27- Les problèèèmes

Hello ! Je vous offre un long chapitre de 4400 mots hihi enjoy !!

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Eviter Dylan.

C'était l'idée.

 Fuir le regard, rester dans la discrétion, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes. Je suis plutôt quelqu'un de très vif qui ne sait pas tourner sa langue sept fois dans sa bouche.

J'ai donc dû rester sur mes gardes, et ça m'a demandé beaucoup de concentration. Mais visiblement, ça n'a pas été trop dur pour Dylan de lui même m'éviter. Il n'a forcé à aucun moment, n'a jamais cherché à attirer mon attention, ce en deux semaines. 

Il a réussi sans effort à m'éviter parfaitement. Ou à tout simplement ne jamais m'accorder de l'intérêt. 

Comment faisions nous lorsque nous étions à trois avec Valentine? Nous ne nous adressions tout simplement pas la parole, mais Valentine est parfois trop concentrée sur sa personne pour voir quand il y a des problèmes. Alors, elle n'a pas vraiment remarqué qu'il y avait quelque chose de louche. De toutes les façons il n'a jamais lancé de perche qui auraient pu me mettre hors de moi.

J'ai d'ailleurs pensé qu'il retournerait naturellement vers Alex. Je lui ai complètement laissé le temps de le faire. 

Oh et d'ailleurs Alex. Elle aussi je l'ai évitée ces jours derniers.

La première raison pour laquelle j'agissais comme cela était bien sûr parce que je ressens toujours de la culpabilité. Ensuite, le simple fait de savoir qu'elle pourrait parler de sa relation avec Dylan m'effrayait. Je ne voulais pas savoir ce qu'il faisait, ni ce qu'elle en pensait. La seule chose que j'ai compris est qu'il n'avait pas cédé à ses avances.

 Lorsque Alex débarquait à notre table, à Valentine et moi,  lorsqu'elle m'abordait dans les couloirs de l'université, j'avais toujours un bon prétexte : 

- Douleur de règle subite

- Appel d'urgence 

- Envie de vomir

- Retard en cours

- Top Chef à regarder.

Et autre. 

Je suis tombée malade une semaine, je suis restée au pied du lit ce qui m'a aussi facilité la tâche je dois l'avouer. Oui bien sûr à un moment il était dur de rester créative ! Mais je m'en suis sortie. Alex n'a pas semblé avoir tilté qu'il y avait un souci. Ou du moins, elle n'a sûrement pas compris lequel...

Je m'étais convaincue qu'il fallait que je lui en parle, que je lui explique ce qui s'était passé. Mais dans un autre sens, étant donné qu'il ne se passera plus jamais rien avec Dylan, je ne vois pas quelle en est l'utilité mise à part la décevoir.

C'était une erreur, et on n'en reparle plus.

Savannah a aussi été d'une bonne aide. J'ai passé beaucoup de temps avec elle ces derniers temps, ce qui m'évitait d'en passer avec Alex.

Ces deux semaines ont été assez stressantes pour moi, je ressens un vrai stress d'être en permanence sur ma garde.

— Bon, tu viens? 

Je secoue la tête. 

Valentine finit d'étaler sa crème solaire sur ses bras avec son air déconcerté. 

— Pourquoi tu ne veux pas te baigner dans l'eau? Elle a l'air super bonne.

— Je ne suis pas dans le mood, réponds-je simplement.

Elle hausse les yeux, avant de me jeter sa crème solaire en pleine face. C'est vrai, nous sommes à Malibu beach, il fait un temps doux et ensoleillé, mais je ne suis en effet pas d'humeur à profiter.

— Eh ! m'écrié-je.

— T'es super chelou Love, ces temps-ci. Qui n'est pas dans le mood se se baigner à la plage ? 

Je la laisse parler, et j'hausse les épaules. Je récupère mon téléphone portable pour trouver quelque chose pour m'occuper.

— Donc, tu vas vraiment rester sur ton téléphone, avec un si beau temps, et une eau si chaude?

Elle me dévisage et je parais indifférente à nouveau. 

— Franchement, t'es trop bizarre Love. Je ne sais pas ce que t'as.

Elle dit cela en me laissant. Une autre amie l'accompagne dans l'eau, me laissant seule sur ma petite serviette.

Je rumine intérieurement parce qu'en réalité je meure d'envie de me baigner dans cette eau qui a l'air incroyable. 

Mais.

Il y a aussi Dylan. 

Nous sommes à la plage avec quelques amis, et je n'ai tout simplement pas envie de me mettre en maillot de bain sachant qu'il est là !

Oui, c'est un peu extrême. Se priver juste pour garçon qui n'a rien demandé d'autant plus, c'est complètement stupide. Mais voilà, je ne veux aucune tentation. Je ne veux pas qu'il m'observe et que cela lui rappelle un quelconque souvenir. Non.

Lui par contre il a l'air de s'en fiche totalement. Il joue avec ses deux amis au beach-volley. Ma présence n'a l'air de lui poser aucun souci d'ailleurs. Il s'amuse et fait sa vie tranquillement.

D'ailleurs, un peu trop tranquillement. Je ne cesse de recevoir du sable à cause de leur stupide jeu.  Au début c'est marrant, mais ça devient vite agaçant.

Alors je m'énerve.

— Putain les gars, arrêtez ça. C'est vraiment pas cool.

Gabe et Liam, ses amis, se fichent de ma gueule. Ils m'envoient même leur ballon plein de sable en pleine face. C'est quoi leur délire à tout m'envoyer dans la gueule aujourd'hui? Heureusement je le rattrape, mais il met plein de sable autour de moi.

— Oups, sorry princesse.

Ils ricanent comme des gamins sauf Dylan qui reste en retrait. Il ne dit absolument rien. Je crois que je n'aurais pas supporté qu'il rentre dans le jeu de ses amis. 

— T'es vraiment sérieuse à rester sur ton téléphone?

Encore, une fois je ne réponds pas à leur attaque. J'ajuste mes lunettes de soleil.

— Oui, alors comme je ne vous fais pas chier, ne me faites pas chier.

Ils relèvent les yeux avant de me dévisager. Je comprends qu'ils vont arrêter leur petit jeu et rejoindre les filles dans l'eau. Ils ôtent donc précipitamment leurs T-shirt et les jettent pas très loin de moi. Je reçois encore du sable dans la face. 

Je m'apprête à gueuler comme une dingue mais quelque chose m'arrête.

Dylan ôte lui son T-shirt mais de façon un peu plus délicate. Il semble un peu dans ses pensées alors il prend son temps. 

Et je ne sais pas ce qui me prend, je me surprends à admirer son corps. Son petit V apparent, son torse plutôt carré. Je n'y avais juste jamais fait attention. 

Je l'ai vu tant de fois torse nu, mais jamais, il n'a attiré mon regard.

Non, il n'a pas le corps d'athlète du siècle, mais il prend quand même soin de lui et cela se voit. Il a quelque petits abdos dessinés mais sans rentrer dans l'excès. 

Je ne l'avais jamais observé de cette façon.

Mais alors qu'il semble dans ses pensées, son regard croise le mien. Je sursaute et je défais notre regard.

Putain.

Fait chier.

Je me hais, il m'a forcément vue l'observer avec une vraie indiscrétion. 

Ses amis filent déjà dans l'eau, mais lui, il arrive vers moi.

Oh non. 

Oh non. 

Pas ça. 

Ma respiration se bloque et je continue de fixer mon téléphone portable. 

Pourtant, il ne fait rien d'étrange. Il  s'est juste avancé vers moi pour déposer sa main dans son sac qui se trouve à mes côtés.

S'il n'a rien dit de gênant, la situation l'était. Ce silence, ce malaise, cette indifférence entre nous. Ca ne nous ressemble juste pas. 

****

— Bonjour, avez-vous besoin de...Ah mais c'est ouf Dylan ! C'est toi?

Après avoir passé toute ma frustration à regarder mes amis se baigner dans cette eau de mer incroyable, les garçons nous ont proposé que l'on déjeune chez un Mexicain pas très loin. "Chez Juan". J'adore cet endroit.

Au delà d'être succulent, le lieu est très agréable. Il y a plein de petits ilots, très sympathiques en feuilles de bananes séchés pour passer du bon temps entre amis. 

Nous étions en train de déjeuner tranquillement quand une fameuse blonde, avec un sourire blanc des plus brillants, et des yeux splendidement bleus débarque devant la table.

Dylan paraît surpris. 

— Ginny ! Ah mais c'est dingue ! Qu'est-ce que tu fais là? 

Le sourire de cette fameuse Ginny me donne presque mal à la tête.

— Je suis serveuse ici, ça ne se voit pas? 

Elle rit avec un air de véritable blondasse et pointant son badge près de sa poitrine ultra généreuse.

—  Ah mais viens t'as pas cinq minutes? Je te présente mes potes. 

Elle paraît gênée, et ne sait pas trop où se mettre.

—  En théorie je finis mon service dans cinq minutes, mais je ne veux pas du tout vous déranger...

—  T'inquiète, je connais Juan, il te revaudra bien ça, prend une petite pause avec nous. 

Au même moment, Dylan fait un geste à Juan pour lui indiquer qu'il lui vole sa serveuse quelques minutes. 

J'hallucine??  Il pourrait peut-être au moins nous demander si cela nous convient non? Pourquoi aurais-je envie que cette blondasse partage notre table?

Tout le monde à table semble enjoué de rencontrer cette petite Ginny. Je ne sais pas si c'est son sourire qui attire tant mais je ne comprends pas. Je suis la seule à froncer les sourcils.

En même temps, nous sommes avec deux autres amis de Dylan qui semblent trouver le décolleté de cette Ginny très sexy, et une Valentine qui semble être ennuyée de ma passivité aujourd'hui. 

Donc, cette Ginny nous rejoint devant mon air ahuri. 

Bien évidement, elle s'assied à côté de Dylan. A côté de lui forcément.

Et ça commence à papoter.  Je suis outrée de la situation. Non seulement elle débarque de nulle-part, mais maintenant on ne fait que parler d'eux. Ils parlent de leur rencontre dans un camp de vacances, elle raconte son échange universitaire en Australie, et tout le monde ne cesse de la questionner.

C'est donc ce que je devais attendre d'une journée amis?  Parce que c'est terriblement à chier. On ne parle même plus de choses fun mais juste de Ginny. 

Ca m'agace légèrement aussi de voir Dylan si tactile avec elle. Je ne l'ai jamais vu tactile avec une fille mise à part avec moi. On a toujours été très proches même en tant que meilleurs amis. Mais étant donné que j'ai vu où cela a mené, j'en viens à me poser des questions.

Alors je subis cette horrible après-midi sans rien dire dans l'unique but de me casser.

Et si je pensais simplement déguster un bon petit plat après ce moment horrible sur la plage, au final, j'en viens plutôt à déguster mon seum.

****

— Alors? Qu'en penses-tu?

—  Euh, tu veux la vérité ou pas? 

Je m'esclaffe de rire. Savannah prenait sa démonstration de salsa portoricaine très au sérieux et ça ne l'amuse guère que je me moque de son talent.

—  Tu rigoles? Je me suis entrainée toute la journée ! 

En effet, elle a passé sa journée à regarder des tutoriels sur Youtube pour apprendre à danser la salsa. Ce soir, il y a une soirée portoricaine dans le quartier caribéen de Los Angeles. D'après le calendrier de Mia, cette dernière devrait s'y rendre. Alors pour forcer le destin, Savannah a décidé... De se mettre à la salsa pour impressionner celle qui fait battre son coeur.

Ou du moins qui excite sa culotte. C'est plus parlant.

Elle m'a proposé cette soirée et je ne l'ai jamais autant aimée de me proposer une telle chose.  Une soirée caribéenne-espagnole? Pourquoi pas ! J'avais besoin de ça après une après-midi si désagréable. 

— Bon sinon, tu trouves comment ma tenue?

—  Un peu courte, réponds-je en battant des pieds sur son lit. 

—  Bah oui logique, c'est le but, fait-elle comme si j'étais idiote. 

Oui, nous nous sommes en effet assez rapprochées en deux semaines. Désormais elle m'invite chez elle, dans sa chambre !  C'est bien parce qu'elle me change les idées de Dylan et Alex que je prends un tel plaisir à sa compagnie. Et puis, parfois, elle n'est pas si désagréable.

J'observe à nouveau sa petite jupe espagnole, et son crop-top en soie dévoilant sa poitrine. C'est définitivement trop court. 

***

Quelle ambiance incroyable! Cela change des soirées étudiantes avec les musiques d'électro, où toute la pièce sens l'alcool et le vomi. En arrivant, une musique des plus agréable me dépayse immédiatement. J'ai l'impression d'être à Puerto-rico, ou à Cuba !

Tout le monde danse de façon endiablé et je trouve ça incroyable. J'ai toujours adoré voir la salsa, c'est une danse vraiment élégante et sexy. 

On entre rapidement dans l'ambiance. 

Savannah nous prend deux verres d'un cocktail au rhum et aux fruits et j'ai l'impression de voyager. C'est à peine sucré par la douce canne à sucre et c'est exquis.

Boire de l'alcool dans ce contexte, c'est presque agréable. Et puis, elle m'entraine un peu sur la piste. C'est appréciable car même si  nous ne savons pas forcément danser, personne n'y fait attention. Tout le monde est là pour s'amuser sur des airs latins et ça fait plaisir ! 

Savannah essaye tant bien que mal de s'entrainer à cette danse, alors que je tente de masquer mes fous rires. 

— Putain, mais tu es vraiment insupportable Love, tu crois que c'est facile de danser avec des talons?

—  Personne ne t'a demandé d'en mettre. 

—  Encore une fois, tu crois que je suis vraiment venue ici pour danser? Idiote?

Elle me balance ça dans la figure et ça me fait rire. J'ai appris à ignorer ses coups de pression. Elle a juste un défaut d'éducation que je ne peux pas lui retirer. 

—  Essaye toi. 

En effet, je me dandinais plus qu'autre chose ,sans réellement me concentrer sur les pas. A force de la voir s'entrainer, je crois que j'ai compris les mouvements. J'ai quelques facilités en danse. Même si ce n'est pas incroyable pour une première fois, je suis à peu près sûre de m'en sortir mieux qu'elle.

Je la vois relever les yeux en l'air.

—  Comment t'y arrives si facilement? souffle t-elle.

— Bah déjà, enlève ce bâton de ton cul, et bouge tes hanches merde ! 

En effet, la danse ce n'est pas une question de juste se dandiner.

Elle souffle, comme si cela lui semblait trop dur.  

Et puis, elle disparaît pour aller aux toilettes. 

Je la retrouve quelques dizaines de minutes plus tard, de loin, et je la vois avec Mia. Du moins, je vois qu'elle essaye de danser avec Mia, mais que cette dernière l'ignore.

J'ai hâte qu'elle me débrief sa soirée ! L'une d'entre nous aura des choses à raconter.

Moi je n'ai pas vu le temps passer. Je me suis retrouvée seule, donc forcément, j'ai dû m'essayer à cette danse seule. Un premier garçon m'a invitée à danser. C'était drôle parce que je n'ai pas l'habitude de danser en couple, de me laisser guider. Mais cela venait petit à petit. Je le remercie de sa patience ! 

Puis ensuite, je danse avec un second cavalier. Je trouve cela marrant de changer de partenaire après chaque danse. Il n'y a pas d'ambiguïté ni de pression donc forcément c'est plaisant. J'y prends un vrai plaisir. Je prends un autre verre et c'est reparti !

Mais alors que je m'amuse sur la piste, je crois halluciner.

Non?

Non? Dites moi que c'est une blague?

Je me fige.

Dylan et ... Ginny? 

Qu'est-ce qu'ils fichent là?

Ensemble???

Qu'est-ce qu'ils fichent là merde? Il y a dix milles boites/ bars dansants à Los Angeles, comment c'est possible? 

Vous savez ce qui m'agace tant ? C'est de voir que par dessus tout Ginny est un monstre en danse latine. 

C'est aussi de savoir que j'avais finalement senti qu'il y avait bel et bien quelque chose entre eux. Je ne suis pas débile, je connais quelque peu Dylan.

Ce dernier a l'air de se débrouiller. Ils dansent la salsa d'une façon bien différente de moi et mes partenaires précédents. Ils sont bien plus collés, c'est plus sensuel. C'est dif-fé-rent.

Donc quoi? Il compte la baiser ce soir?

Je n'ai jamais eu l'occasion de découvrir le Dylan séducteur. Je l'ai toujours connu en couple en fait. 

 Il s'est mis en couple avec Alex dans le mois où il est arrivé à l'université, donc je n'ai jamais eu l'occasion de voir son côté séducteur. Il a toujours été quelqu'un de carré, à ne pas jouer avec les filles et à traiter Alex de la meilleure des façon.

Alors quoi, me voilà face à un autre Adrian? Un autre Elijah? Un autre Kevin?

Cela m'agace et je ne comprends pas pourquoi. JE lui ai dit que je ne voulais rien. Pourquoi cela m'agace donc? Il a le droit de faire ce qu'il veut.

On a certes éprouvé une véritable tension sexuelle l'autre fois, mais pas des sentiments amoureux. Il ne me doit rien. Si cela se trouve, cette tension que j'ai trouvé incroyable, il l'a déjà eu avec des dizaines de filles. Il doit l'avoir avec cette fameuse Ginny aussi.

Il doit l'avoir avec cette putain de Ginny.

Je les observe et j'ai la rage, il doivent vraiment l'avoir. Je le vois observer Ginny, comme s'il avait envie de la sauter. Je me sens bouillir au fond, mes veines, n'en peuvent plus.

Que fais-je ? 

Je reste là sans rien faire? Je m'en vais? 

J'enfile un nouveau verre pour me décider à quoi faire. 

Et comme par hasard, je vois sa petite Ginny filer aux toilettes. Mon cerveau s'arrête une seconde.

Il s'arrête parce que je le vois seul, là, à cette soirée, dans une situation totalement improbable.

J'ajuste ma coupe au carrée, et je marche avec une réelle détermination.

Ca sera peut-être la pire idée de ma vie. Mais encore une fois, il faudrait que j'arrête de boire pour pouvoir prendre de bonnes décision. 

Dylan bug quand il me voit face à lui. Visiblement, il ne m'avait pas du tout vue. Il ne s'attendait pas à me voir non plus.

— Love? Fait-il étonné.

En chaire et en os. 

Je lui tends ma main, qu'il dévisage. 

—  Qu'est-ce que tu fiches? me demande t-il sans trop comprendre. 

Je n'en démords pas. Je reste là sans bouger, en lui proposant ma main. Il rigole nerveusement.

—  Non. C'est mort. En plus si t'es alcoolisée, je ne danserai pas avec toi. 

Oh ça va. J'ai bu trois verres, et je suis en parfait état. Un peu pompette oui, mais je sais encore réfléchir à ce que je veux. 

Voyant que je suis toujours figée, il souffle. Il attrape ma main et ça me picote.

D'une poigne il pose ma main derrière sa nuque, et la sienne plutôt vers le haut de mon dos. Je sens qu'il veut tester mon niveau et ma capacité à le suivre. 

Il met quand même une certaine distance. On ne danse pas aussi collé que lui et sa Ginny. 

Mais je ne m'attarde pas à ce détail puisqu'il me glisse à l'oreille :

—  Depuis quand tu danses la salsa? 

—  Théoriquement , aujourd'hui, réponds-je avec un sourire.

Cela lui décroche un sourire en retour.  Il ressert sa poigne tout en m'observant dans le blanc des yeux.  

— Lâche prise. Laisse moi mener. 

C'est vrai que la danse à deux, ça n'a rien à voir. Faire confiance à l'autre c'est différent. Mais je ferme les yeux et ça m'aide. Je peux me concentrer sur la musique, et surtout, je ne prévois aucun mouvement de Dylan puisque je ne le vois pas faire. 

C'est vraiment plaisant de danser avec lui  car il est bon danseur. Je n'ai pas l'impression d'être un clown face à lui. J'ouvre mes yeux, une fois que je suis prête à suivre réellement son rythme. 

Il me sourit. Il alterne entre petits pas, grands pas et c'est marrant. 

Mais je sens qu'il y a cependant une petite distance. Des deux côtés, on ose pas trop avoir un geste déplacé, ce n'est pas intense, c'est bon enfant.

Et juste au moment où je m'apprêtais à le forcer à se rapprocher un peu.

Quelqu'un se gratte la gorge. 

On se tourne immédiatement, et nous découvrons tous les deux Ginny. Elle ne m'a pas l'air si contente.

Je me recule immédiatement, et Dylan fait les gros yeux. 

—  Ah oui, Ginny, Love...

Elle me sourit d'un air totalement hypocrite et reprend son partenaire. 

Ok. 

Je vois Dylan un peu impuissant face à la situation, alors je me recule encore assez vexée. Quand je m'éloigne il ne me lâche pas du regard.

Il le fait uniquement quand Ginny le force à se concentrer sur la danse.

Je boue.

Je boue réellement au fond de moi. 

C'est totalement culotté de la part Ginny mais aussi de Dylan, de ne rien dire. 

Mais c'est vrai qu'en soit, il n'en a sûrement plus rien à fiche de moi.

Et pourquoi suis-je si en colère qu'il n'en ai rien à faire? C'est moi qui ne voulait rien. 

Je sirote mon nouveau cocktail mais sans alcool cette fois, à une table, avec la mort dans l'âme. 

Je découvre Savannah qui discute à l'extérieur avec la petite Mia et je comprends que je suis bonne à passer la soirée avec mon seum comme depuis le début de cette journée.

Une petite chose retient cependant mon attention. Dylan danse maintenant différemment avec Ginny. Il est beaucoup moins collé, il évite ses mains baladeuses, et surtout, il semble à peine concentré. C'est comme s'il me cherchait.  

Mais ça m'agace. 

Encore une fois je ne sais pas si je suis agacée parce qu'il est avec une autre fille, ou alors parce que je me rends compte que je deviens vraiment jalouse concernant Dylan. Je ne suis pas censée ressentir ça.  

Je le vois finalement repousser Ginny, bien que poliment et il s'aventure dans la foule. Il vient me chercher, je crois.

Je récupère mon sac et je me décide d'y aller. Il est hors de question qu'il me trouve. Oui, je change d'avis comme de chaussettes. Il y a trente minutes, je bouillais d'envie de danser avec lui. Maintenant, je me défile. Je suis une idiote.

Je me défile rapidement, et je réussi à sortir de cette lourde atmosphère. 

Je commande un Uber pour rentrer, tout en guettant autour de moi. Il ne manquerait plus qu'il me retrouve dehors. 

Heureusement, le uber ne se fait pas long. 

J'entre et je donne mon adresse.

Et alors que le chauffeur, s'apprête à démarrer, la porte s'ouvre, et je vois Dylan s'assoir précipitamment comme s'il n'en pouvait plus. Il paraît à bout de souffle. Il est tout rouge et sa respiration est tellement forte. 

Alors ça, je ne m'y attendais pas. Je suis estomaquée, et le chauffeur aussi. 

— Ne vous inquiétez pas, je suis avec elle.

— C'est faux ! riposté-je.

Dylan ne comprend pas ma réaction. Il m'observe durement. 

—  A quoi tu joues?

Le chauffeur jauge la situation deux secondes mais ne voit pas de signal de ma part m'indiquant à virer Dylan. Alors il démarre. 

—  Tu fais quoi là? soupiré-je en balançant ma tête en arrière. 

J'étais à deux doigts de le fuir putain. De le fuir et de fuir les problèmes!!

Il met sa ceinture comme s'il comptait véritablement rester.

— C'est plutôt moi qui devrait te demander à quoi tu joues. Je peux savoir pourquoi tu es la plus agacée dans l'histoire? 

Il attend une réponse mais je croise les bras en détournant mon regard. Je le vois souffler, et même jurer. Ca m'agace d'autant plus alors je lâche mon venin.

—  Ecoute, si je t'agace, tu n'avais qu'à prendre un autre Uber, rétorqué-je. Avec ta Ginny en plus. 

Il paraît outré que je lui parle de cette façon. Mais étonnement, je le vois se détendre un peu. Il hausse les yeux avec un petit rire.

Quoi? Il y a quoi de drôle?

—  T'es jalouse? dit-il en rigolant doucement. 

J'hallucine, il ose me demander ça.

—  N'importe quoi, soufflé-je. 

—  Je te connais Love, et là, t'es carrément jalouse.

Je l'observe durement parce que je déteste encore plus qu'il me dise que j'ai l'air jalouse. Mais je finis par abandonner, parce que oui, c'est la vérité, je suis complètement jalouse.

—  Non ! Mais c'est vachement pas sympathique de me lâcher là comme une pauvre conne. 

—  Une pauvre conne? demande t-il étonné. Je suis venu avec Ginny, je ne savais pas trop quoi faire. C'était pas trop poli de la lâcher comme ça, j'allais vraiment passer  pour un vrai connard.

—  Oui donc tu préfères être un connard avec moi.

Alors là, il se retourne immédiatement et il croise les bras.

—  Moi ? Un connard? Tu plaisantes j'espère? Par contre toi oui, t'as bien été une connasse par contre.

Il est sérieux? 

Je le dévisage avec une véritable haine.

—  Moi? Une connasse? 

—  Oui. Tu me balances que tu ne veux rien entre nous, tu m'ignores matin midi soir, même quand on est avec nos amis. Et, tu débarques avec ce regard beaucoup trop dangereux, pour me proposer de danser. Pour bien sûr te casser sans rien dire, donc fuir comme tu le fais depuis deux semaines. T'appelle ça comment mise à part être une vraie connasse?

Alors oui, ça m'agace qu'il me parle de la sorte, et qu'il me traite si crument de connasse. Mais après tout, il a totalement raison et je ne peux rien rétorquer. 

J'ai agi comme une gamine de un en venant vers lui alors que je lui avais juré que je ne voulais rien entre nous. Et de deux, oui j'ai fuis comme une conne.

Je roule les yeux sans rien dire. Je croise aussi les bras. Dylan me dévisage.

—  Quoi? Tu fais encore la gueule? 

Je l'ignore, et je ne réponds pas. 

Alors que Dylan s'apprête à relancer la conversation, le chauffeur s'adresse à nous. 

—  Vous êtes à destination.

En effet. Je n'avais même pas remarqué à force de m'embrouiller avec Dylan, mais je suis bien devant chez moi.

Mon ami, roule des yeux en soupirant. 

Je m'apprête à sortir quand j'entends Dylan demander au chauffeur:

—  Vous pouvez me déposer à cette adresse? 

— Désolé Monsieur, j'ai une autre course de prévu. Vous auriez dû m'indiquer plus tôt que vous vouliez deux points de destinations différents.

— Bah annulez votre course, je vous paye.

— Ca ne marche pas comme ça, réplique le bon monsieur. Vous devez en commander un autre. 

Dylan m'observe, comprenant que l'on se retrouve à descendre au même endroit. Il insiste mais le chauffeur n'en démord pas. Alors moi je me précipite pour sortir. Je claque la porte et mes petits talons claquent contre le sol.

Ne te retourne pas, ne te retourne pas Love. 

Come on don't look back Love! 

*****

WSH

les problèèèèmes.

Love peut-être vraiment en vouloir à Dylan pour Ginny? 

Des idées pour la suite ? hihi 

Love va t-elle craquer???

A la semaine prochaaaaine

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