38-Wasn't expecting that.

2 mois plus tard.

****

— Canon la coupe ! C'est pour qui? m'embête ma mère.

— Pour moi. Uniquement pour moi, réponds-je en attrapant mon sac à main tout sourire.

— Je suis fan de cette mentalité.

Ma mère me fait un léger bisous sur le front et me laisse filer. J'ai refait ma traditionnelle coupe au carrée. Mes cheveux commençaient à être trop longs et à porter le poids de nombreux mauvais souvenirs.

Parfois on dit qu'il ne suffit que d'une coupe pour repartir à zéro. C'était tout ce dont j'avais besoin: de repartir à zéro.

Ca fait un peu plus d'un mois que je me suis reprise en main et que je me suis décidée à revoir certains de mes objectifs.

Après la soirée chez Dylan, j'avais juste trop honte de retourner à l'université. Je sais très bien qu'à notre âge,  ce genre d'histoire se tasse rapidement, mais je me sentais toujours mal à l'aise, ou jugée.

Je n'ai pas osé croiser Dylan une seule fois. Dans tous les cas on se voyait peu, c'est comme si l'un et l'autre nous cherchions à toujours s'éviter. On a beau avoir nos casiers côte à côte, nos neurones se connectaient pour que l'on ait pas à se croiser.

Et c'était mieux comme ça. Avec du recul, je trouve que j'ai beaucoup subis de notre relation, je ne méritais pas forcément toutes ces ondes négatives. Mais j'ai aussi compris qu'il n'y avait pas de retour en arrière après mes actes. Oui, je n'ai tué personne, mais les actes blessent. Ce n'est pas parce que Dylan et moi étions meilleurs amis que tout est pardonnable. Je m'en suis rendue compte trop tard. Ce n'est pas parce que je suis Love qu'il peut tout me pardonner. Ca fait mal, mais c'est la vérité.

Alors j'ai décidé de me recentrer sur autre chose: sur moi et ma famille. Deux parties prenantes que j'avais totalement négligé. J'ai commencé à creuser un peu plus et à voir mes parents différemment.

 Je me suis décidée à découvrir le nouveau petit ami de ma mère. J'ai cherché à voir ce qu'il y avait derrière cet être humain. Et au final, ce n'est pas que mon prof, ou un ennemi, parfois il est sympathique. Et surtout, il rend ma mère heureuse.

Quand je rentre le soir, et que je la vois dans ses bras dans le canapé, je sais qu'elle s'y sent bien, alors c'est peut-être le plus important?

J'ai aussi cherché à accepter la copine de mon père. Parce qu'elle le rend heureux. Le divorce de mes parents m'a toujours paru insurmontable, inacceptable. Ils ont eu trois enfants dans l'amour, et je ne comprenais pas pourquoi ils ne se battaient pas pour cet amour.

Mais maintenant, après cette rupture avec mon meilleur ami, je me rends compte à quel point tout peut basculer du jour au lendemain. Et aimer quelqu'un, ça ne suffit pas.

Mais j'ai surtout compris qu'après une rupture il faut apprendre à être de nouveau heureux. Si je veux  accepter de passer à autre chose personnellement, je dois accepter que mes parents souhaitent être heureux avec quelqu'un d'autre.

Pendant ces deux mois, j'ai cherché à savoir ce qui pourrait me rendre heureuse. J'ai toujours pensé que trouver un mec, c'était le but ultime pour être heureuse. Pourquoi? Je ne me suffit pas moi?

Ca m'a fait un bien fou de côtoyer ma famille ces dernières semaines.  D'autant plus que je suis partie à New York avec ma mère, son copain, son fils, mon frère et ma soeur, pendant une semaine pour les vacances de février. Et c'était plutôt cool. 

Je ne suis pas encore totalement à l'aise. Mais j'essaye tout de même et c'est déjà beaucoup. 

Je m'entends bien avec Hugo, le fils du copain de ma mère. C'est celui avec lequel j'avais le plus de mal au départ. Il m'est difficile d'imaginer que je peux avoir un autre frère que Liam. Mais Hugo a rapidement agit comme un ami, plutôt qu'un frère et ça a été plus facile pour moi à accepter. Il a un an de plus que moi, mais il ne me prend pas pour une gamine. Et parfois il est drôle.

Mais je dois dire que malgré tout, ça m'a fait très bizarre de ne pas voyager à Hawai pour la semaine de vacances en février. C'était notre rituel avec Valentine et Dylan. Et cette année, vous vous doutez bien que ce n'était pas au programme.

— Tu skates? demande Hugo. 

Je remarque qu'il pointe ma planche rangée dans le salon. Je l'avais presque oubliée celle là. J'ai un peu abandonné cette activité après l'histoire avec Dylan. C'est un sport que j'aime parce qu'il me fait du bien, il me détend. Mais le fait d'y croiser mon ex meilleur ami... Ou simplement d'appréhender de le croiser m'angoissait. Alors je n'en ai pas fait depuis deux mois.

— Ouais, ça fait longtemps, réponds-je un peu pressée.

Il m'observe comme s'il était presque impressionné. Comme si, le fait que je fasse du skate l'intrigue un peu plus.

—  C'est super cool. Je n'ai jamais réussi à m'y mettre. Tu ne voudrais pas m'apprendre à Skater? 

Je le dévisage en croisant les bras.

— Je ne suis pas prof. 

Il roule les yeux.

—  Allez Love, t'es pas fun. Et puis pense à la joie qu'auront nos parents en voyant qu'on fait enfin une activité ensemble ! 

Il me sourit et c'est à moi de rouler des yeux. C'est vrai que ma mère serait contente de voir que je fais quelques efforts. J'annonce donc ma défaite.   

—   Ok, mais si tu t'éclates par terre, promets de ne pas me tenir responsable.

—  Promis.

*****

— T'es à L.A. et t'as jamais skaté ? je demande ça à Hugo, en sortant de la voiture, comme si c'était impossible.

Il hoche la tête.

—  T'as bien vingt ans et t'as jamais été en couple, me taquine t-il. 

Je le dévisage. Ca, ce n'est pas drôle du tout. Oui, je lui ai parlé rapidement de ma condition amoureuse. Mais très très rapidement.

Il rigole et me suit à travers le parc.

Ca me fait du bien de rigoler. Parce que je ne suis pas très sereine. Je sais que je vais y croiser Dylan. C'est son endroit à lui aussi. Mais je me dis que c'est peut-être le moment de me montrer forte et d'enfin exercer ce qui me plaît sans me prendre la tête.

Et je ne crois pas si bien dire.

Je le vois remonter de la piste et déposer son skate. Il se dirige vers une fille qu'il embrasse brièvement.

Outch.

C'est brutal comme première approche.

Quoi?

Oui je suis passée à autre chose, mais ça me fait toujours mal !!

Je souffle longuement tentant d'en faire abstraction. Je m'équipe et j'aide Hugo à en faire de même. Je lui mets toute la panoplie : protège coude, protège genoux, casque. 

— Tu ne trouves pas que c'est un peu trop? souffle t-il en observant mes uniques protèges genoux.

Je relève les yeux en l'air et je fais abstraction de son dernier commentaire. 

Je récupère mon skate que je fais claquer contre le sol. 

— Echauffe toi cinq minutes, je vais juste faire un tour sur la piste.

Il souffle un instant.

—  T'es vraiment une crâneuse Love. 

Je rigole doucement, avant de me diriger vers l'aire de skate. Avant de l'initié, j'aimerais juste faire un petit tour pour me défouler un peu. 

Cependant, alors que je m'apprête à descendre, je me fait attraper par le bras.

— Oh ! Minute papillon princesse. T'es complètement folle?

Je me retourne, quelque peu perplexe et je me rends compte que je ne connais pas du tout la personne qui s'adresse à moi.

— Je te demande pardon? Fais-je confuse.

— Un joli petit cœur comme ça ne va pas s'élancer sur cette piste voyons.

Je le dévisage sans trop comprendre. Est-ce qu'il croit que parce que je suis une fille je ne suis pas capable d'assumer ce genre de piste? Je fronce les sourcils, en le forçant à me lâcher le bras.

— Primo, je ne suis pas un joli petit coeur. Secundo, je suis sûrement bien plus douée que toi au skate.

Il rigole doucement.

— Désolé, non, cette piste n'est pas pour les filles. Va plutôt du coin enfant.

J'hallucine.

Est-ce que je viens bien d'entendre ce que je crois? Je tourne rapidement la tête à droit à gauche , juste pour vérifier que je ne suis pas la seule à être choquée.

Evidement, il n'y a que des garçons autour. Ceux qui ont entendu baissent la tête. Je croise le regard de Dylan qui lui par contre semble concerné , mais je vois aussi qu'il ne peut rien faire. Hugo fronce les sourcils, mais je lui demande de rester calme.

J'aimerais rester calme. Surtout que ma dernière des intention est d'attirer l'attention de Dylan. C'est fini ça. Mais est-ce que je peux laisser quelqu'un me dégrader de la sorte? Non !

— Ah ouais? Alors défis moi sur du haut vol. On verra si ce n'est qu'une discipline pour les garçons, réponds-je ironiquement.

Il rigole encore comme un idiot et s'élance sur la piste.

Le monde se dégage de la piste et des hurlements suivent. Ca sera l'animation de la journée !

Moi qui voulait rester discrète...

On doit réaliser cinq figures en haut vol avec le moins d'erreur et de chute possible. Ca fait cinq mois que je ne me suis pas entrainée, mais j'ai gardé la main, ou du moins le pied...

J'avais tellement besoin de me lâcher que ce challenge tombe à pic.

Et c'est finalement moi qui rigole quand je me rends compte qu'après deux flip mon adversaire tombe déjà.

On est où ? Dans une cour de récré? J'espérais au moins avoir un peu de concurrence. Alors forcément je ressors victorieuse et on m'acclame. Franchement ,je n'en ai que faire de cette victoire. Je veux juste que ces hommes y réfléchissent à deux fois en pensant que le skate plus perilleux ce n'est que pour les garçons.

Ca ne m'intéresse pas de rester dans une telle atmosphère alors je récupère mon skate et je tente de m'enfuir.

Mais je me fige quand je tombe nez-à-nez avec Dylan. Alors ça je ne m'y attendais pas.

Inconsciemment mon cœur se met à battre. J'ai envie de me m'enfoncer des poignards dans le cœur. Pourquoi?? J'ai beaucoup travaillé sur moi pour passer à autre chose !! Je suis passée à autre chose !!

Il me sourit et je ne sais pas quoi faire. Il ne dit rien pour autant. Il m'observe deux secondes et je me demande ce qu'il fait là. Pourquoi est-ce qu'il ne bouge pas et ne me laisse pas passer?

J'ai à peine le temps de réfléchir, qu'Hugo vient me rejoindre.

— Putain mais quel enfoiré ce type ! 

Il arrive à mes côtés, je suis encore plus gênée. Dylan observe d'un oeil attentif cet homme à mes côtés. Son regard oscille entre lui et moi. 

Ok, ça c'est gênant. Je crois qu'il imagine quelque chose alors qu'Hugo est mon demi frère. Dylan finit par me laisser passer, sans rien dire et je me force à ne pas observer cet air sur son visage.

Je suis perplexe et sauvagement excitée par la situation. J'ai le coeur qui bat très fort. J'arrive à peine à discerner ce qu'Hugo me dit.

Arrête Love.

Tu ne peux pas t'enflammer parce que tu as vu Dylan deux secondes.

Tu es passée à autre chose !!!

Je reprends mon souffle et je tente de garder mon air figé.

Je ne suis pas ici pour avoir son attention.

— Vas-y, on se casse d'ici, craché-je à l'attention d'Hugo. Il y a trop de loosers ici. 

****

Classe des neiges.

Vous imaginez?

Moi Love Borghini, je vais en classe des neiges. En effet, l'université organise chaque année une semaine ski mais je n'y vais jamais. C'est souvent assez cher et puis de toutes les façons, ce n'est pas quelque chose que Val et Dylan aimaient. Nous ne sommes pas très fan de la neige.

Ce n'est pas pour rien que nous vivons à Los Angeles. Mais je me dis qu'il faut peut être que je m'ouvre l'esprit. Que ça m'amènera à découvrir de belles sensations. Surtout que j'adore le skateboard. Alors pourquoi pas le snowboard?

Financièrement, j'ai accepté que mon père m'aide. Je déteste qu'il me donne de l'argent. Je sais qu'il a une très bonne situation, mais j'ai toujours été gênée de demander. 

C'est Savannah qui m'a proposé d'y aller. Même si j'ai compris qu'on y allait pour différentes raisons. Elle y allait surtout pour boire du bon vin chaud et participer aux festivals plutôt que pour skier.

Pourtant en arrivant, après un long trajet de bus interminable on m'annonce la mauvaise surprise :

— Non, votre nom n'est pas sur cette liste.

— Comment ça mon nom n'est pas sur la liste? demandé-je presque vexée.

— Vous n'êtes pas dans cette chambre, me réponds l'encadrante. Vous n'étiez inscrite sur aucune liste donc on vous a attribué une autre chambre.

Je me retourne durement vers Savannah. On nous a demandé il y a une semaine de former des groupes de quatre pour nous attribuer des chambres. Et j'ai demandé à Savannah de m'inscrire sur sa liste.

— Sav? T'avais bien écrit mon nom?

Elle feint de réfléchir.

— Mhh.. Euh.. Oui ? Je crois?

— Comment ça? Tu crois? fais-je surprise.

— Bah je ne sais plus j'ai fait la liste vite fait, je ne sais plus ce que j'ai envoyé.

C'est hallucinant, parce que Savannah est bien dans la chambre de deux de ses autres amies, mais elle a visiblement oublié d'écrire le nom d'une quatrième personne, donc le mien!

— Sav, c'est vraiment pas cool, soufflé-je.

— Roh mais ce n'est rien non? demande t-elle de façon désinvolte à l'encadrante. On ne peut pas rajouter Love à notre chambre?

— Non , insiste la vieille.  Voici le numéro de votre chambre Mademoiselle Borghini.

Elle me tend la clé de ma chambre et je soupire. Savannah tente de négocier encore mais je l'arrête d'une main. Ca ne sert à rien. Elle ne sait même pas remplir un simple rôle d'amie.  

Mais dans un autre sens ça m'arrange. Je sais qu'elle rentrera chaque nuit avec une fille, et moi j'aimerais bien dormir la nuit...

Je me dirige donc dans ma propre chambre, un peu agacée quand même de me retrouver avec des inconnues.

Cependant, en arrivant, je découvre deux filles qui ont le sourire. Je les connais de visage mais pas personnellement. Je suis rassurée car ce sont des filles qui me ressemblent un peu. Elles ont l'air fun mais pas dingues comme Savannah.

— Love, fais-je un peu intimidée.

— Oui je sais. Moi c'est Beck et elle Sherry.

Je suis rassurée par ce premier contact.  Elles m'ont l'air sympathiques et chaleureuses. C'est le plus important.

— Tu préfères quel lit? me demande Sherry. Beck a déjà choisi mais n'hésite pas si t'as une préférence.

J'hausse les épaules et j'esquisse un petit sourire, agréablement surprise qu'on me demande mon avis. On commence à échanger tout en rangeant nos affaires. Cette colère quand j'ai compris que je ne serais pas dans la chambre de Savannah s'est immédiatement dissipée. 

Je suis contente de rencontrer d'autres personnes. C'est vrai. J'adore Savannah, mais je ne peux pas tout partager non plus avec elle. On vient de deux mondes différents. J'avoue qu'elle est super sur certains points, moins sur d'autres.

On se raconte un peu nos vies, quand on entend des cris dans le couloir.

— Mais comment ça ? J'ai inscrit mon nom avec le sien sur notre fiche !! Pourquoi on ne peut pas avoir la même chambre?

— On vous avait prévenu. Les chambres sont unisexes. Donc on vous a réparti dans une autre chambre.

— Mais c'est une blague? hurle la voix féminine. Il est hors de question que je dorme avec des gens que je ne connais pas !

— Bon t'inquiète bébé, on se voit plus tard.

Je frémis car j'ai l'impression de reconnaître cette voix.

Je ne crois pas si bien dire, la copine de Dylan entre dans ma chambre à ce moment avec les clés. Elle est toujours en train de râler auprès de l'encadrante.

Je fais les gros yeux car j'ai du mal à y croire.

Non? Moi dans la chambre de sa copine?

Elle finit par lâcher l'affaire et se retourne finalement vers nous, d'un air pas très commode.

Evidement, elle me reconnaît. Elle sait qui je suis. Elle paraît étonnée mais elle me dévisage quand même de haut en bas.

Pourquoi le destin ne cesse de s'acharner contre moi?

Les filles d'un air toujours si chaleureux se présentent. Elle fait de même, en me dévisageant toujours avec ce dédain. 

— Karen, se présente t-elle. Non mais j'hallucine cette chambre est pourrie en plus !

Elle casse légèrement l'ambiance. Elle dépose son sac sur le seul lit disponible. Elle défait rapidement ses affaires et dépose ses chaussures un peu partout. Elle reste à peine cinq minutes et s'en va déjà.

Les filles ne peuvent s'empêcher de rigoler quand Karen s'en va.

— Wow, ça va être sympa la cohabitation, rigole Beck.

— A qui le dis-tu? soufflé-je. C'est la copine de mon... ex.

— Mais non? hurlent-elles à l'unisson.

— Malheureusement si, soufflé-je. Mais je suppose que tant qu'il ne débarque pas ici ça va non?

Je suis d'ailleurs étonnée que comme par hasard, Dylan décide cette année de se mettre au ski.

— Oh mais ma pauvre ! compatis Cherry. C'est quel genre de mec ton ex pour kiffer ce genre de fille?

C'est la question que je me pose. Elle n'a rien à voir avec Alex ou moi. Elle m'a l'air tellement... Futile? Je ne comprends pas trop Dylan en ce moment. Je ne comprends pas pourquoi il a des amis si écervelés, et une copine du même genre. Ca ne lui ressemble pas. Du moins, ça ne ressemble pas au Dylan que je connaît. Mais je suppose que je n'ai pas trop mon mot à dire.

****

J'ai passé une bonne journée. Sincèrement Beck et Cherry sont mes coup de coeur. Je suis heureuse de les avoir découvert, on a rapidement accroché. Comme Savannah préfère passer sa journée aux vins chauds, je suis aller skier avec elles et c'était vraiment très cool ! J'ai passé plus de temps avec Beck car elle aussi préfère le Snowboard mais aux pauses on rejoignait Sherry. C'était physique mais aussi exquis comme sensation.

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie si légère et à l'aise avec des amies. Oui "amies".

En revanche, je décide de rentrer à la chambre en fin de journée car je me suis pris de l'eau dans ma chaussure, et ce n'est pas très agréable.

Je récupère quelques affaires pour prendre une douche. Je ressens déjà un certain dégout car les douches sont dans le couloir et communes.

J'ai de la chance, il n'y a personne aux douches. Tout le monde doit être trop occupé soit à skier soit à boire.

L'eau brulante contre ma peau ça fait du bien. Je ne suis définitivement pas fan du froid. L'eau chaude a quelque chose de très réconfortant. J'ai presque l'impression d'être à Punta cana.

Mais je sursaute quand ça frappe à ma porte.

— Karen! Karen ouvre !

Non mais je crois que là le destin est définitivement contre moi !!! Dylan???

Je me fige et je ne sais pas quoi répondre. Ce n'est pas Karen !! Pourquoi pense t-il que c'est Karen??

Je me tais. Je me dis qu'il va comprendre que ce n'est pas Karen et qu'il va finir par s'en aller.

Mais alors là. J'étais loin du compte.

Dylan est bien plus fou que je l'imaginais.

— Mais pourquoi tu m'ouvre p...?

Et là il ouvre la porte.

J'hurle tellement je ne m'y attendais pas.

— Mais t'es complètement ouf ? Casse toi !

Il ne se fait pas désirer parce qu'il referme immédiatement ma porte.

Putain mais quel malade. Est-ce que Dylan vient tout juste de me voir complètement nue?

— Désolé ! Désolé! Putain jure t-il. Je ne savais pas que...

Je l'entends jurer et s'éloigner.

Et pourtant je l'entends revenir rapidement en courant.

Il ouvre de nouveau ma porte et la referme dans son dos.

Il m'attrape la bouche pour que je n'hurle pas. Je n'ai pas le temps de réagir, je ne saisis pas ce qui se passe pour le moment.

Alors ça, je n'étais pas au courant que Dylan avait des tendances sur le viol.

Je vois dans ses yeux qu'il me demande de ne pas hurler. Il a ce regard, comme quand on  a peur pour sa vie. Je ne comprends pas trop pourquoi.

Je suis un peu perdue face à ce petit quiproquo. Je suis complètement à poil. Il est torse nu avec sa serviette complètement collé à moi.

— S'il te plaît, crie pas, me supplie t-il. Je t'expliquerai.

Avant que je n'ai le temps de comprendre quoi que ce soit, une surveillante pénètre dans l'espace douche et s'écrit:

— Il y a quelqu'un ? Tout va bien?

Il m'observe d'une façon si sincère, que je comprends qu'il n'est pas là pour se violer mais juste pour se cacher. 

— Please, just shut up, Love. 

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YOOOO

Comment ça va? 

Prochaine partie dans 2 semaines! Pouvez vous me sauver des partiels svp.

Votre avis sur ce chapitre?? 

Des idées pour la suite?

D'ailleurs, vous voulez quoi comme cadeaux pour noel? 

Bonnes semaines à vouuuus ! 

Yona

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