30- Embarrassing.

J'ai longuement hésite. 

Longuement hésite à recontacter Dylan.

En même temps, nous ne sommes pas vraiment du genre à communiquer tous les jours par téléphone portable. Oui, nous avons un groupe avec Valentine où souvent nous réagissons mais nous parlons rarement en privé. Mise à part pour se dire " Skate?" " Ok".

Nous ne nous sommes pas parlé depuis six jours. Il m'a juste envoyé un "Skate?" il y a deux jours, ce à quoi j'ai répondu  :" Désolée pas disponible aujourd'hui". 

Et c'est vrai. J'avais un lourd entrainement de cheerleading que je ne pouvais pas louper. 

En revanche, je me rends compte que je suis un peu dans la merde. Dans deux jours j'ai un contrôle en finance et je suis absolument nulle. Tout d'abord parce que je n'y comprends rien, et parce que je dois avouer ne pas forcément suivre.

En général, je travaille toujours avec Dylan la finance. Il est très bon à ça. 

Dylan, c'est le genre de garçon qui souhaite travailler dans une banque d'investissement plus tard, alors la finance, ça le connaît. Il aime bien m'aider en général, il pense qu'expliquer les choses aux l'autres l'aide à aussi voir plus clair. 

Donc je lui ai demandé s'il pouvait me filer un coup de main en ce doux samedi.

J'avoue, j'ai appréhendé sa réponse. Je ne sais pas trop quoi penser de "nous", ni de sa perception de la chose. Je ne voulais pas forcer les choses mais c'était soit je me prenais un carton ou je remettais ma fierté de côté et je réussissais à m'en sortir.

Il m'a répondu assez rapidement qu'il n'y avait aucun souci, je pouvais passer chez lui quand je le voulais.

Alors j'arrive chez lui tendue comme un string. Littéralement. Mais il m'accueille avec cet air décomplexé habituel. Ce sourire, ces cheveux décoiffés et ce jogging qui lui ont toujours donné un air cool et relax. A cela contraste ses lunettes dorées qui lui donnent un air vraiment trop charmant. 

Sincèrement, il est trop sexy en ce moment. Il a beau avoir un jogging et un T-shirt, j'ai l'impression de le voir à poil en fait. 

—  J'espère que t'es prête pour te faire renverser, sourit-il en m'ouvrant la porte de son petit studio.

Me faire renverser?? 

J'ai un léger mouvement de recul. Que veut-il dire par là... renverser? Et je me souviens qu'il parle de la finance. 

Ah oui, je vais me faire renverser!!!

Je me remets les idées en place. 

On discute rapidement et je tente de ne pas montrer mon stress. Je ne sais pas si c'est facile pour lui de jongler entre le sexe et l'amitié, mais moi, je ne sais pas comment agir.

Je m'installe à son bureau et il me présente l'un de ses bouquins. Je vois aussi qu'il apporte des fraises avec de la crème chantilly et j'en suis ravie. Parfait pour travailler ça ! Mais alors que je veux prendre une fraise dans le bol, il m'en empêche. 

— Arrête, tu sais que j'adore les fraises.

— Oui, mais t'auras le droit d'en prendre uniquement si tu réponds bien à chaque fois. Parce que sinon tu n'es jamais concentrée.

— C'est faux, soupiré-je. 

Non, il a raison. Je suis du genre à me faire déconcentrer par les mouches parfois. 

Il commence par m'expliquer un détail. Puis il me donne un soit un court exercice d'application ou me pose une question technique. Si je réponds bien j'ai droit à une fraise.

Il est fort parce que je suis très concentrée. Je ne plaisante pas quand il s'agit de fraises. Je ne plaisante pas du tout. 

Et puis, il me laisse un plus long moment pour réaliser un cas d'analyse d'investissement. Il m'assiste quand j'ai des questions. Pendant ce temps, il traine sur son téléphone sur son lit.  

Je tente de prendre mon temps mais j'ai besoin d'une autre fraise pour m'aider à réfléchir.

Je me retourne donc vers lui, un peu timidement. Constatant que je le dévisage, il me questionne très blasé : 

— Quoi? 

— Je peux avoir une fraise avec de la chantilly? demandé-je doucement.       

Cette fois, c'est à lui de me dévisager.

— Bah t'as fini?

Je secoue la tête, tout en pinçant les lèvres. Il me toise et se reconcentre sur son téléphone.

— Alors non. 

— Mais t'es sérieux? soufflé-je. Ca fait une heure trente que je bosse sans pause. Tu peux me donner une petite fraise quand même. 

Il secoue la tête en m'ignorant.  J''espère halluciner. M'a t-il vraiment ignorée de la sorte?    

Je me relève de ma chaise, et il protège le bol de fraises dans ses bras, comme s'il se sentait menacé.

— C'est mort, me dit-il clairement. 

Alors que je veux monter sur son lit, il sort de l'autre côté  et s'en suit une course poursuite à la recherche des fraises.

— Putain mais t'es une grosse malade, arrête ça je ne t'en donnerai pas ! crie-il.        

D'ailleurs, il mange la dernière fraise devant mes yeux. 

C'est une blague? Alors là, je ne rigole plus du tout. Je tente de l'attraper mais il me glisse à chaque fois entre les doigts. 

Ce, jusqu'à ce que j'ai une meilleure idée. Je récupère la bouteille de chantilly et je le menace. 

— Alors là, toi t'es mort. 

Ca l'amuse, il tente de m'éviter. Mais à un moment, je me fais plus rapide. Alors qu'il descend du lit, j'arrive à l'attraper par la nuque. Et je lui balance de la chantilly dans ses cheveux.

Il hurle. Comme une petite fille. Et ça me fait rire. Immédiatement, il sèche ses cheveux avec sa serviette et je sais que je vais devoir courir. Parce que là, je suis morte. S'il y a bien quelque chose que Dylan déteste c'est que l'on touche à ses cheveux ! 

Je n'ai jamais vu un garçon autant en prendre soin.

— Pas mes cheveux bordel! Pas mes cheveux!  

J'ai à peine le temps de me décider à m'élancer dans ma course, qu'il réussi à m'attraper dans le bras. Il me fait tomber contre le lit, et grimpe sur moi pour m'empêcher de bouger.

Il force maintenant sur main pour que je lui donne la chantilly.  Je n'assume évidement pas mon acte et j'ai tout sauf envie de recevoir de la chantilly alors je lui hurle de me lâcher. 

— Arrête Dylan! Arrête! 

Son sourire joueur me montre qu'il a tout... sauf envie d'arrêter. 

Je ne fais pas le poids. Il mesure une tête de plus que moi, et il a plus de force: en deux mouvements, il me désarme. 

Il me tient fermement. Il glisse le bout du siphon sous mon T-shirt et il m'en met partout.

Olala quel gamin ! Sous le T-shirt en plus! Je vais devoir me trimballer toute collante sur le trajet du retour maintenant.

— Ca va t'es content de toi là maintenant? m'agacé-je. 

— Oh merde, t'en a partout ? Je suis vraiment désolé, réplique t-il tout sourire.

Je l'ignore et je tente de redresser mon torse, alors qu'il me bloque les jambes.

— Tu me peux laisser me débarbouiller au moins? C'est insupportable. 

— Je peux voir les dégâts avant? 

Je suis étonnée par sa question, et je ne comprends pas trop où il veut en venir. Pourtant je devrais être sur la piste. Je suis sur son lit, il est assis sur ma taille..... On est tous les deux...... majeurs et vaccinés....( du covid).

Je n'ai pas vraiment le temps de répondre qu'il remonte un peu mon T-shirt. 

Je ne sais pas trop où me mettre pour ma part. Ni trop quoi faire. 

Dylan remonte sa main le long de la crème blanche sur mon ventre. Ca glisse tout seul.

Je l'observe, il semble fasciné par mon corps alors je le laisse faire. 

Il remonte son regard vers moi et vérifie tout de même que  cela ne me dérange pas qu'il me touche.

Je suis un peu curieuse de savoir où il va aller cette fois, alors je ne dis rien. 

Voyant que je n'ai pas forcément de problème à ça , il pose sa main sur ma poitrine et je suis surprise. 

J'ai toujours trouvé que j'avais des petits seins. Autant je suis satisfaite de mon fessier, je suis moins fan de ma poitrine. J'ai tendance à un peu complexer.

Quand il pose sa main là, je me mords les lèvres. 

Ca le fait sourire. 

D'une rapidité sans nom, il dégrafe mon soutien gorge comme s'il le connaissait par coeur. 

 Choquée, mais intriguée, je le laisse toujours faire.

J'ôte à la fois mon T-shirt et mon sous-vêtement pour lui laisser le champ-libre. 

Il récupère à nouveau la crème, et j'ai un léger mouvement de recul. Il n'y en a pas déjà assez??? 

— T'inquiète. 

Il m'observe deux secondes, pour me faire comprendre de me calmer.

Il pose un petit échantillon de chantilly sur mon sein avant..

D'y approcher sa bouche?

Oh dios mio.

Je ne peux pas le regarder faire. 

Je sens sa langue et je laisse tomber ma tête en arrière.

Putain. C'est si doux. C'est si agréable. 

Et puis d'un coup je sens ses dents. Surprise, je redresse ma tête il fait une petite pression et je resserre les cuisses. Bon dieu. Et là je l'observe se délecter de ma poitrine et c'est quelque chose que je ne connaissais pas du tout. 

Il continue à alterner entre douceur et piquant. Il accroche ma cuisse pour la resserrer à son dos. 

Fait chier, comment peut-il toujours savoir ce qui me plaît, sans que moi même je ne le sache. J'apprécie ses petits piques. J'apprécie d'ailleurs beaucoup plus ses piques que lorsqu'il est doux.

J'ai tellement envie de l'embrasse.

Je remonte sa tête vers mes lèvres et il me sourit doucement. J'observe ses longs cils et ses lèvres.

— Hello. 

Je rigole bêtement et puis il me donne un doux bisou. Très léger. 

Il passe sa main dans mes cheveux doucement et j'observe. J'ai l'impression qu'il adore faire ça. Mes cheveux noirs au carré glissent entre ses doigts et se replacent à leur position initiale parfaitement.  Il a les yeux brillants. 

Et finalement, je finis par le repousser légèrement.

— Bon monsieur, va falloir que je me remette au travail. 

Il hausse les sourcils, surpris que j'interrompe ce moment si brusquement. Alors que je me m'apprêtais à relever mon torse, il me force à ne pas bouger.

—  Parce que tu comptais vraiment travailler en venant ici? 

— Bah, oui, je t'ai envoyé un message pour ça justement, qu'est-ce que tu croyais?  

— Bien sûr, tu me demandes comme par hasard si tu peux venir travailler, chez moi en plus? Bien sûr je te crois à 100%. 

Un peu grillée, je refuse d'avouer que j'ai envoyé un message aussi pour le voir. J'ai trop de fierté pour ça. Mais je suis quand même AUSSI venue pour travailler.

— Parce que ton "prête à te faire renverser?" de tout à l'heure était vraiment sans arrière pensée peut-être? 

— Alors là non, c'était plein d'arrières pensées, je peux te l'assurer.

Lui, il l'avoue sans aucune gêne, je rigole doucement. Son torse contre le mien, ça me fait tellement du bien. J'aime ce genre de sensation, c'est tellement doux.

Mais je le repousse quand même malgré tout. Il souffle. 

— T'abuse, t'iras bosser tout à l'heure.

Il enfuit sa bouche dans ma nuque mais je le repousse malgré moi. 

— Dylan, t'étais censé être là pour m'aider, je te signale.

—  Bah oui, t'aider à te détendre.  Non?

Il veut à nouveau me prendre dans ses bras, mais mon téléphone portable sonne. Ainsi il s'avoue vaincu et me laisse me dégager de sa poigne. 

J'arrive à récupérer le téléphone et je fais les gros yeux quand je vois qui m'appelle: Valentine ! 

Elle m'appelle en plus de ça en facetime. Ce, alors que je suis toujours torse nue et baignée de crème ! 

Il est juste hors de question que je réponde maintenant. Ainsi je ne décroche pas.

Mais je reçois par message un vrai coup de pression : 

"Meuf !!! Réponds !! Urgent!!!!"

Je demande à Dylan de me passer sa serviette puis mon T-shirt et ça le fait rire. Il s'amuse de ma panique. 

— Tu trouves ça vraiment drôle? m'agacé-je en me débarbouillant.

—  Roh ça va, c'est juste Val. 

Oui, mais j'ai vraiment l'impression de la trahir des fois en lui cachant tout cela. J'ajuste mon T-shirt et je décroche quand Valentine m'appelle cette fois. Je ne mets pas le Facetime. Elle reconnaitrait la chambre de Dylan et je n'ai pas envie d'éveiller les soupçons. Oui, j'ai l'habitude de travailler chez lui parfois et elle en est au courant. Mais je n'ai jamais eu un tel air de culpabilité sur mon visage. 

—Hey, je réponds avec une bien faible voix. 

Je la vois elle en vidéo et elle paraît déçue de ne pas me voir apparaître sur l'écran en retour.

—  Bah pourquoi t'as pas la caméra ? demande t-elle.

— Je suis aux chiottes. Quoi? Y'a quoi de si urgent? 

Elle roule les yeux. Dylan lui tend l'oreille et semble se marrer de la situation. 

 —  Ryan m'a envoyé un message! s'enthousiaste t-elle.

Ah oui Ryan, son ex ?

— Et c'est une bonne chose? demandé-je. 

—  Bah, franchement oui tu sais très bien qu'il me manque beaucoup. Il m'a proposée qu'on aille discuter ce soir !! 

Je ne suis ni réjouie ni déçue par cette nouvelle. En fait, je m'en fiche totalement.

Je n'ai jamais apprécié ce Ryan mais je sais que leur séparation la rendait assez triste. Alors c'est peut-être une connerie de retourner avec son ex, mais c'est déjà moins pire que de sortir avec l'ex d'une amie.....

—  Ok bah c'est cool ! Ne t'emballe pas trop. Garde un esprit critique dans tout ça quand même. On ne sait jamais. 

—  Oui, t'inquiète ça me connaît! 

Ca ne la connaît pas du tout.

C'est à cet instant là que je sens la pied de Dylan remonter sur ma cuisse. Je l'observe et il a cet air joueur. Je claque immédiatement son pied et il pousse un petit cri. Je me fige. Il est sérieux??

—  Bah c'est quoi ça ? demande Valentine.

—  Rien désolée. C'était juste un pet, j'ai pété trop fort. Pardon. 

Valentine se met à rire alors que je fusille le brun du regard. Il m'a l'air tellement amusé par la situation. 

—  Ah et d'ailleurs, rien à voir, mais j'ai parlé à Alex. 

Et non, ça recommence.

Dylan a lui aussi un léger mouvement de recul. 

— Elle m'a dit qu'à ce qu'il paraît Dylan aurait une nouvelle meuf? 

Euh.

Comment me sortir de cette situation. 

—  Euh, j'en sais rien. 

— Ah bon? Mais elle m'a dit que tu le sais? C'est toi qui le lui a dit justement au parc? 

Olalala.

Dylan semble bien étonné. 

—  J'ai juste dit ça pour la faire réagir c'est tout, j'en sais rien moi, je ne parle pas trop de ça avec Dylan.

—  Mais la pauvre tu lui dis cela sans raison? Tu sais qu'elle est dévastée par cette nouvelle? De savoir que Dylan l'aurait totalement remplacée? 

Je ne sais pas quoi dire, franchement, j'ai envie de m'enterrer six pieds sous terre.

—  Dylan est vraiment chiant, il ne me dit jamais rien, continue t-elle. 

—  Ouais je sais pas, je te laisse, désolée ma mère veut les toilettes là !

Et je raccroche. 

Oups. 

Je suis gênée, vraiment gênée. Dylan m'observe avec les bras croisés. 

 — T'as dit quoi à Alex? demande t-il intrigué. 

Je souffle. 

— Rien. M'embrouille pas avec ça. Je veux juste qu'elle tourne la page c'est tout.  Je déteste leurs mentir, franchement, je déteste ça. 

J'attends une réaction de sa part, mais il ne dit rien pour autant. Il ne pose pas plus de questions mais il n'a pas l'air de partager les mêmes sentiments que moi à ce niveau. 

Cependant, à force de l'observer sans rien dire, il comprend au final que c'est peut-être à lui de répondre.

— Je t'ai déjà dit que moi ça ne me dérange pas de tout leur dire. 

Je croise les bras.

—  Mais t'es sérieux? Comment tu peux autant t'en foutre de ce que ton ex pense quand même?  Ou alors t'as hâte de lui balancer ça à la gueule pour la rendre jalouse? J'y comprends rien. 

Il croise les bras. 

— Alors déjà, de un, je ne te répondrai pas si en plus tu me parles sur un tel ton.  

Je rumine, je m'assieds en tailleur face à lui et je boude.

— C'est bon, je suis calmée. 

Il ose enfin un sourire. Il se rapproche de moi, aussi en tailleurs, il laisse juste trainer un peu sa main sur ma cuisse pour que je me détende un peu.

— Bah, ce n'est pas que je m'en fous, mais en soit je ne dois rien à Alex. Ca va faire plus d'un mois qu'on a rompu. Ca faisait déjà un moment que ça n'allait plus, que je ressentais le besoin d'être seul. J'ai été clair à la fin, je ne voulais plus rien entre nous. Point. Oui, ça peut la rendre triste, mais c'est la vie.  Ta position est moins évidente que la mienne, donc je comprends que tu n'aies pas encore envie d'être honnête. 

Je croise les bras. 

Malgré tout, je ne comprends pas comment il peut avoir aussi peu de pitié pour une fille qu'il a aimé 2 ans.  Et je me dis que soit je me fais prendre pour une grosse conne, qu'il nie son amour pour Alex, soit c'est le plus gros des batards à s'en foutre de tout.  Et que c'est grave d'ailleurs.

— Mais comment tu peux être en couple, demander à être en relation libre, coucher avec une meuf, et juste la jeter quand elle couche avec un autre mec? Et tout couper du jour au lendemain. Après deux ans?? Et t'en foutre totalement alors que vous étiez vraiment proches.

Il hausse les sourcils, il a un léger mouvement de recul. 

—  Alors de un, j'hallucine que ça soit vraiment ce qu'Alex t'aies raconté. De deux. Je ne parlerai pas de ça avec toi. 

—  Pourquoi ? m'agacé-je.

—  Mais parce que, je n'ai pas envie de t'en en parler. Ca ne regarde que moi cette histoire. Moi et Alex. 

—  Mais je te parle en temps que Love ta meilleure amie là, et pas ta Love, sex friend ou j'en sais trop rien. Tu me disais tout lorsqu'on était juste amis.

Il rigole.

—  C'est faux, ça c'est totalement faux. 

Je suis surprise de son rire. Pourquoi ça le fait rire.

—  Cite moi une seule fois où j'ai placé trois phrases à propos d'Alex dans une de nos conversations.

Je cherche à réfléchir mais c'est vrai qu'à part répondre " Ca se passe bien" "C'est cool". Il n'a jamais aligné de romans à ce propos. 

—  Voilà merci, jamais, fin de l'histoire, renchérit-il. Du coup on peut changer de sujet?

Je croise une nouvelle fois les bras tout en plissant les yeux.

—  Ok, alors je te parle en tant que Love, ta sex friend cette fois. 

Je me dis que peut-être ainsi il s'ouvrira.

—  Bah voilà, justement, dans sex friend, tu as Sex, et friend, et pas "Talk".  C'est pire.

Mais ça m'intrigue. Pourquoi n'a t-il tant pas envie de parler de sa relation avec Alex? J'ai l'impression d'apprendre à redécouvrir Dylan. C'est vrai que l'on s'est toujours dit " Potes", mais au final, je n'avais jamais vu cette image de lui dragueur, jamais vue cette version de lui, sexy. Sa relation avec Alex m'a toujours semblée parfaite. Je découvre quelqu'un d'autre et ça me fait bizarre. 

—  Ok bah tant que tu ne m'auras rien dit, je refuse qu'on couche ensemble.

Il paraît surpris.

—  C'est quoi ce chantage?

Je me relève de son lit. 

 — N'essaye pas de me tester. Il suffit que je pose mes doigts sur ton corps pour qu'il réagisse déjà. Si tu veux jouer à qui craquera le premier, crois-moi tu perdras, m'annonce t-il.

Je le toise, vexée, qu'il me pense si faible.

—  Tu n'auras plus le droit de me toucher du tout si tu préfères.  Aucune tentation.

— Tu tiendras pas, me provoque t-il. 

—  J'ai vécu sans me faire toucher pendant 20 ans. Crois-moi, je peux tenir. Ne t'inquiète pas pour moi.

Il me dévisage.

— Et je ne couche pas avec les gens  en qui je n'ai pas confiance. Ca m'est arrivé avec Kevin, quelle erreur, renchéris-je.

— T'as pas confiance en moi? demande t-il surpris.

—  Là tout de suite, pas du tout. 

Il m'observe, bien embêté. Je ferme son cahier, je récupère mes stylos sur son bureau. Je le laisse faire travailler son cerveau sans l'observer une seule seconde. 

Il ne dit rien pendant un long moment. Peut-être pense t-il que je ne suis pas sérieuse? Mais j'ai déjà tout embarqué dans mon sac. 

Cependant, au moment où je veux attraper ma veste, il m'interrompt. 

— Ok c'est bon, viens t'assoir. 

Je me retourne vers lui, étonnée.

—  On va parler.

Ah. 

 Je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire. 

En soi ça me fait plaisir. Il aurait pu totalement s'en foutre aussi.  En effet, si je refuse de coucher avec lui, il peut très bien coucher avec une autre. On a pas encore mis de barrière à notre relation en théorie.

J'aurais le seum. J'aurais véritablement le seum de savoir qu'il est allé voir ailleurs parce que je refuse de coucher avec lui.

Mais je l'aurais cherché. 

Mais je pense que le sujet de la confiance l'a plutôt convaincu aussi. Ca me fait sourire parce que comprends quand même qu'il tient beaucoup à notre amitié. 

Je m'assieds et je tente de cacher mon immense joie. J'en oublierais presque mon cours de finance.

En fait, je l'oublie  totalement.

— Mais attends, avant toute chose, t'as couché avec Kevin?? C'est quoi cette histoire? J'étais pas au courant?

Ah oui. C'est vrai que je ne lui ai jamais dit comment s'est terminée ma relation avec Ace... On en a jamais parlé.

— Je n'en suis pas forcément fière, évite de le crier sur tous les toits merci.  

— Non mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête sérieusement? 

—  C'est bon, pas la peine d'en rajouter, soufflé-je.

— Mais putain c'est trop gênant ! J'imagine bien, " Anw Kevin, plus fort" " Anw Kevin...".

Non mais il n'a pas osé se foutre de ma gueule à ce point quand même?? Il essaye de m'imiter mais c'est faux? Je n'agis pas comme ça quand même? Je m'élance sur lui pour qu'il se taise !!! Il est hilare ce pauvre idiot.

— Come on ! Shut the fuck up Dylan !!! 

********************

YO

Comment allez vous???? 

Alors que pensez-vous de Dylan et Love?

Pourquoi Dylan n'a pas envie de parler de sa relation ? 

Des idées pour la suite?

Vous reprenez les cours demain??

Bisous bonne fin de weekend !!

Yona.

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