Partie 5

Shirley se regardait dans la glace, puis elle soupira, comme si elle remettait en cause le fait qu'elle était belle, gentille et aimante envers ses enfants et son mari.

Elle avait accepté, pendant des années, les adultères répétitifs de son mari et s'était confessé plusieurs fois au prêtre de tout ses tracas conjugaux.

Ce dernier lui répondait : Mon enfant, patiente et tu seras bénie.

Elle y croyait toujours jusqu'à la veille. Décidément, Shirley Douglas avait finit par perdre patience.

Marre d'être cocu, d'être abusée moralement et physiquement, marre d'élever seule ses enfants.

Elle avait toujours pensé avoir été une bonne épouse, elle s'attelait aux tâches ménagères sans jamais rechigner et elle accordait toujours de l'attention à son époux et satisfaisait ses besoins.

Il disait tout le temps qu'il partait en voyage d'affaires, des fois pendant de très longues durées. Il pouvait revenir un jour et repartir le lendemain.

Au début, Shirley en était très malheureuse, mais elle ne savait pas encore, elle était encore naïve à cette époque là.

De toute façon, même si elle savait, elle n'aurait pu s'opposer à Jacob.

À présent, elle s'adosse sur le mur carrelé de la salle de bain puis se laisse glisser jusqu'au sol, complètement abattue.

Elle finit par se demander si ses enfants lui pardonneraient ce geste, non, si sa famille le lui pardonnerais.

Elle sait qu'elle sera mal accueillie. Ses parents lui crieront de repartir chez son mari.

Toutes ses soeurs sont mariées maintenant, et ont toutes des enfants et des maris aimants.

Ses deux frères eux, habitent près du domaine familial où ils vivent avec leurs familles.

Quant à ses parents, ils résident à présent seuls dans leur grande maison.

Elle prend sa tête entre ses bras tremblant et laisse couler quelques larmes sur ses joues.

Shirley sait qu'il ne la laissera pas partir. Même si elle est certaine de vouloir et de pouvoir fuir cet homme, elle sait qu'elle ne pourra pas totalement s'en débarrasser.

Oserait-elle lui demander le pourquoi de toute cette histoire. Précisement, pourquoi elle ?

Cherche-t-il constamment à lui faire du mal. On peut vraiment dire qu'elle les avait compté, toutes ces nanas qui accompagnait Jacob en rentrant.

La première fois, il lui avait sorti l'excuse de "la nouvelle gouvernante", la deuxième fois "une cuisinière" pour l'aider disait-il, la troisième "un professeur particulier" car, soit-disant, leurs enfants avaient des problèmes d'apprentissage au niveau de leurs leçon, la quatrième et la dernière, "sa secrétaire".

Toutes avaient osés entrer dans sa propre maison, s'immiscer dans son foyer, approcher ses progénitures...

Elle finit par sécher ses larmes et se relever, dans le but de se reprendre en main.

Elle se rince le visage et se sèche, puis saisi sa brosse à cheveux chauffante afin de faire en sorte que sa coiffure ressemble enfin à quelque chose.

Ensuite, elle se maquille et sort de la pièce, elle se retrouve dans la chambre où déjà trois grandes valises prêtes l'attendent.

Elle en prend une autre et y jette le peu d'affaires qui reste dans le dressing. Rien ne doit rester.

Après avoir finit, elle contacte sa sœur pour la prévenir de son arrivée surprise.

Shirley ne lui révèle pas les vrais raisons de leur départ. Trop honteuse pour le moment.

Ensuite, elle s'assoit sur le lit, complètement déprimée et elle entend la porte s'ouvrir.

Shirley :
- Sort !

Jacob est surpris de l'agressivité de sa femme, elle n'avait jamais été comme ça avant. Mais cela ne le fait pas bouger d'un pouce.

Shirley :
- Je t'ai dit de sortir ! Je ne veux plus avoir affaire avec toi !

Il lui rentre dedans et se saisit de son cou, la clouant donc au lit.

Jacob :
- TAIS-TOI !

La pauvre femme est prise de tremblements. Elle se demande s'il va la tuer. Ses nerfs finissent par lâcher et elle déverse toute sa tristesse.

Jacob :
- C'est ça ! Pleure ! De toute façon c'est tout ce que tu sais faire !

Il finit par la lâcher.

Shirley :
- Pourquoi tu me fais ça ? Demande-t-elle d'une voix cassée.

Jacob la regarde, indifférent, mais finit par esquisser un sourire diabolique.

Jacob :
- Tu veux vraiment savoir la cause ?

Sa femme ne répond pas.

Jacob :
- T'es tellement naïve, craintive, timide, renfermée, hideuse, mal élevée et beaucoup trop CURIEUSE ! Gronde-t-il en lui assénant une baffe.

Shirley tient sa joue brûlante, avec encore les larmes aux yeux. Celà faisait longtemps qu'il ne l'avais pas battu.

Jacob :
- L'année après notre mariage j'ai regretté de t'avoir choisi. Toi, la fille trop sage qui restait parler avec le prêtre jusqu'à pas d'heure. Toi, qui voulait devenir une bonne sœur, aller au couvent et porter des tuniques difformes. Toi, qui faisait part à tout le monde de la certitude de ton avenir, parce que tu allais réaliser ton souhait. Toi, qui était un modèle pour toutes les jeunes femmes de ton village. Et moi, je suis arrivée pour tout déraciner ! Tu sais pourquoi ? Parce que tu me faisait chier ! Shirley par ci, Shirley par là, Oh Shirley est une lumière pour nous tous ! Bla bla bla ! Eh bien, figure toi que je vais l'éteindre cette lumière. À petit feu, certes, mais je vais l'éteindre quand même. Je vais te rendre complètement folle, je vais te faire vivre un enfer ! De près ou de loin, rien ne change ! Tu vas regretter le jour où tu m'as rencontré et tu vas prier ton dieu là ! Qui ne va rien changer ! Qui va rester spectateur de ton malheur ! Ceci dit, tu es foutue.

Elle a la respiration haletante, tellement ses mots sont blessants. Il vient juste de lui révéler quel était son objectif depuis le début et elle en est visiblement choquée.

Et dire, qu'elle a vécu avec ce monstre durant près de quinze ans, lui montre à quel point elle a pu ce tromper.

Elle a toujours pensé qu'il allait changer et que cette période en était une mauvaise.

Il avait donc sorti le grand jeu pour la charmer et arrivé à ses fins. Voir Shirley souffrir rend Jacob heureux. En attendant, il scrute sa moindre réaction.

Shirley se redresse et se force à le regarder dans les yeux.

Shirley :
- Peu importe où j'irai Dieu sera toujours avec moi, je sais que du ciel il me regarde, qu'il me protège de la mort, ainsi que ma famille. Mais toi... Que Dieu me pardonne, tu n'est qu'un enfoiré qui va brûler en enfer ! Tu sais Jacob ? La roue tourne. Et je serai là à te rire au nez quand elle tournera.

Jacob :
- Tu fais toujours la maligne hein ?

Shirley :
- Tu n'as jamais su me donner autre chose que des coups.

Il lui donne un coup de poing dans le ventre. Elle manque de vomir.

Shirley :
- Vas-y tu n'as qu'à me tuer. Si c'est ce que tu veux. Je peux te laisser ta fortune, ton statut judiciaire étonnamment vierge, les enfants. Tout. Mais rien de tout ça ne me fera souffrir.

Jacob, voyant que sa femme n'est pas du tout effrayé par ses menaces, tente de la faire souffrir à travers les enfants.

Jacob :
- Abon ? Rien ne te ferais souffrir ? Et si je prenais goût à la pédophilie ? C'est que notre petite devient très charmante.

Shirley :
- Jacob ?! Est-ce que tu es conscient de ce que tu dis ?! Tu me menace de violer Alexa !

Jacob :
- Pour te voir au bord du gouffre ? Bien sûr.

Shirley :
- Mais tu es un malade ! Ta propre fille ! Tu es prêt à lui prendre son innocence pour me faire du mal ?!

Jacob :
- Qu'est-ce que tu vas y faire ? Crier ? Prier ton dieu ?

Et c'est à ce moment précis que ce révèle la lionne Shirley qui bondi sur son mari et lui donne un violent coup de genou dans les bijoux de famille.

Shirley :
- Comme ça ça sera beaucoup plus difficile. Tu ne touche pas à mes enfants !

Elle s'empresse de sortir de la chambre. Et rejoint ses enfants dans la chambre d'Aaron.

Shirley :
- Aaron ? Vous avez tout ranger ?

Aaron & Alexa :
- Oui mère.

Alexa :
- Mais moi je veux rester avec père !

Shirley :
- Non non Alexa. Arrêtez moi tout de suite ce manège. Nous partons chez tante Sandy et elle nous attend toujours.

Alexa :
- Oui mais moi je veux papa !

Suite à ça, sa mère perd son sang froid.

Shirley :
- ALEXA ! J'AI PAS ENVIE DE BLABLATER ! T'AS PAS LE CHOIX TU VIENS AVEC NOUS ! T'ES PLUS UN BÉBÉ T'ARRÊTE DE VOULOIR FAIRE TON INTÉRESSANTE ET TU LA BOUCLE !

Aaron :
- Calmez-vous mère.

Alexa se met à pleurer. Sa maman ne lui avait jamais hurlé dessus. C'est que cette dernière pense plus à s'enfuir qu'à perdre du temps à discuter.

Shirley part jeté un coup d'oeil dans les armoires et en se retournant Jacob est sur le pas de la porte.

Alexa :
- Pèèèèère ! S'écrie la petite en allant l'entourer de ces bras.

Aaron et Shirley les dévisagent.

Jacob :
- Alors ma petite princesse, tu reste avec papa ?

Alexa :
- Ouiiiiiiii !

Aaron :
- Non Alexa ! Tu viens avec nous !

Alexa :
- Non ! Moi je vais rester avec père et pas toi ! Chantonne-t-elle toute joyeuse.

Aaron :
- Mais mère ? Dit-il en se tournant vers cette dernière.

Et c'est avec un énorme chagrin qu'elle prononce ces mots.
- Eh bien... Qu'il en soit ainsi.

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Comme promis je poste cette nouvelle partie.
Alors vos impressions ? Clairement j'ai adoré écrire ce chapitre.

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Bye👋

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