soulève par le col, j'ai mal ! Je déteste ces personnes qui pensent que la violence est la réponse à tout.

Gon : Grande sœur !

Homme 2 : Tu veux peut-être que je te foute à l'eau !

Orihime : Fais ça, et je te colle un plomb dans la poitrine.

Pdv Homme 2

Qu'est-ce qu'elle a ? D'un seul coup, ses yeux se sont vidés de leur éclat et elle m'a collé un pistolet pile sur le cœur ! Sans une hésitation ! Cette gamine est dangereuse !

Pdv Orihime

Apeuré, il me repose à terre et part. Sérieux, avoir peur d'une gamine uniquement parce-qu'elle est armé, les humains sont tous cons. Même si je dois avouer que je suis plus violente que d'habitude.

Gon : C'est trop stylé c'que t'as fait !

Orihime : Merci.

Capitaine : On évite les esclandres sur mon navire.

Orihime : Désolée, Capitaine.

Voyons voir... Il n'y a quasiment que des gorilles à bord, je sens qu'il n'y a pas beaucoup de futurs Hunters. Bon, au pire, il n'y a qu'à faire un test... Le bateau s'éloigne de plus en plus et il n'y a bientôt plus que la mer en vue. Il y a des mouettes partout, bien. Je sors un bout de pain et l'émiette au creux de ma main, les oiseaux s'approchent petit à petit sans crainte. Je leur donne à manger et ils restent à côté de moi, l'un d'entre eux vient même se poser sur mon épaule, je ris et lui tapote la tête. J'ai l'impression que quelqu'un me regarde... Je tourne la tête et croise les yeux d'un blond, il détourne la tête dès qu'il voit que je l'ai repéré.

Il me dit un truc... Je vais m'approcher, je peux en profiter pour faire le test. Ma mouette toujours sur l'épaule, je m'avance dans sa direction.

Garçon blond : Un problème ?

Orihime : J'ai juste vu que tu me regardais.

Garçon blond : J'ai juste trouvé étrange ta relation avec ces oiseaux.

Orihime : C'est vrai que ça peut surprendre.

Je tends le bras et la mouette part de mon épaule pour se poser dessus. Je profite de ma proximité avec le blond pour respirer son odeur, elle est plutôt agréable comparée à celle des autres idiots. J'approche un peu l'oiseau du garçon et elle ne s'envole pas, elle vient même se poser sur la rambarde du navire, juste à côté de sa main. Il l'agite pour essayer de la faire partir, mais elle reste. Bien, bien...

Orihime : Test concluant.

Garçon blond : Pardon ?

Orihime : Tu seras un Hunter.

Il hausse un sourcil et s'éloigne, je ricane en le voyant faire, il me prend pour une folle. Enfin, j'ai jamais dit que je ne l'étais pas... Ce garçon me dit quelque chose, je suis sûre de l'avoir déjà croisé. Quelques bagarres rythment le temps, je n'y prends pas part sauf une exception, un gars m'avait bousculée et avait fait fuir ma mouette, je lui ai filé un gnon dans le visage et un coup de genou dans les couilles. C'est pas une grande perte, je sentais que lui non plus ne pouvait pas devenir Hunter. Pour l'instant, les seuls avec qui j'ai interagi et dont je sens le potentiel pour devenir Hunter, c'est moi-même, Gon, M.Leolio et le blond.

Gon : J'en ai un !

Orihime : T'as une prise ?!

Je cours vers lui, accompagnée par ma mouette qui est revenue. Elle m'aime bien, on dirait.

Gon : Je l'ai !

Orihime : Il est énorme ! Il fait presque ma taille !

Il est comestible ?

Capitaine : Belle bête. Assez rare, qui plus est.

Gon : Elle se mange ?

Capitaine : Tout à fait. Je te la recommande simplement grillée au feu.

Orihime : Gon, je la vide ?

Gon : Oui, on va la manger !

Je m'agenouille devant le poisson, joint mes mains et commence à prier. Grâce soit rendue à cette nourriture...

Orihime : Mince, je viens de me rendre compte, j'ai pas de couteau...

Leolio : Je peux te prêter le mien, si tu veux.

Orihime : Vraiment ? Merci !

Leolio : En échange, je veux y goûter.

Orihime : Ça me parait équitable.

Il me passe son couteau, j'ouvre le poisson et commence à le vider dans mon coin. L'odeur est abominable, heureusement que j'ai pensé à aller à l'écart. J'enlève les écailles, découpe la chair et enlève les arrêtes comme je peux, et il est enfin prêt.

Gon : T'étais pas obligée de le découper comme ça, on pouvait juste le mettre sur une broche et le cuire.

Orihime : Désolée, j'ai encore un mauvais souvenir de la fois où je me suis étouffée avec des arrêtes. Et puis, Maman m'a appris à faire comme ça, c'est rentré. J'y pense, on a le droit de faire du feu sur un bateau en bois ?

Gon : ...

... Merde...

Capitaine : Vous pouvez le faire cuire sur le brasero là-bas, je vous donne l'autorisation. En échange, je veux en manger.

Ils veulent tous notre bouffe ou quoi ?! Je prends ce que j'ai vidé dans mes mains et le jette dans la mer.

Capitaine : Tu pouvais juste le mettre dans un tonneau, ça aurait été déchargé.

Orihime : Ce qui appartient à la mer retourne à la mer, c'est pareil pour le gibier de forêt. Même morts, les animaux doivent retourner à leur environnement d'origine. En plus, ça nourrit d'autres poissons.

Pdv Capitaine

Cette philosophie m'est familière, elle me rappelle celle de ce gamin, il y a des années... Aujourd'hui, il devrait être adulte, c'est peut-être sa fille. Mais, en même temps, elle ne lui ressemble pas beaucoup...

Capitaine : Dis-moi...

Fille : Oui ?

Capitaine : D'où vient ton père ? Il n'aurait pas voyagé quand il était enfant ?

Fille : Non, il a beaucoup voyagé adulte, mais jamais enfant. C'est un natif de l'Île de la Baleine, comme Gon et moi. Enfin, il était, il est mort...

L'évocation de son père semble la déranger...

Capitaine : J'ai dû me tromper, alors.

Pdv Orihime

Gon : C'est prêt !

Je me rapproche de lui, avec le capitaine et M.Leolio. Gon nous tend à chacun des piques sur lesquels se trouvent des beaux morceaux de poissons qui me mettent l'eau à la bouche, j'ai faim.

Orihime : C'est booooooooooooon !

Je le dévore littéralement, on le dévore tous. Je recommence à prier à la fin du repas puis prend ma bouteille d'eau et me lave les mains. J'ai de la chance, l'odeur est partie plutôt vite...

Capitaine : Hé bien merci, les mioches, ça faisait longtemps que je n'avais pas dégusté ce poisson.

Pendant qu'il s'éloigne, je sens le vent qui se lève et j'entends le chant des mouettes.

Gon : Une tempête approche.

Capitaine : Comment tu sais ça, gamin ?

Ils en ont pas marre de nous appeler comme ça ? Moi, ça commence à m'énerver !

Gon : Ce sont les mouettes qui le disent.

Capitaine : Comment ça ?

Orihime : Laissez tomber, il est toujours comme ça, mais il ne se trompe jamais.

Gon grimpe en toute vitesse en haut de la vigie, sniffe l'air d'une façon particulièrement ridicule et se penche pour nous parler.

Gon : Ce sera une énorme tempête !

Orihime : Je ne peux pas prédire la force du vent, mais je peux vous assurer qu'il y aura de la pluie, je sens son odeur.

Je croise une nouvelle fois le regard du blond, on dirait que Gon et moi avons piqué sa curiosité.

Pdv Capitaine

J'ai déjà vu le regard de ce petit quelque part. Et si... Mais bon, je n'ai plus le temps de l'interroger.

Capitaine : Matelots ! Baissez les voiles !

Pdv Orihime

Heureusement qu'il nous croit. Les marins font ce que dit le capitaine, mais il y en a un qui lâche un seau.

Orihime : M.Leolio, faites gaffe.

Trop tard, il se l'est prit dans la face et le seau en bois a explosé, les planches se dirigent vers le blond. JE RÊVE OU IL LES ÉVITE AU CALME ET LES YEUX FERMÉS !? Lui, il est clairement pas normal, mais c'est peut-être aussi pour ça que je sens qu'il va devenir Hunter.

Plus tard

Bien évidemment, nous avions raison. Une grosse tempête s'est levée peu de temps après, apportant des nuages de pluie et de l'orage. Nous nous sommes bien évidemment abrités en avance, pour éviter de se recevoir la pluie. J'ai dû me retenir de rire en voyant les autres arriver dans la cabine, trempés et furieux.

???? : Qu'est-ce que c'est ?!

Oh, un truc se passe ! Je sors de la cabine avec Gon et nous rejoignons le peu de personnes qui reste sur le pont.

Orihime : C'est quoi, ce truc ?!

Le mat brille !

Capitaine : Ce sont des feux de Saint-Elme.

Ce terme me dit un truc, on m'en a peut-être déjà parlé.

Gon : Des feux de Saint-Elme ?

Garçon blond : Un effet lumineux dû à la masse d'électricité statique dans l'air. C'est courant sur les bateaux, quand il y a de l'orage.

Le mec, c'est Wikipédia à lui tout seul ! Et Gon n'a, évidemment, pas compris.

Capitaine : Une légende chez les marins racontent que ceux qui ont vu ces feux ne peuvent plus rentrer chez eux.

Orihime : Dans le sens Ulysse qui retrouve jamais son chemin ou dans le sens on meurt ?

Capitaine : Le sens où on meurt.

Orihime : Yes, très cool, tout ça.

Tout le monde rentre dans la cabine, les vagues secouent le bateau vraiment fort, impossible de rester immobile. Au bout d'un moment, tout le monde a commencé à avoir le mal de mer, sauf Gon, M.Leolio et le blond. Moi, je suis entre les 2. Pas en train de mourir, mais pas super super à l'aise. Mais en même temps, comment être à l'aise quand le bateau vogue sur des vagues de 3 fois sa taille !

Gon : Tenez, mâchez ça, vous vous sentirez mieux.

Homme 3 : De l'eau...

Gon : Elle arrive !

Gon s'est mis à aider ceux qui avaient le mal de mer. M.Leolio est assis dans un coin, à réfléchir sur je-sais-pas-quoi, le blond est tranquillement allongé dans un hamac en alternant lecture et sommeil. Je me fais chier...

Orihime : Gnaaaaaaaah, j'en peux plus, je sors !

Il pleut toujours, et très fort. Malgré ça, j'avance sur le pont, l'eau froide et l'air tout aussi frais calment mon mal de mer. Ça sent bon, j'aime l'odeur de la pluie. Je ne tarde pas à être trempée, mais je me sens bien. Par contre, le bateau décolle !

Orihime : ON VA CREVER !

???? : C'est bon, tout va bien, on va bientôt sortir de la tempête.

Orihime : Heureusement.

Ce marin s'est bagarré tout à l'heure, son nom...

Orihime : Catso-san, c'est ça ?

Catso : Yep. Le capitaine veut te voir, ton frère et tous ceux qui n'ont pas eu le mal de mer aussi.

Orihime : J'arrive.

Je rentre dans la cabine de pilotage, il ne manquait plus que moi. Nous ne sommes que 4.

Capitaine : Parfait, notre retardataire est arrivée.

Gon : J'ai pris ta mallette avec moi !

J'esquisse un sourire devant son air candide.

Orihime : Merci, Gon.

Capitaine : Bon, allez, c'est quoi vos noms !

Gon : Je m'appelle Gon !

Kurapika : Je me nomme Kurapika.

Leolio : Leolio, pourquoi ?

Orihime : Moi, c'est Orihime.

Je n'aime pas me présenter, je n'aime pas mon nom. Avoir "hime" (princesse) dans son prénom et que ça donne "princesse en cage", c'est bien trop narcissique.

Capitaine : Bien. Pourquoi vous voulez être Hunters ?

Leolio : Je vois pas en quoi ça vous regarde, vous n'êtes pas juge.

Gon : Mon père est Hunter, je voulais découvrir ce métier qui le fascinait, donc j'ai quitté l'Île de la Baleine pour aller à l'examen !

Orihime : Gon est mon cousin, je l'ai suivi pour veiller sur lui.

Pdv Capitaine

L'Île de la Baleine ? J'avais raison, c'est bien le gosse de Ging.

Pdv Orihime

Leolio : Pourquoi vous avez répondu !?

Gon : Je peux donner mes raisons, ça ne me dérange pas.

Orihime : Qu'on connaisse ou pas les miennes ne change rien.

Leolio : Bravo l'esprit d'équipe !

Kurapika : Je partage l'opinion de Leolio.

Leolio : Je suis plus âgé que toi, c'est "Monsieur" Leolio !

Kurapika : Je n'ai aucune envie d'inventer un mensonge, je préfère donc éviter de me justifier.

Leolio : Tu m'écoutes ?!

Kurapika : Sachez-le, je déteste les menteurs, mais devoir dire la vérité consisterait à bien trop me dévoiler, mes motivations étant très personnelles.

J'aime bien sa façon de parler. En plus, il a une jolie voix, assez féminine (NDA : prenez la voix japonaise 1999 ou 2011).

Leolio : Arrête de m'ignorer !

Techniquement, c'est plus des vents que Leolio est en train de se prendre, c'est des tornades.

Capitaine : Donc, vous refusez tous les 2 de me répondre.

Kurapika : Oui.

Leolio : Ouais.

Capitaine : Très bien. Catso ?

Catso : Oui ?

Capitaine : Rajoute-les sur la liste des recalés et préviens le comité d'examen.

Les 2 concernés se retournent, surpris. C'est sûr, ils ne s'y attendaient pas.

Capitaine : Vous n'avez pas compris ? L'examen Hunter a déjà commencé.

Kurapika et Leolio : Comment ?!

Pour une fois, ils sont d'accord.

Capitaine : Il y a des millions de participants à l'examen, les examinateurs n'ont ni le temps ni l'argent de tous s'en occuper. Ils prennent donc ce que j'appelle des "pré-examinateurs" pour trier les candidats. Déjà, tous ceux du bateau, à part vous, sont éliminés. Quand on ne résiste pas à un mal de mer, on ne survit pas à l'examen.

Je ferai mieux de déclarer forfait, tout de suite.

Capitaine : Ici, c'est moi qui décide qui participent, alors faites votre choix. Vous répondez et vous allez à l'examen, vous vous taisez et vous retentez l'année prochaine.

Leolio : Très bien... La raison pour laqu...

Kurapika : ... Je suis le dernier survivant du clan Kuruta. Mon clan a été exterminé par une bande de voleurs, la Brigade Fantôme. C'est pour les retrouver et les capturer que je veux devenir Hunter.

Exterminé... Il n'a plus de famille... C'est horrible...

Capitaine : Blacklist Hunter, hein... Ce sont des criminels de classe A, tu y laisseras ta peau.

Kurapika : Ça m'est égal, la mort ne m'effraie pas. La seule chose qui me fait peur, c'est la rage au fond de moi, je dois à tout prix la satisfaire, et je n'y arriverai qu'en arrêtant la Brigade Fantôme...

Il est... vachement intimidant, d'un seul coup. Mais quand il est dans cet état, le sentiment que je ressens quand je suis avec lui s'accentue. J'en suis persuadée, je l'ai déjà croisé.

Leolio : En gros, tu veux te venger. Y a pas besoin d'être Hunter pour ça.

Kurapika : C'est la chose la plus stupide que j'ai jamais entendu, Leolio.

Leolio : Tu m'cherches !? Et c'est Monsieur Leolio !

Il a l'air de vachement tenir au fait qu'on l'appelle Monsieur.

Orihime : Je me demande également pourquoi tu as besoin de devenir Hunter pour te venger.

Kurapika : Les Hunters ont accès à des lieux, à des informations qu'une personne ordinaire ne peut obtenir. Ils peuvent faire des choses librement, on ne leur dit rien. Ces détails sont certainement passés au-dessus de ton petit cerveau, Leolio.

Il le cherche, clairement.

Gon : M.Leolio ! Toi, pourquoi tu veux devenir Hunter !

Il adoucit l'ambiance, chapeau.

Leolio : Moi ? Juste du fric.

On est loin du but solennel de Kurapika.

Leolio : Avec l'argent, on peut tout avoir ! Des supers baraques, des supers voitures, des supers alcools, des femmes !

... Je vais le tuer.

Orihime : T'insinue que les femmes s'achètent !? T'insinue qu'on est des objets !? Je pensais que t'avais un peu d'intelligence, mais non, t'es juste un sexiste ! Les femmes, elles te battent quand elles veulent, je peux même te battre au combat si j'en ai envie, alors fais gaffe à ce que tu dis, Leolio !

J'arrête totalement de l'appeler Monsieur et de le vouvoyer sous la colère.

???? : Contrôle-toi ! Tu es spéciale !

Ça recommence ! Putain, fait chier ! J'aimerai que cette voix ferme sa gueule et me laisse le contrôle, pour une fois ! Oh, crois-moi, j'en rêve aussi. Hein ?

Kurapika : Je suis totalement de ton avis. En plus, Leolio, la morale ne s'achète pas.

Je crois que là, c'est la goutte d'eau pour Leolio.

Leolio : Viens avec moi sur le pont, je vais achever cette sale lignée de Kuruta.

Là, c'est la goutte d'eau pour Kurapika.

Kurapika : Retire ça immédiatement, Leolio !

Leolio : ... C'est Monsieur Leolio.

Je crois que là, c'est parti trop loin.

Capitaine : Revenez, j'ai pas fini !

Gon : Je pense qu'il faut les laisser faire. Ma tante m'a dit que, pour connaître quelqu'un, il faut trouver ce qui le met hors de lui.

Orihime : Mais on est pas forcément obligé de l'utiliser contre lui, c'est même totalement idiot.

Marin : Capitaine ! La tempête prend de l'ampleur ! Il faut ramener les voiles ! C'est une tornade !

Ok, là, ça devient grave ! Mon mal de mer recommence ! Et je croyais qu'on était presque sortis, Catso-san a dit n'importe quoi !

Catso : Si ça nous attrape, on est morts !

Capitaine : Ramenez les voiles !

Catso : Oui !

Orihime et Gon : On vient vous aider !

Catso : D'accord, suivez-moi !

Nous sortons sur le pont et nous rejoignons les marins, déjà occupés à ramener les voiles. On nous met la corde, glissante à cause de l'eau, dans les mains, et nous commençons à tirer.

Kurapika : Leolio ! Si tu retires ce que tu as dit, je consens à t'excuser !

Leolio : D'où je devrais m'excuser !? Fais-le d'abord ! Je ne changerai pas d'avis !

Kurapika : Tu l'auras voulu.

Ils vont vraiment se battre !? Leolio a sorti son couteau et Kurapika 2 épées cheloues en bois !

Orihime : Ça vous dérangerai de régler ça plus tard et de nous aider !!!? On est un peu sur le point de crever !!!!

Aucun ne fait attention à moi ! Aïe ! La corde me frotte les mains, ça fait super mal !

Catso : AAAAAAAAAH !

IL S'EST ENVOLE ! Le vent est trop puissant !

Gon : Catso-san !

Catso passe entre les 2 duellistes. Oui, ils s'arrêtent et essayent de l'aider !

Orihime : NON !

Ils l'ont raté ! Il est passé par-dessus bord ! Je lâche la corde et m'élance vers le pont inférieur pour les rejoindre.

Orihime : GON ! QU'EST-CE QUE TU FAIS !?

Il a sauté par-dessus bord lui-aussi ! Si jamais les 2 cons le ratent, je vais... ! Je vais... ! Ils le tiennent ! Par contre, ils ne vont pas tarder à lâcher, ils sont assis en équilibre sur la rambarde, raccrochés avec une seule main !

Orihime : ACCROCHEZ-VOUS !

Leolio et Kurapika : AAAAAAH !!!!

J'attrape leur main au moment où ils lâchent ! Je vais pas tenir longtemps, je tiens quand même 4 personnes à bout de bras, tirés par une tornade ! Je commence à pousser la rambarde avec mon pied pour ne pas partir hors du bateau avec eux. C'est dur ! Il faut que je tienne ! J'ai l'impression que mes bras vont s'arracher ! La douleur est tellement grande que des larmes perlent au coin de mes yeux ! Le vent faiblit ! C'est ma seule chance ! Si jamais j'agis trop tard, le vent ne sera plus assez fort, ils tomberont et je les lâcherais ! Un peu moins, encore... ! Maintenant ! Je mets toute la force qu'il me reste dans mon pied droit et mes bras et tire. Je ne dois pas lâcher ! Si je lâche, je ne serai plus capable de regarder Maman dans les yeux !

Orihime : ATTENTION À L'ATTERRISSAGE !

C'est bon ! J'ai réussi à les tirer au-dessus du bateau ! Ils s'écrasent face contre terre, mais ils sont en vie ! Qu'est-ce que... ? Qu'est-ce que je sens dans mon dos ? Pourquoi je ne le sens plus ? Pourquoi je ne sens plus rien du tout ? Que fait le ciel dans mon champ de vision ? J'ai été emportée par mon élan par-dessus la rambarde.

Leolio : Faut pas croire qu'on va laisser tomber celle qui nous a sauvé la vie !

Kurapika : Tiens encore un peu, on te remonte sur le pont.

Ils... m'ont rattrapée ? Au dernier moment ? Une fois que je sens le bois sous mes pieds, je tombe à genoux.

Gon : Ça va ?!

Leolio : C'est le stress qui redescend. En plus, tu as beaucoup forcé tes muscles, repose-toi.

Orihime : D'accord...

Kurapika : Merci de nous avoir sauvés, nous avons une dette envers toi.

Orihime : Vous m'avez sauvée aussi, considérez la dette comme remboursée.

Leolio : Par contre, le gosse ! Estimes-toi heureux qu'on t'ait rattrapé et que... ta sœur, nous ait rattrapé nous ! Sinon, tu terminais au fond de la mer !

Kurapika : En effet, c'était une très mauvaise idée.

Gon : Vous m'avez rattrapé, finalement, alors tout va bien !

Leolio : Bah... oui, mais...

Orihime : Laissez tomber, il ne changera pas.

Catso : Gon ! Merci de m'avoir sauvé !

Gon : C'est surtout grâce à Orihime, Kurapika et M.Leolio.

Catso : Merci infiniment !

Leolio rougit, c'est rigolo.

Kurapika : Tu n'as pas à nous remercier.

Leolio : Le principal, c'est que tu sois en vie.

Orihime : Pour être Hunters, sauver des vies est un minimum.

Catso : D'accord, merci ! Je retourne à mon poste !

Kurapika : J'ai honte de moi, j'ai agis bêtement. Veuillez accepter mes excuses, M.Leolio.

Ça bouche un coin à Leolio, il est bouche-bée.

Leolio : Oh c'est bon, tu peux m'appeler Leolio... Vous pouvez tous m'appeler Leolio. Désolé, Kurapika, j'ai dit des choses horribles. Je m'excuse aussi, Orihime, je ne considère pas les femmes comme des objets, au contraire, c'est juste que... j'aime les femmes.

Kurapika : C'est bon, tu es tout excusé.

Orihime : Fautes avouées à moitié pardonnées mais il n'empêche que ta phrase était impardonnable.

C'est la 1ère fois que je le vois sourire depuis le début du voyage.

Orihime : En tout cas, c'est bien que vous ayez fini par mettre vos différends de côté. Par contre, si ça avait été comme ça dès le début, ça aurait pu éviter à mes bras de se faire arracher ! Vous allez souffrir...

Pdv Leolio

La vache ! D'un coup, elle fait peur !

Orihime : Je vais vous étriper ! Surtout toi, Kurapika ! C'est toi qui a commencé à le chercher, c'est toi la base du problème !

Elle se met à poursuivre Kurapika sur le pont en hurlant comme une folle, elle est bizarre, mais assez marrante.

BOUM

Gon : Orihime !

Pdv Gon

Elle s'est écroulée d'un seul coup !

Leolio : Je lui avais dit de se reposer, elle a puisé dans le reste de son énergie.

Pdv Orihime

Je suis dans une cage. Mais je n'ai pas peur, et je crois que je l'ai déjà vue. Je suis debout, et il y a une autre moi assise dans un fauteuil. Elle a l'air très mécontente de me voir.

Orihime : Qui es-tu ?

Orihime 2 : Je suis la véritable princesse en cage.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top